Il était une fois une petite société japonaise appelée Ganbarion, principalement connue pour ses adaptations de jeux de combat basés sur des licences mais aussi et surtout pour ses fameux Jump Super Stars et Jump Ultimate Stars sortis sur Nintendo DS. Une petite société qui, en janvier 2011, surprend un peu tout le monde en annonçant entre deux énièmes adaptations de One Piece un nouveau titre sur Wii, et cette fois-ci basé sur un concept original : Pandora no Tou, appelé également Pandora’s Tower.
Édité par Nintendo, on peut dire que ces derniers ainsi que Ganbarion ont été très avares en informations sur ce titre, et ce jusqu’à début avril, où l’on a pu enfin apercevoir de premiers visuels… alors que le jeu sortait tout de même un mois et demi après. Entouré d’une petite aura de mystère, on ne pouvait pas vraiment deviner exactement à quoi s’attendre même avec les trailers, d’autant plus que le jeu était alors présenté comme étant un Action RPG. Et il est d’ailleurs actuellement vendu en tant que tel. Ce qui personnellement me gêne un peu, parce que Pandora no Tou n’est pas un RPG.
Bon, j’y vais un peu fort, mais le seul élément qui rappellerait un tant soit peu les RPG, c’est le fait que le héros gagne des niveaux et devienne plus fort en tuant des ennemis. Bien qu’au final cela ne soit pas un élément déterminant pour avancer : on peut aussi bien terminer le jeu en étant au niveau 20 qu’au niveau 40, cela ne fera pas vraiment de grosses différences, la dextérité du joueur étant plus importante. On pourrait même dire que Pandora no Tou n’est en fait qu’un jeu d’action-aventure à la Zelda mais avec des éléments des jeux de drague (je reviendrai sur ce dernier point dans la dernière partie de cet article) qui rappelle par certains côtés divers titres comme Castlevania ou encore Shadow of the Colossus, et qui se découpe en douze donjons (ou plus précisément douze tours) à base d’énigmes, dont le seul véritable but est de tuer le Gardien qui se trouve à chacun de leur sommet afin de sauver l’héroïne.
Une prêtresse maudite
Cette charmante héroïne est Seres, prêtresse âgée de 18 ans au service du Dieu Eos, touchée par une terrible malédiction en plein milieu d’un grand festival : un étrange signe apparut dans son dos alors qu’elle chantait, et une explosion retentit à l’endroit ou elle se trouvait, causant une énorme panique dans la foule. Elle fut finalement retrouvée inconsciente quelques mètres plus loin par Ende, son ami mais aussi soldat, qui s’enfuit avec elle alors que l’armée voulait interroger Seres sur les événements.
Ende et Seres rencontrent dans leur fuite la mystérieuse marchande Graiai, qui reconnait de suite le signe sur le dos de la jeune fille : il s’agit du « sceau de la bête », une malédiction qui transforme petit à petit celui qui en est touché en une horrible créature. Mais Ende comprend très vite que le temps est désormais quelque chose de précieux pour Seres, le corps de cette dernière ayant déjà entamé sa transformation monstrueuse alors qu’elle essayait de le cacher tant bien que mal.
Graiai explique cependant qu’il existe un moyen de lever cette malédiction : pénétrer dans douze tours et tuer chacune des créatures à leur sommet qui fait office de Gardien, et ce afin de récupérer leur chair. C’est de cette viande que Seres devra se nourrir, étant donné qu’il s’agit du seul moyen de lever la malédiction qui pèse sur elle et d’effacer le sceau se trouvant sur son dos.
