[PS4] BLUE REFLECTION – Sailor Moon x Persona

Sorti fin mars 2017 au Japon à la fois sur PS4 et Vita, Blue Reflection est un RPG un brin atypique que l’on doit à Gust, qui commence à proposer timidement autre chose que ses habituels Atelier depuis quelque temps.

De son titre complet Blue Reflection: Maboroshi ni Mau Shoujo no Ken (Blue Reflection: Sword of the Girl Who Dances in Illusions), ce RPG au tour par tour propose une aventure plutôt colorée dans un univers exclusivement féminin. Cette incursion dans le monde des magical girls est par ailleurs chapeautée par Mel Kishida, character designer mais également superviseur du jeu, et que l’on avait déjà retrouvé derrière les illustrations de la trilogie Arland (Atelier Rorona, Totori et Meruru).

Ayant terminé récemment la version PS4, il sera donc question de celle-ci dans cette critique, même si apparemment la version portable sur Vita (disponible uniquement au Japon) ne s’en sort pour une fois pas si mal que ça.

Blue Reflection - écran titre


 

PRINCESSE TUTU

Se déroulant à notre époque au Japon, Blue Reflection nous met dans la peau de la jeune Hinako Shirai, une lycéenne autrefois ballerine. Une blessure à la jambe l’ayant malheureusement forcée à abandonner ses rêves, elle a sombré quelque temps dans la dépression et a plus ou moins fermé son cœur. Elle garde toutefois espoir de pouvoir un jour guérir et remonter sur les planches…

Récemment transférée au lycée pour filles Hoshinomiya, le destin de notre héroïne prendra un tournant inattendu dès sa première journée : elle y fera la rencontre des mystérieuses sœurs Yuzuki et Raimu Shijou, surnommées Yuzu et Lime, et deviendra à leurs côtés une Reflector, sorte de magical girl ayant le pouvoir de se projeter dans une autre dimension née de l’inconscient collectif de l’humanité : le « Common ». Si Blue Reflection puise par ailleurs son inspiration dans différents domaines, notamment la psychologie et l’astrologie, il s’inspire également de la Kabbale, les différents boss étant des références directes aux séphiroth de l’Arbre de Vie.

Le but de notre trio d’héroïnes sera de protéger le monde de gigantesques créatures appelées genshu (原種, que l’on pourrait traduire par « ancêtre » ou encore « Ancien »), mais également d’aider les autres étudiantes d’Hoshinomiya. Lorsque les émotions de certaines de leurs camarades de lycée deviennent hors de contrôle, Hinako, Yuzu et Lime doivent se rendre dans le monde de l’inconscient collectif afin de neutraliser les émotions en question, matérialisées sous la forme de cristaux appelés Fragments. Ces Fragments sont également très importants pour nos héroïnes, car ils sont la source de leur pouvoir : les collectionner les rend plus puissantes.

Pas spécialement enthousiaste au départ à jouer les super-héroïnes, Hinako changera rapidement d’avis lorsque Yuzu et Lime lui annoncent que vaincre tous les genshu offre la possibilité d’exaucer n’importe quel souhait. Il n’en faudra donc pas plus pour convaincre Hinako, qui espère pouvoir ainsi guérir sa jambe et pratiquer de nouveau le ballet. Une motivation accentuée par le fait que sa blessure ainsi que sa douleur disparaissent momentanément lorsqu’elle se trouve sous sa forme de magical girl.

 

SOCIAL LINKS

Conciliant à la fois vie scolaire et combats dans un autre monde, Blue Reflection est un RPG qui a la particularité de ne pas vraiment miser sur son gameplay mais plutôt sur sa narration ainsi que les relations humaines : ici, le joueur ne gagne pas de points d’expérience en faisant des combats, mais en tissant des liens avec les autres lycéennes.

