Impressions sur les séries de l’automne 2017 (2ème Partie)

Voici la suite de mes impressions sur les anime de cet automne ! Je pensais écrire uniquement deux parties au départ, mais finalement il y aura une troisième et dernière fournée d’impressions qui arrivera un peu plus tard et servira également de conclusion. En partie pour éviter d’alourdir davantage ce billet, plus long que prévu, mais aussi parce qu’il y a quelques séries pour lesquelles j’ai un peu de retard. Dans l’ensemble, je pense que le nombre de titres que je vais suivre pour cette saison tournera autour de la dizaine, ce qui est déjà pas mal, même si comme d’habitude il y aura sûrement des abandons en cours de route. :’)

Pour la liste des anime disponibles en simulcast en France pour cette saison, c’est par ici. Pour un guide complet des séries diffusées au Japon cet automne, c’est par là !

 

Shoujo Shuumatsu Ryokou – Girls’ Last Tour

automne 2017 - Girls Last Tour

Épisodes vus : 05/12

L’histoire se déroule des années après la fin de notre civilisation, dans un monde dévasté où errent encore quelques rares êtres humains. Deux jeunes filles, Chito et Yuuri, parcourent ce monde en ruines sans réel but si ce n’est celui de survivre. (Disponible sur Wakanim)

Adaptation du manga du même nom, Girls’ Last Tour est un titre pour lequel j’avais quelques craintes avant de le visionner au vu du synopsis et de son style : je me suis demandée si ça allait verser dans le « moe-glauque » à la Gakkougurashi!/School-Live! ou bien carrément donner un titre similaire à Made in Abyss de l’été dernier. Finalement, la série propose quelque chose d’assez différent, et elle ne semble pas vraiment avoir de fil conducteur si ce n’est que l’on suit le périple de deux survivantes dans un univers post-apocalyptique.

J’étais quand même assez dubitative après les deux premiers épisodes, mais c’est le troisième qui m’aura fait réellement accrocher à cette série, et pas seulement parce qu’il se passe enfin quelque chose. Le cinquième épisode était très touchant et j’ai également beaucoup aimé le quatrième, avec des questions intéressantes soulevées par les deux héroïnes sur la religion et l’au-delà. Tout le côté « filles mignonnes qui font des trucs mignons » dans un univers dans lequel cela ne colle pas n’est pas un thème très original en soi, mais j’ai trouvé ceci relativement bien amené et intégré ici, avec au passage quelques petits indices qui peuvent donner des indications sur l’état actuel de ce monde ainsi que sur le passé de Chito et Yuuri.

Le style du chara-design reste assez particulier et plus proche de ce que l’on pourrait trouver dans une série comme Hidamari Sketch (personnellement, je ne suis pas très fan), mais ce que j’apprécie ici c’est la direction artistique et surtout la bande-son : il y a quelques musiques que je trouve très jolies et les génériques de début et de fin sont également très sympas. Girls’ Last Tour est une série que j’apprécie déjà beaucoup, mais en revanche j’aurais quand même du mal à la recommander au premier venu à cause de son rythme très lent, et ceux qui s’attendent à un pur anime de survie avec de l’action peuvent passer leur chemin. De mon côté, je trouve la série assez touchante et parfois un brin mélancolique.

C’est normalement le genre de série qui a plutôt tendance à m’ennuyer, mais à ma grande surprise j’ai beaucoup aimé : je vais la suivre en entier.

VERDICT : 

 

Inuyashiki

automne 2017 - Inuyashiki Last Hero

Épisodes vus : 04/11

Ichiro Inuyashiki, un employé de bureau méprisé de tous, ignoré par sa famille et atteint d’un cancer en phase terminale, se retrouve suite à un incident avec des extraterrestres transformé en cyborg doté de super-pouvoirs. Mais il n’est pas le seul… (Disponible sur Amazon Prime Video – manga disponible chez Ki-oon)

Inuyashiki est une série pour laquelle je suis également le manga, qui vient de se terminer au Japon et est toujours en cours de publication en France. J’avais acheté ce dernier à cause de la couverture intrigante du premier tome avec son papy souriant, en pensant avoir quelque chose d’un peu similaire à Roujin Z, sauf que j’avais oublié que c’était de l’auteur de Gantz. Je continue tout de même de le lire parce que même si ça ne vole pas bien haut, le manga est du divertissement à l’état pur. Et l’anime semble suivre la même voie, en proposant une adaptation plutôt fidèle et correctement réalisée (malgré les quelques séquences en 3D qui piquent un peu les yeux).