Pour cela, Graiai remet à Ende une chaîne d’orichalque assez spéciale qui permettra au héros d’avancer plus facilement dans les tours, mais aussi de récupérer ainsi la chair des différents monstres, Gardien y compris. En mêlant des mèches de cheveux de Seres à la chaîne, Graiai crée également un lien entre la jeune fille et le héros, car pendant que le joueur parcourt les différentes tours la transformation de Seres, elle, ne s’arrête pas et évolue en parallèle : il faudra donc faire très attention à ne pas rester trop longtemps dans un donjon sous peine de voir cette dernière complètement transformée en monstre… et donc de se retrouver avec un game over. Mais cela reste toutefois rare et ce système n’est pas aussi contraignant qu’il peut le laisser entendre, à condition bien entendu de ne pas oublier de nourrir Seres de chair de monstre assez régulièrement.
Bon appétit, bien sûr !
Lorsque j’écris qu’il faut « nourrir » l’héroïne, il faut en fait entendre par là « manger crue la chair des monstres » : il ne faut pas non plus s’attendre à ce que le héros revienne des donjons avec sa viande de monstre et qu’il cuisine pour Seres, loin de là. Les développeurs du jeu ont en fait plutôt décidé de faire en sorte que la pauvre héroïne doive manger la chair des monstres toute crue, une chair qui d’ailleurs ressemble plus à un énorme cœur qu’autre chose.
Et le tout bien entendu avec moult détails et gros plans sur le visage de Seres, histoire que le joueur n’en rate pas une miette (par ailleurs je déconseille fortement de jouer à ce jeu avant de manger, il y a certaines scènes qui coupent quand même bien l’appétit…). Ce qui est d’autant plus sadique lorsque le joueur découvre que Seres, en tant que prêtresse de Eos, est végétarienne car sa religion lui interdit de manger de la viande. Et le jeu va même encore plus loin dans la cruauté lorsque l’on finit par apprendre ce qu’est réellement cette chair. Seres aura toutefois d’étranges visions à chaque fois qu’elle mangera la viande d’un Gardien, des visions du passé qui sont un élément clef du scénario.
Pour sauver Seres il faudra donc continuellement la nourrir de chair, mais pas uniquement celle des Gardiens : si la viande de ces derniers permet de guérir petit à petit l’héroïne, cette dernière est en attendant constamment sous les effets de sa malédiction. Lorsque Ende parcourt les différents donjons du jeu, une petite roue en bas à gauche s’affiche à côté de sa barre de vie, affichant ainsi en temps réel l’évolution de l’état de Seres : plus la barre de cette roue diminue, plus le corps de Seres se transformera en quelque chose de pas vraiment humain. Ce n’est que lorsque cette barre est à moitie vide que des premiers signes physiques se manifesteront, ce qui ira de la simple défiguration à des tentacules qui sortent de son corps.
Et si jamais le joueur se rend auprès de Seres alors que sa barre est dans le rouge, on pourra alors assister à sa forme la plus ignoble qui soit (dont j’éviterai de mettre une image parce que c’est assez dégoûtant à voir), bien qu’il soit toujours possible de la sauver même à ce stade avancé. Je reste en tout cas assez perplexe par les détails impressionnants que les concepteurs du jeu ont fourni quant au côté monstrueux de l’héroïne et aux différentes « phases » de sa transformation… Mais alors que durant tout le jeu Seres restera sagement dans une maison à proximité des douze tours avec la marchande Graiai, Ende devra parcourir les différents donjons afin de sauver notre héroïne.
Les tours de Pandore
L’univers du jeu ne se compose que de douze tours à explorer (il y en a en réalité 13 mais je ne compte pas vraiment la dernière comme un donjon), chacune étant consacrée à un élément (le feu, l’eau, le métal, les ténèbres…). Si au départ on ne peut avancer qu’une tour après l’autre, ce n’est qu’une fois la cinquième tour terminée que les cinq suivantes apparaissent simultanément, permettant alors au joueur de les faire dans l’ordre de son choix. Quant aux deux dernières tours du jeu, elles ne se débloquent qu’une fois les dix précédentes terminées. Si les premières sont très simples, tout cela se complique petit à petit (principalement au niveau des énigmes), avec des donjons de plus en plus longs qui nécessiteront d’être parcourus en plusieurs fois à cause de la détérioration de l’état de Seres. Chaque tour possède sa petite spécificité, mais j’ai quand même été déçue de voir que si les cinq premières tours sont originales, les suivantes n’en sont en fin de compte que des copies aux énigmes un peu similaires. C’est assez dommage.