Notre héroïne devra donc faire face à la menace que représentent les genshu, qui attaqueront Hoshinomiya plus ou moins régulièrement, tout en réglant les problèmes de ses camarades en sauvant puis assimilant leurs Fragments. Élargir le cercle d’amies d’Hinako sera également un moyen pour elle de devenir plus puissante, mais on pourra tout de même regretter que la plupart des personnages avec lesquels elle se liera d’amitié soient mis un peu en retrait une fois qu’ils intègrent l’équipe.

Blue Reflection est découpé en douze chapitres, chacun se focalisant principalement sur un nouveau personnage et ses problèmes, avant de le voir intégrer le groupe. Passer au chapitre suivant demandera toutefois de remplir certaines conditions, comme atteindre un niveau demandé ou encore obtenir un certain nombre de points d’évaluation : ces points sont obtenus en remplissant des missions secondaires et principales, aussi diverses et variées que neutraliser un Fragment dans l’autre monde, éliminer un certain type d’ennemi ou encore récupérer certains objets.

La limite de temps étant inexistante, le joueur sera donc libre de traîner un peu avant de progresser dans l’histoire et d’en profiter pour renforcer ses liens avec chacune de ses camarades de lycée. Le jeu étant découpé en journées, Hinako aura la possibilité après les cours de se promener librement dans le lycée et surtout d’inviter l’une de ses amies dans un endroit qui sera décidé aléatoirement (magasin, cinéma, karaoké, parc…), ce qui permet au passage d’augmenter une barre d’amitié appelée « feeling ».

Si chaque nouveau personnage qui rejoint le groupe permet aussi à nos héroïnes d’obtenir une nouvelle compétence utilisable en combat, il est possible d’en débloquer davantage au fur et à mesure de la progression de sa relation avec le personnage en question. Ceci dépend principalement de l’avancée du joueur dans le scénario, mais aussi du niveau de « feeling », qui peut également être augmenté en répondant correctement à une question posée par le personnage avec lequel on tente de renforcer ses liens.

Il n’y a toutefois pas de bonne ou mauvaise réponse ici : dans la majorité des cas, chacune des réponses possibles débloque un skill différent. Il ne sera donc pas possible de débloquer toutes les compétences en une seule partie, et il est difficile de vraiment savoir à l’avance quelle capacité on va obtenir à moins de regarder un guide, ce qui est un peu dommage.

 

VIS MA VIE DE MAGICAL GIRL

Hinako mène une vie de lycéenne normale, chaque journée se déroulant de la même manière et se terminant lorsqu’elle rentre chez elle après les cours. De nombreux petits à-côtés sont disponibles via le smartphone de l’héroïne, permettant au joueur de tchatter avec ses amies, élever un petit animal virtuel, écouter les musiques du jeu, changer de fond d’écran… Rien de bien vraiment important pour progresser, mais cela rend le tout un peu plus vivant.

Une fois chez elle, plusieurs options sont disponibles pour Hinako comme étudier, prendre un bain, faire des étirements… Ce qui ne change pas grand-chose là non plus, si ce n’est que certaines activités peuvent débloquer une petite séquence inédite le lendemain au lycée, qui permettra même parfois d’augmenter ses statistiques (comme des points de vie ou de magie en plus).

En dehors de ces activités quotidiennes, Hinako pourra à partir d’un moment donné dans le jeu se projeter à sa guise dans l’autre monde afin d’y affronter librement des ennemis. Les combats sont ici du pur tour par tour, rappelant un peu au passage ceux de Grandia 2 et Child of Light : ils sont basés sur un système de « knockback » similaire, certaines attaques permettant de faire reculer plus ou moins loin la cible dans la barre de combat (appelée « timeline ») et donc de retarder son tour. Les héroïnes possèdent également de très nombreuses attaques, chacune étant plus ou moins efficace contre un certain type d’ennemi, avec également la possibilité d’utiliser des sorts de soutien ou pouvant affaiblir un adversaire.

