[RÉTRO] Yoko & Okaz

Çela faisait longtemps que je n’avais pas écrit de billet dans cette rubrique, donc après Manga Player et Nishi Paradise, voici un petit hommage à deux magazines indissociables qui ont été pour pas mal de personnes l’une des source de renseignement en matière de japanimation, aux côtés d’Animéland : Yoko et Okaz. Okaz avait été crée avant Yoko, mais comme je suis très logique, et bien je vais commencer par parler de Yoko !

Le magazine Yoko a vu son tout premier numéro paraître fin 1995, et plus précisément en décembre. Appartenant au départ à l’éditeur Presse-Eco, il avait la particularité d’être très épais (allant parfois jusqu’à 324 pages) ; sa parution a été plus ou moins régulière, et son prix aussi. Passant de 20 à 25 Francs, il avait fini par retomber à 15 Francs avec le n°13, numéro à partir duquel le magazine diminua considérablement son nombre de pages.

Ceux qui ont connu Yoko se souviendront surtout du côté très racoleur du magazine : il y avait pas mal de pubs pour des anime, manga et autres artbooks érotiques, sans parler des articles traitant de jeux vidéo du même genre, en passant par les petites BD hentai. Il est assez étonnant que le magazine n’ait pas eu de problème de censure de ce côté-là, voire même qu’une limite d’âge n’ait pas été fixée, sachant que durant la même époque les mangas d’U-jin avaient été interdits d’exposition en boutique.

Yoko - Magazine

Pour le reste, le magazine publiait pas mal de BD amateur d’inspiration japonaise et quelques BD professionnelles, et comptait bon nombre de rubriques qui n’ont cessé d’augmenter au fil du temps : actualités, jeux vidéo, présentation de fanzines, oldies, cinéma, musique, interview… Bref, c’était un magazine assez varié, mais ça donnait parfois plutôt l’impression de lire un fanzine, avec également ce petit côté convivial.

OKAZ

Concernant Okaz, ce magazine-là a eu une vie bien plus mouvementée. Lui aussi a connu beaucoup de changements de prix, pour passer de 8 Francs à 10 Francs  puis 15 Francs, pour finalement finir à 18 Francs.

Au départ, la grosse majorité des articles étaient dédiés au matériel informatique et aux jeux vidéo, avec une petite partie consacrée à tout ce qui touchait les mangas et l’animation japonaise. Le reste étant dédié uniquement aux petites annonces.

Edité par Presse-Eco, tout comme Yoko, ce magazine avait fini par ressembler de plus en plus à ce dernier, avec un contenu tout aussi olé olé. C’est peut-être pour cela d’ailleurs que le magazine s’arrête avec le n°35 (mai 1996), et qu’à partir de là Okaz annonce officiellement sa fusion avec Yoko (en gardant au passage le nom de ce dernier), pour ne former plus qu’un seul et unique magazine.

Vu que je n’ai pas continué à acheter le magazine, j’ignore quand exactement sa publication s’est terminée (1996 ou 1997 ?), mais en janvier 1998 Okaz a ressuscité en changeant au passage d’éditeur : Pressimage. Proposant également des annonces gratuites (plus de 1000, si l’on se fie à la couverture), le contenu différait largement de Yoko et de l’ancienne formule d’Okaz : un côté nettement plus « tout public », peu d’articles, et un aspect global qui faisait plus ressembler ce magazine à un catalogue qu’autre chose, et c’est bien dommage.

C’était en tout cas deux magazines assez symapthiques je trouve, malgré le côté hentai un peu trop présent et des couvertures parfois explicites (ou comment passer pour un(e) pervers(e) chez  son buraliste, surtout quand on est mineur, hum…).

 

18 commentaires

  1. « ou comment passer pour un(e) pervers(e) chez son buraliste »

    Ah ah ah.

    On parle bcp du club do et des anime à la TV qui ont permis l’explosion du manga en France, mais c’est négliger ce qui fait avancer le monde.
    Eh oui le monde, comme le net, ça marche à la libido, peut-être est-ce là la formule magique des mangas pour captiver leur audience, savoir glisser de ci de là quelques images croustillantes qui ne tombent pas inaperçues dans l’oreille d’adolescents (pourquoi l’oreille parce que bientôt sourds ah ah).
    Évidement on peut se poser la question des conséquences sur les pratiques sexuelles des lecteurs, mais ne pêchons pas par pruderie et ce qui compte c’est le résultat final.

    Pourquoi cette digression, parce que je n’ai jamais acheté de magazine de manga. Ce que je regrette car j’aime parfois (en tout cas j’aimais puisque je n’ai plus cette possibilité) feuilleter avec nostalgie de vieux magazines de jeux-vidéos, histoire de faire une mise au point Quartzienne dans l’oubli du feuilletage un peu moins sépias que ce que tu nous exposes ici.

    Je regrette que nous n’ayons jamais eu la chance d’avoir comme les japonais à notre disposition notre lot d’annuaires mangassiens et abordables, le seul paliatif est la flibusterie internationale.

    H.S. Ca y est enfin ureshi a finis de subber Kaiba, c’était beau, c’était triste, c’était compliqué, ça me fait penser que je peux enfin lire ton spoil ce que je vais faire à présent.