Parcourir un donjon se déroulera toujours de la même manière car il faudra principalement détruire d’énormes chaînes (trois ou quatre, c’est selon) situées dans certaines salles bien précises, ces chaînes barrant littéralement l’accès à la porte de la salle du boss. Histoire de ne pas trop stresser le joueur, le jeu comporte quelques check-points après un événement important (briser une chaîne, arriver devant la porte du Gardien d’une tour…), étant donné qu’il n’est possible de sauvegarder uniquement dans la maison où se trouvent Seres et Graiai, et qui est en quelque sorte un refuge qui permet au joueur de souffler un peu.
Comme dit plus haut, l’état de Seres empire pendant que Ende est dans une tour, donc si jamais la jauge d’état de cette dernière est déjà bien entamée il est toujours possible de la guérir momentanément en lui rapportant de la chair de monstre. Sachant que plus le monstre vaincu est puissant, plus sa chair pourra faire remonter la jauge de l’état de Seres et lui rendre son apparence normale pendant quelques temps ; il s’écoulera par ailleurs environ une heure en temps réel à partir du moment où la barre d’état de Seres commencera à diminuer et le moment ou sa transformation en monstre sera irréversible. Bien entendu, lorsque l’on est dans un donjon il devient plus délicat de se rendre le plus vite possible auprès de Seres, et il existe pour cela trois solutions : la première est tout simplement de refaire tout le donjon à l’envers afin de le quitter ; la seconde est d’utiliser un item spécial qui téléporte instantanément Ende dans son refuge, mais ces items sont plutôt rares ; la troisième solution est la plus pratique mais n’est pas la plus évidente, car il s’agit d’utiliser des raccourcis : ces derniers sont souvent bien cachés, mais ils permettent d’éviter de refaire tout le donjon lorsque le joueur décide de quitter ce dernier puis de revenir plus tard où il en était ; pour ceux qui ont joué à Demon’s Souls, c’est en fait exactement le même système de raccourcis. Ce qui peut être un peu stressant toutefois est de se rendre compte que la transformation de Seres est déjà bien avancée alors que le joueur est en plein combat contre le Gardien d’une tour, et que ce dernier commence à s’éterniser un peu… ce qui donnera souvent bien des sueurs froides.
Du côté des combats
Le système de combat est assez rapide à prendre en main malgré le nombre assez élevé de possibilités qui auront tendance au départ à embrouiller un peu le joueur : la chaîne de Ende pourra en effet servir à attaquer, attraper des objets, attacher des ennemis ou des objets entre eux, immobiliser des ennemis ou encore les lancer sur d’autres monstres, servir de grappin… Le plus important étant toutefois la technique qui consiste à enlacer un ennemi de sa chaîne et le garder ainsi immobilise jusqu’à ce que la barre de combo de Ende soit au maximum, puis retirer la chaîne d’un coup : c’est par ailleurs la technique qu’il faudra principalement utiliser sur les boss pour leur faire des dégâts, même si ces derniers demanderont un minimum de réflexion pour être vaincus, à la manière d’un Zelda. Le héros peut également faire une roulade pour éviter les coups, et il est très important d’en user et abuser durant tout le jeu car cela permettra de sauver sa vie à bien des reprises. A noter que l’on peut soit utiliser la manette classique, soit la Wiimote et son nunchuk : le jeu a cependant été clairement conçu pour utiliser ces derniers et le tout est plutôt bien pensé et facile à prendre en main, même pour ceux qui comme moi sont absolument nuls aux jeux qui demandent un minimum de dextérité.
