Impressions sur les séries de l’été 2018 (4/5)

Voici la quatrième et avant-dernière partie de mon petit tour d’horizon des nouveaux anime de cet été ! Le dernier billet contiendra également une conclusion sur tout cela ainsi qu’un bref retour sur les séries déjà mentionnées, car pour certaines je préfère attendre la diffusion des trois premiers épisodes avant de me décider.

 

Angolmois Genkō Kassenki – Angolmois: Record of Mongol Invasion

Disponible sur Crunchyroll

Direction le XIIIe siècle avec une adaptation d’un manga historique prenant place sur l’île de Tsushima, qui se trouve malheureusement à mi-chemin entre l’archipel japonais et la péninsule coréenne : cette série se base sur les fameuses invasions mongoles de cette époque, notamment la toute première de 1274. Ça change un peu des périodes historiques japonaises habituellement sur-utilisées dans bon nombre d’œuvres (Sengoku, Edo et Bakumatsu en tête), et puis cela permet également de se mettre dans le bain avant la sortie (lointaine) du jeu Ghost of Tsushima, qui se déroule à la même époque et devrait à peu près relater les mêmes faits !

Cette série raconte comment des prisonniers exilés sur l’île de Tsushima se retrouvent contraints de la protéger de futures invasions en devenant littéralement de la chair à canon. L’un d’entre eux, un samouraï tombé en disgrâce nommé Jinzaburō Kuchii, aura un rôle important à jouer dans les conflits à venir ; ce sera apparemment aussi le cas de la princesse Teruhi, fille du chef du clan Sō (le gouverneur de l’île), et qui est pour le moment très mise en avant.

J’ai vraiment bien aimé ces deux premiers épisodes. Je trouve la série intéressante, la seule ombre au tableau étant la présence d’une sorte de filtre dégueulasse posé en permanence sur l’image : c’est sûrement pour donner une impression de « vieux film », mais ça distrait plus qu’autre chose même si heureusement on finit un peu par l’ignorer. J’aime beaucoup le style du chara design ainsi que les différents personnages pour le moment, mais la série a quand même quelques passages un peu étranges et mal fichus ; je pense notamment à cette séquence où l’un des ennemis fait soudainement un bond en plein combat de la plage jusqu’à son bateau, qui se trouve à quelques dizaines de mètres du rivage.

C’est un anime que je vais très certainement continuer : pour le moment ça me plaît bien, et c’était surtout nettement plus intéressant que ce à quoi je m’étais attendue.

AVIS :  

 

Shinya! Tensai Bakabon – Late night! The Genius Bakabon

Disponible sur Crunchyroll

L’année 2018 signe le grand retour de Tensai Bakabon, série familiale bien connue au Japon mais nettement moins dans le reste du monde, et que l’on doit au mangaka Fujio Akatsuka. Elle s’offre cette fois-ci un reboot façon Osomatsu-san, du même auteur, presque vingt ans après la diffusion de la dernière série en date. Et ça sentait quand même bien le réchauffé.

Petite précision, au passage : Bakabon est le nom du fils du personnage central, ce dernier n’ayant pas d’autre nom que « papa de Bakabon ». L’anime suit donc le quotidien de la famille de Bakabon, tout en se focalisant sur son père un peu fou et excentrique. Tout comme Osomatsu-san, dès les premières minutes les personnages se mettent à discuter de leur retour après toutes ces années : le premier épisode utilise un style délicieusement rétro, y compris jusqu’à son format 4:3, même si les personnages décident de finalement retirer le format en question et de moderniser un peu tout cela !

La série se moque également de la polémique autour du tout premier épisode d’Osomatsu-san : ce dernier avait fini par être retiré des différentes plateformes de streaming (au Japon comme en Occident) à cause de ses trop nombreuses références pas très subtiles à des séries bien connues. Malgré cela, ce Shinya! Tensai Bakabon me donne l’impression de vouloir proposer un contenu un peu trop similaire, ce qui fait que j’ai vraiment eu du mal à accrocher : c’est du déjà vu et revu. Nous sommes clairement en terrain connu, et ce malgré quelques petits délires assez sympas comme la présence de Black Jack ou encore le passage où le père de Bakabon auditionne des seiyuu connus pour changer de voix. Le second épisode abandonne malheureusement son trait rétro pour proposer ce qui sera visiblement le véritable style de l’anime : un look plus propre, coloré et moderne, que du coup je trouve moins original. Un épisode qui était d’ailleurs beaucoup plus lourd en terme d’humour, et que j’ai vraiment eu du mal à terminer…

Shinya! Tensai Bakabon, c’est un peu Osomatsu-san en moins drôle et avec beaucoup moins de charme. Peut-être que ça va s’améliorer par la suite, mais de mon côté je n’ai absolument pas envie de continuer.

AVIS :  

 

High Score Girl

Cette série, qui se déroule au début des années 90, est un véritable hommage aux jeux vidéo et bornes d’arcade de cette époque. L’histoire met en avant deux enfants : Haruo, un garçon pas très populaire à l’école, et Akira, une fille de bonne famille intelligente et appréciée de tous. Une rivalité qui évoluera en une drôle d’amitié va se tisser entre Haruo et Akira, tous deux liés par cette même passion pour le jeu vidéo.

J’ai bien cru que cette adaptation n’allait jamais voir le jour, le manga de High Score Girl étant également connu pour ses soucis au niveau juridique. Petit rappel : il y a quelques années, ça coinçait au niveau de SNK Playmore à cause de la présence dans le manga de certaines de leurs séries, comme The King of Fighters, alors qu’ils n’avaient visiblement pas donné leur autorisation. En 2015, SNK Playmore et Square Enix (qui publie le manga) trouvent finalement un accord, ce qui permet à High Score Girl de reprendre sa publication, qui avait été mise en pause pour une durée indéterminée depuis cet incident.

L’anime tourne donc autour du quotidien du jeune Haruo, qui passe beaucoup de temps dans les salles d’arcade après les cours. Il découvre un jour qu’une camarade de classe, Akira, se révèle être encore plus douée que lui, notamment lorsque cette dernière lui met une raclée à Street Fighter II en utilisant uniquement Zangief. Le premier épisode donne un peu l’impression d’être une grosse publicité pour Capcom et le second met surtout en avant le catalogue de la PC Engine, le tout avec un petit côté éducatif, mais la relation entre nos deux personnages n’est pas en reste : il y a déjà une bonne alchimie entre eux dès le second épisode, qui était d’ailleurs vraiment mignon et avec quelques passages assez touchants. La série est également entièrement en CG, ce qui ne m’a pas du tout gênée ici car ça passe plutôt bien.

High Score Girl est un titre bourré de charme qui parlera certainement à beaucoup de joueurs et joueuses, ainsi qu’aux nostalgiques de cette époque qui fait partie de l’âge d’or des jeux d’arcade japonais. De mon côté, j’aime beaucoup, mais il est tout de même dommage que la série soit pour le moment prise en otage par Netflix Japan : elle sera donc probablement diffusée bien plus tard dans le reste du monde.

AVIS :  

 

Happy Sugar Life

Disponible sur Amazon Prime Video

Satou est une jeune lycéenne qui voue un amour sans borne à Shio : elle veille à ce que quiconque ne vienne briser leur bonheur.

J’avais vaguement déjà entendu parler du manga original et de son côté horrifique, et c’était trèèèès spécial. J’ai trouvé ces premiers épisodes assez trash, tous les personnages étant probablement des psychopathes en puissance. Y compris Satou, notre héroïne yandere un peu trop attachée à la petite Shio, cette dernière étant la raison d’être de son bonheur. Je me demande tout de même si cette série ne serait finalement pas une sorte de critique de certains fans d’anime, représentés ici par Satou, et de leur obsession pour ces personnages purs et innocents ainsi que cette envie de les protéger ; cet « amour » que voue l’héroïne à Shio semble par ailleurs quelque chose qu’elle considère comme pur, son monde étant également divisé en tout ce qui est « sucré » et tout ce qui est « amer ». Bien évidemment, elle veut éliminer tout ce qui est « amer », mais le côté intéressant dans tout cela est qu’elle ne considère pas ses actes comme étant problématiques.

J’ignore si Happy Sugar Life se veut être sérieux étant donné que j’ai plus rigolé qu’autre chose tellement c’est caricatural et WTF, l’héroïne ayant quand même la fâcheuse tendance à attirer les pires êtres humains qui soient autour d’elle. Au final, j’ai trouvé ces deux premiers épisodes à la fois mauvais et divertissants : ça donne envie de continuer uniquement pour voir jusqu’où ça osera aller, notre héroïne aux cheveux roses n’étant peut-être pas le personnage le plus mentalement instable de la série.

AVIS :  

 

Aguu: Tensai Ningyou

Non licencié en France

Cette série, adaptée d’un manhua, annonce la couleur dès son étrange générique de début : ça va être bizarre. L’intrigue parle ici d’entités permettant aux gens normaux de devenir de véritables génies dans un domaine donné, les « aguu ». L’histoire met en avant Ai, une jeune fille qui pratique la danse classique et s’entraîne sans relâche pour atteindre le niveau de sa meilleure amie, Machi. Elle remarque que cette dernière a récemment beaucoup progressé alors qu’elle ne prend pas ses entraînements au sérieux : Ai va finir par découvrir l’existence des aguu et apprendre que Machi en possède plusieurs.

J’ai trouvé le concept intéressant, mais on ne peut pas en dire autant du reste : ce n’est ni très bien animé ni très bien réalisé. La deuxième partie du premier épisode rentre toutefois dans le vif du sujet car on y apprend ce que sont exactement les aguu et comment ils sont créés : âmes sensibles s’abstenir, c’est très malsain et cruel. Le second épisode est par ailleurs dans la même veine, avec quelques passages pour lesquels il faut avoir l’estomac bien accroché (ça m’a en tout cas nettement mise plus mal à l’aise que Happy Sugar Life). Au niveau des personnages, Machi me paraît quand même bien plus sympathique que l’héroïne, alors qu’elle est censée être une sorte d’antagoniste : elle semble sincèrement tenir à son amie. En contrepartie, Ai passe son temps à remettre en cause aussi bien sa passion pour la danse classique que son amitié pour Machi, tout en se laissant un peu trop facilement influencer.

Ça aurait pu être un anime assez sympa à suivre malgré ses défauts, mais malheureusement nous avons plutôt ici un gros gâchis qui n’a visiblement pas hérité d’un énorme budget. La série propose également des combats, et c’était clairement la pire partie de ces deux épisodes tellement c’est moche, mal animé et ridicule. C’est bien dommage, et de mon côté je vais donc en rester là.

AVIS :  

 

Les victimes de cette quatrième fournée

Comme d’habitude, il s’agit des séries pour lesquelles je n’ai même pas pu terminer le premier épisode.

Back Street Girls – Gokudolls : l’histoire de trois yakuzas qui se retrouvent contraints de devenir des idols. Ce n’était ni très drôle ni très intéressant une fois les premières minutes passées, et l’humour s’annonce assez lourd et monotone. Et puis surtout, où est passée l’animation ?! On dirait qu’ils ont simplement coloré les cases du manga tellement ça bouge peu….

Jashin-chan Dropkick (Dropkick On My Devil!!) : l’une des nombreuses comédies de cette saison, où un démon invoqué dans notre monde cherche à se débarrasser de son invocatrice pour retourner en enfer. Ça commence toutefois sans réelle introduction, et pendant dix minutes je me suis demandée qui étaient tous ces personnages et pourquoi je devais trouver ça drôle. En tout cas, je n’ai même pas eu envie de terminer le premier épisode.

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