Anime – Bilan de la décennie 2001-2010

Anime – Bilan de la décennie 2001-2010, 1ère Partie

Parce que l’année 2011 arrive à grands pas et que la première décennie de ce XXIe siècle va bientôt s’achever, j’ai donc décidé de me livrer au jeu un peu casse-gueule du bilan de l’animation japonaise entre 2001 et 2010.

Il s’agit plutôt de réflexions en tout genre et pas vraiment ordonnées pour cette première partie, plutôt qu’un réel listing de quoi que ce soit. Si ce n’est que j’ai quand même voulu faire ressortir trois tendances de cette décennie qui m’ont marquée : le grand nombre de nouvelles séries qui arrivent chaque année et le rôle d’internet dans tout cela, l’évolution des anime en eux-mêmes (tant au niveau de la diffusion que de leur création), et enfin le phénomène du « moe ». Un bilan qui sera donc assez subjectif et qui a été un peu difficile à écrire, et pour lequel j’ai préféré opter pour une approche plutôt générale.

 

Une avalanche de nouveautés

Durant ces dix dernières années, le nombre de nouveautés chaque année n’aura cessé de croître, jusqu’à atteindre son apogée en 2006 pour ensuite diminuer. En me servant de la base de données de Animenews Network pour répertorier le nombre de nouvelles séries ayant fait leur apparition chaque année, j’ai donc essayé de voir ce que tout cela donnait à travers un schéma, qui n’est peut-être pas très précis mais qui donne un aperçu global du nombre de nouvelles séries qui a débarqué chaque année à la télévision japonaise. En incluant également au passage l’année 2000, qui était exceptionnellement basse en terme de nouveautés (même 1999 en comptait bien plus).

GraphiqueOn se retrouve donc en moyenne avec une centaine de nouveautés par an, et sur cette centaine il faudra toujours faire le tri. Car le problème avec cette montagne de nouveautés n’est pas tant de trouver la perle rare susceptible de plaire, mais plutôt le fait qu’avoir plus de séries donne l’impression que la qualité globale des anime a baissé avec le temps, sans parler d’un certain manque d’innovation : un nombre plus important d’anime signifie également un nombre plus important de titres mauvais dans le lot… Pourtant, quantitativement, je pense que le nombre d’anime qui ressort du lot est à peu près le même chaque année ; seulement, quand dans les années 90 on tournait avec une cinquantaine de nouveautés par an, il était plus facile pour certains titres de se faire remarquer, et cela pouvait donner la fausse impression qu’il y avait davantage de meilleurs anime avant. De nos jours, il faut surtout arriver à dégager de la masse de nouveautés la moindre série qui mérite d’être reconnue.

Ce qui permet de s’y retrouver dans tout cela, bien plus que la presse spécialisée, c’est maintenant Internet. Que cela soit via le téléchargement illégal ou, plus récemment, les diffusions simultanées proposées par les éditeurs, jamais la diffusion d’anime ne se sera autant démocratisée que durant ces dix dernières années. Les plates-formes de diffusion et autres simulcasts auront par ailleurs permis de faire parvenir légalement un anime plus rapidement en Occident, là où il aura fallu des années auparavant, surtout pour une éventuelle diffusion à la télévision. Et bien que certains titres soient arrivés en France assez rapidement sur le petit écran comme Card Captor Sakura sur Fox Kids (1999) ou encore Fullmetal Alchemist sur Canal Plus (2005), les écarts de diffusion ont été tout de même davantage réduits et certaines séries licenciées se retrouvent maintenant assez vite diffusées à la télévision, principalement sur les chaînes câblées.

Pour en revenir à Internet, grâce ou à cause de ce moyen il est devenu bien plus simple de regarder ou encore de suivre une série, ce qui amène un second problème lié lui aussi à l’avalanche annuelle de nouveautés : le fait que tout soit disponible tout de suite, en un seul clic. J’en profite donc pour revenir un peu en arrière, ce qui rappellera sûrement des souvenirs à certains : comment faisait-on pour regarder une série inédite en France, avant l’arrivée d’Internet ?

Il n’y avait pas beaucoup d’options : s’échanger des copies de qualité douteuse de cassettes vidéo, avoir la chance de pouvoir capter des chaines de télévision étrangères qui proposaient davantage de nouveautés par rapport à la France (notamment l’Italie et l’Espagne), avoir un correspondant japonais qui envoie des cassettes vidéo d’anime directement enregistrés à la télévision (à condition de posséder un magnétoscope NTSC pour pouvoir les lire, ce qui n’était pas forcément évident non plus)… Sans parler des anime diffusés durant les conventions mais aussi des fans plus fortunés qui importaient directement leurs laser-discs et leurs VHS directement depuis le Japon. Pour avoir des anime, il fallait donc le vouloir et le chercher : d’où l’un des reproches lié aux années 2000, majoritairement de la part des vieux fans : la génération du « tout disponible tout de suite », et la boulimie que cela entraîne.

Si on ajoute à cela le fait que durant les années 2000 on a donc eu droit à une avalanche de nouveautés, il est devenu plus facile d’ingurgiter des anime à la chaîne, qu’ils soient bons ou mauvais. C’est maintenant plutôt faire le tri qui devient un casse-tête, d’autant plus que tout ne finira pas forcément licencié en dehors du Japon. Bien entendu, quelques titres dans le lot restent toujours plus ou moins ignorés chaque année, que ce soit du côté des éditeurs ou encore des fansubbers : qui a regardé Deltora Quest, Les Misérables : Shoujo Cosette ou encore Mouryou no Hako ?

Aria - Akari Mizunashi
Akari Mizunashi d’Aria (source)

Évolution

Les années 2000 ont également été synonyme d’évolution. Évolution tant au niveau de la création que de la diffusion :

  • L’ère du numérique : adieu les anime entièrement réalisés à la main. Il s’agit je trouve de l’un des plus gros changements de ces années 2000, les anime étant maintenant colorisés par ordinateur. La numérisation permettant également de produire des anime plus vite à moindre coût, il n’est donc pas étonnant que la quantité de nouveautés ait explosé durant cette décennie. Cela aura également apporté une augmentation d’incrustations de CG et autres rendus en 3D dans certaines séries, pour le meilleur et pour le pire.
  • Le format des séries, de plus en plus court. Une saison de 12 ou 13 épisodes peut paraître maintenant normal, et les séries qui s’étendent sur des cinquantaines d’épisodes se font plus rares, mais il y a quand même les séries qui trichent en se scindant en deux saisons avec parfois un titre différent alors qu’elles forment une même continuité. Quoiqu’il en soit, 13 épisodes correspondent à trois mois de diffusion, soit une « saison » : cela peut paraître peu ou non suivant les cas, mais pour passer à l’autre extrême, cela reste souvent mieux que 200 épisodes bourrés de fillers. Les séries nocturnes, c’est-à-dire la majorité, dépassent quant à elles rarement les 26 épisodes consécutifs, le format de 13 épisodes étant le plus fréquent ; même si le premier contre-exemple qui me vient tout de suite en tête est le remake de 2005 de Glass no Kamen avec ses 51 épisodes, et qui a pourtant été diffusé à 2 heures du matin.  Les séries diffusées en fin d’après-midi étant plus populaires et davantage destinées à un public bien plus large que le public otaku, il n’est pas rare pour elles de justement dépasser ces 26 épisodes. Sans trop m’aventurer là-dessus, on pourrait aussi avancer que les anime nocturnes sont l’équivalent actuel de toutes les OAV auxquelles on a eu droit durant les années 90.
  • La rapidité des adaptations : un manga ou encore un light novel a du succès ? Il faudra attendre peu pour qu’il soit adapté. Au contraire, certains titres qui ont eux aussi du succès se voient adaptés plus tard, ou alors jamais. Je pense notamment à Mirai Nikki, qui malgré son succès aura dû attendre 2010 pour avoir droit à son épisode pilote, ou encore aux secondes saisons de certains anime promises depuis quelques temps mais qui n’arrivent toujours pas, notamment celle de Tobaku Mokushiroku Kaiji. D’autres adaptations restent plus discutables, ou leur choix s’avère être un véritable mystère : pourquoi adapter en 2011 le manga Level E de Togashi, qui date de 1995-1997 ?
  • Le choix des œuvres adaptées : si l’on considère uniquement les anime nocturnes, de plus en plus de visual novels et light novels finissent par être adaptés pour être diffusés à la télévision japonaise… les eroge étant les grand gagnants. Il y a bien des adaptations de mangas ou encore quelques intrus comme les productions originales, mais le fait que la case horaire nocturne des anime au Japon soit surtout destinée au public otaku, il est donc normal de retrouver en majorité  des anime pensés pour ce public, sans parler des anime harem et autres productions tirées de jeux vidéo pour fujoshi. La case de ces anime nocturne coûtant au passage plus ou moins chère suivant les horaires, on pouvait donc retrouver des séries comme Suzumiya Haruhi no Yuuutsu et Lucky Star diffusées assez « tôt » à minuit, tandis que des séries comme celles de Ah! My Goddess et Aria passaient à 3h30 du matin, case horaire qui revient donc beaucoup moins cher, ces séries ayant un potentiel commercial tout de même moins élevé que les séries de Kyoto Animation. Il faut aussi noter l’existence de noitaminA et Anime no Chikara, le premier ayant originellement pour cible première les jeunes femmes et le second ayant pour but de créer des anime originaux, avec plus ou moins de succès. Mais le fait que Anime no Chikara n’ait pas vraiment marché ne va sûrement pas aider l’industrie à se diriger vers des productions originales…

k-on!

Le moe, le fan service et la crise

C’est vers 2005 que le mot « moe » a commencé à réellement se démocratiser sur la toile, du moins en Occident. Un mot pourtant pas si nouveau, déjà utilisé dans les années 90, sans parler de certains tournois de popularité sur internet comme le Anime Saimoe Tournament qui existe depuis 2002. Le « moe », les anime de 2000 et la qualité de ces derniers : difficile de parler de tout cela sans donner l’impression de troller, car pour pas mal de fans les années 2000 riment avec « moe », considéré comme le cancer de l’animation japonaise moderne.

Que reproche-t-on aux séries dites « moe » ? La diminution d’anime qui privilégient la narration avec un minimum de consistance ? La surabondance de séries remplies de personnages « en kit » mignons tout plein sans réelle subsistance ? Le fan service complètement inutile auquel on ne peut plus échapper ? Personnellement, mon seul gros reproche envers ce phénomène est que la prolifération du moe entraîne une standardisation des anime. C’est en quelque sorte la conséquence d’une industrie en crise qui produit ce que le public lui demande : malheureusement, cela entraîne une sorte d’uniformisation des goûts qui ne laisse plus vraiment de place à la compétition. Les anime ne cherchent pas à se différencier les uns des autres, et les réalisateurs en ont pleinement conscience : on se retrouve donc chaque année avec des dizaines de séries aux personnages, au thème et au chara-design similaires. Parce qu’une série de ce genre est plus susceptible d’engendrer des bénéfices, on a donc droit à moins d’anime originaux et risqués, ces derniers ne pouvant même pas se reposer sur la vente des DVD et des produits dérivés pour espérer tirer un quelconque profit.

Ce phénomène de manque de diversité n’est cependant pas nouveau ; si j’ouvre l’un de mes numéros du magazine japonais Animage des années 80, la majeure partie est consacrée à des séries de robots et de science-fiction. Seulement, même si le contexte de l’époque était différent, et le public visé aussi, je trouve que la tendance actuelle est bien pire car on a également tendance à vouloir enfermer les personnages dans un « archétype » : des archétypes différents tant au niveau du caractère que du physique (tsundere, dojikko, meganekko…). Certains personnages finissent également par n’être qu’un copier-coller d’un autre, mais ce n’est malheureusement là non plus pas vraiment un phénomène récent, avec par exemple les nombreux clones de Rei Ayanami que l’on a connu à la fin des années 90 et un peu dans les années 2000. Je trouve aussi que récemment beaucoup de personnages creux sont mis en avant : des personnages qui n’évoluent pas et sont destinés avant tout pour plaire à leur public, dans des séries où leurs sentiments semblent vraiment artificiels et forcés, et en cela je vise surtout une bonne partie des anime harem.

On peut également noter durant la fin de cette décennie une nette augmentation de titres assez « borderline » diffusés à la télévision, avec un fan service ecchi tellement  poussé que même de véritables anime considérés comme « hentai » dans les années 90 font vraiment gentillets à côté : Queen’s Blade, Seikon no Qwaser, Kanokon et récemment le fameux Yosuga no Sora. Reste à voir comment cette tendance va évoluer avec les années qui viennent…

Dennou Coil + K-on!
Dennou Coil x K-on! (source)

Le mot de la fin

Je trouve que d’un côté, la décennie 2001~2010 aura quand même apporté un niveau de perception différent de la japanimation, étant donné que la manière dont est visionné et fabriqué un anime aura radicalement changé. Mais plus globalement, je suis un peu attristée par la tendance de l’industrie à vouloir uniformiser les séries sans véritablement primer l’originalité, et à vouloir toujours produire le même genre d’anime parce que cela « marche bien » auprès du public… même si cela n’est pas un phénomène nouveau. Car il y aura eu des petites perles, des anime sympas comme tout, mais également beaucoup de crasse pendant ces dix années.

J’ajouterai également que si une série comme Evangelion aura marqué les années 90 et surtout la fin de cette décennie-là, que peut-on dire pour 2001-2010 ? Quelle série aura réellement eu un impact important ? On se souviendra peut-être de certains titres dans les années qui viennent, mais je ne trouve pas qu’une série aura eu un réel impact. Je suis quand même tentée de citer Suzumiya Haruhi no Yuutsu pour le phénomène social qui s’en est est découlé, y compris à travers le monde, mais que restera-t-il vraiment de cette série purement pour otaku dans dix ans ?