Outre sa chaine d’orichalque, Ende possède une épée permettant elle aussi de faire des combos et de tuer les différentes créatures des tours, bien qu’elle soit inefficace sur les Gardiens. Le joueur pourra trouver d’autres armes comme une hallebarde ou des épées plus légères disséminées un peu partout dans différents coffres souvent difficiles d’accès, chacune ayant ses spécificités (attaque plus puissante mais lente, etc.). Ces armes peuvent également être améliorées auprès de Graiai grâce à des métaux spéciaux que l’on peut trouver un peu partout dans les différentes tours, mais il n’est pas nécessaire non plus de toutes les améliorer : personnellement je n’ai eu aucun problème pour finir le jeu en utilisant seulement l’épée de base de Ende.
La marchande Graiai, que l’on peut voir à n’importe quel moment dans son refuge, propose plusieurs options : en dehors de racheter des documents importants trouvés dans les tours et de donner des informations, elle permet également d’acheter et vendre des objets, d’améliorer ses armes, de réparer ses objets (qui risquent de se casser si Ende se prend un violent coup de la part d’un ennemi) mais aussi et surtout de synthétiser des matériaux.
Synthétiser est un élément assez important du jeu : si pendant les premières heures cela peut paraitre assez inutile, c’est pourtant de cette manière que l’on peut fabriquer des armures, talismans et autres potions permettant de faciliter grandement la vie du joueur. Cette option se divise par ailleurs en deux choix : l’un permet de fabriquer une copie d’un matériau ou d’un objet en combinant d’autres matériaux, et l’autre permet donc de créer un nouvel objet ou matériau. On peut donc créer des objets aussi utiles que de puissantes armures, des amulettes augmentant l’attaque ou encore des pierres philosophales à usage unique qui permettent de revenir automatiquement à la vie après avoir été tué, mais également des choses assez anodines dont le seul but est de les donner à Seres pour lui faire monter sa « jauge d’intimité », véritable reflet de l’évolution de la relation entre elle et le héros. Et c’est d’ailleurs là que je vais aborder le second aspect important du jeu…
Pandora no Tou = Zelda + jeu de drague ?
Cela peut paraître plutôt surprenant au départ, mais Pandora no Tou est assez inspiré des galge, ces fameux jeux centrés autour de la relation entre un héros et un ou plusieurs personnages féminins, même si bien entendu cet aspect-là n’est pas aussi développé que dans ces derniers. Le joueur aura la possibilité d’améliorer ici sa relation avec Seres : cela peut sembler être un petit bonus anodin, mais ça ne l’est pas vraiment. En effet, la jauge d’intimité de Seres est très importante car c’est cela qui déterminera la fin que l’on obtiendra.
Le jeu possède effectivement cinq fins différentes : S, A, B, C et D. On peut également compter le game over comme une sixième fin étant donné qu’il possède sa propre petite cinématique. De mon côté j’ai eu la meilleure fin dès le départ, celle qui s’obtient en ayant le niveau d’intimité avec Seres au maximum ; c’est par ailleurs cette fin S qui permet de réellement expliquer le scénario et donne une conclusion des plus satisfaisantes. Les autres fins sont assez particulières, en comparaison : elle se caractérisent surtout par leur côté vraiment peu optimiste, certaines étant même assez « WTF » dans leur genre.
Comment voit-on le niveau de sa relation avec Seres ? Ceci est en fait tout simplement indiqué par une jauge dorée située tout à gauche de l’écran. Divisée en dix points comparables à des seuils, il suffit par exemple d’atteindre le 8ème seuil pour obtenir la meilleure fin, ce qui demandera quand même un peu de patience, de l’argent et beaucoup de dévotion envers l’héroïne.