De nouvelles options de combat se débloquent tout au long du jeu, notamment l’apparition de nouvelles capacités à utiliser en temps réel et permettant de se protéger ou encore d’accélérer le temps pour agir avant l’adversaire. Ces capacités spéciales utilisent de l’Éther ; et l’Éther, c’est l’élément primordial qui permet à une jauge appelée « Reflect » de se remplir. Une fois un certain pourcentage de cette jauge rempli, nos héroïnes pourront utiliser la capacité overdrive : l’overdrive permet d’agir plusieurs fois en un tour, mais aussi de déclencher une attaque spéciale surpuissante réunissant le pouvoir des trois magical girls.

Comme mentionné plus haut, combattre des ennemis ne donne toutefois aucun point d’expérience : augmenter son niveau se fait à partir de points obtenus à la fin des missions principales, mais aussi en terminant certains événements avec les autres personnages du jeu.

À chaque montée de niveau, le joueur choisit d’augmenter l’une de ses quatre statistiques (au choix parmi Attack, Defence, Support et Technic) ; chacune de ces statistiques possède une sorte de palier qui permet de débloquer de nouvelles capacités, sachant que chaque magical girl a plus ou moins sa spécialité : Hinako est un personnage équilibré au niveau de l’attaque et de la défense avec de nombreuses capacités permettant d’augmenter ses statistiques, Lime est assez lente mais puissante et ses capacités sont plutôt tournées vers tout ce qui est « debuff », tandis que Yuzu est plutôt rapide mais dotée d’une bonne défense et de nombreux sorts de soutien et de guérison.

À noter que le joueur peut sans crainte distribuer ses points comme il le souhaite : il est possible de réinitialiser ses statistiques et donc de redistribuer ses points de compétence grâce à un objet spécial.

 

ATELIER HINAKO

À quoi servent donc les combats si le joueur ne gagne aucun point d’expérience ? En dehors des quelques missions qui demandent d’éliminer un certain type ou nombre d’ennemis, les combats servent en fait essentiellement à récupérer des matériaux et autres objets, le jeu possédant un système assez léger de création d’objets.

Il ne faut surtout pas s’attendre à quelque chose de complexe et similaire à ce que l’on peut trouver dans la série des Atelier, mais ça a le mérite d’exister. Il sera donc possible de créer des objets augmentant les statistiques de ses personnages, mais aussi de renforcer ses capacités : les capacités passives obtenues via des Fragments (différentes de celles débloquées en gagnant un niveau) peuvent être améliorées en utilisant certains objets, fabriqués à partir de matériaux plus ou moins rares.

Ce système de création d’objets reste plus ou moins optionnel et il n’y aura jamais besoin de farmer, le jeu étant assez généreux à ce niveau-là. Il existe même une compétence passive facilitant l’obtention de ces matériaux après un combat, et quelques-uns sont également de simples points lumineux que l’on ramasse sur la carte.

Blue Reflection - Sailor Hinako

UN JEU TROP FACILE ?

Malgré les côtés intéressants de son système de combat, Blue Reflection souffre malheureusement d’un très gros défaut : il est beaucoup trop facile.

Le problème est que le joueur qui passera un peu de temps sur la partie « relations humaines » du jeu se retrouvera très vite au-delà du niveau recommandé pour avancer au chapitre suivant : à un moment j’étais niveau 30 alors que le jeu me demandait d’être niveau 14 ! Les capacités passives sont également assez puissantes, et même en mode Hard le jeu ne posera jamais de problème. Il n’y a visiblement pas de game over non plus, car en essayant de perdre un combat dans l’autre monde mes personnages ont simplement été éjectés de ce dernier, et sont revenus dans le monde réel sans qu’il n’y ait la moindre incidence.

Cette facilité s’explique en partie par le fait que le joueur regagne tous ses PV et MP après chaque combat : pas besoin de réfléchir, il suffit donc d’utiliser son attaque de zone la plus puissante à chaque combat, ce qui en général tue tous les ennemis en un seul coup. Je n’ai pas vu non plus de grosses différences avec le mode Hard (la difficulté la plus élevée sur les trois disponibles), qui propose des ennemis avec un peu plus de points de vie et des statistiques légèrement boostées.

