Avant de commencer, je précise que j’adore les magical girls. Surtout les magical girls rétro, et plus particulièrement celles du Studio Pierrot. Et ce Majokko Daisakusen, c’est en fait ce dont j’ai toujours rêvé : un Super Robot Taisen, mais avec des magical girls.
Ce jeu, sorti en 1999 uniquement au Japon et sur Playstation, est composé exclusivement de séries du studio de la Toei Animation mettant en scène des filles avec des pouvoirs magiques, même si j’ai du mal à réellement considérer Cutie Honey comme une magical girl pure et dure. Le jeu en lui-même est un Tactical RPG, d’où ma comparaison avec la série des Super Robot Taisen, car ici c’est plus ou moins la même chose : il suffit de remplacer les robots par des magical girls.
Ce que je n’ai pas précisé, c’est que ce jeu entre dans la catégorie des daubes, appelées plus communément kusoge en japonais. Même si le Wikipédia japonais me dit qu’il est en fait surtout considéré comme un bakage (« jeu stupide »). Mais ce n’est pas comme si je ne m’y attendais pas, et puis mon adoration pour les magical girls passe bien avant. Et le côté collector aussi.
Pour commencer, voici une courte présentation des séries présentes :
- Mahou Tsukai Sally (1966), l’une des toutes premières magical girl jamais créée. Dans ce jeu, la Sally présente est celle de la première version de l’anime, qui n’a jamais été diffusée en France (seulement au Québec, où elle avait été renommée Minifée). La série arrivée au Club Dorothée sous le nom de Sally la Petite Sorcière est le remake de 1989.
- Majokko Megu-chan (1974), arrivé en France au Club Dorothée en 1992 sous le titre Meg la Petite Sorcière. La série a marqué son époque au Japon, et est souvent considérée comme la première magical girl moderne (personnellement, je me souviendrai surtout de sa quantité non négligeable de fan service gratuit…).
- Hana no ko Lunlun (1979) est quant à elle arrivée à la télé en France sur La5 en 1988, où elle a été nommée Le Tour du Monde de Lydie. Dans le jeu, elle se bat bien évidemment en utilisant le pouvoir des fleurs.
- Himitsu no Akko-chan (1962), l’une des toutes premières magical girl, aux côté de Mahou Tsukai Sally. Le jeu utilise la première version de l’anime, qui n’a jamais été diffusée en France. Seule la seconde série de 1988 est arrivée au Club Dorothée en 1990, sous le titre Caroline. Quant à la troisième série de 1998, hors Japon elle n’a été diffusée qu’en Italie.
- Mahou Shoujo Lalabel (1980) est arrivée à la télé en France sur La5 en 1987, sous le nom Le monde Enchanté de Lalabel. Il s’agit de la dernière magical girl du début des années 80 de la Toei, avant que le studio ne reprenne le filon avec le remake de Himitsu no Akko-chan, en 1988.
- Mahou Tsukai Chappy (1972) n’est jamais arrivée en France. Il s’agit en fait de la toute première magical girl à utiliser une baguette magique.
- Et pour finir, Cutie Honey (1973), diffusé en France en 1988 sous le nom de Cherry Miel, et que je ne ferai pas l’affront de présenter. Dans le jeu, on peut utiliser au combat l’héroïne sous sa forme de Honey ou de Cutie Honey.
Lorsqu’on lance le jeu, on a droit à une petite séquence animée assez sympathique, regroupant toutes les héroïnes. Durant cette introduction, on apprend le scénario, qui tient sur une ligne : une petite fée nommée Lilio souhaite regrouper des magical girls afin de lutter contre des démons qui veulent envahir le monde.
A partir de là il faut choisir comme héroïne une magical girl parmi les sept principales. Sachant que cela ne change pas vraiment grand chose dans le jeu : il n’y a pas d’embranchements, tout est ultra linéaire, et on croise de toutes manières tous les autres personnages sur sa route. Néanmoins, une fois sélectionnée, chaque magical girl a droit à sa petite présentation, résumant grossièrement l’histoire de la série dont elle est issue. Avec seulement des images fixes, malheureusement.
Jusque là, tout cela peut sembler plus ou moins potable, sans être forcément joli. Car arrive alors le moment où le jeu démarre vraiment et que l’on découvre la première carte…
… et là, c’est le drame.
Et bien oui, c’est quand même sacrément moche et pixelisé, même si ça ne se voit pas trop sur ces images. Le pire étant tout de même la musique de fond qui est jouée à ce moment-là, et qui ne colle vraiment pas avec le reste.
Le déroulement du jeu est très classique et ne change pas vraiment des autres T-RPG : il y a des « unités » à déployer, les magical girls peuvent utiliser de la magie moyennant quelques MP appelés ici « mana » (notamment pour régénérer les HP). On peut faire pivoter la carte, faire apparaître une grille pour faciliter ses déplacements…
Le but de chaque carte est très simple, car il suffit de battre le boss, représenté par un gros point lumineux, et qui se trouve presque toujours à l’autre bout de la carte. Très souvent, le joueur sera aidé par des personnages dirigés par la console, qui deviennent contrôlables une fois la carte terminée. Ces PNJ peuvent êtres soit des magical girls d’autres séries, soit des ennemis qui finissent par changer de camp. Il y a également des bonus sur la carte, la plupart servant surtout à redonner des MP.