Comment augmenter cette jauge ? Si elle augmente automatiquement à chaque fois que le héros lui donne de la chair de monstre, cela ne sera cependant pas suffisant pour l’augmenter au maximum. Le plus souvent il suffira donc de parler à Seres, de donner la bonne réponse aux quelques questions qu’elle pourrait poser, mais aussi et surtout de lui faire des cadeaux. Beaucoup de cadeaux. Ces derniers peuvent soit s’acheter auprès de Graiai, soit être obtenus après avoir synthétisé des matériaux, soit être tout simplement trouvés dans les différentes tours. Chaque « cadeau » n’augmentera pas forcement la jauge de Seres de la même manière, sans oublier que certains cadeaux de mauvais goût (comme une fiole de poison ou encore un morceau de croc de monstre) peuvent faire baisser cette jauge.
Ces cadeaux peuvent parfois avoir une influence qui va bien au-delà de la simple augmentation de cette jauge : il est ainsi possible d’offrir différentes robes à Seres, mais également des bijoux comme des bracelets, bagues, talismans, etc. qu’elle portera également sur elle. On peut aussi lui offrir du tissu avec lequel elle pourra fabriquer pour décorer la maison soit des rideaux, soit une nouvelle nappe ; lui offrir des plantes, du thé, etc. En fait, ce n’est que dans la maison qui sert de refuge au joueur que la malédiction de Seres n’est plus en action : on peut donc y passer énormément de temps, sachant que le jeu se découpe comme une véritable journée, avec des alternances jours et nuits. Si dans les donjons ces alternances influent sur le comportement des monstres (ils dorment la nuit, ce qui permet au joueur de les attaquer par surprise), une fois dans la maison cela permet uniquement de voir Seres vaquer à ses nombreuses occupations, différentes suivant l’heure, sa journée commençant à 6 heures du matin et se terminant à 23 heures : faire le repas, balayer, laver les carreaux, boire du thé, lire des livres, admirer le ciel, étendre le linge dehors (en fait l’héroïne est une véritable bonniche, si c’est pas malheureux ça… :p).
Car là encore, le jeu va très loin dans le détail. J’oserais même dire que cette partie-là est encore plus détaillée que la partie aventure… Car suivant le moment de la journée on peut déclencher un événement avec Seres, comme par exemple la voir préparer le petit déjeuner, la voir chanter, etc. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’un énorme effort a été fait sur ce personnage à travers ces nombreux petits détails, y compris au niveau du doublage puisque la personne qui prête sa voix n’est autre que Mamiko Noto. En comparaison, le héros Ende a beau être lui aussi doublé, il ne prononcera qu’une dizaine de phrases dans tout le jeu : à la limite du protagoniste muet, il donne vraiment l’impression de n’être là que pour permettre au joueur de s’identifier à lui. Cela donne un côté un peu étrange, et j’aurais personnellement préféré qu’il soit même complètement muet.
Ce souci du détail sur Seres va en tout cas assez loin, d’autant plus qu’elle donnera alors à son tour des cadeaux assez utiles à Ende pour le remercier de sa gentillesse au fur et à mesure de l’augmentation de la jauge d’intimité. Il est par ailleurs également possible de donner à Seres quelques ingrédients qui permettront à cette dernière de cuisiner des gâteaux qui redonnent des points de vie au héros, et qui peuvent être utilisés en tant qu’item dans les tours. Il faudra donc être aux petits soins avec Seres pour obtenir la meilleure fin, mais heureusement le jeu possède un New Game + assez particulier permettant de recommencer sa partie au début, au milieu ou encore vers la fin du jeu, ainsi qu’une liste des fins déjà débloquées, histoire de s’y retrouver un peu dans tout cela.
Concept arts originaux de l’héroïne et du héros.
Verdict
Au final, Pandora no Tou est un jeu vraiment très intriguant et qu’il m’est un peu difficile de juger, un mélange improbable des genres qui possède cependant un petit côté rafraichissant. Étant donné que ce projet original de la part du studio Ganbarion reste techniquement assez moyen alors qu’il aura tout de même demandé pas moins de 4 ans et demi de développement, on pourrait se permettre de le classer dans la catégorie des jeux pour lesquels leurs concepteurs n’avaient pas beaucoup de moyens mais avaient en revanche des idées. Il possède de plus une qualité que certains jeux récents ont oublié : il divertit le joueur. C’est simple, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde pendant toute ma partie, au contraire d’un certain The Last Story sur la même console.