Pour le moment, j’avoue ne pas être très optimiste si les studios continuent de minimiser la prise de risque en continuant à produire le même type de série en boucle, et c’est d’ailleurs pour cela que voir cette décennie se conclure avec une sorte de doigt d’honneur de la part de Gainax à cette industrie stagnante m’aura fait plaisir. Il ne reste maintenant plus qu’à voir à quoi ressembleront les séries mais aussi les fans de demain, vers quoi les anime vont se diriger et, surtout, comment va évoluer l’industrie de l’animation japonaise.

Note : la deuxième et dernière partie de mon bilan est disponible ici.

 

Liens complémentaires :

Image d’en-tête : Super Heroine Taisen

75 commentaires

  1. Première personne que je vois mettre dans un article que le moe c’est équivalent aux méchas des années 80. Enfin ! ça fait longtemps que je le répété, le moe c’est autant un cancer que le mecha le fut aux années 80. Juste qu’avec le supermarché tout gratuit d’internet les gens ont pas compris qu’ils sont fan de quelque chose qui est avant tout une industrie avant d’être une culture.

  2. « Cette décennie se conclure avec une sorte de doigt d’honneur de la part de Gainax »

    Le plus drôle c’est que cette phrase a un double sens une fois le dernier épisode de Panty & Stocking terminé ^^

  3. Je ne suis pas d’accord avec ton utilisation du mot archétype comme un genre de carcan restrictif à la créativité. Dans ce cas on parlerait plutôt de cliché ou de stéréotype mal utilisé.
    Mais l’archétype est sensé représenté une grande image, un grand ensemble, un emblème idéal qui inspire la créativité en passant d’abord par une certaine imitation. Elle s’applique plus pour des grands symboles, des icônes mythologiques ou des figures héroïques.

    Autre chose que les megganeko, tsundere ou dojikko qui tiennent plus du détail distinctif et amplifié pour une reconnaissance plus facile, donc un stéréotype. Rien de mal à ça si on arrive à partir d’un détail de personnalité grossier pour mieux s’en émanciper ou simplement renforcer avec astuce le capital sympathie du personnage. Mais quand on est a pas fin, ni original, ni ambitieux et qu’on se contente juste du seul distinctif, ça devient un cliché, comme ceux qui tu condamnes dans ton article, qui au passage, est très intéressant et résume assez bien la décennie (jusqu’à ce je trouve encore autre chose avec quoi je suis en désaccord :p)
    Sans déconner, c’est bien d’avoir entrepris cette tâche. Good job !

    Aussi je pense que si la grosse présence du mecha/sf dans les années 80 était peut-être pas aussi gênante et « cancérigène » que le gros de la prod moe de cette décennie, c’est que l’otaku n’était pas encore complètement cette démographie cible nationalement reconnu par des les industries comme aujourd’hui. Certes, elle était cette année-ci en pleine émergence et affirmait son identité à travers des séries phares qu’on connait tous, mais pas assez imposante encore pour que des professionnels s’intéresse spécifiquement à eux, empêchant de penser à trop se balisé sur une culture très spécifique.

    La mecha d’époque restait encore majoritairement une affaire de petits jeunes, d’ados et autres acheteurs de jouet, et il faut encore prouver que la sf n’est pas de a culture pop qui peut concernée n’importe qui d’autres que des geeks et des nerds, sans être autant investit par ce genre que les deux types précédemment mentionnés.

    Le vrai otaku, à cette époque, il était vers les OAV qui visaient vraiment les « spécialistes » de la belle animation.
    En plus de ton article, j’ai ici trois autres articles dont 2 entretiens avec Dai Sato qui résument bien cette crainte de « l’appauvrissement » de l’animation née cette décennie.
    http://asiafilm.fr/2010/07/28/les-problemes-de-lanimation-japonaise/
    http://www.otaku2.com/articleView.php?item=679
    http://www.paoru.fr/2010/06/25/interview-dai-sato-loeil-du-scenariste/

  4. Très bon article.

    Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’il y a beaucoup de série de type moe/harem/ecchi. Je passe facilement à côté de ce genre sans regret et ma sélection d’anime par saison est assez restreint. De toute façon j’ai plein de série à rattraper.

    Je pense qu’il devrait faire moins d’anime par saison qui se ressemble trop et favoriser les créations originales, mais c’est pas la prochaines saisons qui va nous le prouver -_-

  5. Bilan qui se lit plutôt bien.

    Mais qui débute mal, par une idée fictive à visée disculpative : la dégradation de l’anime qui ne serait qu’une impression induite par la hausse du nombre de titres. Les marchands de sable nous laissent entendre que la profusion étoufferait les bons anime… elle devrait au contraire permettre aux anime d’excellence de briller au-dessus de la masse ! Sauf qu’aujourd’hui, et c’est là le vrai sujet, être au-dessus de la masse, c’est torcher un anime de qualité correcte. A quelques exceptions près, les titres reconnus comme des monuments dans les années 80′ ou 90′ ont cédé la place à des produits pour neo-otakus sans bases culturelles, addulés parce que juste regardables.

    Quid de facteurs mesurables tels que la qualité d’animation moyenne de la production, en chute libre durant la décennie, ou du taux d’oeuvres originales par rapport aux adaptations de mangas/light-novels/eroge, en constante progression, de la banalisation de la 3D, de la standardisation du design, de la quasi-disparition du format OVA, de la variété des genres ou du nombre de réalisateurs majeurs révélés durant la décennie ? Au-delà du blabla relativiste, voici certains des pans objectivables – et difficiles à contester – du déclin.

    Haruhi ne tiendra pas l’épreuve du temps, ça n’est ni une création originale, ni un anime à la racine, et par-dessus tout, c’est un titre circonstanciel qui confond intentionnellement, et avec un certain talent, qualité et buzz. Plus de buzz ? Alors le sens, l’inscription de l’anime dans un cadre s’évaporent dans la foulée.

    Gurren-Lagann sera probablement le seul titre remémoré et revisité par l’ensemble du public pendant les vingt prochaines années. Et par un hasard qui n’en est pas un et qui en dit long sur l’état de l’industrie, il s’avère que Gurren-Lagann est avant tout un hommage démesuré à l’anime d’antan, à l’ancienne école, la tentative d’embrasser l’héritage des grands réalisateurs des années 70′ et 80′, des Nagahama, Matsumoto, Dezaki, Tomino, en usant au passage d’une animation très eighties à la Kanada. Le meilleur anime de la décennie 2000 est un tribute admis comme tel aux années 70′ et 80′ : on ne pouvait pas trouver ironie plus probante et démonstrative de la vacuité de l’anime actuel.

  6. Dans la situation de « crise » actuelle, où tout semble se ressembler et se répéter, on peut tout de même se reposer sur certains studios tels que Gainax, Bones ou Production IG, alternant entre adaptations et contenu original. Plutôt que de s’apitoyer sur le moins bon, essayons de promouvoir ce qui peut être produit de mieux, même si nous ne pesons pas bien lourd par rapport au public japonais.

    Reste à espérer que les autres essayent de suivre leur exemple, mais les ventes de DVD/BRD ne jouent pas forcément à chaque fois en leur faveur.

  7. Pour voir des séries inédites avant la démocratisation d’Internet en France, certains magasins sur Paris dont je ne mentionnerai pas le nom pratiquaient aussi la copie de Laserdisc sur VHS sous le manteau (la copie vendue à un prix totalement abusée, cela va de soit).

    Comme Amrith, on pourra aussi parler de ce qu’est devenu le format OAV durant cette décennie. Il est vraiment regrettable que l’on ait pas plus de productions du niveau d’un Gundam Unicorn pour ne citer que lui. Dans le genre mecha, on a bien les nouvelles OAV de Mazinkaiser pour 2011 mais faudra voir ce que ça vaut.

    Par contre, on pourra aussi parler des séries/OAD qui ont d’abord connu une diffusion sur le net comme Xam’d ou Eve no Jikan. Par contre, je ne sais pas si on peut vraiment parler de tendance dans ce cas-là.

  8. Je vois souvent Haruhi être qualifié d’anime otaku, mais j’ai dû mal à comprendre pourquoi au juste ? Le show contient bien quelques références et thématiques, mais ça reste plutôt discret et je ne vois pas en quoi il qualifie comme « purement » otaku. Rien n’empêche un total profane de regarder la série et de parfaitement la comprendre.

    On se souviendra de Gurren Lagann comme aujourd’hui de Gaogaigar, c’est à dire que dans dix ans il n’y aura plus que les connaisseurs nostalgiques pour l’évoquer (n’en déplaise, car je aussi un fan de la série, mais je n’y crois tout simplement pas). Haruhi par contre, ce sera une toute autre histoire, non seulement parce que la série à eu un impact plus grand que GL, mais aussi et surtout parce qu’Haruhi sera aussi une série… de la décennie à venir.
    Et le fait que l’anime ne soit pas le matériel de base ne nuit en rien à son influence, au contraire.

  9. D’accord avec la grosse majorité du billet.
    J’étais aussi souvent tenté de dire « c’était mieux avant », alors que c’était juste différent. Il y avait peut être un peu plus de prise de risque, mais la crise est passée par là…
    Je plussune aussi sur SHNY : c’est pour moi le meilleur anime de la décennie, mais il n’y aura pas un « avant » et un « après » Suzumiya Haruhi…

  10. * j’ai vu 5 ep de shoujo cousette et les 21 fansubbé de deltora quest :(

    * on n’utilise plus les celluloïds ils ne peuvent donc pas être colorisé par ordi ;)

    * le public d’otaku s’en foutent d’un developpement scenaristique et de psychologie des personnages. Une imouto leur suffit pour se branler dessus.

    * si les séries deviennent de plus en plus court, c’est pour une raison économique : aversion pour le risque. Avec une série courte, moins de chance de se planter et si elle a du succes, hop « saison 2 ».

    * dans mes 80’s 90’s on vendait des jouets, dans les 2000’s on vent des figurines. les otaku des 2000’s ne rêvent pas, ils fantasment.

  11. Tu es vraiment prolixe et je suis impatient de lire la suite de cette série qui promets beaucoup.
    C’est un sacré tour d’équilibriste de jeter un regard objectif sur l’évolution d’un média touchant forcément différemment avec l’âge. J’imagine qu’en tant que véritable passionnée c’est peut-être presque 20 ans d’anime pour toi alors que je n’ai vraiment eu accès au genre qu’avec la démocratisation d’internet fin des années 90, tu as donc sûrement plus de recul que moi.
    Est ce que le moe est le pendant du mecha dans la dérive commerciale des animes, j’aurais envie de dire que non tout de même. Clairement la qualité de l’offre proposée va en se dégradant ou cherche à attirer un (nouveau) public dans lequel je ne me reconnais plus ces derniers temps.
    Pour moi l’attrait des anime c’était leurs scénario découpé en multiples épisodes dont le modèle rencontre le même succès quand il est décliné en série TV.
    J’aime la Science Fiction et je trouve qu’il y a de véritables œuvres à l’histoire complexe et intéressante qui sont (étaient) disponibles. Même lorsque ce n’est pas de la SF, la particularité culturelle et les mœurs japonaises différentes des nôtres rendent les anime passionnant à suivre pour leur exotisme et leur capacité à véhiculer des émotions parfois inédites.
    Pour moi objectivement il n’y a plus d’anime vraiment sérieux et originaux ou qui ne sont pas dilués dans la soupe du fanservice.
    Il faudrait que je vois la liste exhaustive pour donner ceux qui m’ont vraiment marqué en voici un échantillon.
    Mushi-shi, Mononoke, Haibane Renmei, Twelve kingdoms, Kaiba, Casshern, X, Chobits, Boogiepop, akagi

  12. Bravo pour avoir le courage de partir dans un tel chantier. Et en plus ça se lit plutôt bien !

    Je dirai moi aussi que le nombre ne dégrade pas forcément la qualité, j’ai trouvé les saisons 2006 à 2008 plutôt bonne malgré la profusion, et ce sont souvent de ces saisons que proviennent les titres qui ont marqué (Je pense à quelques séries de chez Bones ou Gurren par exemple).

    Le débat sur tout ces sujets est lancé en tout cas… dommage que la distance géographique+ la barrière de la langue nous empêche d’en débattre directement avec les premiers concerné !

  13. pareil que Suryce, gurren lagann aura surtout marqué les vieux fan de mecha qui sont en manquent, mais pour le publique classique même otaku, il ne sera qu’un anime « sympa sans plus »…
    celui qu’on retiendra sera certainement haruhi (pour toutes les raisons déjà évoqué, même en prenant pas en compte la « brigade francophone » qui n’a qu’un impact FR et qui malheureusement, est en train de pourrir l’image de cette licence en france… mais c’est un autre débat)

    sinon, tu as mis une image de k-on pour illustrer la partie « moe » de ton article, mais est ce vraiment un anime moe? pour moi le « moe » est une dérivation du « fan-service » et du « ecchi », quand on voit un truc moe on doit se dire « kyyaaa moeeee!!! »
    or k-on semble plutot être dans la famille des animes « tranche de vie » classique avec des moments « kawaii »

    en tout cas, je dois dire que je suis étonné par ta persévérance (même si je sens une pincée de pessimisme dans ton article), tu semble encore avoir la foi…
    ca doit faire 10ans que je « download » et un moment je matais énormément de chose.. puis j’ai commencé à être sélectif il y a quelques années et même comme ça, je suis blasé… par exemple il y a des séries qui m’intéressaient et elles sont maintenant fini et bah.. je les mate pas… car souvent même si elles ont du sucées, ce sont juste des « vite vu, vite oublié » :/

    *pour le futur des animes, je me dis que parti comme c’est, le hentai va devenir un genre comme un autre dans les animes, c’est à dire que même les seiyuus célèbres seront casté!
    lorsqu’on regarde l’évolution, ils ont commencé à dessiner les tétons (alors qu’auto-censuré avant), puis des scènes de plus en plus hot et trash (cf: les queens blade et autres yosuga no sora) et maintenant, on a des seiyuus célèbres/à la mode qui acceptent de jouer des dialogues justement, digne d’anime hentai (seikon no machin)

  14. A l’origine, la case noitaminA cible le public non-otaku. Y’a les femmes dans le lot mais pas que. Ce n’est pas parce que les plus grosses audiences sont les adaptations de manga qui ciblent des femmes (Honey&Clover, Nodame Cantabile) qu’on peut réduire aussi vite le public. Ou alors c’est mon côté gonzesse.

