Les Otome Games d’Idea Factory – Suite et fin

Et voici la suite (et fin) de mon précédent billet sur la présentation des otome games sortis chez Idea Factory. Je continue cette seconde partie avec un jeu au chara-design bien particulier : Kanuchi ~ Shiroki Tsubasa no Shou, sorti en octobre 2008 sur PS2.

Kanuchi - Shiroki Tsubasa no ShouPour l’histoire, c’est bien plus complexe que ça en a l’air mais je vais essayer de faire court : l’héroïne est Aki, une fille tout ce qu’il y a de plus normale si ce n’est qu’elle a été trouvée étant petite sur un champ de bataille, aux côtés du cadavre de ses parents. Élevée par un forgeron qu’elle considère comme son grand-père, Aki voudrait bien travailler et gagner sa vie. Un jour, son grand-père tombe malade, mais le médicament pour le sauver coûtant assez cher elle décide donc de se rendre à la capitale afin de devenir forgeron… Malheureusement, elle n’y connait rien et n’a aucune expérience en la matière.

Une nuit, elle fait un rêve étrange où elle voit une femme se faire couronner après une bataille. C’est depuis ce rêve qu’Aki prend conscience qu’une autre personne existe en elle : Kayana, une ancienne princesse du royaume, et également surnommée la « déesse de la guerre ». Lorsque la conscience de Kayana se manifeste, elle peut contrôler le corps d’Aki : elle a été réincarnée dans le corps de l’héroïne et toutes les deux doivent coexister jusqu’à ce que Kayana puisse obtenir son propre corps, d’autant plus que cette dernière souhaite arrêter la guerre… Le jeu s’apparente plus à un jeu d’aventure qu’à un pur jeu de drague, vu que le côté « romantique » est assez atténué : on peut ici gagner de l’argent en travaillant, notamment en réunissant des matériaux pour forger des armes ou tout autre objet, voire même trouver des ingrédients pour faire des recettes. De ce côté-là, ça rappelle un peu la série des Atelier.

A noter que ce jeu se termine sur un cliffhanger : et oui, en fait il ne s’agit que d’une première partie… la suite, appelée Kanuchi ~ Kuroki Tsubasa no Shou, sortira sur PS2 en mars 2009.

Hoshi no Furu Toki, Mitsu x Mitsu Drops et Towa no Sakura

Place à trois autres jeux plutôt mineurs, avec tout d’abord Hoshi no Furu Toki, un jeu sorti en septembre 2005, et qui est également le second otome game d’Idea Factory. Le jeu prend place place dans le Japon moderne et suit l’histoire d’Akane Hasekura, une lycéenne qui s’est vue confier sept années auparavant par une mystérieuse jeune femme un bijou blanc étincelant. A cause de cet étrange objet, elle se retrouvera confrontée à un groupe de personnes voulant mettre la main dessus. Le jeu possède un système appelé Double Story System qui permet de changer soudainement certains événements du scénario principal, pour peu que l’on ait rempli les conditions nécessaires à cela.

Il y a ensuite Mitsu x Mitsu Drops ~ Love x Love Honey Life, toujours sur PS2, et sorti en avril 2006. Adapté du manga du même nom, il y a également eu une adaptation en anime (OAV) mais qui visiblement est un joli navet au vu des avis que j’ai pu lire dessus. L’histoire suit celle du manga, et le joueur incarne une lycéenne qui fréquente une école où existe un système étrange, le « honey system » : les étudiants riches enrôlés dans un programme spécial doivent choisir un étudiant de famille plus modeste pour qu’il soit son « honey ». Les « honey » voient leurs frais de scolarité entièrement payés, mais en contrepartie ils doivent obéir à leur « maître »…

Le dernier jeu est Towa no Sakura, sorti en septembre 2007, et crée par la même équipe qui a fait Kanuchi. C’est le genre de jeu que soit on aime soit on déteste, tellement les critiques dessus tendent à aller dans les deux sens.