Le jeu n’est cependant pas très long (fini en 27 heures de mon côté) mais il possède une bonne rejouabilité grâce à ses multiples fins. Pas très difficile non plus, il compense vraiment par son histoire intrigante dont on veut connaître le fin mot, son thème original, son héroïne tragique et son ambiance assez particulière toutefois marquée par un côté un peu glauque assez surprenant à voir sur une console Nintendo. La bande-son est quant à elle composée en majorité de reprises de titres issus de la musique classique, que les plus mélomanes reconnaîtront de suite.
Je peux tout de même dire que le jeu m’aura plu alors qu’il ne paye vraiment pas de mine, et ce malgré ses nombreux défauts (le level design des tours très similaire, une caméra fixe qui peut être parfois gênante, une méthode pour obtenir les différentes fins un peu contraignante, un côté répétitif bien marqué…) : Pandora no Tou est peut-être au final un titre que l’on peut considérer comme moyen, il reste cependant un jeu d’action-aventure original extrêmement agréable et amusant à jouer. Et terriblement sadique envers son héroïne.
Liens complémentaires :
Je le veux ce jeu vu que c’est un peu le Rygar de la Wii Et aussi0 pour voir ce que valent ces phases de « dragues » :p
Au fait, c’est Seres au niveau de la transcription pour le nom de l’héroine ? Ou bien Ceres comme je le vois partout ? Pas important mais bon…
Les premiers éléments de gameplay le faisaient plus passer pour un beat’em all qu’un RPG effectivement, mais je suis particulièrement surpris pas le côté jeu de drague, la description que tu en fais fais vraiment envie. Le fait qu’il y ait plusieurs fins est particulièrement appréciable aussi, je m’attendais à un jeu beaucoup plus basique mais du coup ça m’intéresse pas mal.
« on pourra alors assister à sa forme la plus ignoble qui soit (dont j’éviterai de mettre une image parce que c’est assez dégoûtant à voir) »
Tant que ça ? Tu titilles encore ma curiosité (mais tu nous évite au moins le spoil). Le petit côté customisation du refuge a l’air sympa, c’est typiquement le genre de détail que j’apprécie, y’a de l’idée. Ça fait plaisir de voir débarquer ce genre de jeux sans prétention mais très inspiré sur Wii :)
(Eternal Blessing <3)
Une héroïne qui sert de bonniche, obligée à bouffer de la chair crue pour ne pas se transformer en monstruosité?
En voilà un jeu fantastique! :D
Très bon article comme d’habitude avec moult info intéressantes.
« Honey i’m home. »
*you see a mass of tentacles »
« Well i changed my mind, i’m going back to the tower, see ya ! »
J’ai vu pas mal de personnes se plaindre de la difficulté du jeu, soit disant que certains gros mobs (et boss) pourraient te buter en un ou deux coups, c’est vrai ?
(Je comptais me faire le jeu en rentrant chez moi, cet article ne m’en a pas dissuadé :p)
neokenji > J’ai choisi la retranscription « Seres » car c’est ainsi que son nom s’écrit dans les crédits de fin. Même si Ceres me paraissait plus logique vu les inspirations au niveau de la mythologie grecque, mais bon. :D
Gen’ > le côté « jeu de drague » reste assez basique et répétitif, quand même. Quant à la forme la plus horrible de l’héroïne, ce n’est pas tellement un spoil en soit car on peut la voir assez rapidement, mais effectivement ce n’est pas très joli à voir. ;-)
Flickvictor > merci ! :3
Fisico > La difficulté du jeu ? J’ai trouvé que ça allait, en tout cas je n’ai pas eu de problème. Certains monstres font effectivement quand même mal quand ils te tapent, mais ça c’est surtout si tu fais le jeu sans te synthétiser une armure (vu qu’il faut fabriquer son propre équipement…). De toutes manières il est très facile d’éviter le moindre coup et de même faire des « perfect » contre les boss en utilisant abusivement la roulade, étant donné que bizarrement ça marche très bien.