    J’ai du mal à partager le pessimisme ambiant. L’apport du numérique pourrait (c’est loin d’être le cas) libérer la création avec l’abaissement des cous. Un Hoshi no Koe aurait été impossible dans les 90’s.

    Et on ne peut pas dire qu’il n’y a que bouzes dans les années 2000 entre un Stand Alone Complex, un Gankutsuou, un Denno Coil, un FMA première formule, un Honey&Clover un FLAG… Même depuis 2007 orgiaque mais qui a marqué l’éclatement de la bulle, un Michiko e Hatchin, un Higashi no Eden, un Cashern Sins, un Kaiba… Je ne me plains pas.

  15. « Shoujo Cosette »
    /me leve la main XD

    Plus serieusement y’a aussi une raison pour laquelle je regardais Shoujo Cosette, ce n’est pas pour les raisons du dit « moe » parce que l’adaptation était quand même soft.
    Mais principalement parce que je manque de ces animes ayant essayé de nous raconter notre histoire francaise facon Japonais. Hors Histoire francaise j’étais agréablement surpris quand Télétoon diffusa « Patapata Hisouken No Bouken » aka Le secret du sable bleu
    Une magnifique histoire sans fanservice ou cul, juste l’emotion, la beauté et l’histoire qui est mis en avant.
    Une semi adaptation des romans de Jules Verne pour une oeuvre magique mais fortement méconnu ici.

  16. > Suryce

    La comparaison Gurren-Lagann/GaoGaiGar se heurte à une réalité de prime importance : GaoGaiGar, il n’y a pas 1% des otakus auto-proclamés aux Etats-Unis et en Europe qui l’ont vu. Donc dire que le public se souviendra de Gurren-Lagann comme la génération actuelle se remémore GaoGaiGar est délirant.

    Gurren-Lagann trouvera davantage sa place dans une perspective historique que Haruhi. Le premier est un anime conçu en tant qu’anime, pour les anime-fans. Une création originale. A l’autre bout, Haruhi est un light-novel adapté en anime, ce qui change toute la signification intrinsèque du produit : symboliquement il agit contre l’indépendance de l’animation japonaise, à l’instar du studio qui l’a conçu.
    Qui plus est, si le critère doit être celui que tu énonces, à savoir le ‘phénomène’, alors le cas Haruhi est rejeté d’office : dans ce registre la déesse s’est faite écraser par Pretty Cure, One Piece, par les films Evangelion, par une bonne poignée de titres parmi lesquels même des gadgets comme Death Note l’ont talonnée en termes d’engouement. Et aujourd’hui les moeblobs de K-On ! ont récupéré son trône en carton, procédant à un transfert de fans jamais connu en vingt ans.
    Haruhi, c’est un phénomène… internet, grossi cinq-cent fois par le prisme d’internet. Hors du net, Haruhi, y compris au Japon, n’a au mieux pas grand-chose d’un phénomène. Il n’y a que les fans pour y avoir cru.

    Un anime de légende, c’est un anime qui ne prend la place de personne et surtout dont personne ne prend la place après diffusion. Un titre inamovible, né dans un contexte défavorable à ses aspirations. Haruhi est un peu tout le contraire de ça. Elle est arrivée au moment où tout le monde l’attendait, en suivant le cours de l’eau. Et quand elle a provisoirement disparu, ses fans sont partis chercher une nouvelle coqueluche en-dessous de tout. L’histoire avec un petit ‘h’ retiendra Haruhi, mais davantage pour le boucan de 2ch que pour son contenu.

  17. La particularité de La Mélancolie de Haruhi Suzumiya est sa dépendance aux communautés (internet), ou plus exactement à certaines communautés.
    Concrètement, j’ai vu cet anime alors que je n’avais jamais entendu parler de 2ch et consort, et que je ne lisais pas encore les blogs sur l’animation japonaise.
    J’ai beaucoup aimé cette série, j’ai écrit un article dessus, et lorsque je suis devenu blogueur et que j’ai décidé de remettre ce vieil article, je me suis fait tombé dessus notamment car j’y disais ne pas avoir trouvé mémorable les génériques, ce qui a notamment fait hurler d’horreur tous les spectateurs qui avaient assisté au « phénomène » Hare Hare Yukai lors de la diffusion ; phénomène qui s’est en réalité limité à des endroits précis d’internet (et à la rigueur d’Akiba et autres lieux rassembleurs d’une certaine faune). Sachant que pour beaucoup, le succès du HHY est intimement lié à celui de l’anime lui-même.
    Le cas est intéressant, mais je pense que la majorité des fans actuels de cette série l’ont vécu via l’auto-amplification qui s’est déroulé à certains endroits d’internet. Ce qui, tout de suite, diminue son impact réel.

  18. Naouak > si je compare le moe et le mecha, c’est surtout en terme de quantité d’anime sur le sujet à leurs époques respectives. Comme le dit Sonocle Ujedex, ce n’était pas aussi « cancérigène » qu’à l’heure actuelle : le contexte était différent, le public visé n’était pas le même.

    Sonocle Ujedex > merci pour les liens, l’interview de Sato est très intéressante bien qu’un brin pessimiste. Je n’irai pas jusqu’à dire comme lui que l’animation japonaise risque de disparaître d’ici quelques décennies, mais je n’avais pas vraiment pensé aux problèmes de la sous-traitance, et encore moins à la « peur des fans » (2ch…) qui elle réduit également la prise de risque.

    Amrith > C’est vrai aussi que j’aurais pu parler de la disparition des OAV, du moins des séries originales qui sortent par ce biais-là, étant donné que maintenant la moindre OAV est le plus souvent une histoire bonus d’un anime qui a déjà eu du succès, quand ce ne sont pas des OAV vendues en bonus avec un manga.
    Je pense que la diminution des OAV est en rapport avec l’apparition des anime nocturnes à la fin des années 90, mais je ne suis plus trop sûre là-dessus. Enfin ça mérite réflexion, tout ça. J’avais en tout cas prévu d’aborder le sujet dans une deuxième partie, mais juste en faisant un simple comparatif avec le nombre d’OAV qui sortent encore par an.
    j’avais également pensé parler du taux d’œuvres originales par rapport à celui des adaptations et l’aborder dans la suite de ce bilan, avec également une classification du type d’anime qui sort chaque année depuis 2001. Parler des réalisateurs majeurs révélés durant la décennie pourrait être également très intéressant, mais malheureusement je ne suis pas vraiment versée dans le sujet pour pouvoir aborder ça. :(
    Quant à Gurren-Lagann, j’ai beau avoir adoré la série et la considérer comme l’une des meilleures choses qui soit arrivée durant cette décennie, je ne sais pas si elle réussira à survivre à l’épreuve du temps. Seul l’avenir nous le dira… D’ailleurs, ça me fait penser que j’aurais pu également parler des séries hommages et autres remakes qui ont fleuri durant les 2000, comme Casshern Sins, la nouvelle série de Cobra, les adaptations d’ancien shoujo comme Toward the Terra, etc.

    neokenji > pour les OAD et autres ONA, je ne sais pas si on peut vraiment parler de tendance. Il n’y a pas vraiment eu d’OAD sorties ces dix dernières années, mais là encore c’est un phénomène qui n’existe que parce qu’internet existe.

    Suryce > si je qualifie Haruhi de série pour otaku c’est simplement parce que c’est le public qu’elle vise à la base : c’est une série diffusée la nuit et inconnue du grand public au Japon.

    Afloplouf > oui, pour Noitamina j’ai vraiment fait un raccourci, étant donné que les anime diffusés sont majoritairement tirés de manga josei/shoujo. Mais les sites japonais qui définissent la case horaire Noitamina disent tous que c’est une case qui prend en compte le public féminin qui ne regarde habituellement pas les anime. Alors oui, ça serait plus juste de définir Noitamina comme étant destinée à un public non-otaku à la base.

    Gemini & Amrith > pour Haruhi, c’est sûr que le phénomène a été grossi énormément par internet. Mais cela n’enlève rien au fait que lors de la diffusion de l’anime en 2006, les parodies ont commencé à pleuvoir sur Nicovideo lorsque le site a ouvert ses portes quelques mois plus tard, et beaucoup de sites/blogs japonais ont commencé à parler de la série, sans parler des Hare Hare Yukai à Akiba et autres « events », ainsi que des light novels qui ont commencé à se vendre énormément. En tout cas c’est ce que j’ai ressenti, ayant été sur place au moment où l’anime de Haruhi a commence à être diffusé pour la première fois à la TV, et ayant été témoin de la rapide évolution du phénomène en l’espace de quelques semaines du côté des otaku japonais (le fameux « premier » épisode y étant pour beaucoup). Pourtant, l’adaptation de Haruhi n’était pas spécialement attendue, le light novel n’étant pas vraiment connu. Du moins, pas plus connu qu’un autre.
    Après, c’est certain qu’Haruhi n’aura marqué que la communauté otaku, ne serait-ce déjà au Japon à cause de son horaire de diffusion, et je pense que le grand public japonais se souviendra plus de la décennie comme étant les années qui ont vu naître Pretty Cure, Naruto et Bleach, infiniment plus connus, internet ou pas. L’exception étant Death Note, l’un des rares anime nocturnes ayant connu un bon succès auprès du grand public (diffusé à 1h30 du matin si mes souvenirs sont bons), avec deux épisodes spéciaux diffusés à heure de grande écoute.

  19. Lucky Star aura été aussi une étape marquante puisque c’est l’une des premières séries dont on aura découvert médiatiquement l’impact économique sous couvert de crise économique (Washinomiya Shrine IRL).

  20. Encore un texte intéressant sur ces 10 dernières années.
    Pour ma part, je n’ai rien contre le moé mais à petite dose car en ce moment y en a beaucoup trop et la diversité de style graphique/d’animation s’en ressent énormément, vivement qu’on retrouve plus de séries avec des vrais bad boys ou des personnages écorchés (sans que ce soit des lavettes non plus ^^;).

    Quand on parle de la disparition des OAV, je ne peux m’empêcher de me remémorer les années 90 avec notamment le studio Madhouse et le talentueux Kawajiri.

  21. 2000 c’était le désert quand même. Ils pensaient que ce serait la fin du monde?

    « comment faisait-on pour regarder une série inédite en France, avant internet ? » On le faisait pas :D. Pour moi, il a fallu attendre les premières VHS pour voir des séries vraiment inédites en France.

    Le moe c’est sûr qu’on en bouffe à toutes les sauces mais je trouve l’abondance de séries ecchi aussi marquantes.

    J’aurais plutôt cité Gurren Lagaan comme anime de la décennie. Haruhi est culte aussi c’est clair mais c’est une adaptation après tout.

    Eté 2007, best saison ever :).

  22. En ce qui me concerne, j’ai découvert Haruhi sans connaître le tapage autour, avec même un an de retard. Et pour moi, il y a clairement un avant et un après. Sans parler de tout ce que cette série m’a apporté en terme de réflexion, désormais je juge tous les animes sur la base d’Haruhi, et pour le moment, aucun ne l’a dépassé. Death note, c’est bien, c’est parfaitement réglé et parfaitement construit (je l’ai vu avant, d’ailleurs, et il ne m’avait provoqué aucun choc), mais il n’y a pas ce réel sentiment d’adhésion qu’on ressent en regardant Haruhi.

  23. Désolée pour ce double post, mais on ne peux pas éditer.
    Haruhi est comme ces livres de développement personnel qu’on prête en disant « lit ça, ça a changé ma vie ». Voilà (:

    Et l’adaptation en anime est vraiment pile poil ce qu’il manquait au light novel, qui tout seul n’est que la moitié de son potentiel.

  24. > Exelen

    Tu décris exactement ce qu’est un phénomène internet en parlant de Haruhi : des parodies et quelques pelés qui imitent le Hare Yukai… dans le but d’être vus sur internet. La boucle est bouclée. Le prestige de Haruhi n’existe que dans la tête de ses fans internautes.

    Par contraste, dans le monde physique, ont circulé des anime qui sont devenus des phénomènes de société à part entière. De ceux qui entrent pleinement dans ce que l’on dit être la culture populaire d’une nation. Haruhi contrairement à d’autres n’a pas été citée au plus haut sommet de l’Etat nippon ni n’a fait la couverture de Kinema Junpo ou des grands hebdomadaires économiques. C’est un tigre de clavier.

  25. Mettons tout le monde d’accord.
    Le meilleur anime de la décennie est aussi le meilleur de la décennie précédente, et probablement de la suivante (dans la mesure où la suite arrive) : Evangelion.

  26. Il faudrait savoir sur quels critères on considère qu’un anime aura marqué son époque.
    – Impact auprès du grand public? Dans ce cas Naruto est un sérieux candidat.
    – Impact sur les fans? Dans ce cas on ne peut nier l’importance de Haruhi. Quelles que soient les qualités intrinsèques de la série, le simple fait que 4 ans plus tard il y ait encore des débats enflammés à son sujet est quand-même un signe.
    – Impact sur la profession? Pourquoi pas Fuli Culi pour sa mise en scène audacieuse pour l’époque? Ou bien Azumanga Daioh en tant que précurseur d’un certain genre de séries moe (sauf qu’en toute subjectivité Azumanga est incomparablement supérieur à tout le reste y compris Lucky Star) ?