Il est simplement dommage qu’à la longue cela finisse par donner un côté fastidieux au jeu, notamment lors des nombreux passages où il faut chercher des Fragments. Mais comme dit plus haut, faire des combats ne donne pas de points d’expérience : on peut donc les éviter sans problème. D’un autre côté, le but du jeu n’est clairement pas de proposer du challenge ou encore de punir le joueur ; comme dans la plupart des Atelier, l’aventure et les personnages sont davantage mis en avant, et Blue Reflection est bien plus réussi de ce côté-là.

Il est toutefois dommage qu’à cause de cette absence de difficulté, la majorité des capacités devienne complètement inutile : le joueur se retrouve par exemple avec des tas de skills permettant de diminuer les statistiques de ses adversaires, mais qu’il n’utilisera quasiment jamais.

L’exception étant tout de même LE seul adversaire puissant du jeu : un ennemi optionnel qui apparaît uniquement lors de l’ultime mission secondaire, avec autant de points de vie qu’un boss ainsi que des statistiques tellement abusées qu’il faudra utiliser des compétences spéciales pour avoir la moindre chance de le toucher. C’est le seul combat qui pousse d’ailleurs à utiliser toutes les ressources possibles et inimaginables, et qui m’a forcée à réfléchir plutôt que foncer dans le tas. C’était assez intéressant d’utiliser pour une fois toutes les capacités du système de combat, vraiment riche, et c’est là que je me suis dit que c’est quand même un gros gâchis d’avoir un système de combat aussi complet qui ne peut pas être exploité durant la majorité du jeu à cause de sa facilité. Dommage.

 

PUELLA MAGI

Heureusement, les affrontements contre les genshu, ces boss gigantesques que nos héroïnes devront combattre directement dans le monde réel, permettent de profiter de ce système de combat. Sans être forcément très difficiles là non plus, ils sont toutefois l’un des points forts du jeu, tant au niveau de la musique qui les accompagne que de la mise en scène.

Si seules Hinako, Yuzu et Lime peuvent se battre, c’est ici que le thème du pouvoir de l’amitié prend tout son sens : tous les personnages que l’on a aidés au cours du jeu et qui sont devenus proches de notre trio pourront directement les soutenir.

Endossant le rôle de supporters, ces personnages pourront être littéralement « équipés » : Hinako, Yuzu et Lime peuvent s’équiper d’une partenaire, quatre au maximum, chacune étant assimilée à un bouton de la manette (rond, carré, triangle et croix). Durant le combat, le joueur aura alors la possibilité d’appuyer sur le bouton voulu au bon moment (indiqué à l’écran) afin de déclencher une attaque ou encore une capacité de soutien de sa partenaire. Cette fonctionnalité est disponible uniquement durant les affrontements contre les boss dans le monde réel, étant donné que seules nos trois héroïnes peuvent se projeter dans l’autre monde.

Ces affrontements sont également assez différents de ceux du reste du jeu : plutôt longs, ils sont découpés en plusieurs phases, les boss se régénérant régulièrement. Une fois les points de vie de ce dernier réduits à zéro, Hinako pourra alors utiliser une attaque spéciale, ce qui donne droit à chaque fois à une jolie cinématique. Malheureusement, ces combats sont peu nombreux étant donné le faible nombre de boss, ce qui est bien dommage.

 

STRAWBERRY PANIC

Blue Reflection est un jeu extrêmement positif qui tend à faire ressortir le bon côté de tout individu, avec une histoire mettant fortement l’accent sur la confiance et les relations humaines. Dans la plus pure tradition des magical girls, le joueur passera beaucoup de temps à régler les soucis et problèmes des gens, et nos héroïnes auront même droit à un moment à un power up. Il est toutefois dommage que les événements secondaires ne soient pas doublés, ce qui peut se comprendre vu leur grand nombre et le budget probablement très limité de Gust.