Suis-je la seul à trouver que l’héroïne et son histoire dans l’ensemble ressemble à celle de saya no uta ?
Après sa deuxième semaine de vente, le titre s’est écoulé à moins de 25 000 exemplaires et n’est même plus dans le top 20. Soyons optimistes et remercions Nintendo d’avoir chapeauté le projet, sans cela le résultat aurait pu être bien pire.
Autrement, le traitement de Cérès me semble l’aspect le plus intéressant du titre, comme si les développeurs s’étaient amusés à détruire d’un revers de main l’affection -voir le désir- que le joueur peut éprouver envers elle en la déformant de manière grotesque. N’ayant pas pu toucher au titre j’aimerais savoir si cet aspect te semble réussi ; dans le cas contraire Cérès ne se démarquerait pas vraiment de ces sempiternels appeaux à Otak’ aux réactions usées et prévisibles.
Je dois avouer avoir attendu impatiemment tes impressions, qui se trouvent être les plus exhaustives que j’ai pu dénicher à travers la toile. Merci bien donc.
Erratum, je me suis foiré dans mes chiffres : Pandora’s Tower est cette semaine à la huitième place et approche les 30 000 exemplaires.
ça pour du concept! alléchant, sur le papier! mais je suis curieuse de voir cette dernière forme si monstrueuse! T-T ne pourrais-tu pas juste me dire ou la voir? google est assez réservé, sur le sujet! (vi, c’est malsain, je sais..)
merci pour ce joli article!^^
Ryu > Saya no Uta ? C’est vrai que maintenant que tu le dis… Pourtant je n’y ai même pas pensé une seule seconde durant tout le jeu, je pense que les quelques ressemblances sont juste des coïncidences, rien de plus.
GregN8 > C’est un point intéressant, d’ailleurs l’accroche du jeu sur le site officiel est »Dying and becoming beautiful, or living though ugly. Which will make you happier? », ce qui résume bien la chose. :-)
Il y a un certain côté répugnant que l’on ressent en voyant l’héroïne transformée (le héros fait parfois aussi une tête bien dégoutée en la voyant…), mais ca ne va pas aussi loin que ce que tu espères : hormis cela, l’héroïne est quand même la représentation de la « femme idéale » qui fait la cuisine et le ménage et continue à être gentille et attentionnée même dans sa forme monstrueuse, donc bon… Pourtant en regardant un peu sur les forums japonais je remarque qu’il y a quand même des gens qui ont refusé d’acheter le jeu à cause de l’apparence de l’héroïne, il faut croire que ça a quand même réussi à en dégouter certains.
Je ne dirai donc pas non plus que l’héroïne est un « appeau à otaku » mais il est vrai que ça aurait pu être mieux au niveau de la destruction de l’affection que le joueur pourrait ressentir envers elle. Mais je pense pas que le jeu cherchait vraiment à insister là-dessus.
Hircus > Si tu veux vraiment satisfaire ta curiosité… cadeau ;-) : http://www.youtube.com/watch?v=YWGKU08C-R4
J’ai arrêté avant l’ouverture de la porte histoire de conserver la surprise, mais j’aime bien l’ambiance apocalyptique et la jauge qui inonde l’écran en clignotant, si avec ça on ne sent pas qu’on a sérieusement gaffé…
Fisico > J’ai du mal à comprendre qu’on puisse se plaindre de la difficulté d’un jeu actuellement au vu de l’accessibilité de la majorité des productions, le challenge à l’ancienne devient presque une perle rare, alors autant en profiter lorsqu’on l’a sous la main, Demon’s Souls a bien prouvé que c’est une recette qui marche. Gloire au sadisme vidéoludique :)
Oh je ne me plains de rien, je m’interrogeais juste sur le challenge proposé par le jeu et là d’après certains joueurs c’était juste ridiculement difficile, mais bon on va partir du principe qu’ils étaient juste mauvais :p
Encore que lorsqu’un titre commence à devenir lassant, la difficulté est clairement un facteur à prendre en ligne de compte si on veut en arriver au bout malgré tout.