    Sinon, quid de l’évolution du statut social de l’otaku?

  27. ado > pas pensé à parler de l’impact économique direct de certaines séries, tiens. C’est vrai que la préfecture de Saitama en a quand même bien profité -et profite toujours- de Lucky Star et du Washimiya jinja. Je me demande si pour le 1er janvier il y aura encore beaucoup d’otaku qui iront y fêter le nouvel an… *pense à y aller*

    Inuki > Je trouve que l’année 2007 aura globalement été un bon cru. Dennou Coil, Baccano!, Gurren Lagann, Seirei no Moribito, Darker than Black… :)

    Amrith > je suis bien d’accord sur le fait qu’Haruhi ne soit pas entrée dans la culture populaire japonaise, ça je ne le nie pas, bien qu’il y ait eu des tentatives de la part de Kyoto Animation (comme la pub d’une page entière dans le Asahi Shimbun, ou encore les pubs TV).

    Gemini > Étant donne qu’il y a eu les deux premiers films du rebuild of Evangelion cette décennie, c’est pas faux. ;)

    Tom le chat > Un anime qui marque son époque ? Chacun a sa définition, mais pour moi c’est un anime qui marque à la fois le grand public et les fans d’anime, et qui a réellement eu un impact dans l’industrie de l’animation japonaise, comme Tetsuwan Atom / Astro, Gundam et Evangelion.

  28. N’est-il pas un peu tôt pour tenter de cerner l’anime qui aura marqué la décennie (d’ailleurs, c’est 2001-2011 non ?) ? Il n’y a pas eu que TTGL, Haruhi, et FLCL.
    On a aussi eu Kara no Kyokai, Bakemonogatari, Petite Cosette, ainsi qu’une tripotée de films (dont deux de Mamoru Oshii) : ça a notamment été la décennie de la mort de Satoshi Kon et de la découverte de Makoto Shinkai.

    A ça il faut ajouter les deux premier Rebuild of Evangelion, et d’autres productions obscures et qui deviendrons peut-être cultes par la suite.

    Bref, comme ça a été dit on a eu énormément de choses à voir, et on a peut-être pas encore assez de recul pour savoir ce qui restera dans les mémoires.

    PS :
    Arrêtez un peu de troller sur Haruhi, oui la série méritait pas forcément son hype. Mais c’était quand même une excellente série, et son film (2011, je sais) est une petite merveille.

  29. « The golden ages of the 90’s and early 2000’s was the best time to be a fan in my opinion. »

    QFT.

    L’absence d’un Denno coil ou d’un Kaiba ces derniers mois m’ont conduits à me pencher sur des vieilles prods (au-delà des Download et autres Banbanzai, qui servent avant tout à compléter mon goûts des titres obscures et très cultes); depuis cet été, je me suis maté Votoms, GITS:SAC et je suis en plein revisionnage de Eva pour la première fois depuis dix ans (je ne suis pas adepte des rediffusions, même sur des titres tels que Eva, Utena ou Tutu).
    Résultat, je me prends une méchante baffe.

    Ce qu’il y a de pernicieux avec la médiocratisation d’une prod culturelle, c’est qu’il s’agit (je pense) d’un phénomène relativement doux, dont les effets ne se font pas sentir avant plusieurs saisons; on ne se rends pas compte immédiatement de ce processus, le niveau d’exigence s’abaissant au même rythme.

    En regardant en arrière, je me rends compte que la majorité des séries qui m’auront marqués cette décennie date de la première moitié de celle-ci. Il y a une cassure avec Mai Hime et le fait que Sunrise produise une série triple-A avec autre choses que des robots.

    J’avoue que je suis inquiet pour le futur. L’industrie a besoin d’un nouvel Eva, sinon, elle est morte (ou plus exactement, elle continuera à exister à l’état de légume pendant quelques années).

    Dans les habitudes de consommation, c’est le passage des K7/VCD/DVD HK au tout démat dans les premières années qui m’aura le plus marqué.
    Je les aimais bien moi, ces box de séries en plastique choppés dans le XIIIème à des marges indécentes pour les triades chinoises ^^

  30. Bon, vu le commentaire, je précise avant que je suis autant fan d’un Lady Oscar et un Soremachi qu’un Gurren Lagann. :)

    Il y a en tout, 98 titres représentant le super-robot/real-robot dans les années 80 et 94 autres dans les années 90, et de 2000 à 2004, 51 titres, selon le Super Robot Taikan (un genre d’encyclopédie de 300 pages). Encore une bonne cinquantaine de 2005 à 2010 (que j’ai du compter à la main :/). Je n’ai pas pris en compte tout les titres SF hors grorobo car le bouquin n’en tenait pas compte. Mais je constate que l’on a toujours autant de série de ce type depuis les années 80.

    Bien entendu concernant les années 2000 avec l’évolution des techniques d’animations, cela aurait du être bien plus (au moins 30%) mais au lieu de ça on a eu autant avec surtout pas mal de « reboot », des séries de Gundam hors UC et pas mal de VOTOMS format OAV. Ce n’est pas tant une baisse de production, mais d’imagination pour parvenir à produire un titre original qui commence à être un sérieux manque. C’est sans doute pour cette raison que Gurren Lagann sera encore connus plus tard, bien qu’il soit un Gainax, car il figure parmi les originalités, malheureusement on ne peut en dire autant d’un Zegapain… Est-ce que le reboot des plus grandes séries des années 70 va pouvoir créer des nouveaux fans dans cet amas de neo-otaku ? Je pense que cela va être difficile vu la quantité de production avec ce flot d’adaptation, de personnage moe et leur « stéréotype mal utilisé » qui est venue s’ajouter en grande pompe dans la production. Mais je garde espoir quand je vois un certain Kihei Senki Legacies tenter de prendre sa place parmi les grands.

    Je suis aussi curieux pour l’adaptation de Level E, serait-ce tenter une approche dans l’adaptation d’anciens titres ? Je rêve un peu mais en dehors des OAV, je ne serai pas contre une série de Jojo’s Bizarre Adventure et de Ushio to Tora, avec un tant soit peu d’originalité coté sakuga. Je rêve beaucoup…

  31. Au niveau du tourisme otaku, Higurashi no Naku Koro ni (2002 pour le NVL, 2006 pour l’anime), avec le village de Shirakawa-gô, est antérieur à Lucky☆Star (2004 pour le manga, 2007 pour l’anime).

  32. Knoloa > 2001~2011 ca fait 11 ans. ;) Même si c’est vrai que c’est un peu tôt pour dresser un bilan de la décennie parce qu’on a pas assez de recul, je voulais juste quand même dégager une tendance générale. Après, l’avenir nous dira ce qu’il va rester de tout cela… même si je ne pense pas qu’un anime obscur de cette décennie devienne subitement culte (sauf si c’est un truc vraiment mauvais du genre Charge-man Ken, anime obscur des années 70 devenu célèbre 35 ans plus tard grâce à internet/Nicovideo/2ch, qui est allé le retrouver je-ne-sais-où).

    Ialda > je suis d’accord sur le fait que tu dises que le changement ne se sente pas, enfin du moins on ne s’en rend compte que quelques saisons plus tard.
    Même en regardant régulièrement les nouveautés de chaque saison, je n’arrive même pas à déterminer quand, par exemple, on a commence à avoir une réelle augmentation de titres adaptés d’eroge/visual novel. Pourtant entre 2001 et 2010 il y a un gouffre (seulement 2 anime de ce genre pour tout 2001…).
    « le niveau d’exigence s’abaissant au même rythme » : il y a de ça aussi, malheureusement. Et je le sens bien, vu que je me rends compte que je suis des séries que je n’aurais absolument jamais regardées avant.

    Ryuurei > merci pour les précisions sur les séries de robots. :) Sinon vu le revival / remakes de certains titres récemment, je ne serai pas étonnée qu’ils finissent par piocher davantage dans d’anciens mangas…

    Il Palazzo-sama > exact pour Shirakawa-go/Hinamizawa ; sinon il y a aussi le même phénomène avec la ville de Onomichi (Kamichu!), et pendant une courte période il y avait je ne sais plus quelle ville où se déroule l’histoire de l’anime de True Tears qui avait attiré quelques otakus.

  33. Après en France, les retours sont différents par rapport au Japon, Haruhi comme Gurren Lagann n’ont pas fait le poids (en terme d’impact ou commercialement parlant) face à Naruto, One Piece et même D.Gray-Man.
    Ce qui m’aura marqué cette décennie:
    Bakemonogatari (un petit chef d’oeuvre d’animation réalisé par des frappin-dingues), la mort de Satoshi Kon et la découverte de Yuki Kajiura.

  34. Kalahan >> Combien de personnes connaissaient Satoshi Kon avant cette décennie ? Sa mort est certes marquantes, mais j’ose espérer que les spectateurs auront été impressionnés par son travail avant d’être attristé par sa disparition.
    Parler des œuvres que chacun aura trouvé mémorable dans cette décennie, je pense que Exelen arrivera à ce sujet plus tard (enfin j’espère) ^^

  35. Le souci avec le tourisme otake niveau VN, c’est qu’on a pas de chiffre (y en a bien qui ont pris des photos des références de FSN ou autres, au mieux des pélérinages), mais rien qui selon mes maigres informations n’a eu un impact sérieux sur l’économie ou n’a été pris au sérieux par la ville concernée.

    Dans le cas de Lucky Star, on a eu Canned Dogs qui a montré que la ville a fait 41 millions de yen de bénéfices en aménageant la place en 2007-08 :
    http://zepy.momotato.com/2008/06/11/lucky-stars-economic-impact-on-washimiya-town/

    Après si il y a d’autres chiffres concernant les autres phénomènes identiques, je suis interessé :)

    Et il ne faut pas oublier le cercle « vicieux » qui a été créé autour du moe, genre vendre des sacs de riz avec une illustration moe, ou des panneaux publicitaire de l’armée en moe…c’est mignon, ça attire l’oeil (de l’otake) donc faut en faire plus.

  36. Je vais faire mon ennuyeuse mais malgré la qualité (bravo, car ce n’est pas une tache facile) de l’article, il manque quelques chose, quelques choses que je ne trouve pas, malgré mes recherches sur le net.

    Beaucoup de gens semble décrié l’animation actuel…mais enfin par rapport à quoi? Qui à t’il de si marquant avant, pour pouvoir dire que c’est moins bien maintenant?

    Parce qu’en fin de compte, dire que « c’est moins bien maintenant » sans expliquer ce qu’il y avait avant, c’est enlever sont essence informative à un article, le rendre inaccessible à tout un public qui soit n’a pas connu l’avant, soit n’en pas tirer les mêmes conclusion. Ce qui devait être un article très intéressant, devient une discussion entre connaisseur.

    C’est peut être involontaire (ou pas), mais cela ferme la porte à tous les nouveaux venu. A ceux à qui l’on reproche d’aimer des animés pauvres, sans leurs montrer ce que l’on considère comme riche; à ceux qui lisent que la dernière décennie est décevante, sans leur expliquer pourquoi.

    Sans référant ça n’a plus aucun sens, ce n’est plus un bilan, c’est une discussion entre ami(e)s, entre personne du même milieu qui ce comprenne et tant pis pour ceux qui débarque.

    Je n’écris pas cela comme un reproche, je suis une fervente lectrice de l’Antre, depuis l’époque gamekult et je lis toujours avec autant de plaisir, mais je m’attriste de voir que bien plus que l’animation, c’est la communauté qui décline, qui vieillit et deviens (inconsciemment?) plus fermée au jeune arrivant.

    Un comentaire que je voulais écrire depuis longtemps, et que je pourrais faire sur bien d’autre blog, car la situation est la même ailleurs (sur l’Antre on à au moins la garantie d’éviter la vulgarité et l’agressivité des propos et rien que pour ça, merci).

  37. Excelen > encore une fois tu expliques mille fois mieux que moi ce que j’espérais communiquer. Merci !

    Ryuurei > tu triches là, tes chiffres sont pas pondérés par rapport au reste de la production ! ;p

    Pour comparer, il est peut-être plus intéressant de se concentre sur les titres qui faisaient parler les fans il y a 10 ans par rapport à maintenant. Et là je trouve amusant de voir que des titres tels que Eva, Utena ou Cowboy Bebop semblent avoir en commun le même type de métaphore où on retrouve des motifs semblables : s’ouvrir au monde / sortir du cercueil / se réveiller d’un rêve. Pour rejoindre la réalité, pour quitter la condition d’otaque ?

    Tout le contraire de ce qu’on peut voir maintenant, où la seule ambition affichée des séries est de vendre du goods, quittes à brader toute prétention à une clôture scénaristique digne de ce nom dans l’espoir qu’il soit possible de revenir pour une nouvelle saison voire une suite en OAV, histoire de vendre encore plus de PVC.