Le jeu propose également des événements de la vie de tous les jours avec un brin de fan service : malgré tout son côté très mignon, Blue Reflection n’est pas aussi « innocent » qu’un Atelier, et il est bon de savoir qu’il contient par exemple ce genre de scène. Mieux vaut prévenir, même si de mon côté cela ne m’aura pas vraiment gênée : les scènes en question sont majoritairement optionnelles et relativement courtes. Gust est en revanche allé assez loin dans le fétichisme avec un rendu « vêtements mouillés« , laissant vaguement entrevoir les sous-vêtements des personnages féminins lorsqu’elles se font arroser par la pluie. C’est personnellement un aspect du jeu qui m’a plus fait sourire qu’autre chose étant donné son inutilité et son côté très « Le Japon », mais cela pourra peut-être gêner certains joueurs qui s’attendaient à un simple RPG mignon avec des magical girls.

Blue Reflection est également un titre très agréable à l’œil : mignon, coloré, le rendu 3D des personnage est dans l’ensemble plutôt réussi et imitant parfaitement le style de Mel Kishida. Les menus ont un côté sobre et épuré que je trouve également classieux, et dans l’ensemble la direction artistique est plutôt réussie. C’est le premier jeu de Gust que je trouve vraiment joli, même si là encore il ne faut pas s’attendre à des merveilles au niveau des décors et des textures. Il est également dommage que les ennemis soient aussi peu nombreux et que les différentes zones de l’autre monde soient globalement de petits donjons répétitifs sans mini-carte, aux temps de chargement plus ou moins fréquents mais heureusement très courts.

Le jeu se remarque également pour sa jolie bande-son, vraiment réussie ; ce qui finalement n’est pas très surprenant de la part de Gust, la majorité de leurs RPG n’ayant pas grand-chose à se reprocher à ce niveau-là. Mention spéciale tout de même aux musiques des boss, découpées en trois segments gagnant à chaque fois en intensité. Le premier thème des combats de base, « Overdose », est également assez sympa.

Concernant la durée du jeu, le scénario principal peut se boucler en une petite vingtaine d’heures en ligne droite ; le terminer à 100 % demandera toutefois le double. À noter au passage la présence d’un New Game Plus, qui n’a pas vraiment d’utilité étant donné la linéarité du titre, et d’un DLC qui propose des costumes tirés de… Final Fantasy XV.

 

EN BREF

J’ai beau avoir apprécié ce Blue Reflection, il reste tout de même un jeu que j’aurais du mal à recommander à n’importe quel fan de RPG : si ce titre atypique mettant le joueur dans la peau d’une magical girl est très reposant et apporte un petit vent de fraîcheur, sa difficulté inexistante et sa répétitivité peuvent en revanche lui causer bien du tort. Le thème de l’amitié prend également ici une très grande place, tout comme l’évolution de l’héroïne, Hinako, qui grandit véritablement tout au long de cette courte aventure au final riche en émotions. De ce jeu je retiendrai donc surtout ses personnages, son style vraiment mignon si on apprécie un minimum les illustrations de Mel Kishida, ses combats contre les boss ainsi que sa bande-son.

Cela reste un petit jeu sans prétention un brin mélancolique, reposant et très charmant à faire entre deux gros RPG, et dont les principaux défauts pourraient être corrigés dans une éventuelle suite ou second épisode.