Gen’ & Fisico > effectivement le jeu n’est absolument pas difficile ; après avoir fait un tour sur les forums de Gamefaqs je viens de comprendre que ceux qui se plaignaient de cette difficulté ne savaient pas que l’on pouvait fabriquer son équipement ou encore ne savaient pas vraiment bien utiliser la chaine du héros, donc bon… voila ce que c’est que de jouer à un jeu en japonais sans piger un seul mot de la langue, parce que tout y est expliqué dans les tutoriels du menu. :p
Sinon je suis bien d’accord sur le fait qu’un jeu devrait proposer un minimum de challenge, sans non plus proposer une difficulté complètement artificielle et frustrante où le moindre ennemi tuerait ton personnage en un seul coup.
Maintenant on sait comment pimenter l’aventure si on a besoin d’un mode hardcore fait maison :’)
merci, Exelen!^^ je vois que j’aurais eu plus de chance en tapant le nom anglais du jeu… :P c’est ça, l’apparence dégoûtante? j’en ai vu d’autres! vrai que ce n’est pas un canon de beauté, comme ça! mais je m’attendais à pire!^^
c’est affreux, ses petits couinements… ='( ça donne envie de lui faire un câlin pour la réconforter!
Sans troller (j’aime ma wii), 27 heures, c’est beaucoup pour un jeu de la plate-forme…
On entend parler de Pandora no Tou dans la dernière émission de gamekult, le testeur (Airwolf) est tout feu tout flamme. Il occulte dans sa verve la partie galge/relationnelle avec Cérès pour insister sur l’aspect malsain et adulte du titre. Contrairement à toi Exelen Airwolf trouve le titre difficile, cela dit il maîtrise peut-être moins bien la langue.
http://www.youtube.com/watch?v=3Ka7X31bpRA
Plutôt chouette le nouvel article dans la catégorie « bouffe » ^^
Le principe de l’exploration de donjons soupçonné de résolution d’énigmes me botte bien; les deux personnages principaux, beaucoup moins.
A voir si le titre arrive jusqu’à chez nous, mais avec la fin d’année de fous furieux qu’on se prépare sur wii…
Boooooouh à ce que j’ai vu, le jeu m’a l’air plutôt pas mal, quoique, un peu long sur certain boss notamment la « vierge de fer » et va y qu’ça touuurne. Mais aussi assez inégale, je veux dire le deuxièmes boss de type nature et juste une très facile à tuer OTL. Malgré ça j’aime beaucoup l’ambiance °3° (Seres, je suis sûre d’avoir déjà entendu ce nom)
Ps: Ton blog est géniale °v°b
[…] Toujours sur le stand Nintendo, on pouvait s’essayer aux versions japonaises de The Last Story et Pandora no Tou, jeux qui arriveront bien en Europe en 2012 (pas besoin d’opération Rainfall pour l’Europe […]
Ialda > Les deux personnages principaux sont des symboles de pureté ambulants à la japonaise, limite ils se baladent avec une auréole sur la tête, ce qui est intéressant c’est que le jeu s’acharne sur eux pour mettre en branle leurs bons sentiments, leur joli petit cliché d’amour virginal. C’est un bon moyen de défouler ceux que ce genre de personnage agace habituellement, même si ça ne les rend pas particulièrement attachants.
pandora’s tower a une sortie mondiale!