    (mi-sérieux mi-en train de divaguer, mais je persiste : comparer les titres dont on parle plus maintenant à ceux d’il y a 10 ans est révélateur et de l’évolution du public, et de celle de l’industrie)

  38. @Meline : c’est pas sur les blogs que tu liras les arguments en faveur du c’était mieux avant mais sur les forums ce ceux qui ont connu le club dorothée. Sinon c’était pas mieux avant, c’est juste que, aujourd’hui c’est pire.
    je peux néanmoins brievement te resumer les faits sans procédure ni attendu que et encore moins de solution du juge.
    moins d’adaptation de manga déjà. L’adaptation de manga nous reservait un minimum syndicale au niveau de la qualité d’un anime. Vu que le systeme éditorial de publication de manga fait en sorte qu’un manga est soumis hebdomadairement au vote du public, quand un manga commence à devenir nul, il est viré sans état d’âme par le lectorat. Plus, avant on adaptait un manga qui avait déjà une certaine consistance, un certain vécut, assez de tome pour avoir quelque chose de developpable, de concret et pas de date de peremption au niveau du nombre d’épisodes.
    Maintenant, un manga comme Claymore est adapté au bout de 5 tomes et limté à 26 épisodes.
    Un light novel comme Kurenai n’a eu besoin que de son premier tome qui a eu un succes bien au delà de la moyenne normal pour obtenir une adaptation en anime de 13 épisodes, là où 15 ans plus tôt, on avait besoin de 3 tomes pour produire un Slayers de 26 épisodes en ne prenant que les passages les plus intéressants scénaristiquement (et rajouter 5-6 épisodes de filler humouristique).
    les sources adaptés sont majoritairement de qualité très moyenne avec des personnages caricaturaux qui se ressemblent tous afin de ne pas faire débander l’otaku moyen qui regarde les anime le soir : les tsundere, les petites soeurs, la lolicon, la meganekko à gros seins, la fille timide qui rougit pour un rien etc…
    De ce genre de série sans scenario ont découlé donc des anime où rien ne se développe, on a des personnages plats sans aucune personnalités mais cela plaît au public actuel qui a perdu tous ses repères.
    Ces anime faisant souvent que 13 épisodes, il n’existe que pour faire de la pub pour le bouquin. S’il ya des épisodes de 13 ep c’est tout simplement parce que si cela marche, on aura droit à une suite, si non, OSEF, on l’aura oublié d’ici quelques mois.
    une animation très limité, ces séries étant peu chère à fabriquer, déjà parce que ce ne sont pas des anime où doit yavoir de l’action et aussi que c’est souvent sous traité en Corée au Viet nam ou au Phillipine.
    L’animation traité par ordi aurait pu amener une palette plus riche que le cellulo c’est l’inverse qui s’est produit, au lieu d’avoir plusieurs nuance de couleur ou des dégradés, on n’a souvent une seule couleur, un peu comme simpsons, tout celà pour une question de temps.

    j’ai rien oublié ?

  39. @Rukawa

    En faite, je ne suis pas une experte (loin de là), j’ai connu un peu le club Dorothée (je suis née au milieu des années 80) mais pourtant…je suis loin de me dire que c’était une époque génial. C’est pour ça que je ne comprend pas cette idée du « c’était mieux avant » (je tiens à préciser que l’on s’éloigne là des propos bien plus nuancé d’Exelen).

    Je me souviens il est vrais de série, qui encore aujourd’hui, objectivement, me semble toujours génial. J’ai dévoré Escaflowne depuis sa récente re-sortie en coffret collector, et comme à l’époque j’ai été émerveillée. Mais une sériée de la dernière décennie comme Clannad par exemple, m’a bien plus encore touchée. J’ai dévoré Gurren Lagann, comme Gundam G(que j’ai découvert un peu tard).

    Mais je m’interroge, qu’elle autre série d’avant 2000 m’a marquée? Les oav de lodoss, oui je les ai regarder encore il y a peu, j’aime toujours autant.
    Gundam Wing que appréciait à l’époque me semble terriblement mou et prévisible depuis que j’ai vu les double zéro. Card Captor Sakura ne tiens plus la comparaison avec mahou shoujo lyrical nanoha.

    X de clamp, oui ok, tous de suite sa calme, j’aime toujours autant. Les chevaliers du zodiaques…oui tous les garçons sont plus ou moins sexy, oui il y a plein de drame, mais d’un autre coté le scénario ne va nul part et certain épisode sont terriblement long.

    La comparaison dragon-ball VS Naruto/bleach je ne peu pas la faire, je n’ai jamais accrocher à aucun de ces animés. Par contre les comédies romantique comme le collège fou fou fou…encore une fois (on va croire que je suis pro 2000) mais host-club (pour n’en citer qu’un) est tellement plus drole et plus recherché. Je ne me souviens pas d’animé tranche de vie au club do, mais les années 2000 nous on donnée lucky star et azumanga daiho (et -avec modération- K!on).

    Au niveau des personnages, effectivement on as beaucoup de stéréotype et cela à des désavantage, mais que ce soit graphiquement ou scénaristiquement il y a aussi eu des progrès de ce coté là. Quant on regarde un animé des années 90, ou pire (dans ce cas si) des années 80 cela ressemble à de vieux film ou toutes les émotions qui pourrait être mal percue par la société sont cachée. Les filles non quasi-jamais de vie sexuelle ou de désirs dans les vieux animés; les garçons on deux types de comportement gros-dur/héroïque bouffon(ou pervers, ou les deux)/héroïque. Moi il à fallu attendre des personnages comme Kyon, Okazaki Tomoya ou Kamina pour qu’il me fasse rire par leurs répliques.

    D’ailleurs en parlant de rire, un moment de détente, c’est (avec le rêve) ce que j’attends d’un animé. J’aime particulièrement le genre parodique…mais je ne me souviens pas d’animés qui soit aussi délirent dans les années 90(maintenant je n’ai peut être pas vu les bon, c’est possible). En fait, plus je remonte dans l’histoire de l’animation japonaise, plus il me semble que la production était sérieuse/classique.

    Je pense à une série comme Code Geass, c’est tellement n’importe quoi, un tel concentré de personnage poseur, de cliché, de scénario burlesque que c’est terriblement rafraichissant (du moins c’est mon avis). A coté de sa quel équivalent ai-je dans les années 90? (je viens de découvrir GaoGaiGar qui me semble terrible)

    Ou un drame terriblement humain comme celui de Kimi Ga Nozomu Eein? Un aussi grand bouleversement scénaristique que Shuffle?

    Je refléchis et Nicky Larson me reviens en tête voilà une série qui il est vrais est resté tout aussi belle pour moi. Evangélion, j’ai regarder pour faire comme tous le monde mais je n’ai jamais aimé le hero et le rythme tellement lent de l’histoire. Gunbuster1 était vraiment prenant et bien supérieur au 2.

    Que penser du choc qu’à été HIGURASHI? ou trouver avant lui quelques chose de similaire?
    Je me souviens avec nostalgie de ranma 1/2, mais honnêtement je lui préfère Rosario+vampire(et même plutot le manga)

    Basilik et sont character design si rechercher, ces sentiments à fleur de peau, sont final épique.
    Gankutsuou et la magie de l’ambiance qui l’accompagne.
    En parlant d’ambiance, le drame envoutant de shingetsutan tsukihime résonne encore à mes oreilles,et -malgré sont hero pénible- celui d’Elfen lied aussi.

    Et si l’on parle de qualité graphique, je trouve Gundam00 magnifique (et que dire des Unicornes); je viens de voir la disparition de Suzumiya Haruhi, je sais c’est un film, mais comme le film de Nanoha, c’est magnifique. On peu reprocher plein de chose à K!On, mais pas sa qualité graphique les aplats les ombres et les lumières sont magnifique. Clannad (seigneur dieu faites que ce soit licencier chez nous) est d’une qualité renversante (même dans ces arrières plan).Gankutsuou. Gurren Lagann.Casshern.Samurai Girls.

    bref, ce que je veux dire c’est que je vois plein de bonne chose dans cette dernière décennie et bien moins dans la précédente, d’ou mon réel intérêt. Mais nul part dans les articles/commentaires des personnes qui exprime leurs déception face à l’animation actuel je ne vois la description de ce qu’il appréciait dans les années 90, de ce référent qui leurs permet de ressentir cette déception.

  40. Ialda : Non en effet ils ne le sont clairement pas. Je souhaitais seulement afficher la fidélité en nombre/décennie pour les séries de robots. Et que cette dernière décennie n’a pas vraiment été synonyme de création original pour ce genre malheureusement :/

    C’est d’ailleurs sur ce point que je te rejoins également sur des titres comme Eva et Cowboy Bebop, sur leur compréhension mais peut-être pas sur le thème que tu cites (car à l’époque ou je les ai vu, je n’avais pas vraiment idée de ce que pouvait être un otaku ^^). Mais je pense que faire un autre bilan des 2000’s dans 5 ou 10 ans ferait mieux ressortir les titres qui finalement auront eu raisons des autres. Pour l’industrie on voit déjà les dégats…

  41. Méline > Je ne voulais pas donner l’impression que ce soit une discussion fermée, en tout cas je n’en ai pas eu conscience même en écrivant ce bilan, donc je te remercie de me le signaler. :)
    Sinon ce bilan est juste un constat personnel, même s’il y avait aussi de beaux navets dans les années 70/80/90. Et en échange, il y a beaucoup de séries des années 2000 que j’ai adorées.
    Je rejoins d’ailleurs Rukawa là-dessus : ce n’est pas que c’était mieux avant, c’est que c’est pire aujourd’hui ; et je suis même globalement d’accord avec les points qu’il avance (notamment la rapidité des adaptations de light novel/manga/jeu en anime, ce qui me surprendra toujours). Et pour te citer des exemples, il y a des séries des années 80/90 qui m’auront marquée comme par exemple City Hunter, Maison Ikkoku, Touch ou encore Kodomo no Omocha, et pour lesquels je n’arrive pas à trouver une série de la même « trempe » dans cette décennie, même si c’est peut-être aussi par manque de recul. Bon, après il y a malheureusement le facteur nostalgie qui joue également pas mal…
    Mais par exemple, dans les anime que tu cites, il y en a beaucoup que je n’ai pas aimés (Gundam 00 à cause de ses personnages et de son scénario ; Rosario + Vampire à cause de son fan service, son manque d’originalité et ses persos, et plus globalement parce que ça représente un peu le genre d’anime qui peuplait un peu trop cette décennie ; Elfen Lied j’ai quasiment tout détesté dedans…), donc après il y a également une histoire de goûts dans tout cela.

  42. L’animé d’Haruhi représente pour moi ce qui distingue l’animation japonnaise du reste de l’industrie a travers le monde.
    Il n’y a que dans des animés japonnais que l’ont trouve une série d’apparence aussi légère, pleine d’humour et aux personnages charismatiques mais qui a côté de ca propose un scénario très complexe, des personnages plein de subtilitées, une narration juste brillante et une reflexion intéressante sur la vie à la porté de tout le monde.
    Rajouté a cela une réalisation excellente sur des points pas evident comme l’acting des personnages et la mise en scène pleine de jeux et de subtilitées, vous obtenez ce que l’animation japonnaise fait de mieux.

    Gurren lagann s’inscrit dans la même veine. Dans un autre registre un retrouve les même qualité propres aux animés. Certes le ton est humoristique, les boobs gigantesques, et les mechants rigolo, mais voilà ce n’est pas tout. Chaque episodes s’inscrive dans une grande histoire, dans un schéma plus grand. Le thême japonnais classic du depassement de soit et ici completement transcendé. Les personnages évoluent a la vitesse de la lumière et de façon parfaitement logique et naturelle (compte tenu des evenement hein!) Par dessus tout se cache un discours sur l’évolution de l’humanité loin d’être débile, qui nous est présenté progressivement et qui la encore s’inscrit dans la continuité et la logique de l’histoire, qui aux premier abord s’annoncait vraiment, MAIS VRAIMENT, débile. Brillant !
    Evidement la touche finale, comme toujours, c’est la réalisation juste incroyable avec un style, une animation, un OST visible nulle part ailleur a travers le globe.

  43. @Meline : tu connais la différence entre un conte de fée et un mythe ? c’est que le prince charmant n’a pas de message universel à transmettre alors que le héro en a un. Il délivre sa princesse et ils vécurent heureux ect… alors que le message transmis par le héro de mythe est encore présent. L’éphémérité contre une universalité. C’est le même cas aujourd’hui quand tu oses comparé des anime comme Clannad, Rosario X Vampire, à des monuments comme Touch ou Cowboy Bebop. Les seconds nommés ont marqué leur époque et on en parle toujours aujourd’hui. Clannad n’a marqué … personne. Sérieusement. Vous l’avez vu, vous l’avez apprécié, et vous êtes passé à autre chose. Dans Clannad, on te prend à la gorge avec du pathos à en gerber. « oh la pauvre gamine elle est morte/maladie incurrable/abandonné/stupide/rayez la mention inutile ». Cela ne fait pleurer que les plus faibles d’esprits. Alors que Touch, les moments de peine & de joie sont subtilement amenés, sans que personne ne s’en rendent compte et cela arrive de façon naturelle. Dans Touch t’as toute une histoire qui s’est développé. Dans Clannad, on te dit Fuuko qui est morte attache toi à elle.
    Gurren-Lagann et Naruto sont de cette trempe. Ils transmettent un message universel.

    le CharaDesign de Basilisk n’est en rien recherché, il est juste différent de ce dont tu as l’habitude de voir.
    google Takehiko Inoue juste pour le fun.

    Lucky Star n’est pas drôle, il y a quelques passages qui font sourire, mais reste d’une terrible irrégularité où tu t’ennuies ferme 15 minutes sur 20.
    Un anime drôle c’est Jungle wa itsumo Hare nochi Guu, c’est Mahoujin Guru Guru, c’est Hanada Shounenshi, c’est Fullmetal Panic? Fumoffu!, c’est Sasuga Sarutobi.

    tu cites aussi des anime adaptés de manga qui sont déjà excellent comme Ouran, et qui est un shoujo.
    quand on te parle de merde, c’est des trucs comme Rosario X Vampire pour ses qualités scenaristiques en dessous de la ceinture, de H gata B kei pour ses qualités scenaristiques en dessous de la ceinture, c’est Kanon pour ses bouches au dessus des yeux et le fait qu’on s’emmerde grave, de la platitude de Mitsudomoe ect…

    posons nous les vraies questions.

