Impressions sur les anime de l’automne 2006

Voici un petit tour d’horizon personnel des nouveautés de cet automne en matière d’anime, essentiellement celles dont j’ai pu regarder les premiers épisodes. Ces impressions concerneront donc huit nouveautés : Bartender, Otome wa Boku ni Koishiteru, Red Garden, Asatte no Houkou, Gin’iro no Olynsis, Marginal Prince, Yamato Nadeshiko Shichi Henge et Death Note. C’est parti~


 

Bartender

Bartender

Bartender est l’une des séries d’automne que j’attendais non sans curiosité. Une série sur les barmen… on peut dire que les japonais ont beaucoup d’imagination et surtout d’audace pour vouloir mettre en scène des anime et des mangas basés sur des thèmes aussi variés que la cuisine, la boulangerie, le curry, le go, le vin, le golf, la pêche, etc. sans que cela ne soit pour autant ennuyeux ou trop redondant (enfin… ça dépend).

Pour en revenir à Bartender, au départ je me demandais si cette série allait être un délire à la Yakitate Japan avec des concours de cocktails (surtout avec un héros qui ressemble à une version adulte de Kazuma Azuma), ou bien un anime relativement calme, plutôt « tranche de vie ». Et après avoir vu le premier épisode, il se trouve que cet anime rentre dans la deuxième catégorie. Le scénario de base raconte l’histoire de Ryuu Sasakura, un barman de talent, capable de servir des cocktails qui remontent le moral de ses clients et de leur donner du baume au cœur. Ses cocktails sont surnommés les Kami no Glass, c’est-à-dire « Verres Divins ». Ancien vainqueur d’un championnat international, son talent reste inégalé. Mais à présent il travaille dans un petit bar, le Eden Hall, situé à Ginza (quartier chic de Tokyo).

Je ne sais pas trop quoi penser de cette série. Il me faudra voir les épisodes suivants pour me faire une idée plus générale. Pour l’instant j’aime bien, c’est plutôt calme et reposant (qui a dit soporifique ?), et involontairement amusant par moments, surtout lors des explications très sérieuses à propos de certaines boissons. Ce qui m’a surprise est la voix du personnage principal, Ryuu. Elle est très douce et calme, et toute aussi apaisante que le reste de l’épisode. Apparemment chaque épisode va traiter d’un « cas » différent, et chaque personnage va finir par arriver au Eden Hall. A noter qu’à la fin de l’épisode, on a même droit à une recette de cocktail !

 

Otome wa Boku ni Koishiteru

Otome wa Boku ni Koishiteru

Otome wa Boku ni Koishiteru est l’une des nouvelles séries que j’attendais un peu. C’est la trame de base qui m’avait attirée : un garçon, pour suivre la dernière volonté de son grand-père, est obligé d’intégrer une école privée pour filles et de s’y faire passer pour une étudiante en se déguisant.

Le héros, Mizuho, se voit donc au tout début de l’épisode habillé/maquillé/coiffé comme une fille par son amie d’enfance, qui fréquente déjà l’école qu’il va intégrer. Bien sûr, une fois arrivé à l’école, personne ne devine qu’il s’agit d’un garçon : au contraire, tout le monde le trouve très beau/belle, et Mizuho devient donc populaire du jour au lendemain. Évidemment, cette soudaine popularité attise la curiosité de Takako, la présidente du conseil des étudiants…

J’adore les SD et le générique de fin complètement décalé (avec encore plein de SD !), mais sinon il est difficile d’imaginer que Mizuho est vraiment un garçon… Et je trouve le chara-design un peu trop commun et trop typé eroge, sans originalité. Une série qui s’annonce assez distrayante, sans plus.

 

Red Garden

Red Garden

Wow. C’est la première chose qui m’est venue à l’esprit en regardant cet épisode. Je crois que j’ai tout simplement trouvé la série qui allait remplacer ma dose de Higurashi no Naku Koro ni hebdomadaire. Non, il n’y a pas de filles psychopathes ici (du moins pas pour le moment), mais nous avons droit à une histoire toute aussi mystérieuse.