Le scénario est assez chaotique et est totalement WTF car il s’agit d’une histoire où l’on comprend mieux le pourquoi du comment en y rejouant : il faut d’ailleurs obtenir les fins de tous les personnages pour véritablement comprendre l’essentiel de l’intrigue. C’est une sorte de gigantesque mindfuck dont l’histoire a pour point central un vieil arbre millénaire, le « towa no sakura », un cerisier qui a donné naissance à de nombreuses légendes. Les personnages du jeu seront mêlés à des voyages dans le temps et se retrouveront à l’ère d’Edo, de Taishô ou encore de Muromachi, et ce afin de résoudre le mystère qui entoure le cerisier millénaire…

Hakuoki

Sorti en septembre 2008, Hakuōki est illustré par la même personne qui s’était occupée de Hiiro no Kakera : Yone Kazuki. Se déroulant à la fin de l’ère Meiji, il met en scène les fameux shinsengumi.

L’héroïne, Chizuru, est une jeune fille d’Edo qui se rend à Kyoto pour rechercher son père qui est médecin, ce dernier ne lui ayant plus donné de nouvelles depuis un bon moment. Elle se retrouvera cependant très vite mêlée au groupe des shinsengumi, après avoir été attaquée par des samouraïs aux cheveux blancs et aux yeux rouges au comportement très étrange. Prisonnière des shinsengumi qui la prennent au départ pour un garçon, Chizuru se retrouvera mêlée à leur secret en apprenant l’existence d’un élixir assez spécial appelé ochimizu qui donne une force surhumaine, mais qui en contrepartie rend celui qui l’a bu complètement assoiffé de sang…

Au cours du jeu, il arrivera souvent d’être confronté au choix de donner son sang à l’un des shinsengumi qui a bu l’élixir (cela dépend des routes) ou bien de lui donner des médicaments pour le calmer. Le problème étant que si l’un des personnages voit sa soif de sang un peu trop élevée, il perd le contrôle de lui-même.

Hakuōki reste un peu compliqué vu que le japonais ancien est souvent utilisé, mais il est assez intéressant bien qu’il mette très avant l’histoire du Japon : la romance est, finalement, assez en retrait par rapport aux otome games habituels. A noter aussi qu’il a très bien marché au Japon.

Poi! Hito Natsu no Keiken!?, Uwasa no Midori-kun et Petit Four

Et je termine cette présentation d’otome games avec trois jeux auxquels je pense peut-être jouer un jour et pour lesquels j’ai eu un peu de mal à trouver des informations dessus : Poi! Hito Natsu no Keiken!?Uwasa no Midori-kun!! Natsu Iro Striker et Petit Four. Le premier est sorti sur PS2 en juillet 2008, et c’est du pur shoujo avec une héroïne collégienne qui fait du basket-ball. Le scénario n’a rien de spécial, c’est vraiment du romantisme comme on en voit dans tous les mangas ciblés pour les jeunes filles, et même le style des dessins va dans ce sens-là.

Quant à Uwasa no Midori-kun, le jeu est sorti sur Nintendo DS en septembre 2007 et il est basé sur le manga du même nom. L’héroïne est Midori, une fille de 15 ans un peu garçon manqué, qui rencontre un jour Hino Tsukasa ; ce dernier lui apprend à jouer au football, et là elle se prend de passion pour ce sport. Ce jeu n’est pas tellement classé dans la catégorie des Otomate, mais il reste néanmoins un jeu de drague d’Idea Factory, clairement dédié aux plus jeunes.

Petit Four a pour thème la nourriture, et cela change un peu des ambiances emo/angsty de la plupart des otome games. Sorti sur PS2 en février 2008, c’est en fait un jeu assez mignon et amusant, avec beaucoup moins de textes que la plupart des otome games. L’héroïne est une fan de cuisine qui veut travailler dans le petit restaurant français de son grand-père ; lorsque ce dernier tombe malade, menaçant ainsi la fermeture du restaurant, elle fera tout son possible pour éviter cela. Je n’ai pas encore joué au jeu, mais comme il me tente assez il figurera probablement dans ma longue liste de futurs achats (donc je n’y jouerai probablement pas avant quelques années xD). On notera aussi qu’un second jeu sur le thème de la nourriture, Arcobaleno (« arc-en-ciel » en italien), prévu pour mai 2009, aura pour sujet la cuisine italienne…

Pour terminer, est-ce que jouer à un otome game vaut le coup ? Si l’on est fan de shoujo, pas trop allergique à l’ambiance très fleur bleue, et que l’on supporte un tant soit peu les bishōnen, je dirai que oui.