  44. Un très bon article, instructif et réfléchi sur la question ^^

    Le « tout disponible tout de suite » peut indisposer, mais je n’ai aucune envie de revenir au « un jour peut-être, quand les animes ne seront plus synonyme de dépravation pour la jeunesse ». Finalement, les plus (ou moins) vieux ont aussi eu droit au « disponible » lorsqu’ils étaient encore des petits fans. Dans les années 80, on pouvait regarder beaucoup d’animes différents à la TV, gratuitement et légalement. Rien à voir avec les années 90, sans oublier les productions françaises qui, dans mon souvenir, avaient beaucoup baissé en qualité. Mais c’est vrai qu’il n’y avait pas tout et qu’il fallait attendre un horaire de diffusion précis pour voir son anime préféré.

    D’un point de vue très subjectif, c’est surtout le grand souffle de l’aventure qui me manque dans les animes les plus récents. Je ne dirais pas que c’est une caractéristique des années 2000 (sinon, il n’y aurait pas eu Les 12 Royaumes par exemple), mais plutôt de leur fin (2008 ? Peut-être un peu vers 2006-2007 ?). J’ai le même ressenti pour le licencié que pour ce qui ne l’est pas, car je ne peux pas dire que ma liste de DVD à acheter soit bien longue. Les mangas par contre… Mais c’est paradoxal, vu que je ne recherche pas la même chose dans les mangas. Cependant, je ne parle ici que d’une attente personnelle. Si le public actuel ne veut pas ce genre d’animes, on ne peut pas le lui imposer non plus.

    Sinon, une question plus technique : je me suis aperçue de l’importance du studio Nippon Animation dans les animes diffusés en France à une époque. D’après ce que j’ai vu, ils ont réalisé pas mal d’adaptations de romans à une époque. Cette tendance a-t-elle disparu aujourd’hui ou est-ce que je passe totalement à côté ? J’ai vu certains de leurs animes récents, comme Fantastic Children, mais est-ce une impression ou leur production a-t-elle beaucoup baissé ?

  45. Après réflexion, c’est plus courant-fin 2007 que j’ai commencé à ressentir un changement. Ca ne veut pas dire que je ne trouve plus rien à mon goût dans les animes récents, mais ça devient compliqué.

    Je viens de me rendre compte que Shoujo Cosette a été produit par Nippon Animation. Comme quoi… Je viens aussi de faire le rapprochement entre Mouryou no Hako et Le Coffre aux Esprits, manga récemment licencié par Soleil. Vu que je lis le second, j’ai préféré ne pas regarder le premier. Par contre, je n’avais jamais entendu parler de Deltora Quest avant aujourd’hui. Il a pourtant l’air intéressant.

  46. Natth > Pour les adaptations récentes de romans , t’avais bien Porfy no Nagai Tabi ou encore Konnichiwa Anne Before Green Gables. Mais vu que les rares teams de fansub qui ont tenté de subber les séries en question ont très vite abandonné le truc ou ne se sont pas intéressées à la chose pour subber en masse des séries que je nommerai pas ici… A la rigueur, tu te consoleras en lisant les romans en eux-mêmes.

    Concernant les récits d’aventures ou les longues sagas se déclinant en centaines d’OVA type Gineiden, oublie aussi. L’ère n’est plus du tout à ça aujourd’hui et ce, pour les raisons évoquées dans les commentaires plus haut. On pourrait aussi parler de certains genres que j’aimerais bien voir revenir. Je ne dis pas non à un retour de séries types Saint Seiya mais bon, l’ère n’est clairement plus à ça maintenant.

  47. Natth > Les Sekai Meisaku Gekijō sont officiellement morts depuis les aventures de Rémi fille en 96. Et pas sûr que leur comeback dix ans plus tard dure bien longtemps (on n’a pas eu de nouvelle série depuis Anne, non ?)

    C’est très vrai ce que tu dis au sujet de l’aventure.
    Il y a un subset que est cher à mon coeur, c’est celui des gamins partant à l’aventure dans le vaste monde. C’est un style de séries qu’on retrouve dans l’animation jap sur des décennies, de Nadia aux Time Bokan en passant par Laputa ou Kaitei 3-man miles chez la Toei.
    Sur cette décennie je vois au moins Ashita no Nadja et Chiko – la fille du voleur aux vingt visages.
    Et des gens de bon goût semblent accorder beaucoup de valeur à Tide Line Blue.

  48. @Ialda de tête là, si on vire tous les shounen (HxH, One Piece) & les adaptation de RPG (Tales of, Blue Dragon), il me reste Otogi-Jushi Akazukin & Mushiking.

    @Natth : Konnichiwa Anne a plutôt bien marché, mais pour le moment, rien annoncé pour 2011 et on n’a rien eu en 2010. Je pense que le projet est mort, si Anne a pu rentrer dans ses frais par la popularité de la première série, les Misérables se sont misérablement vautrés en compagnie de Porfy.

  49. @Exelen, je trouve intéressent le fait que tu parle des goût en animé et de bien entendu l’influence qu’ils ont sur
    notre vision ce qui me permet de réagir ce qu’écris
    (@)Rukawa et sur l’avis que tu donne sur les séries (ou le calembour que je n’ai pas compris sur Basilisk et Takehiko Inoue o_O? Je connais vagabond, je ne vois pas le rapport…Masaki Segawa?).

    Je ne suis pas d’accord, bien sur, et là intervienne une grande partie de mes gouts; mais surtout je me pose la question: faut-il juger les animés d’une génération avec les mêmes critères que ceux de la précédente? Cela ne donne t’il pas l’impression d’avoir arrêté sa vision à un moment donnée dans sa vie et ce retrouver en décalage avec ce qui est nouveau, ce qui change?

    Car c’est intéressant le rapprochement que tu fais avec le « conte de fée » et le « mythe ». En quoi ce messages universelle est-il supérieur, mieux, que l’éphémère? C’est déjà un partis pris étrange: comment peut tu définir ce qui sera oublié dans le futur? Comment parler au nom d’une génération, au nom d’évènements qui ne sont pas encore arrivés? …en ce fiant à ces propres impressions et à celles des personnes qui nous entoure?
    Mais ce n’est pas révélateur d’une opinion général car on à souvent plus de contacts avec des personnes qui ont des points de vue proches.

    Mais revenons à ces Mythes, eux qui laisses une trace dans les livres d’histoire, dans la pensé général, eux qui donne une leçon de vie que l’on retiendra.
    Et si ce n’était pas ce que recherche la nouvelle génération du public d’animé?

    Et si elle (la nouvelle génération) avait comme besoin principal de ré-enchantée sa vie?
    Et si elle avait besoin « d’aliens, de voyageur temporels, d’Espers » et d’au combien d’autres délires pour s’évader?

    Et si c’était ça l’essence de cette décennie?
    Une génération d’animés pour un public qui à trop vu et trop entendu de leçons et qui aujourd’hui à besoin de délire et de grand n’importe quoi pour ce détendre et rêver à nouveau. Sans barrière, sans prise de tête, ou tout est possible (et même parfois le pire, je le conçoit).

    Maintenant, il à aussi tous le coté technique dont vous parlez (précipitation d’adaptation notamment) que je connais peu. Parfois je lis des critiques ou l’auteur ce plaint d’une animation faiblarde (pas assez d’étape?) et lorsque je regarde l’animé, je ne vois pas ce qui cloche ou parfois je le perçoit, mais me rends compte en même temps que ça n’a aucune incidence sur l’émotion que transmet l’histoire. Un peu comme toute ces cases sans décors dans un shojo-manga ou ces personnage (dans leurs plus pur style caricatural-codé-manga par un observateur non-averti) qui on le visage tous lisse à l’exception de grand yeux, d’une bouche et d’un trait pour le nez, leurs simpliciter ne gène en aucun cas la transmition d’un message ou d’une émotion par l’oeuvre. Les dragons figé de Lodoss serait serte plus beau s’il bougait, mais l’histoire fonctionne sans que cela soit nécessaire.

  50. « L’éphémérité contre une universalité. »

    Sachant que les contes comme les mythes se transmettent de génération en génération depuis… toujours ?

    S’il y a différence, elle se trouve peut-être plus du côté de leur résonance chez les individus ; d’un côté, un regard moral du monde, de l’autre un regard sur soi-même. Mais la frontière me semble mince, et l’interprétation limitée.

    Une série répondant aux uniques fantasmes d’une audience d’une période donnée est de facto limitée. Une fois la tendance passée, qu’est-ce qu’il reste ? Une archive représentative d’une époque ?

    La force d’une série comme Gurren Lagann, c’est de se baser sur un fond universel (en plus d’une trame reposant sur la mythologie, laquelle influence subtilement l’expérience du spectateur). Ne pas (uniquement) apporter à l’audience ce qu’elle veut, mais aussi ce dont elle a besoin. L’essence d’une production mémorable ?

  51. Rukawa > arrête-moi si je me trompe mais Otogi-Jushi Akazukin c’était pas du domaine de la relecture de conte en mode magical girl loli ?
    (pas que j’en ai un mauvais souvenir, celà dit; je me souviens d’une série plutôt propre et pas déplaisante, au moins sur les premiers épisodes)

  52. En plus Mushiking, c’est un jeu de trading card arcade de Sega, à la base. Y’a 36000 clone de ce truc maintenant genre Dinosaur King ou Dragon Quest Battle Road Arcade. Un de moins.

    +1 avec wam au passage, surtout que quand il s’agit parler d’épémérité pour les contes quand la plupart remontent plus loin que l’antiquité et cantonner ça juste à des histoires pour faire fantasmer les petites filles, c’est pas glop.

    Par contre ce que m’ennuie un peu dans ce débat, c’est de parler des adaptations systématiquement comme quelquechose qui dessert le rayonnement d’un anime. Rien que dans l’industrie du cinéma, d’énorme chef-d’œuvres qui définissent l’imaginaire collectif associé à ce médium genre Jaws, Autant en emporte le vent, Frankenstein, Dracula, Lord of Ring ou Rambo 1 sont tous des adaptations de bouquin déjà.
    Des bouquins qui pesaient en plus déjà bien lourd dans le monde de la littérature pour certains. Pourtant ils ont sut prouver leur qualité en tant que film à part entière et développer leur gloire et mythe indépendamment du support d’origine. C’est comme si on ne retenait que des déraillement total genre Wild Wild West ou des œuvres super-trop-littérale genre Sin City dans la réalité des adaptations en film.

    Rien que dans cette décennie, le premier FMA, même si c’est plus pour des raisons en rapport avec l’état de publication du manga d’origine, à très bien su devenir un anime qui se suffisait de ses propre qualité au point d’en devenir une entité indépendante qui n’appartient qu’au média anime (et ceux malgré Brotherhood et bongré le film Conqueror of Shambala qui développe la continuité de la première série). Pareil pour Sayonara Zetsubo Sensei d’une certaine façon.
    Après je dis pas que ça empêche pas le gros des adaptations de ligh-novel et manga d’avoir un rayonnement et un mérite moindre en raison leur nature de produit qui rentabilise dans l’immédiat sur un petit succès pour du cash rapide, et qui n’essaye pas d’aller plus loin ou adopter un style propre et recherché avec l’égard d’ambitieux créateur…mais j’espère que vous saurez ne pas amoindrir le mérite des bonnes et excellentes adaptations à cause des autres qui ont envahit cette décennie.

    D’ailleurs pourquoi Haruhi ne ferait il pas parti de la catégorie des très bon anime qui sont tirer leurs épingles de jeux par apport à son œuvre d’origine ? Même une aberration comme E8 n’a fait que profiter à un beaucoup plus ambitieux long-métrage (même Hosoda était pressenti pour la faire), et on sentait déjà une envie de bidouiller et oser des choses dans la première saison, et pas seulement la rythmique apporté par les épisodes en désordre chronologique (n’en pas parlons pas trop longtemps, je veux pas détourner le sujet principal en énième débat troll sur Haruhi Dreyfus).

  53. >>Parfois je lis des critiques ou l’auteur ce plaint d’une animation faiblarde

    Non, mais y’en a qui ont oublié que dans Dragon Ball, ils en mettaient du temps pour tirer leur boule de feu quelques fois. :p

    Sauf que Dragon Ball a quand même plus de 20 ans depuis, et la technique a quand même bien évolué et permet sûrement de bosser plus rapidement, ne serait-ce que grâce à la démocratisation de l’ordinateur. De ce fait, il y a une idée de qualité moyenne minimale attendue qui se forge au cours des diffusions, ou alors, on a l’impression qu’on s’est un peu foutu de notre gueule vu que le travail est bâclé. Un peu de la même manière que l’on attend d’un gros blockbuster américain qu’il fasse péter des trucs partout.
    Ce qui n’est pas incompatible avec le fait qu’un bon scénario ou une bonne ambiance permettent de passer outre certaines redoudances (l’exemple serait effectivement Lodoss dans mon cas).

    Mais disons que sur une série à l’intérêt moyen, on attend au minimum un travail graphique correct :)

  54. L’animation japonaise va simplement irrémédiablement se casser la gueule, qualitativement parlant, dans les années à venir. Comme certains ont déjà pu le dire, c’était peut-être pas l’extase avant mais maintenant, c’est bien pire.

    Le plus gênant, finalement, c’est peut-être pas cette baisse de qualité mais c’est le nouveau seuil de tolérance du public. Des séries extrêmement moyennes deviennent des chef-d’oeuvres aux yeux de spectateurs qui s’habituent à la médiocrité ambiante ou qui n’ont jamais rien connu d’autre.

    Alors peut-être que la dernière décennie aura démocratiser la japanime auprès du grand public. Peut-être qu’on est plus regardé de travers quand on lit un manga dans le métro. Mais la ségrégation existe toujours au sein même du public avec tous ces nouveaux venus qui nous traitent de vieux cons avec nos séries du siècle dernier, simplement parce qu’ils n’arrivent pas à comprendre, qu’objectivement, ce qu’ils regardent n’a strictement aucun intérêt. Que personne ne s’en souviendra dans quelques années, et certainement pas eux.

    Amrith a entièrement raison. Un anime de légende ne prend la place d’aucun autre et ne sera remplacé par aucun autre. Aujourd’hui, on nous sort presque uniquement des animes interchangeables, portés aux nues le temps d’une saison voire d’une année, puis dégagés par les prochains dans la file d’attente. Et cette tendance n’est pas prête de s’inverser…

  55. @Meline : ya pas de calambour entre Basilisk et Inoue. Tu me dis que Basilisk a un chara design très recherché, je te dis que non, de googler Takekehiko Inoue pour savoir à quoi ressemble un trait recherché. J’aurai pu te citer Haruhiko Mikimoto, Akemi Takada, Hiroaki Samura, Makoto Yukimura. Ton chara design de Basilisk est juste différent de la soupe que tu manges tous les jours. Cela ne fait de cela en rien quelque chose d’exceptionnel.

    personne ne juge les anime d’aujourd’hui avec les mêmes critères que ceux de la précédente. Je juge un anime tel qu’il est présenté. Il ya d’excellent anime dans les 2000’s : Fantastic Children, Dennou Coil, Tsukikage Ran, Gankutsuou n’ont rien à rougir de Ima soko ni iru boku, Cowboy Bebop, Nadesico ou Infinite Ryvius.

    et tu as parfaitement raison, les nouveaux « fans » ne matent des animes que pour oublier leur train quotidien misérables, pour s’évader. C’est pour cela que le moe existe. L’animation pour eux, n’est pas un besoin, ni une passion, ils ne regardent de l’animation que pour passer le temps, pour se divertir un instant, 20 minutes, c’est quelque chose qui pourrait très bien se substituer par du tunning. Sans aucun probleme. S’ils arrêtent de regarder des anime dès aujourd’hui, ils ne sentiront aucun manque.
    Tu a déjà oublié Clannad mais tu ne le sais pas encore.

    Il y a plus de facilité à former les narutards à penser à mettre en perspective leurs lectures, à prendre un peu de recule et contempler l’ensemble du tableau, à regarder plus loin que le simple divertissement que le bouffeur de moe, ce dernier ne désire pas être éduqué.
    combien parmi ces neo « fans » sont intéressés de lire un bouquin de 580 pages regroupant des interviews de Miyazaki, des analyses de ses oeuvres et même un essai rédigé par Takahata à propos du vieux sage bardu ?
    Il est clair que non, nous n’avons pas les mêmes valeurs.
    c’est regretable oui, mais est-ce réellement un problème de ne pas être intéressé par ce qui gravite autour d’un media que tu dis apprécier ?

    @wamm : Bah ce que tu expliques c’est ce que je tente de faire comprendre. Le Prince charmant a fini sa mission et l’histoire est fini. Clannad te divertira mais en le rematant tu n’en sortira pas grandis. Un manga comme Dragon Ball a plusieurs sens de lecture, différent entre l’adule aujourd’hui et le gamin que tu étais ya 20 ans. Mais si Dragon Ball est mythique c’est parce qu’il a offert une revision des bases et offert un standard. C’est pour çà que l’histoire le retient aujourd’hui, en plus des chiffres de ventes. Alors que Bleach & K-on ne seront retenus par l’histoire que grâce à des chiffres de ventes bien au dela de leurs qualités propres.

    @sonocle duejex : j’ai dis RPG, j’ai pas dit adaptation de jeux video. Si t’avais vu l’anime, le gamin suit aussi sa quête initiatique, l’anime est plus proche de pokemon que d’autres choses. C’était d’ailleurs le but avoué. Naoki Haga a subbé un épisode en stfr, avec chance c’est trouvable.
    personne ne dit que cela dessert, on dit que c’est de la pub pour un produit de ‘meilleur’ facture. Mais un cuisinier ne fait pas de miracle avec de mauvais ingrédients, il ne pourra te faire qu’un plat mangeable.

    les contes de fée existent depuis la fin du moyen âge avec perault, grimm etc… ce sont les mythes et légendes qui datent depuis la nuit des temps.

  56. « tous ces nouveaux venus qui nous traitent de vieux cons avec nos séries du siècle dernier, simplement parce qu’ils n’arrivent pas à comprendre, qu’objectivement, ce qu’ils regardent n’a strictement aucun intérêt. »

    Et dans l’autre sens, la plupart des anciens se contentent de taper sur les nouveaux en les gardant dans leur inculture, plutôt que de leur expliquer ce qui ne va pas, et de les diriger vers des oeuvres reconnues comme de qualité.

    J’apprécie bien plus la démarche de Rukawa ici (même si je suis pas d’accord avec tout), que celle qui consiste à critiquer et ne rien proposer derrière.

  57. Enfin pour reprendre sur les nouveaux fans, je ne suis pas sûr que la différence soit bien grande par rapport à avant. Un individu lambda qui regardait Ken le survivant ou Dragon Ball au Club Do’, aurait très bien pu regarder/faire autre chose. Les vrais amateurs, eux, récupéraient les VHS et allaient au cartoonist.

    La différence qui me semble fondamentale, c’est le nombre. L’explosion du marché, la disponibilité par le fansub avec internet, à entrainé l’apparition de bien plus de personnes intéressées par l’animanga comme divertissement. Et le terme « intéressé » n’est pas hasardeux, il différencie ces personnes, et les passionnés, qui eux vont creuser en profondeur autour des oeuvres qu’ils lisent/regardent.

    Cependant, en raison de ce nombre maintenant très important en France, on a l’impression qu’il y a moins de connaisseurs, alors qu’ils sont juste dans une proportion plus faible. L’augmentation du public ne s’est pas accompagnée d’une augmentation de passionnés, seulement d’une augmentation d’intéressés.

    Est-ce vraiment un mal ? je ne pense pas, cela permet d’avoir de bien meilleurs disponibilités au niveau animanga en France par rapport aux années 90, et les conventions ont permis de faire venir des artistes que l’on aurait jamais pu croire voir dans l’hexagone. Et tant qu’une partie (même infime) de ce nouveau public est prête à aller plus loin dans sa passion, le cercle de connaisseurs/passionnés continuera à exister.

  58. @Tabris > Le problème, c’est que la très grande majorité de cette masse ne souhaite pas  » éduquer  » puisque, comme l’explique bien Ruka, leur passion pour la japanime est aussi interchangeable que les animes qu’ils regardent. Ce n’est là que pour combler un manque qui pourrait tout à fait être comblé par autre chose. Dans cette optique, ça devient extrêmement compliqué de faire des propositions de visionnage décentes parce que la plupart des grandes séries demandent bien plus que les 20 minutes de cerveau disponible que ces  » nouveaux  » sont prêt à allouer.

    Mais c’est sûr que c’est beaucoup plus drôle d’être un vieux con de toute manière !

  59. > Fenriyl
    Alors ça, le conflit des générations, c’est pas nouveau et on s’en remettra. J’avais posté sur le forum d’Animeland un article de 1994 parlant déjà de ce problème : http://www.animeland.com/forum/index.php?showtopic=31639&st=0&p=178508&#entry178508
    Comment ça se résoudra? Les « jeunes » laisseront tomber les anime et les manga quand ils en auront marre de mater les mêmes trucs ou bien ils chercheront des séries plus consistantes et rejoindrons les rangs des « vieux cons » et taperons sur la génération suivante.

    Concernant la qualité même des séries actuelles, je ne suis pas absolument persuadé que ce soit pire que dans les années 80-90, n’oublions pas que nous autres fans non-japonais n’avons eu accès qu’au haut du panier à cette époque alors que maintenant n’importe qui peut avoir accès à à peu près tout ce qui sort. Alors effectivement, les mecs qui se paluchent devant Martine fait du Rock plutôt que sur une VF-1 Valkyrie ou Motoko Kusanagi c’est un peu navrant mais en même temps on a eu droit à des merveilles comme Haibane Renmei ou Eve No Jikan qu’on aurait probablement eu beaucoup de mal à voir 20 ans plus tôt.

    Vers le milieu des années 90, on parlait aussi d’une crise de créativité où les studios en étaient réduits à faire des adaptations de jeux de baston. Si Evangelion a eu l’impact qu’on lui connaît c’est bien parce qu’il a retenti comme un coup de tonnerre dans le marasme créatif ambiant.
    Ce qui manque en vérité à la décennie passée, c’est son Evangelion, une série à la fois artistiquement révolutionnaire ET à-même de toucher un public important, un truc qui marque un changement majeur dans le monde des anime. Même si Haruhi ou Gurren Lagann ont assez de qualités pour qu’on s’en souvienne encore longtemps, ils ne sont pas de l’étoffe d’Evangelion.

  60. Brève incursion dans ces commentaires :

    @ Tom le chat
    « n’oublions pas que nous autres fans non-japonais n’avons eu accès qu’au haut du panier à cette époque »

    Le syllogisme implicite de ton propose est le suivant : on ne regarde que les œuvres auxquelles on a accès au moment de leur diffusion.

    Or, il existe quelque chose qui s’appelle la conscience historique, celle qui consiste à appréhender l’évolution d’un medium (en l’occurence) qu’on aime comme une processus de longue durée.
    Autrement dit : il n’est ni interdit ni impossible de regarder des œuvres plus vieilles que soi.

    C’est le problème du spectateur d’anime occasionnel, qui n’ira jamais se renseigner sur la place qu’à son œuvre dans ce processus, quelles sont ses inspirations (je ne parle pas ses influences sur la postérité, vu que ce spectateur regarde la série au moment de sa sortie puis passe à autre chose).

  61. Je ne suis pas sûr qu’on parle de la même chose. Ce que je sous-entendais, c’est que le fan non japonais des années 80-90 a échappé à un certain paquet de daubes par le filtre des éditeurs là où on a accès maintenant à tout ce qui sort, le meilleur comme le pire. Par conséquent, à moins de s’être tapé par « conscience historique » un panel représentatif des anime des années 80-90 – y compris et surtout les pire daubes – il me semble un peu cavalier d’affirmer que LES anime des années 2000 c’est de la merde par rapport à ce qu’on faisait avant.

    Je ne nie pas que l’industrie de l’animation au Japon traverse une période de crise en ce moment, comme en témoigne l’article sur Sato Dai, mais je trouve que certains fans se la ramènent un petit peu trop quand-même.

  62. Rukawa >> Les premières traces de contes remontent à l’Antiquité, mais je pense qu’ils pourraient être plus vieux. La fonction du conte est de divertir tout en transmettant les valeurs d’une société, notamment aux plus jeunes, comme celui-ci par exemple : http://avea.net/utopie/Analyse%20du%20petit%20chaperon%20rouge.htm. Quant à la légende, il s’agit de récits supposés réels. Peu importe que l’on y croit ou pas, ils s’inscrivent dans un certain historique, ce qui n’est pas le cas des évènements du conte. D’ailleurs, on parle de légende urbaine pour le caniche cuit au micro-ondes. Pour les détails, il est possible d’en trouver plus avec « littérature orale » et Google.

    Tabris >> Le faible pourcentage de connaisseurs est inhérent à tout phénomène de mode. Pourtant, je suis persuadée que le nombre de connaisseurs a lui aussi augmenté, mais à un rythme plus faible que celui des personnes simplement intéressées (qui deviendront peut-être des passionnés un jour).

    Pour la découverte de nouvelles choses, je trouve qu’il est relativement facile de s’y adonner. Il existe plusieurs sites avec bases de données et résumés permettant de mettre facilement la main sur des animes susceptibles de nous plaire. Et je ne parle même pas des sites de critiques, des forums, des blogs… Sans la mode actuelle, tout cela n’existerait peut-être pas effectivement.

  63. @Natth : Si je dis « conte de fée » ce n’est pas par hasard et pour qu’on reprenne l’ethymologie de chacun des termes qui compose ce groupe nominal. Les mille et une nuit date du Xe siècle et inspiré de conte persans & indiens mais n’est en rien composé de « contes de fée ».

    @Tabris : Au moins tu viens de prouver que t’es plus passionné qu’un arouiste, si un nom d’anime que tu connaissais pas a suffit pour titiller ta curiosité, sans aucun argument. Eux marchent à l’affinité, il leur faut une bonne présentation sur un blog, les prendre en PV sur IRC et tout pour qu’ils DL la chose. Pour eux, citer des anime inconnus c’est se la péter « je connais plus d’anime que vous » et en me traitant d’abruti. Alors que l’anime cité était juste un exemple pour etayer un propos.
    True story kids.

  64. >>Tu a déjà oublié Clannad mais tu ne le sais pas encore.

    Oh, la vieille référence à Ken le Survivant !
    Et les vieux cons sont autant en tord que les jeunes cons, btw.
    Le truc bien, c’est que ça permet à tout le monde de se plaindre, comme d’hab’.

  65. Dire que les anciens anime sont meilleurs que les nouveaux … Mouais bof. Pour les anciens je suppose. C’est limite normal, tout ce qui est nouveau parait toujours moins bien que ce qu’il y avait avant. C’est pas nouveau.

    Prenez le problème a l’envers, pour quelqu’un comme moi, un truc comme goldorak ou Slayers, c’est nul, les graphismes me donnent envie de sauter par ma fenetre. Que les nouveaux animes soit rempli d’ecchi/moe donnent un aspect plus vivant. Tant que cela reste dans une dose convenable. Je parle pas des séries comme To love ru, KissXSis, Aki-Sora ou encore le récent Yosuga no Sora que je n’ai même pas regardé car j’étais dégouté mais les passages parfois marrant comme la douche dans Code Geass etc.

    Si vous trouvez y’a trop de fan service, bah je tiens a dire qu’il y’en avait déjà avant. Evangelion puisque cette exemple est prit beaucoup de fois. Les plug suit, si c’est pas du fan service c’est quoi ? Histoire de faire ressortir biiiiiiiiiiiien toutes les formes de deux demoiselles dedans.