  2. Ah les Yoko !!! Je vois que je suis pas la seule à garder les vieux trucs ^^
    (j’ai même remis la main sur quelques Nishi Paradise …)

  3. Trop jeune pour avoir connu ces magazines. Peut-être que dans quelques années je ferai la même chose avec Animeland et Coyote! xD Y en aura surement d’autres d’ici là…

  4. Les deux Okaz au centre (cui avec le « manga coquin » et le dernier)c’est justement ceux que j’ai… O_o

  5. asmodeal >> oui mais bon, déjà avec la sale image qu’avaient les mangas à l’époque (=sexe et violence), ils en ont remis quand même une couche avec ces magazines. >_>

    Lu-sama >> je ne connais pas du tout Coyote, tiens. o_O Sûrement parce que j’ai arrêté d’acheter des magazines sur l’animation japonaise depuis quelques temps. Le dernier en date ça devait être un numéro du magazine Otaku (qui était très drôle à lire car souvent bourré d’erreurs et autres coquilles ;p).

    Chocoguyguy >> la prochaine fois je pense que je parlerai du Dorothée Magazine, alors. XD

  6. Exelen >> Coyote, c’est exactement la même chose qu’Animeland avec une présentation différente et un staff différent. Mais au final les sujets sont en général les mêmes, à savoir, ceux d’actualité. Je trouve que ce sont de bons magazines (sérieux en plus :D).

    Il y a aussi Japan Vibes, mais lui ne consacre que la moitié de ses pages à la japanim’, le reste c’est tout ce qui concerne la j-music, la TV jap, le ciné… C’est très sympa aussi. Je crois d’ailleurs que c’est l’un des rares à proposer ce genre d’article sur le marché français (ce qui est bien dommage :/).

  7. Exelen >> Là par contre, c’est moi qui n’est jamais lu ! XP De toutes façons, des magazines concernant le Japon, on en a vite fait le tour malheureusement… -_-« 

  8. Lu-sama >> Japan Vibes, j’en ai déjà entendu parler. Le principe est bien, car en effet c’est rare un magazine qui consacre une bonne partie de ses pages à la J-music et à autre chose que de la Japanim’.
    Ah, ça me revient, dans les magazines récents j’ai aussi lu plusieurs numéros de Mangajima. :D

  9. Ouah, tes Okaz et Yoko sont en meilleur état que les miens (qui il faut bien l’avouer ont passé des années dans une cave avant de subir deux déménagements).

    Enfin, content de voir que je ne suis pas le seul à me souvenir avec nostalgie de ces deux petits magazines. :)

  10. Jamais entendu parler de ces magazines et j’allais te demander si tu en suivais en ce moment, mais tu as déjà répondu à Lu-sama… et je suis au regret de t’informer que Mangajima est déjà mort, tu peux faire un article retro dessus aussi XD En ce moment il y a Animeland, Japan Vibes et Coyote qui ont l’air de tenir le coup (plus les magasines pour gosses genre D.Manga), mais sinon tout le reste est mort ;_;

  11. j achetais ce magazine avant d’aller au lycée je kiffais à mort!! mm si à part les petite annonce il y avait assez peu d’article mais à l’epoque il y avait pas internet(ou c etait cher) ni portable ni rien!! j’etais pas vieille j’avais 15 ans! mais il y avais un super journaliste qui s’occupé de la rebrique news ou des reabriques new sur la japanim des meilleur que j’ai lu! il a aussi fait un tas d’article hyper interressant d’ailleurs il les a mis sur son site internet c’est gros fan de saint seiya! en tout cas la qualité de ses articles est indeniable surtout maintenant quant je vois les articles de m…que nous fait animeland ou d autres mag j’aurai honte!! je regrette ce temps mm animeland qui etait bien meilleur en fanzine..en tout cas la rebrique correspondant m a fait rencontrer des fans super!

  12. Salut !
    Je cherchais des renseignements sur ces 2 mag’s sur le net & j’ai trouvé cet article.
    Le fait est que je suis en train de ranger mon grenier & je suis tombé sur quelques OKAZ & quelques YOKO & je ne sais vraiment pas quoi en faire !?
    J’habite près de Toulon dans le VAR alors si des fois y a des gens qui veulent que je leur refile, n’hésitez pas à m’envoyer un mail : klafonfion@gmx.com
    Franchement c’est ça ou le recyclage….
    (J’ai aussi du « Manga Player » & du « Kaméha Mag »…. oh la vache ils s’étaient pas foulés pour le titre!)

    Sinon le mot qui me vient à l’esprit quand je relis ces magazines c’est « EXPLOITATION » non seulement d’un filon juteux mais aussi de jeunes enfants/ados passionnés.

    Franchement il n’y avait pas grande logique & de suivi dans ces publications…. Moi je persiste à dire que c’était juste des petites annonces avec des m…. pour meubler le reste & faire de l’épaisseur.
    Pour YOKO, c’était un peu plus ‘hot’ mais bon, c’était franchement pas souvent du « hentai de qualité »….

    Mais j’avoue que je achetais avec joie car il faut bien dire que j’achetais un peu tout ce qui traitait de mangas, jeux vidéos, etc… Eh oui, j’me suis fait avoir….

    Enfin bon, ça me faisait plaisir & puis quand on est passionné, on est pas toujours objectifs. (^_^)

    Bye bye.

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