Quelques fois on aura même droit à des petites scènes de dialogues obligatoires, mais aux dessins d’un niveau amateur et qui feraient presque honte.
Mais le plus étonnant, ce sont les combats, très bourrins. C’est d’ailleurs le seul aspect que j’ai vraiment aimé dans ce jeu. Car une fois qu’un personnage entre en contact avec un ennemi sur la carte et décide de l’attaquer, on change d’écran pour se retrouver dans une espèce d’arène. Là, les combats deviennent en temps réel, un peu à la manière d’un jeu de combat. Il est donc possible de courir partout, de sauter, et d’envoyer ses attaques dans la tronche de l’ennemi si on a suffisamment de MP, sachant que ces derniers se régénèrent tout seuls assez rapidement. Le temps d’un combat est cependant limité à 60 secondes, il faut donc parfois se dépêcher.
Dommage que la jouabilité ne soit pas extraordinaire, voire même carrément mauvaise, mais au moins les PNJ ont la particularité d’être en mode « auto battle » et de se débrouiller très bien tout seul. Je pense notamment à Sally la petite sorcière, qui est un véritable monstre au combat.
Le plus incohérent dans tout ça, c’est que les personnages secondaires même les plus insignifiants dans une série peuvent être ici utilisés au combat, et sont aussi forts que les héroïnes du jeu…
Sur la carte se trouvent également quelques points lumineux qui sont en fait des bonus se manifestant sous la forme de « bonus stage » : ils ne sont jamais bien durs et servent surtout à donner des points d’expérience. Ces stages bonus, ils ne volent pas bien haut et se résument souvent à « détruire la machine qui pollue les eaux », « sauver les animaux paniqués dans la ville », ou encore « chasser les vilains corbeaux qui mangent les carottes dans un champ »…
Et pour finir, il est également possible au démarrage du jeu de choisir le mode combat, permettant à deux joueurs de s’affronter à coup de magical girls.
Au final, que vaut ce jeu ? Pas grand chose en fait, à moins de collectionner tous les T-RPG existants, d’être amateur de nanars vidéoludiques, ou bien d’être vraiment fan de magical girls. Il y avait pourtant le potentiel de faire quelque chose de génial, et d’avoir un véritable « Super Magical Girl Taisen ». Mais non, à la place on a un jeu assez mal fichu, moche, et qui trahit complètement l’esprit des séries utilisées. Habituellement je finis toujours les daubes auxquelles je joue, mais là, impossible. Car non seulement la jouabilité n’est vraiment pas très bonne, mais en plus c’est d’une lenteur abominable : du coup, je n’ai tenu que trois heures. Pourtant, le jeu n’a pas l’air bien long, car il n’y a que 12 cartes.
Il s’agit donc d’un petit jeu assez honteux et qui ne vaut que pour son côté collector, même si il n’est pas vraiment rare et est même vendu un peu partout sur le net pour une poignée de yens. A réserver uniquement aux fans de magical girls et aux masochistes.
Et ce Majokko Daisakusen, c’est en fait ce dont j’ai toujours rêvé : un Super Robot Taisen, mais avec des magical girls.
Et la je te fais rêver si je te dis qu’il y a des rumeurs comme quoi terada voudrais crée un super magical girl taisen ? =D
Lax >> OMG, c’est vrai? :D
Ce sont des rumeurs…
Mais après tous banspresto a bien fait un jour un T-RPG de sentai… très mauvais ^^ » (par contre je ne me souviens plus du titre danmed !)
Bon toute façon si news il y à, je te tiens au courant (t’est pas la seule que ça intéresse en plus ^^ »)
Je suis un fan absolu des magical girl – la preuve je connais toutes celles jouables, à part Chappy – mais bon, comme d’habitude, je suppose que le jeu n’est pas trouvable au moins en anglais…
Bon, je vais me consoler en me disant que je ne suis pas très amateur de Tactical ; j’ai FF Tactics, et contrairement aux RPG plus classiques, je n’adhère pas.
J’ai envie de dire LOL XD C’est le genre de jeu dont je n’aurai jamais imaginé l’existence ^^; Dommage qu’il soit si daubesque que même toi tu n’arrives pas à aller plus loin. J’adorerais un jeu avec des magical girls plus récentes :D
Lax >> tiens-moi au courant si il y a des news, ça m’intéresse! :D
Pour le T-RPG avec des sentai de banpresto, c’est pas le Super Tokusatsu Taisen? J’en ai aussi souvent entendu parler en mal, mais bizarrement les deux reviews sur le jeu sur Gamefaqs lui mettent 10/10. o_O;
Gemini >> et encore, le japonais ne gêne vraiment pas dans ce jeu, vu le peu de dialogue (et même le peu de commandes/actions en général). Dis-toi que ça t’évite surtout de perdre ton temps avec ce truc. Et en plus ça risque de te dégouter pour de bon des T-RPG (et même pour les Super Robot Taisen, tu n’accroches pas?).