Il faut cependant savoir que les otome game d’Idea Factory sont en majortié des visual novels : il faut donc aimer lire (et lire les kanji) sachant qu’il n’y a pas ou peu de gameplay, au contraire de pures dating sims comme Angelique et Tokimeki Memorial Girl’s Side qui englobent aussi de la gestion. Ensuite, le problème est que Idea Factory et don label Otomate sortent beaucoup de jeux de ce genre. Beaucoup trop. Résultat, non seulement on est noyé dans la masse, mais en plus la plupart de ces jeux s’avèrent être de qualité assez discutable. Si certains sortent du lot, le reste ne vaut surtout que pour les illustrations tant il n’y a rien à sauver au niveau du scénario et des personnages (là je pense surtout à Edel Blume et Will O’ Wisp, dont j’ai parlé dans la première partie).

Il est dommage qu’Idea Factory ne se concentre pas plus sur un seul et unique jeu à la fois, afin de donner un produit final avec un scénario solide et pas trop répétitif (car ça aussi c’est un problème…). C’est pour cela que je pense que l’autre grosse société connue pour ce genre de jeux au Japon, Koei, produit des otome games nettement plus intéressants et surtout plus « consistants », que ce soit la série des Harukanaru Toki no Naka de ou encore les Tokimeki Memorial Girl’s Side de Konami, même si les jeux de Idea Factory remplissent tout de même leur rôle de divertissement. Il existe également un bon nombre d’otome games sur PC, mais beaucoup sont des titres pour adultes…

Hiiro no Kakera

11 commentaires

  1. Superbe article !! (le premier l’est tout autant)
    Toujours aussi bien écris, intéressant (surtout quand on n’y connait rien comme moi) et qui donne envie de se lancer dans les dating sim ^^

    Merci pour les liens :D

    Sinon, je suis fan des jaquettes des jeux, elles sont superbes ^^

  2. ouèp les jacquettes des jeux sont superbes et donnent envie de s’y mettre ..
    dommage que je ne parle pas japonnais…
    le marché en france n’est pas aussi florissant =/

  3. -Otaku- >> merci! ;-)

    Kyn_chan >> il y en a sûrement dans le lot qui vont sortir en anglais, donc pas d’inquiétude.
    « le marché en france n’est pas aussi florissant  » : je me demande quand même si ce genre de jeu se vendrait ici… à la limite, peut-être la dating sim de Nana sortie sur PS2?

  4. Le seul Otome Game auquel j’ai joué pour l’instant c’est Tokimeki Memorial Girls Side 1st love sur DS. J’ai beaucoup aimé le jeu mais j’ai pas eu le courage de chercher toutes les fins pour l’instant. En tout cas, j’ai pas trouvé le japonais trop difficile dans ce jeu mais j’ai quand même du utiliser une soluce pour réussir à finir avec un gars (je repartais toujours avec mon petit frère >__>)

    J’ai un peu essayé Hiiro no Kakera mais comme il y avait beaucoup de kanji et que j’étais pas très motivé, j’ai pas essayé d’aller plus loin. Il faudrait que je réessaye.
    En tout cas, je trouve les dessins de ce jeu vraiment superbe.

    Sinon, les otome games m’intéresse bien. J’ai pas de problème avec les bishônen ni avec les histoires à l’eau de rose avec des héroïnes niaises alors je pense que je jouerais surement à d’autres jeu de ce style. xD

  5. Enfin le sujet que j’attendais, depuis que j’ai lu l’article sur Angélique, j’ai attendu que tu fasse l’article sur les autres Otome game.

    Beaucoup de jeux qui m’intéresse comme le Fushigi Yugi (juste parce que je suis fan de Yuu watase) sur PSP, edel blume que je trouve les dessins magnifiques et les gars aussi xD (j’espère qu’il sortira aussi sur DS ou PSP) ainsi que Will o’ Wisp, Kanuchi, Towa no Sakura et Hakuouki (presque tous \o/)

    J’ai joué a Hiiro no Kakera sur DS mais j’arrête pas de faire des game over ni à avoir le dernier gars -_- et avec tout les kanji c’est pas facile de tout comprendre. Mais les illustrations sont magnifique c’est en regardant la cinématique du début et après avoir écouté la musique que j’ai voulu l’acheter bien sur avant de l’acheter j’ai fait un tour sur le site officiel et j’ai été voir les perso et j’ai craqué sur Kutani Ryo (celui que j’arrive pas à choper >< ) et quand j’y ai joué j’ai adoré Atori Mahiro xD Et je voudrais aussi savoir si le jeu sur PSP est exactement le même sur DS ou si il y a des trucs en plus xD