Inuyashiki est une série très caricaturale et manichéenne ; c’est souvent bête et méchant, avec des passages violents très gratuits, mais c’est ce qui lui donne son côté « série pop-corn ». Les premiers épisodes de l’anime proposent tout de même quelques légères différences par rapport à son support d’origine, comme l’adoption du chien par Ichiro, mais je trouve que tout le côté assez détestable de sa famille est mis un petit peu plus en retrait ici. En revanche je trouve les scènes violentes et gores plus brutales dans cette adaptation, et un certain passage du second épisode m’aura mise bien plus mal à l’aise par rapport à son équivalent dans le manga. Peut-être parce que ce dernier est en noir et blanc…

Le manga possède par ailleurs de nombreux passages étranges où je me suis demandée où l’auteur voulait en venir, des personnages peu cohérents dans leur comportement, des bouts d’intrigue finalement oubliés et des passages très WTF (apparemment, la fin est quant à elle assez décevante), ce qui fait je considère un peu la série comme une sorte de comédie, voire parodie, malgré quelques moments bien glauques et d’autres assez touchants. Finalement on reste ici dans le thème des super-héros, avec une sorte d’affrontement indirect entre Ichiro, un justicier qui se sent humain et vivant en sauvant des vies, et Hiro, un adolescent qui essaye de ressentir la même chose mais en tuant au hasard des innocents.

Chose amusante, l’antagoniste est un fan de One Piece tandis que le gentil papy semble apprécier Astro le petit robot : que doit-on en conclure ? :’) Et du côté des anecdotes inutiles, le yakuza de l’épisode 4 est doublé par le doubleur de Kiryuu Kazuma de la série de jeux vidéo Yakuza, et je ne m’y attendais pas du tout. Pas très subtil ni très profond, Inuyashiki est en tout cas l’un de mes petits plaisirs coupables de la saison, et je suivrai cette série jusqu’au bout !

VERDICT :  

 

Animegataris

automne 2017 - Animegataris

Épisodes vus : 03/12

Minoa Asagaya est une lycéenne qui a récemment fait un rêve étrange, lui rappelant un anime qu’elle regardait quand elle était petite. C’est en essayant de retrouver le titre de cette série qui l’obsède qu’elle fera la connaissance d’autres fans d’animation dans son lycée et lancera un club sur le sujet. (Disponible sur ADN)

La découverte du monde l’animation japonaise par une novice qui ira même jusqu’à mettre en place un club dédié à ce sujet, en voilà un thème qui aurait pu donner quelque chose de très intéressant. Un peu comme Gamers! sur le thème des jeux vidéo, Animegataris vise plutôt les anime, mais en restant fidèle à son sujet de base et sans ajouter de romance inutile dedans. La série se contente toutefois de faire le plus de références possibles sans réellement proposer de réflexion sur l’industrie derrière, ce qui est bien dommage.

J’apprécie tout de même le côté passionné des personnages et leur enthousiasme, avec par exemple à un moment un débat sur la manière de suivre une série : faut-il d’abord regarder un anime puis lire ensuite son support original (manga/light novel), ou bien l’inverse ? C’est ce genre de passage rempli de passion qui m’a le plus intéressée, mais malheureusement c’était très rare. Il semble également y avoir un scénario un peu plus sérieux derrière, avec notamment le conseil des élèves qui souhaite absolument faire fermer le club, le mystère du chat doué de parole  ou encore le rêve de l’héroïne et de l’anime de son enfance qui n’a peut-être pas réellement existé.

De mon côté, Animegataris n’aura pas réussi à m’intéresser et je n’irai donc pas plus loin que le troisième épisode, même si je reconnais que cette série aura été nettement moins catastrophique que ce à quoi je m’étais attendue (sauf au niveau de la réalisation).

VERDICT : 

 

Just Because!

automne 2017 - Just Because

Épisodes vus : 02/12

Eita Izumi, un adolescent en dernière année de lycée, déménage dans la ville où il a autrefois vécu alors qu’il était au collège. Transféré quelques mois avant la fin de l’année scolaire, son arrivée va perturber la vie de quelques-uns des lycéens… (Disponible sur ADN)

Just Because est une série mettant en avant un groupe de lycéens avec ses problèmes, ses doutes et ses relations sentimentales, le tout se déroulant de manière un peu plus réaliste et posée que la comédie romantique de base. Un peu comme Tsuki ga Kirei de l’été dernier, en gros. Personnellement, ce genre de série ancrée dans la réalité qui rappelle davantage un feuilleton télévisé a plutôt tendance à m’endormir tellement ce n’est pas mon truc, à quelques exceptions près ; j’ai tout de même voulu regarder au moins les premiers épisodes suite aux premiers retours globalement positifs.

Cette série a l’avantage de proposer dès le départ un scénario commençant dès la fin du lycée, ce moment où les adolescents décident de leur avenir et leur orientation. C’est très terre-à-terre, légèrement mélancolique, et il y a même quelque chose d’un peu similaire aux films de Makoto Shinkai, y compris au niveau des scènes silencieuses représentant le quotidien des personnages. Mis à part l’aspect visuel et le générique de fin, que j’aime beaucoup, le reste ne m’a malheureusement pas tellement intéressée, y compris les personnages (à part Sōma, le seul que j’ai bien aimé), même si j’ai trouvé le second épisode un peu plus intéressant que le premier. Et puis le coup de gueule du réalisateur sur son compte Twitter ainsi que les soucis au niveau de la production m’inquiètent pour la suite…

Les amateurs de séries un brin mélancoliques qui traitent de la fin des années lycée devraient apprécier, mais de mon côté je m’arrête là.