Ce premier épisode met en scène quatre jeunes filles d’une école privée située à New-York, et qui ont toutes comme point commun de ne pas se souvenir ce qu’elles ont fait la nuit précédente. Dans leur école, elles apprennent que l’une de leur camarade a été retrouvée morte dans la forêt. Par la suite elles se retrouveront toutes par hasard le soir au même endroit, attirées par d’étranges papillons qu’elles seules peuvent apercevoir. Alors que l’anime était relativement normal jusque là, c’est dans les cinq dernières minutes que tout bascule et tranche nettement avec le reste, lorsqu’une mystérieuse femme leur annonce qu’elle est leur instructeur, et qu’elle leur « rappelle » ce qu’il leur est advenu à toutes les quatre, la nuit dernière : elles sont mortes…

En tout cas, si les autres épisodes sont du même acabit, je pense que cette série va devenir l’une de mes préférées de cette saison. Outre le scénario plutôt sombre, j’ai trouvé l’animation impeccable et le design ma foi fort original (avec des nez plutôt proéminents, coucou Escaflowne), mais qui n’est pas sans donner une petite touche rétro pas du tout désagréable. La musique, très appropriée, ne fait que renforcer l’effet de mélancolie qui semble se dégager de cette série. Sans oublier l’une des héroïnes qui se met à chanter sa tristesse en plein milieu de l’épisode, que j’ai sur le moment trouve plutôt ridicule, ça faisait un peu comédie musicale…

J’attends la suite avec impatience, mais le problème est qu’avec le Studio Gonzo, on peut s’attendre au meilleur comme au pire.

 

Asatte no Houkou

Asatte no Houkou

Cet anime est un petit bijou caché parmi le lot des nouvelles séries d’octobre. Il nous raconte l’histoire de Karada et de Shouko : Karada est une petite fille d’une dizaine d’années, qui vit avec son grand frère Hiro depuis que leurs parents sont décédés. Son rêve serait de devenir vite une adulte, car elle a l’impression d’être un fardeau pour lui. Shouko est une jeune femme qui fut autrefois l’amie de Hiro, mais ce dernier a un jour soudainement cessé tout contact avec elle. Shouko est quelqu’un qui regrette fortement toutes ses expériences malheureuses, et voudrait recommencer sa vie à zéro. Mais le destin de ces deux héroïnes prendra un tout autre tournant à partir du moment où, mystérieusement, Karada et Shouko verront leur âge respectif être échangé.

J’ai beaucoup aimé ce premier épisode : l’histoire est intéressante, la musique est jolie et les paysages sont magnifiques. L’échange d’âge entre les deux héroïnes n’est pas le point important de cet anime, qui ne bascule pas vraiment dans le fantastique, et reste mis à part cela très réaliste. Ce n’est pas non plus une comédie malgré quelques scènes comiques, et ça ne contient pas de fan service ecchi malgré ce que peuvent laisser présager les images promotionnelles…

Une certaine tranquillité et une douceur se dégagent de cet anime : c’est frais, c’est reposant, bref je suis sous le charme. Concernant les personnages, j’ai été surprise que la petite Karada soit aussi polie avec son grand frère, je me demande quelle est l’origine de cela. Quant à Shouko, qui est pourtant adulte, elle m’a l’air plus immature que Karada. Sa volonté de retourner en enfance est une manière d’éviter d’affronter la réalité… Espérons qu’à la fin de la série, les deux héroïnes trouveront enfin la solution à leurs problèmes, pour mieux aller de l’avant.

Il s’agit donc d’une petite série mignonne, qui ne verse ni dans la sur-dramatisation ni la comédie excessive : un anime finalement sans prétention mais agréable à suivre.

 

Gin’iro no Olynsis

Gin'iro no Olynsis

Basé sur un roman publié dans le magazine Dengeki Maoh, cet anime se déroule dans un futur lointain, en l’an 3567 plus exactement. L’humanité essaye tant bien que mal de survivre sur la Terre, devenue une planète dévastée, la vie étant menacée par d’étranges machines venues de la lune…

Voilà un bref résumé de ce faux clone de Gundam Seed. Parce que  ça a l’odeur de Gundam Seed, ça a le goût de Gundam Seed, les héros ont de faux airs de Kira et Lacus, et même le générique de début ressemble à un opening de Gundam Seed, d’ailleurs la chanson s’appelle même « Destiny ». Mais ça s’arrête là pour les ressemblances.

Le héros, Tokito, rencontre un jour la mystérieuse Tea, cette dernière étant persuadée que notre héros s’appelle Kouichi. Tea possède le même pendentif que celui que Tokito a trouvé quelques minutes plus tôt, abandonné par une mystérieuse jeune femme blonde. Tea emmène alors Tokito dans un parc d’attraction en ruines, en lui demandant d’essayer de se souvenir d’elle. Et tandis que des machines font leur apparition, Tea semble entrer en transe et se met à marcher sur l’eau, faisant apparaître un énorme tourbillon d’où en sort un gros robot.

Ce premier épisode est bancal, sans inspiration, plat… et rempli de clichés. Non, sérieusement, ça ne donne pas envie de voir la suite. A moins d’un second épisode un peu plus original, je crois que je ne vais pas dépasser ce premier épisode. C’est plutôt insipide, et voir encore un anime avec un garçon qui va sauver le monde avec un mécha mystérieux, accompagné d’une fille sortie de nulle part et qui possède un pendentif tout aussi étrange qu’elle, ce n’est pas ce qu’on appelle briller d’originalité. J’aurais bien regardé si au moins on pouvait prendre cette série au second degré, mais il n’y a même pas matière à en faire une parodie.

 

Marginal Prince

Marginal Prince

Tiens, un anime adapté d’un jeu de drague pour filles. Je n’en avais jamais entendu parlé avant, et pour cause, c’est l’adaptation d’un jeu sur téléphone portable ! Le jeu en question est, d’après le site officiel, basé sur un système original puisque les personnages peuvent téléphoner au joueur lorsque c’est son anniversaire, par exemple. Et on peut également débloquer des love songs (en anglais dans le texte) pour chaque personnage, que l’on peut ensuite utiliser comme sonnerie.

C’est donc sans aucune connaissance de l’histoire que j’ai décidé de regarder ce premier épisode. Le titre de l’anime m’intriguait déjà… Marginal Prince ? Aurai-je droit aux mêmes crises de fous rires que lors de mon visionnage de Gakuen Heaven ou encore du drama de Princess Princess ? Le début de l’épisode voit l’arrivée de Yuuta, le héros de l’histoire, un Japonais qui débarque sur une île située quelque part en Europe où se trouve l’établissement scolaire où il a été récemment accepté : St. Alfonso Academy. Un peu perdu en arrivant, il rencontre alors un beau (?) gosse aux cheveux verts, Joshua Grant, qui se promenait à cheval dans le coin, et décide de l’emmener jusqu’au campus.

Un épisode pas très passionnant donc, sauf qu’il arrive quelque chose de très WTF à la fin : Joshua se met soudainement à pousser la chansonnette, et à interpréter une chanson incroyablement mielleuse et niaise avec des flashbacks de son enfance. Puis après le flashback en question on le voit à moitié dénudé avec sa chemise ouverte, sous la pluie (alors que quelques secondes plus tôt il était encore habillé et qu’il ne pleuvait pas). Je ne m’en suis pas encore remise. XD

En tout cas, qu’est-ce que c’était ridicule. Bref, ce premier épisode m’a assez amusée, mais au moins je suis sûre que l’on tient là la daube de l’année sans aucun problème, surtout avec une réalisation aussi honteuse.

 

Yamato Nadeshiko Shichi Henge

Yamato Nadeshiko Shichi Henge

L’anime de Yamato Nadeshiko Shichi Henge faisait partie de ces nouvelles séries d’automne que j’attendais avec impatience. Ayant dévoré les 10 premiers volumes du manga, je me demandais ce qu’allait donner la version animée, même si au départ le choix du chara-design me faisait peur.

Ce manga de Tomoko Hayakawa est aussi connu sous le nom de « Perfect Girl Evolution » et « The Wallflower » en Occident. Le titre japonais du manga (et de l’anime) signifie littéralement « les sept transformations de Yamato Nadeshiko » : Yamato Nadeshiko est tout simplement un terme japonais qui signifie la « femme parfaite », enfin plutôt la femme idéale d’un point de vue des Japonais.

L’histoire est celle de quatre garçons (Kyohei Takano, Ranmaru Morii, Oda Takenaga et Yukishijo Toyama) qui habitent une grande demeure, et dont la propriétaire leur propose de ne pas leur faire payer le loyer pendant trois ans s’ils arrivent à faire de sa nièce une véritable lady. Ils acceptent de suite, s’imaginant que ce sera facile, jusqu’à ce qu’ils rencontrent la nièce en question, Sunako, qui vivra désormais avec eux. Cette dernière aime les films d’horreurs et gore, collectionne les têtes de mort et les objets morbides, préfère vivre dans l’obscurité, aime ce qui est gothique, possède plusieurs squelettes dans sa chambre… et ressemble à Sadako, le fantôme dans Ring. Sunako est en tout cas une héroïne que j’aime beaucoup, car très différente de l’héroïne de shoujo habituelle.

L’anime est-il différent du manga ? Et bien pas vraiment, et il est même assez fidèle, puisque ce premier épisode reprend les deux premiers chapitres du manga. C’est assez énergique dans l’ensemble, mais Nabeshin étant aux commandes de l’anime, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus original et barré. Le truc qui m’aura toutefois assez gênée dans cet anime, c’est… son chara-design. Bon, dans le manga c’était un peu spécial aussi, mais là j’ai un peu du mal.

Je continuerai à regarder cette série, même si pour le moment je trouve le manga bien supérieur. Mais ce que je redoute c’est que cela ne devienne trop répétitif et qu’il y ait trop de libertés…

 

Death Note

Death Note

Étant assez fan du manga, je ne pouvais pas rater l’adaptation animée de Death Note. Diffusé dans la nuit du mardi au mercredi vers 1 heure du matin, j’ai tout de même regardé l’anime en direct à la TV, ce que je fais maintenant rarement pour les séries nocturnes, attendant toujours la version raw pas très légale le lendemain sur Internet. Mais là, je voulais vraiment voir ce qu’allait donner l’anime, et je n’avais pas la patience d’attendre quelques heures de plus.

Pour l’histoire de base, Light Yagami est un étudiant qui trouve par hasard un cahier appelé le Death Note. En y écrivant le nom d’une personne, cette personne meurt dans les secondes qui suivent. Ce cahier a été volontairement abandonné par Ryuuk, un shinigami qui s’ennuyait. Light profitera donc du pouvoir de ce cahier pour construire un monde idéal, en éliminant tous les criminels et autres personnes malfaisantes (bon, l’histoire n’est pas aussi simpliste que ce résumé, heureusement).

Pour le moment cela s’annonce assez fidèle au manga, il y a juste quelques variations comme par exemple Light qui voit le Death Note tomber du ciel depuis sa salle de classe. Cet épisode m’a vraiment convaincue, j’ai trouvé tout cela bien réalisé dans l’ensemble… J’espère que les épisodes suivant seront du même acabit.

Bref, je sens que l’anime va me plaire autant que le manga, si ce n’est plus !

 

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