Kao-chan >> parler des jeux auxquels personne ne joue, c’est ma spécialité. XD
Je ne suis pas allée plus loin dans le jeu, mais je suis tombée sur un site japonais qui résumait ce qui se passait et a retranscrit les dialogues de la fin : finalement, j’ai bien fait de ne pas l’avoir terminé. ^^;
Je te confirme qu’il s’agit bien de Super Tokusatsu Taisen (j’ai vue la pochette). Pour les reviews, surement des fanboys borné qui pardonne tous, j’en connais une qui fais dans ce genre la des fois =D
(Oh la blague je viens de me rendre compte que j’avais un compte gamekult… xD je post sur ce pseudo depuis facile 6 mois alors que j’en avais un… Bon adieu Lax, je reviens sous la forme d’otaku9999 o/)
« J’adorerais un jeu avec des magical girls plus récentes »
>> SACRILEGE !
« et même pour les Super Robot Taisen, tu n’accroches pas »
>> Pourquoi y aurais-je joué ? :/ A part 5 minutes chez un pote, jamais. Ce serait un jeu de combat comme le Gundam Wing sur SNES (juste énorme), je ne dis pas, mais là…
otaku9999 >> les fanboys pardonnent tout, mais quand même, 10/10 à Super Tokusatsu Taisen… la passion rend aveugle (bon, c’est vrai que je suis mal placée pour dire ça ^^; )
Gemini >> je veux bien un Magical Girl Taisen qui mélangerait les séries récentes et anciennes. Avoir Creamy et Magical Dorémi dans une même équipe, ça peut le faire. XD
Pour les Super Robot Taisen, avec pourtant toutes ces bonnes vieilles séries de robots qu’il y a dedans, je pensais que tu y avais déjà joué. ^^;
Il y a un patch de trad’ dispo pour Super Robot Taisen Alpha Gaiden, pour ceux qui hésitent à se faire un SRT à cause de la langue.
http://www.review-channel.com/blog/2009/01/02/super-robot-taisen-alpha-gaiden-enfin-traduit/
Il y a Battle Moon Wars qui est en anglais aussi. Avec des vrais morceaux de F/sn , Tsukihime et Kara no Kyoukai dedans (et puis vu que certains persos sont liés le crossover se fait tout naturellement).
Sinon elle est où Gigi dans Majokko ?
Ils sont forts ces développeurs japonais pour trouver des fonds pour un tel jeu.
Des Magical Girls, du tactics, de la baston, une réalisation qui pique, wooo, attention à l’indigestion. Quel est le public visé ? 200 fans aveuglés par leur passion ? Des allumés prêts à acheter ce jeu pour rigoler 5 minutes et en parler lors des soirées chics chez l’ambassadeur ?
D’ailleurs je propose une simulation spatiale du fret intergalactique de Ferrero Rocher.
X4713R >> SRTA Gaiden en anglais, c’est tentant, faudrait que j’essaye à l’occasion.
Pour Gigi, la série n’est pas de la Toei Animation, donc elle n’est pas dans le jeu. Dommage, d’ailleurs. :x
CowabungaLeVrai >> bonne question, mais je pense que le public visé est essentiellement les fans aveuglés par leur passion. ;-)
Ce qui m’inquiète quand même c’est comment un jeu aussi amateur a pu sortir dans le commerce, et surtout qui est réellement le staff qui a bossé dessus. Ça doit être des stagiaires, c’est pas possible autrement. ^^’
OMyGooooooooood !
Non ce n’est pas possible ! @_@
Autant l’idée du jeu, je ne dis pas. Les mélanges du genre, ça peut le faire, mais les pauvres filles. Quand je vois les illustrations au dessus des boîtes de dialogues et le personnage de Cutie honey en 3D, ça me rend bien triste. >_<
Je pense fortement que je n’aurais tenu que 3 heures aussi.
Merci d’avoir aussi agrémenté mon vocabulaire de termes tels que « bakage » et « kusoge », parce j’adore. Je les replacerai ceux là ! Et ça ne va pas tarder d’ailleurs. :D
Des SRT avec des séries de Tokusatsu y en a eut plusieur en fait, c’était la série des Super Heros Sakusen (où Ingram et Viletta apparaissaient pour la 1ere fois) devenu le Super Tokusatsu Taisen par la suite ainsi que Hero Senki (où Guilliam commenca son long périple). Mais ce fut juste sur PS, depuis plus rien, faut croire que devant le nombre de jeu sorti les fans ont vite décrochés.
Pour le SRT avec des Magical Girls c’est une rumeure de plus en plus persistane, faut dire que ces dernières années ces petites sont de plus en plus puissantes (Nanoha, Precure, Panzer Princess…), donc y a matière… (même si pour respecter l’esprit de ces séries faudrait trouver autre chose de des grosses batailles rangées)
[…] game, loin des horreurs que sont certains jeux officiels basés également sur des magical girls et que je ne nommerai pas, s’avère être une bonne surprise. Sans être non plus génialissime, il est bien loin […]