    Bref tout est subjectif, mais dire que les nouveaux animes sont moins bons … bah non, le nombre de personnes aimant les mangas/animes n’a fait qu’augmenter durant les dernières années montrant que la tendance du moe/ecchi/FS est celle qui plait le plus. D’ici quelques années peut-être on sera plus dans des choses comme Panty & Stockings mais pas pour le moment.

    Enfin je précise que le nombre d’anime original est un pourcentage infime des animes saisonnier, la plupart des animes sont adaptés des Light Novel ( To aru majutsu no Index, MNO, Infinite Stratos, Dragon Crisis, Toradora, Shana etc etc ) et des mangas. C’est donc la tendance réel et global de la japanimation actuelle.

    Note de fin : Pour appréciser les nouveaux animes, faites comme moi, soyez lolicon.

  66. Un bilan très intéressant mais qui ne me surprend pas , étant un lecteur assidu de ce blog depuis environ 4 ans .

    @Zakoo : Dans le bilan il est constaté que le nombre de bonnes séries et le même dans les années 90 que dans c’est 10 dernières années , soit environ ( suivant les personnes ) 10 à 20 animés par ans donc tout va bien , sauf que la production des séries a explosé , on est passer de 50 séries par ans à 120 séries par ans en moyennes .
    Alors quand les « anciens » dise que c’est « pire qu’avant » , c’est pour dire « pourquoi produire plus , pour le même résultat ? » .
    Alors le débat  » c’était mieux avant que maintenant  » , non il y a toujours de bonne séries sauf que , il y a plus de « mauvaise série qu’avant » donc c’est pire .^^

  67. Je lis très en retard tes deux articles (le second dans une minute). Je tenais en premier lieu à te féliciter pour le boulot derrière, et pour avoir apporté ce que les gens réclament à corps et à cris pour y croire : des chiffres et des exemples concrets. Chose qu’ils n’étaient apparemment pas capable de faire.

    Comme pas mal ici, je trouve aussi dommageable qu’a l’heure du tout internet, ou l’on peut trouver n’importe quoi (exemple au hasard : http://en.wikipedia.org/wiki/Momotar%C5%8D:_Umi_no_Shinpei, j’allais pas mettre un lien de dl, mais ca se trouve sans problèmes), les consommateurs d’anime ne se contentent que des productions récentes. Je prend comme exemple Tom Le Chat (n’y vois pas une attaque spécialement personnelle, c’est une tournure d’esprit général que tu as la), qui l’exprime très bien dans ses termes « Par conséquent, à moins de s’être tapé par « conscience historique » un panel représentatif des anime des années 80-90 – y compris et surtout les pire daubes – il me semble un peu cavalier d’affirmer que LES anime des années 2000 c’est de la merde par rapport à ce qu’on faisait avant. », ce que je trouve effarant de connerie. Je ne suis pas un énorme consommateur, et ca ne m’a jamais empêcher de gicler de mes listes de visionnages les merdasses actuelles pour aller taper dans l’ancien. Après, c’est sur que j’en parle pas forcément avec mes potes le lendemain ou sur irc, mais c’est la vie. A toi de trouver un cercle qui accepte ce dont tu discutes.

    Dire que quand on était gamin, on aurait pu changer les anime du club do par n’importe quoi d’autre, je veux bien l’admettre sans soucis aucun. A vrai dire à cette époque, je m’en tapais bien le bulbe contre la table de savoir qu’il s’agissait de prod japonaise et de ce qu’il y avait derrière. Maintenant, faut voir que nous ne sommes plus des gamins, et que oui, je ne changerais pas ma passion pour une autre, tout comme Exelen, comme Rukawa, comme Ialda, comme Amrith et plein d’autres ici. Parler de conflit générationnel pour masquer ses tripotages de nouilles la nuit, c’est très moyen. A la rigueur, la personne de 15 ans qui mate ses anime à la chaine (bon déjà c’est regrettable mais passons), je ne lui dirais rien, elle a 15 ans, soyons permissif, nous les vieux connards toujours promptes à taper. Mais passé 20 ans on devrait quand même avoir des gouts affirmés sur ce qu’on aime ou pas. Perso j’ai pas attendu mes 20 ans pour savoir que j’aimais plus lire de la sf ou de la fantasy que du roman « classique ».

    Après, il est vrai que la donne internet change beaucoup de choses, l’accès facile, la popularité apparente, les répétitions de meme (matez GITS au lieu de faire vos bichettes en larme devant Clannad). C’est une conséquence logique. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’internet doit être un moyen et non une fin, la ou apparemment ca n’est pas intégré chez les « plus jeunes » oserais je dire.

    Après on me répondra encore une fois « chacuns ses gouts bla bla ». C’est très bien, mais commencez par l’appliquer vous même avant de défendre votre steack périmé. Faut réaliser que KimiBo n’est qu’une prod de merde qu’âge a fait pour se faire du pognon et pouvoir lancer la méga production qu’est Muv-Luv (unanimement reconnu comme l’un des meilleurs VN, que ce soit point de vue histoire, écriture, qualité graphique). Evidemment, si tant est que vous ayez lu le VN a la base. D’ailleurs, une adaptation de Muv-Luv, avec son scénar dantesque et ses personnages très bien faits, on l’attend toujours en anime. Mais comme ca parle en partie de robots, forcément c’est un truc de « vieux cons » (alors que des évènements prenants, comme la mort de Marimo, même les fans l’ont toujours pas digéré). Ruk me parlait de Rei dans Hokuto No Ken, et c’est dans le même cadre. Forcément, avoir juste vu la série doublée par Ogouz et ses potes, ca aide pas à se mettre dans le bain.

    Pareil quand on parle d’animation pure. Si on prend les séries TV post 2000, y’aura quelques noms comme Tetsuwan Birdy, Casshern Sins, The Second Raid ou Samurai Champloo, mais y’a franchement beaucoup de séries qui sont pitoyables (hors opening qui butent pour raisons commerciales. Rosario a beau être une daube, la danse de la nana dans son géné est la meilleur réalisée à ce jour, mais bref~).
    Une série comme TTGL, niveau animation, pour moi ca n’est pas un pinacle, mais un standard, avec ce qu’on peut faire aujourd’hui.

    Qu’on regarde des anime pour se détendre, je le conçois parfaitement, mais alors soit vous ne regardez pas que ça, soit vous n’avez aucune raison valable de vous qualifier de fans d’animations. Peut être qu’une personne comme Meline trouvera ce genre d’affirmation a l’emporte pièce un peu dur, mais il faut savoir ou l’on se situe. Quant on aime quelque chose, on n’aime pas qu’une petite partie qui nous convient, on regarde le tableau d’ensemble, on fait avec les hauts et les bas. Et oui, malgré les raleries que « les vieux cons » peuvent faire, on accepte aussi ses bas comme parties inhérentes du système. Qu’on les adule, non.

  68. Je cherchais juste à dire que l’on pouvais voir et apprécier l’animation d’une manière différente pas seulement par les cotés que tu as expliqué. Un animé qui est divertissant, qui fais « juste » rêver ne peut il pas devenir une référence?

    Rukawa, je ne comprend non plus ou tu va chercher:

    « Il est clair que non, nous n’avons pas les mêmes valeurs.
    c’est regretable oui, mais est-ce réellement un problème de ne pas être intéressé par ce qui gravite autour d’un media que tu dis apprécier ? »

    je n’ai pas abordé le sujet de la manière dont je m’intéressais à ce qui me passionne. J’aime l’animation japonaise, elle fais partie de mon quotidien depuis des nombreuses années et c’est par elle que j’ai fini par étudier le japonais et de fil en aiguille, vivre aujourd’hui avec une personne qui partage tout autant que moi cette passion. Maintenant, c’est vrais tu as raison, comparée à Exelen par exemple, je vois bien peu de séries. Parce qu’entre les études et le couple, je ne trouve pas toujours le temps pour mes animés. Mais il est des séries que j’apprécie, des studios que je suis avec attention, des franchises qui ruinent mes économies (>_<')

    Ensuite, et là je réagis plus au propos de Aer : je ne m'auto proclame pas "fan". Tous simplement parce que, comme tu l'écris (mais d'autre avant toi le disent également) le fan "regarde le tableau d’ensemble, on fait avec les hauts et les bas" et que je ne suis pas d'accord avec ça.

    D'abord parce j'apprécie aussi certaine séries "mythologique" pour reprendre la métaphore cité et que donc je ne regarde pas qu'un type d'animé (je suis un être humain avec des gouts varié au delà du traitement binaire), mais surtout parce que je considère absurde l'idée de devoir m'imposer des choses qui me plaisent ou m'attire moins parce que je ressent le concept que pour être un fan "il faut le faire".

    Car je souhaite consommer (j'achète mes dvd, mes artbook, goods etc.) de manière intelligente, en achetant ce qui me plait pour encourager les sociétés de production à plus de choses dans ce style. Et comme je ne suis pas fermée de temps à autre, je suis parfois aussi étonnée par des productions qui sorte de sentier battus, j'en fais l'acquisition et encourage ainsi également les expériences original. Mais n'en déplaise aux autres, des séries parfois très niaise m'ont temps fais rêver que je ne suis pas près de les oublier.

    Pour terminer ce long post (exelen, me pardonneras-tu un jour ces commentaires qui attise le trollage, dont je suis la première coupable? ^^') je voudrais réagir sur Muv-Luv ^o^. Moi Aer, j'ai plutôt peur d'une adaptation. D'abord parce que L'Alternative prend tous sont sens après avoir fais l'Unlimited qui lui même comprend des moments de véritable anthologie lorsqu'on à fais Muv-Luv classique. A partir de là, comment veux tu adapter l'Alternative qui, je reconnais, est excellent? Il faudrait d'abord une saison d'une série harem scolaire, une autre avec des éléments de s-f et le coté reboot de la première saison, pour enfin arriver à l'adaptation du VN encensé par les fans. Ce n'est franchement pas un projet viable: j'ai des ami(e)s qui aiment l'animation, mais je dois être une des rares qui apprécies comédie romantique tout autant que sf et mécha…deux genre très distinct (et quant il ce mélange, c'est aussi jouissif que du Douglas Adams ^u^).

    Bref, je me doute que ça doit refroidir bon nombre de studio. Reste les mangas, mais je ne te conseil pas les unlimited,les seuls que j'ai lu (j'ai craqué sur les couvertures), l'adaptation est vraiment en dessous du vn.

  69. @Méline : ce n’est pas voir le plus d’anime possible qui compte, la quantité au final OSEF.
    Mais, quand on a un sondage au dernier Anime Expo à LA qui chiffre à moins de 50% des neo-« otaku » américains ayant vu Cowboy Bebop, qui n’est autre que l’oeuvre qui a mis les 2 pieds des américains dans l’animation japonaise, c’est regrettable que ces jeunes préfèrent mater le dernier anime fansubbé qu’un anime dont la qualité surpasse largement 99% de ce qu’ils ont vu en 2010.
    Et ils sont tellement stupides, qu’il leur faut un hype pour mater Ginga Eiyuu Densetsu, car si on n’a pas vu on se fait exclure de conversations, tout en disant à côté « nan moi le vieux je peux pas ».

  70. Peut être est ce mon coté idéaliste qui parle trop fort encore une fois Meline, mais oui je pense que l’on doit regarder certaines séries. En tombant dans les extrêmes, tu dirais quoi face à une personne regardant des anime comme un fou et te disant qu’il/elle ne connait pas Eva ? Je t’avoues être déçu de lire ton post, avec quand même des phrases suffisamment claires sur ta position et sur comment tu vis ta passion (qui est très bien au passage), pour qu’ensuite tu me dises que tu n’es pas d’accord. Bien sur qu’une série qui va me faire chier, importante ou pas, je vais la virer, mais je n’ai bizarrement jamais trouvé chiant une sérié citée comme importante pour le médium ou pour l’un de ses courants. J’ai par contre régulièrement trouvé énervantes des séries que beaucoup aiment et que l’on place comme totalement secondaire (ce qui ne veux pas dire que TOUTES sont énervantes, soyons d’accord).
    En comparaison, vu que tu parles de ton compagnon, à mon humble avis il n’est pas Laozi réincarné, et tu fais pourtant avec ses hauts et ses bas. Oui, la comparaison pue un peu (encore que…), mais tu comprendras mieux comme ca peut être.

    Que tu ai tes propres gouts, dieu merci c’est déjà énorme comparé à pas mal de gens en France.

    Mais je ne vois pas en quoi un simple produit de divertissement brut peut devenir une référence. Une référence dans le divertissement oui, pourquoi pas, mais pas dans le médium. Les Trois Mousquetaires n’est pas devenu une référence par son coté divertissant, ni Candide ou Gargantua et Pantagruel.

    En aparté, je suis bien conscient de la difficulté inhérente à une adapt de Muv-Luv, ne t’inquiète pas ^^. Mais je pense que c’est hypothétiquement jouable.
    J’ai lu Unlimited et ma foi ca reste correct niveau mise en page et dessin (et le scénar n’est pas très modifié). Certaines scènes m’ont plus plu dans le manga (comme la mission de passage sur l’ile), mais après je « préfère » le VN, cela va sans dire. Cela dit le manga n’est pas a jeter je trouve.
    Surtout si tu zieutes le manga d’Extra qui est vraiment à chier lui par contre.

    La comédie romantique ne me dérange pas dans l’absolu, quand le coté comique est bon et le coté romantique aussi. Je suis un gros fan de FMP par exemple. Maintenant j’avoue que j’ai généralement du mal.

  71. Alors déjà un gros merci pour cet article que je lis avec retard mais que je trouve particulièrement intéressant. Merci :)

    Je vais lire les commentaires maintenant :)

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