VERDICT : 

 

Kujira no Kora wa Sajou ni Utau – Les Enfants de la baleine

Kujira no Kora wa Sajou ni Utau - Les Enfants de la baleine

Épisodes vus : 04/12

Dans un univers où le sable s’étend à perte de vue, un peuple coupé du monde vit à bord d’un gigantesque vaisseau, la “Baleine de glaise”. Leur destin prendra un tout autre tournant le jour où l’un de ses habitants, Chakuro, fera la rencontre d’une étrange jeune fille. (Disponible sur Netflix en 2018 – manga disponible chez Glénat)

Les Enfants de la baleine est un anime très joli à regarder avec un fond assez mystérieux et une bonne dose de drame : il y avait tout pour me plaire, mais j’ai rarement eu un avis qui aura littéralement fait un virage à 180 degrés au bout de seulement quatre épisodes. Surtout un avis qui passe du très positif au très négatif, en fait : j’ai absolument adoré les deux premiers épisodes, à un point tel que cette série était bien partie pour être l’une de mes favorites de cette saison, et puis l’épisode 3 est arrivé… Et là, j’ai rarement autant été déçue par une série, le quatrième épisode continuant malheureusement sur cette même lancée.

Cela va être un peu compliqué à expliquer mon ressenti et surtout ma déception sans trop m’étaler, mais j’avais trouvé les deux premiers épisodes très bons malgré l’abus d’explications sur le fonctionnement de ce monde. Il y avait une ambiance donnant l’impression de suivre un mélange entre Shin Sekai Yori et Suisei no Gargantia, notamment pour tout ce côté mettant en avant une communauté fermée perturbée par un élément extérieur (ici, une jeune fille surnommée « Lycos »), le tout avec un petit soupçon de Conan, le fils du futur. Ce peuple coupé du monde dont certains habitants sont dotés de pouvoirs qui les empêche de vivre longtemps, et cette rencontre avec Rei Ayanami une fille apathique dont les émotions ont été absorbées, ça m’intéressait pas mal.

Mon problème avec la série se situe en fait au niveau de sa mise en scène et de son écriture. Ce qui m’a le plus gênée avec l’épisode 3 ? Pas vraiment le fond étant donné que cela devait forcément arriver un jour dans la série, mais plutôt la forme, avec l’arrivée d’antagonistes qui ressemblent à des clowns et s’en prennent au peuple de la Baleine de glaise. La manière dont a été dirigé cet épisode m’a donné l’impression de regarder un RPG au tour par tour : les personnages agissent les uns après les autres, les clowns ne bougeant pas (ou alors au ralenti) pendant que les protagonistes font de longs monologues, en prenant tout leur temps au lieu de les attaquer directement ; en bref, tout ce passage était assez bizarre, mou, ridicule et sans émotions, et j’ai eu l’impression que la série a copié case par case ce qui se passait dans le manga. Du coup, tout cela retranscrit sous forme de série animée, et bien ça passe nettement moins bien.

Le pire passage de l’épisode a tout de même été celui de l’arrivée d’un personnage aux cheveux roses dont le nom m’échappe, qui fait un peu office de psychopathe de service (ce qui est un peu étrange car je pensais qu’il était censé être lui aussi sans émotions ?) et que j’ai trouvé tellement ridicule que je n’ai pas pu prendre cet épisode sérieusement : il fait même très tache et a l’air de venir d’un tout autre anime. Et l’épisode 4 n’est pas mieux avec le personnage de Ginshu… D’un autre côté, c’est de ma faute, je m’attendais à un titre nettement plus sérieux et mes attentes étaient très élevées, surtout vu les nombreuses comparaisons faites par rapport à Nausicaä de la vallée du vent

Parlons des points positifs, tout de même : je ne le répéterai jamais assez mais visuellement, cette série est vraiment magnifique. C’est beau, les paysages sont également très détaillés, et les couleurs utilisées sont très douces. Rien à redire au niveau des musiques non plus, que ce soit la bande-son en elle-même ou encore les génériques de début et de fin, que je trouve assez chouettes.

Pour le moment je suis donc très déçue par cette série, notamment après un début aussi prometteur. J’ai l’impression d’assister à un immense gâchis, surtout avec un tel univers et une réalisation aussi jolie, et du coup je ne sais pas encore si je vais la continuer ou l’abandonner : ses mystères m’intéressent, mais j’ai vraiment du mal avec certains personnages et l’écriture de la série…

VERDICT : 

 

Anime - automne 2007

La troisième et dernière partie arrivera (beaucoup) plus tard~ 

Un commentaire

  1. Pour Les Enfants de la Baleine je te conseille de regarder la suite, tu en apprends plus sur le bonhomme aux cheveux roses.
    Sur cette anime je trouve ça un peut dommage qu’il s’arrête comme ça, il y a seulement 12 épisodes et il nous abandonne sur du suspense en espérant que le les OAV vont rattraper le coup..

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