Blue Reflection - crédits de fin

7 commentaires

  1. Merci pour cet article Exelen.

    Il m’a permis d’y voir plus clair sur l’intérêt de ce jeu et je suis déçu de lire ce constat.
    J’irai même plus loin, je suis déçu par Gust qui perd régulièrement en ambition ; l’univers de Blue Reflection est trop classique. C’est le Sailor Moon des années 80/90 avec un cadre contemporain et plus de mélancolie (quoi que vers la fin Sailor Moon n’est pas très joyeux).
    Tout ça pour dire qu’à mes yeux, ça a peu d’intérêt ; surtout si la difficulté ne suit pas. Avoir cette sensation de ne pas exploiter au maximum les mécaniques de jeu est gênante. Je l’ai déjà ressenti dans d’autres jeu Gust et c’est regrettable.
    Il y a aussi ce fan service qui gâche un peu le jeu ; est-il utile ? Je veux dire par là que l’ecchi peut apporter quelque chose à une production (quelque soit le support). Ce n’est pas un cancer de perversion qui ne se soigne pas et il existe aussi bien pour les hommes que pour les femmes. La perversion n’est pas exclusive aux hommes ; je tiens à le rappeler. Tout ça pour dire que ça peut être un moyen d’insister sur un humour potache ou de choquer sur une situation violente. Le problème de Blue Reflection est qu’il a l’air de proposer du voyeurisme primaire ; du coup c’est gênant et ça n’apporte rien à l’histoire.

    C’est dommage de voir ça, car Gust est quand même un studio qui apporte beaucoup à l’industrie japonaise avec son gameplay original et sa direction artistique soignée. Gust mériterait d’avoir des projets plus exigeant et plus ambitieux. Un univers comme Ar Tonelico qui sort du lot ; ça manque. Un crafting comme Atelier qui offre une grande liberté ; ça manque aussi. Quand est-ce qu’on verra la fusion des deux ?!

    Un jour j’espère…

    • Je ne sais pas trop si on peut dire que cela manque d’ambition, j’ai trouvé ce jeu au contraire un poil plus ambitieux que leurs dernières productions (pas fait Yoru no nai Kuni, donc je ne peux pas me prononcer sur celui-là). C’est aussi le premier jeu de Gust qui me donne l’impression d’avoir eu un budget un petit peu plus conséquent.
      Il y a clairement quelque chose d’accrocheur et d’intéressant ici avec de très bonnes idées, c’est pour cela que j’espère vraiment qu’il y aura une suite qui corrigera ses défauts. Et avec un niveau de difficulté plus élevé, en effet. :D

      Dans l’ensemble ça reste proche d’un Atelier (il y a le même côté « intimiste »), mais je ne pense pas que ce Blue Reflection ait la prétention d’être autre chose. C’est un peu l’équivalent en jeu vidéo des anime avec du « tranche de vie ». :p
      Après, le fan service ne sert effectivement à rien ici, surtout vu le côté sérieux de l’histoire, et c’est bien dommage.

      • Exelen, je ne peux pas te laisser dire cela ; le style « tranche de vie » n’est pas une sous-catégorie et tu le sais aussi bien que moi.
        Pour l’ambition, je parlais de la prise de risque au niveau de l’originalité, que ce soit le gameplay, l’univers, la bande son ou l’histoire. J’ai l’impression, vu ce que tu en dis, que ce n’est pas le cas ; on reste dans les classiques du Magical Girl. Et c’est dommage car je ne vois pas l’intérêt. Autant chercher un partenariat avec la licence Precure si c’est pour pondre une histoire bateau. Le style magical girl, il a une base puis d’autres histoires qui viennent casser les codes ; notamment Nanoha et Madoka dans deux styles différents.

        Pour avoir fait Yoru no nai Kuni, c’est aussi décevant, pas que le jeu est nul, mais il manque d’ambition…

  2. Je ne suis pas trop fan des productions GUST mais je dois reconnaitre que visuellement, c’est très joli. Cet aspect manga style photo-réaliste par moment est du plus bel effet.

  3. J’ai peur de m’ennuyer sur ce jeu mais je suis absolument fan de Mel Kishida. Rien que ça me donne vraiment envie, me laisser berçer par les modéles 3DS pourrait me suffire, j’hésite vraiment… mais les magical girl c’est pas mon truc

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