    J’ai également joué à Otometeki Koi Kakumei Love Revo je l’ai fini mais je suis toujours resté seule mais bon c’est plus simple que Hiiro il suffit que je fasse les bons statistiques pour les gars et c’est bon. xD

    Les Otome Game m’intéresse (xD comme si ça se voyait pas -_-) et je n’ai aucun problème avec les histoires à l’eau de rose car je suis très romantique xD et je n’ai aucun problème avec les bishônen au contraire je suis pour xD

    Désolé pour le pavé je me suis laissé emporté tout en écoutant « ima demo anata ga » que j’adore.

  6. Hagumi & Angelkappa >> Hiiro no Kakera est en effet bourré de kanji et n’est pas le plus simple des otome games, mais je trouve qu’il y a quand même pire (j’ai toujours eu plus de mal avec les Harukanaru Toki no Naka de et les personnaegs qui parlent parfois en langage honorifique ou en vieux japonais XD). Après, pour avoir joué à la version PS2 et DS, ça tue nettement moins les yeux de jouer sur PS2, surtout pour lire les kanji. ^^;

    C’est sûr que des jeux comme Tokimeki Memorial restent quand même les plus simples à comprendre vu que ce sont des dialogues de la vie quotidienne. :)

    Et Otometeki Koi Kakumei Love Revo c’est le jeu où on incarne une fille obèse qui fait du régime pour draguer? J’ai toujours trouvé ça assez malsain comme thème pour une dating sim, du coup je ne l’ai jamais acheté. ^^;

    Bon, et bien au moins on est trois sur Gamekult à aimer les otome games. :D *se sent moins seule*

  7. « une école où existe un système étrange, le « honey system », où les étudiants riches enrôlés dans un programme spécial choisissent un étudiant normal qui sera son « honey ». Les « honey » voient leurs frais de scolarité entièrement payés, mais en contrepartie ils doivent obéir à leur « maître ». »

    Une idée de génie pour la réforme de l’éducation nationale. Il faut que je passe un coup de fil.

    Je crois que Uwasa No Midori-kun est passé sur Nolife dans Hall of Shame 5, d’ailleurs.

    (et je demande une feature sur les prods Carnelian, là au moins y’a que des nanas sans des mecs tout lopettes)

  8. J’aime bien honey x honey drop en manga, j’aime beaucoup le style de l’auteur et les oeuvres qu’elle pond. Après en jeu lui-même, je suis pas sure que se soit fameux (et effectivement, l’oav pue sa race)

    J’ai encore jamais vraiment testé d’otome games (enfin a part angelic voice et marmelade boy, mais bon pour deux jeux, on peut dire que j’y connais rien xD), et ça fait un moment que j’aimerai tester certains titres. Simplement, je voulais pas tester de jeu genre trop culcul ou y’a franchement que ça quoi. Du coup tes articles sont vraiment intéressants, et me donne envie de craquer pour certains titres.
    Maintennant vu mon niveau en jaune, a mon avis je vais pas arriver a suivre, et passer la moitié du temps a vérifier les kanjis sur le dico électronique, c’est pas des plus fun quoi XD.

    (ceci dit j’ai pas de console pucée donc pour l’instant ben ça me semble mort, mais je garde de côté certains noms, au cas ou)

    *rah ça faisait longtemps que je lisais quand même, fallait bien que je me décide a poster*

  9. raton-laveur >> « Je crois que Uwasa No Midori-kun est passé sur Nolife dans Hall of Shame 5, d’ailleurs. » : et là je regrette encore plus de ne pas pouvoir recevoir Nolife. Enfin ça ne m’étonne pas que le jeu soit entré dans le Hall of Shame. :D

    (et je n’ai jamais joué à un jeu avec du Carnelian derrière, que ce soit au niveau de la réalisation ou du chara-design, mais Touka Gettan me tentait bien)

    Doll >> le jeu de Marmalade Boy sur super nintendo, j’y avais joué aussi. Dans le même genre il y a celui de Hana yori Dango, sur DS, mais je ne l’ai jamais essayé donc je ne sais pas ce que ça vaut.
    La plupart des otome games sont cuculs, ça c’est vrai, mais ça a *heureusement* tendance à évoluer dans le bon sens depuis ces dernières années. :)

Répondre à -Otaku-Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *