Animation japonaise en France

Petit Historique de l’Anime et du Manga en France – 1978 à 2003

Dernière mise à jour : août 2020

Cet article, originellement rédigé en 2005, a pour but de retracer l’histoire de l’animation japonaise et (un peu) des mangas dans notre pays, tout en faisant le tour des différentes réactions que cette « invasion nippone » a pu engendrer. J’espère qu’il évoquera parmi les plus anciens fans de vieux souvenirs agréables. Bonne lecture !

Comment tout a commencé ?

Il nous faut revenir plusieurs décennies en arrière, en juillet 1978 plus exactement. Un dessin animé d’apparence anodine mettant en scène un robot géant commence à attirer des milliers de téléspectateurs. Son nom ? Goldorak (UFO Robot Grendizer). Son succès fut tel qu’il eut même droit à la couverture de Paris Match, et personne n’allait deviner que cet engouement pour un simple dessin animé allait donner naissance à un phénomène qui, de nos jours, est loin d’être un vulgaire phénomène de mode.

Nettement moins populaire dans son pays d’origine, Goldorak n’est pourtant pas la première série japonaise à avoir été diffusée en France à la télévision : quelques années auparavant nous avions eu droit à la coproduction franco-japonaise Oum le dauphin (1971), mais aussi à deux adaptations d’œuvres d’Osamu Tezuka, le père du manga moderne : Le Roi Léo (1972) et Le Prince Saphir (1974).

Néanmoins, ces derniers ne sont pas non plus les premiers dessins animés japonais à être arrivés en France. Cet honneur reviendrait au long-métrage Le serpent blanc, sorti en salles le 30 mai 1962 sous le titre « La Légende de madame Pai Niang ». Les deux premiers films de Cyborg 009 ont également débarqué dans l’Hexagone durant cette même décennie, sans oublier non plus les « soirées japonaises » programmées sur la deuxième chaîne de l’ORTF, en 1967 et 1968, où un seul et unique épisode de deux dessins animés inédits y avaient été diffusés en version originale sous-titrée : Super Jetter et Obake no Q-tarō.

Pour plus de détails sur cette période assez lointaine et pour laquelle il est difficile de trouver la moindre information, je ne peux que conseiller ce document très complet rédigé par Jacques Romero sur l’animation japonaise en France avant juillet 1978.


Des séries comme Candy, Le Petit Prince Orphelin Hutchi (diffusée avec son générique original japonais !) et Maya l’Abeille (une production germano-japonaise) ont débarqué peu de temps après Goldorak, mais c’est véritablement le succès inattendu de ce dernier qui permettra l’arrivée en masse d’autres séries nippones. D’où mon choix de l’année 1978, c’est-à-dire celle de l’arrivée du célèbre robot géant, comme année de départ pour cet article.

Anime en France - vinyls

Goldorak : année zéro

Goldorak fut donc le déclic. Et pourtant, il a failli ne pas être diffusé suite aux réticences de Jacqueline Joubert, qui était à la tête de l’unité Jeunesse et Famille d’Antenne 2 : n’y croyant pas une seconde, Goldorak sert donc au départ de « bouche-trou » pour la grille d’été 78 de la chaîne. La rédaction d’Antenne 2, qui recevra peu après la diffusion de la série une avalanche de lettres de la part des nouveaux fans, va être la première surprise de cet énorme succès.

Les chaînes de télévision commencent alors à importer de plus en plus de séries japonaises, moins onéreuses qu’un dessin animé américain ou européen. Un véritable raz-de-marée frappe le pays dans les années 80, période durant laquelle plusieurs émissions de jeunesse voient le jour : Croque Vacances, présentée par Claude Pierrard et la mascotte Isidore, qui proposait des séries privilégiant l’aventure et l’évasion comme Alice au Pays des Merveilles et Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson ; Cabou Cadin, émission de l’alors récente Canal+, qui a notamment diffusé Bioman, Cobra, Crocus (Tongari Boshi no Memole), Sherlock Holmes et L’île au Trésor ; sans oublier les multiples émissions de FR3, dont Amuse 3, qui ont permis de faire découvrir Signé Cat’s Eyes, Les Petits Malins (Maple Town Monogatari), Conan le fils du futur ou encore Dan et Danny (Dirty Pair).

Même si la concurrence entre les différentes unités de programmes jeunesse faisait rage, c’était l’époque où les séries, bien que critiquées, n’étaient pas encore censurées à tout-va. Un cas à part étant celui de Candy, qui connut quelques modifications : à l’époque, le décès de l’un des personnages, Anthony, avait choqué les téléspectateurs. Pour ne rien arranger, la série s’était arrêtée brutalement juste après cet événement étant donné que seuls les 26 premiers épisodes avaient été achetés. Lorsque Candy revient en 1980 avec de nouveaux épisodes inédits, un montage fait croire qu’Anthony n’est pas mort, mais seulement blessé, et les dialogues sont également modifiés en conséquence. Il faudra attendre 1987 pour que la série soit diffusée avec un nouveau doublage, rectifiant au passage la vérité quant au sort d’Anthony.

Durant cette longue période qui s’étale jusqu’à la fin des années 80, plusieurs émissions de jeunesse vont réussir à marquer les plus anciens fans comme Récré A2, Youpi ! L’école est finie ou encore le célèbre Club Dorothée. Ce dernier a par ailleurs largement permis l’engouement pour l’animation japonaise d’atteindre son paroxysme, donnant ainsi naissance à bon nombre de fans, mais paradoxalement il lui donnera une bien mauvaise réputation. Ce sera la fameuse période « anti-manga », mais j’y reviendrai plus tard.

L’arrivée du manga en France

Les mangas auraient débarqué pour la première fois en France vers la fin des années 60 à travers la revue BUDO Magazine Europe, avec quelques planches de Bushidou Muzanden du mangaka Hiroshi Hirata. Une dizaine d’années plus tard débarque une autre revue, Le Cri qui Tue, qui propose alors une compilation de plusieurs mangas avec des histoires davantage destinées aux adultes : Golgo 13 de Takao Saitō, Good-Bye de Yoshihiro Tatsumi, Le Système des Super Oiseaux d’Osamu Tezuka et L’hôpital Infernal de Kitagawa & Matsumori.

L’œuvre considérée comme étant le premier volume de manga édité en France serait toutefois Le vent du nord est comme le hennissement d’un cheval noir, une histoire de 40 pages de Shōtarō Ishinomori, publiée en français en grand format aux éditions Takemoto-Kesselring en 1979. Cette dernière débarquera par la suite dans le magazine Le Cri qui tue, en 1981.

Pourtant, le succès n’est pas au rendez-vous. En 1983, Les Humanoïdes Associés tentent même une percée avec Gen d’Hiroshima de Keiji Nakazawa, sans plus de réussite. Dès lors, il n’y a plus vraiment de manga publié en France, mis à part les versions colorisées et retouchées de Candy aux éditions Téléguides, avec des traductions assez maladroites et des jeux à l’intérieur. Il faudra attendre jusqu’à l’arrivée une décennie plus tard d’un certain Akira chez Glénat pour que ce style de bande dessinée, alors plutôt confidentiel, touche enfin un plus large public.

La guerre de l’audience

Revenons à ce bon vieux Goldorak. Diffusé sur Antenne 2 dans Récré A2, émission créée en 1978 par Jacqueline Joubert et qui succède à « Dorothée et ses amis », il connut un succès tel que TF1 essaya de le contrer en proposant La Bataille des Planètes (la version américanisée de Gatchaman) ainsi que Capitaine Flam, à travers son émission pour la jeunesse Les Visiteurs du Mercredi.

Ces séries ne font pas le poids malgré leur succès : Récré A2 devient alors l’émission de jeunesse de référence. Elle avait pour animatrice principale Dorothée, accompagnée entre autres d’Ariane et de Cabu. Diffusée le week-end, elle obtiendra en 1985 une case horaire le mercredi matin : cela peut sembler anodin comme remarque, mais c’est la première fois en France qu’une émission de jeunesse occupe une telle plage horaire, d’autant plus qu’elle était diffusée en direct. En dehors de Goldorak, d’autres séries diffusées à travers cette émission deviendront cultes elles aussi : Albator (Captain Harlock), Candy, Lady Oscar (Versailles no Bara)

TF1, en perte de vitesse, crée en 1983 l’émission Vitamine pour contrer Récré A2. Elle connut un bon petit succès, sans pouvoir toutefois rivaliser avec elle malgré la présence de séries marquantes telles que Gigi (Mahou no Princess Minky Momo). D’autres suivront comme Salut les petits loups (en 1985) et La Vie des Botes (1986), cette dernière étant une sitcom dont les sketchs étaient entrecoupés de dessins animés. C’est à travers ces deux programmes que débarqueront de nombreuses séries d’animation franco-américano-canado-japonaise comme Blondine au pays de l’arc-en-ciel (Rainbow Brite), les Popples ou encore Jayce et les Conquérants de la lumière (dont le générique va rester plusieurs semaines au Top 50).

Plus largement, c’est durant cette même période que l’on a droit à une « contre-attaque française » avec l’arrivée massive de coproductions entre la société DIC (créée par Jean Chalopin) et plusieurs studios japonais : Ulysse 31, Les Mystérieuses Cités d’or, les Minipouss, Inspecteur Gadget… Beaucoup d’entre elles marqueront toute une génération. Le marché se révèle juteux et DIC devient la première société productrice de séries d’animation en Europe.

C’est en 1986 que débarquent deux nouvelles chaînes de télévision privées : La Cinq et TV6. Si leurs premières années ne sont pas des plus intéressantes en terme de dessins animés, il faudra attendre 1987 pour qu’arrivent enfin des séries qui marqueront les esprits, notamment sur La Cinq : Princesse Sarah, Creamy Merveilleuse Creamy, Jeanne et Serge, Olive et Tom… Quant à TV6, dont la courte vie n’aura duré qu’une année pour des raisons politiques, elle laisse la place à une toute nouvelle chaîne : M6.

En 1987, c’est la surprise : Dorothée quitte brutalement Récré A2 avec une partie de son équipe, mais surtout avec tous les dessins animés qui ont fait les beaux jours de l’émission pour rejoindre TF1, récemment privatisée, ce qui entraînera la fin de Récré A2. Même les animatrices qui succéderont à Dorothée, Charlotte Kady et Marie Dauphin, ne pourront la sauver.

Le 2 septembre 1987 est le jour de la naissance officielle du Club Dorothée. Récré A2 essayera tant bien que mal de continuer, avant de s’arrêter définitivement durant l’été 1988 : l’émission aura tout de même duré dix ans. Dès lors, le Club Dorothée n’a plus qu’un seul concurrent : Youpi, l’école est finie !, l’émission phare de La Cinq. M6 tentera quant à elle de réintroduire des séries comme Albator, Goldorak et Capitaine Flam dans son programme pour la jeunesse Graffi’6, sans grand succès. Une série assez inattendue, issue du catalogue du distributeur IDDH, y sera tout de même diffusée : Mazinger Z.

Youpi, l’école est finie ! : cette émission, qui a marqué toute une génération, débarque en 1987 sur La Cinq. Présentée par un lapin bleu nommé Zappy, elle avait l’avantage de n’avoir aucun jeu, aucun concours, aucune chanson, etc. On passait directement à ce qui intéressait ceux qui la regardait : les dessins animés. Certains vont marquer les esprits, notamment Jeanne et Serge (Attacker You!) et Olive et Tom (Captain Tsubasa), qui auraient permis à de nombreux clubs de sport d’augmenter leur nombre d’adhérents. La politique de La Cinq était de diffuser des dessins animés plutôt familiaux comme Pollyanna, Princesse Sarah ou encore Emi Magique, ce qui fit le succès de cette émission pour la jeunesse.

Certaines séries destinées à un public un peu plus âgé ont tout de même eu droit à une case horaire plus tardive : c’est le cas de Robotech qui, diffusé à 20 heures, connut un assez bon succès. D’autres séries étaient toutefois très censurées, mais la faute en revenait… à l’Italie : les dessins animés de La Cinq française étaient issus du catalogue de La Cinq italienne (Canale 5), qui passait à la moulinette tout ce qui pouvait être jugé « choquant » pour les enfants.

Programme TV - la Cinq - 1992
Télé Poche n°1360, semaine du 7 au 13 mars 1992

Les dessins animés de La Cinq marchaient très bien. Trop bien même, selon TF1, qui décide alors de sortir l’artillerie lourde en ramenant du Japon tout ce qui cartonnait là-bas : Les Chevaliers du Zodiaque (Saint Seiya), Ken le Survivant (Hokuto no Ken), Lamu (Urusei Yatsura), Juliette je t’aime (Maison Ikkoku) ainsi que quelques séries live (Liveman, Spectroman, Spielvan…).

L’audimat du Club Dorothée explose en 1988, en grande partie grâce à l’arrivée de Dragon Ball ; la même année sera créé le « Club Dorothée Magazine », qui deviendra le Dorothée Magazine. Pendant ce temps, Antenne 2 tente de se faire une place au soleil avec Cobra et Sherlock Holmes, rachetés à Canal+, malheureusement sans grand succès là non plus.

Et pourtant, en 1991, La Cinq va mal. Pour des raisons financières, mais surtout politiques. Des séries font leur apparition puis disparaissent assez rapidement, comme Ashita no Joe 2 et La Reine du Fond des Temps (Sennen Jouou), retrouvés bien plus tard au fin fond des stocks d’AB Productions et qui connaîtront une deuxième vie sur les chaînes Mangas et TMC au début des années 2000. C’est durant cette même période que le film de Saint Seiya « Les Guerriers d’Abel » se retrouve diffusé sur La Cinq un dimanche matin… entrecoupé de plages publicitaires toutes les cinq minutes.

La rentrée 1991 fut donc la dernière pour La Cinq. Quelques nouveautés, et non des moindres, font leur apparition en matière d’anime : Nadia ou le secret de l’eau bleue (Fushigi no Umi no Nadia), Théo ou la batte de la victoire (Touch), les Samourais Pizza Cats… Entre temps, l’émission Cabou Cadin sur Canal Plus devient Canaille Peluche et diffuse désormais des dessins animés américains, comme les Tiny Toons. Il y a également eu une autre guerre de l’audience entre Antenne 2 et TF1 avec Giga et le Club Dorothée, mais ce dernier l’écrasa littéralement, même si le contenu de Giga était différent : il visait essentiellement les adolescents et ne proposait que des feuilletons pour la jeunesse.

Le 12 avril 1992, La Cinq disparaît et cesse d’émettre définitivement.

La vague « anti-manga »

Dès le début des années 90, la France est submergée par le dénigrement du dessin animé japonais, jugé trop violent. Pour bon nombre de personnes, les dessins animés sont réservés aux enfants. Le Club Dorothée a eu le malheur de diffuser des séries qui, au Japon, sont davantage destinées à des adolescents et plutôt diffusés en fin d’après-midi dans la tranche horaire de 17-19 heures. C’est le cas de Ken le Survivant, qui a pu ainsi côtoyer le mercredi après-midi Mon Petit Poney et d’autres titres bien gentillets.

Pourtant, les dialogues de Ken avaient été complètement remaniés pour mieux faire passer sa violence (on se souviendra notamment des très célèbres « hauts couteaux de cuisine » et autres « nanto de fourrure »). Ce doublage décalé aura largement contribué à rendre la série culte, même si les avis entre ceux qui crient au scandale et ceux qui adorent cette version plus humoristique sont partagés.

Le Club Dorothée va commettre quelques années plus tard une bourde similaire avec Très Cher Frère (Oniisama e), série assez controversée au Japon pour ses personnages aux tendances suicidaires et autres passages très sombres et ambigus : elle sera supprimée de l’antenne au bout de seulement sept épisodes. Le parallèle est en tout cas fait avec les dessins animés américains et surtout les films d’animation de Disney qui, eux, sont encensés pour leur morale, leur non-violence et leur vision optimiste de la vie. Les dessins animés japonais sont donc accusés de tous les maux et se retrouvent souvent traités comme des sous-produits culturels ; Dorothée est, quant à elle, très vivement critiquée : Faut-il brûler Dorothée ?, pouvait-on même lire à un moment à la une du magazine VSD.

En 1991, la société qui produit le Club Dorothée, AB Productions, sort sur le marché de la vidéo le tout premier anime pour adulte doublé en français : La Cité Interdite (Wicked City). Elle possède quelques films et OAV (dessins animés destinés exclusivement au marché de la vidéo) dans ses stocks, mais le problème est que ces titres s’adressent à un public averti : La Cité Interdite ainsi que Cristal Triangle sortiront donc incognito, sans aucune publicité autour. AB Productions décide d’abandonner pour le moment ce marché alors que d’autres dessins animés, comme Project A-ko ou encore le film de Macross, étaient prévus (et auraient déjà été doublés en français !).

Durant cette période, des fans commencent réellement à s’investir dans leur passion. Des fanzines sont crées, notamment AnimeLand et Mangazone : tirés à 700 exemplaires, ils finissent par se vendre comme des petits pains malgré des débuts difficiles ; devenu une véritable référence, AnimeLand finit par devenir un magazine professionnel en 1996. Quelques boutiques proposant des revues japonaises ainsi que des mangas en version originale auront même du mal à subvenir à la demande des fans, devenus trop nombreux. Une sorte de « marché noir de la japanimation » commence à rapidement se développer, et des copies de cassettes vidéo de films et autres séries inédites en France commencent à circuler illégalement.

Du côté des mangas, c’est le début d’une certaine renaissance. Glénat édite avec succès Akira, Dark Horse sort Outlanders et Les Humanoïdes Associés publient Dōmu – Rêves d’Enfants, un autre manga de Katsuhiro Ōtomo, l’auteur d’Akira.

Le début de la relève

En 1992, suite à la disparition de La Cinq, le Club Dorothée se retrouve sans concurrent direct et ne propose donc plus vraiment de nouveautés. C’est également l’arrivée des fameux quotas de diffusion, qui imposent aux chaînes de télévision de diffuser un certain pourcentage d’œuvres audiovisuelles d’origine européenne : ceci explique entre autres l’apparition soudaine de séries d’animation françaises telles que Sophie et Virginie, les Jumeaux du bout du monde ou encore le Maître des Bots. AB Productions en profite pour inonder le marché de ses sitcoms qui vont alors connaître un grand succès : Premiers Baisers, Hélène et les Garçons, Salut les Musclés, Le Miel et les Abeilles…

En dehors des multiples rediffusions de Saint Seiya, le Club Dorothée propose tout de même des émissions spéciales dont une avec son auteur Masami Kurumada en invité d’honneur, ainsi que quelques rares nouveautés comme Nicky Larson (City Hunter), Patlabor et Ranma ½.

TF1 en a cependant probablement marre de l’emprise d’AB Productions et commence à insérer discrètement des émissions pour la jeunesse présentées par des animateurs virtuels, tôt le matin : seraient-ce les prémices d’une future relève, le début de la fin pour Dorothée ? Beaucoup de monde pense que c’est la mort du dessin animé japonais, qui n’est qu’un phénomène de mode qui a fait son temps. Et les nombreux articles très violents de certains magazines (Télérama en tête) sur « Goldorothée » n’arrangent pas les choses.

Anime en France - Guerre des Mangas

Parallèlement, en 1993, les boutiques de japanimation poussent comme des champignons suite à la demande des fans, visiblement lassés des multiples rediffusions des mêmes séries à la télévision. Les produits dérivés comme les ramicards, les posters, les shitajiki ou encore les bande sons originales (mais pas forcément officielles…) arrivent en masse, les fanzines se multiplient et de petites conventions voient le jour.

À la télévision, Antenne 2 et FR3 changent de nom pour devenir respectivement France 2 et France 3 ; cette dernière propose à l’antenne Les Minikeums (après l’échec de C’est Lulo), qui arrivera même à grignoter des parts de marché à TF1. M6 Kid fait sa rentrée et diffuse les 26 premiers épisodes de la série sportive inédite Graine de Champion (Ashita e Freekick) ainsi que trois malheureux épisodes de Cobra.

C’est à ce moment-là que la France est touchée par la folie Dragon Ball Z. Jamais depuis Goldorak une série ne connut un tel engouement, pas même Saint Seiya. DBZ par-ci, DBZ par-là… Les fans de la série, surnommés « Gagaballiens », sont le plus souvent critiqués par les anciens fans, ceux de la génération Goldorak. Glénat publie le manga, qui se vendra très bien, et l’éditeur grenoblois lance dans la foulée ceux de Ranma ½, Appleseed, Orion et Docteur Slump. Le Club Dorothée met également à l’antenne de nouveaux animes, dont un certain Sailor Moon : la série va connaître un très bon succès et Glénat publiera également le manga.

Les éditeurs de vidéo commencent à sortir des animes japonais inédits : des OAV et des films débarquent en français grâce à des sociétés comme Manga Vidéo, Tonkam Vidéo, AK Vidéo, Eva Vidéo ou encore Dragon Vidéo. C’est durant cette période que sort La Légende de Lemnear, qui est connue pour être la toute première vidéo japonaise sous-titrée en français. Beaucoup essayent de profiter de ce succès en proposant des titres hentai ou très violents (voire les deux), comme Urotsukidōji ; évidemment, il sortait à un moment un peu trop d’anime interdits aux moins de 18 ans, ce qui expliquerait pourquoi de nombreuses personnes ont commencé à assimiler l’animation japonaise à des dessins animés remplis de sexe et de violence.

Reportage sur « la manga » diffusé dans Midi 2 sur France 2 (février 1996) – source : ina.fr

Dans la presse, de nombreux magazines sur les jeux vidéo, pour suivre la mode ou par véritable passion, consacrent également de nombreuses pages à l’animation japonaise (souvenez-vous de toutes ces couvertures avec du Dragon Ball Z dessus…).

Du côté du satellite, c’est l’émergence de certaines chaînes comme TMC, qui se mettent à diffuser des séries issus du catalogue d’AB Productions ; d’autres, comme MCM avec son Manga Zone présenté par Ness, feront le tour de l’actualité de l’animation japonaise.

En 1993, France 2 propose Télévisator 2 comme énième tentative pour contrer la toute-puissante Dorothée. Cette émission, présentée par Cyril Drevet, est assez différente de ce qui se faisait habituellement et est pour une fois plutôt axée sur les jeux vidéo ; malgré des scores d’audience très honorables et l’arrivée surprise d’Albator 84 (qui n’avait pas été rediffusé à la télévison depuis 1987), elle sera supprimée un an et demi après son arrivée : la nouvelle directrice des programmes jeunesse de l’époque, une psychologue-psychothérapeute, n’aimait pas l’image véhiculée par l’émission et souhait quelque chose de plus « gentillet ». Quant à Cyril Drevet, que l’on retrouvera brièvement dans le Club Dorothée, une réunion avec la direction des Programmes de la chaîne lui fait rapidement comprendre que parler de jeux vidéo et passer des dessins animés japonais n’était pas vraiment apprécié.

France 2 aura donc au total utilisé plus d’une douzaine d’émissions différentes pour contrer le Club Dorothée : Graffiti 5-15, Bonjour les baskets, Chaud les glaçons !, Cérise Surprises, Croque-Matin, Eric et Compagnie, Eric et Noëlla, Eric et toi et moi, Cekanon, Hanna-Barbera Dingue Dong… L’émission Chalu Maureen, lancée en septembre 1994, devient la concurrente la plus sérieuse du Club Dorothée auprès de la cible des adolescents : son animatrice principale, Maureen Dor, souhaitait mettre fin au monopole de Dorothée.

Fin 1994 débarque une nouvelle chaîne de télévision : La Cinquième, qui propose uniquement des programmes culturels. Quant à France 3, elle recommence à proposer timidement des anime avec La légende de Blanche Neige (Shirayuki Hime no Densetsu) ainsi qu’une série rescapée de La Cinq, Les Contes les plus célèbres (Anime sekai no douwa). Le Club Dorothée propose cette année-là une seule nouveauté : Fly (Dai no Daibōken), un dessin animé basé sur un manga inspiré du jeu vidéo Dragon Quest, et qui malgré ses qualités rencontrera peu de succès (les deux derniers épisodes seront mêmes inversés lors de leur diffusion !). De son côté, TF1 propose le matin à 7 heures l’émission À tout Spip, qui va diffuser une série qui aura le mérite d’être au moins une nouveauté : la coproduction italo-japonaise Les Aventures de Robin des Bois (Robin Hood no Daibōken).

Entre temps, la boutique Tonkam commence à éditer des mangas, notamment Video Girl Ai : malgré une mauvaise qualité d’impression, ce sera un bon succès. Au même moment, dans la presse, on commence véritablement à parler de japoniaiseries

En 1995, le Club Dorothée accueille une série américaine basée sur les sentai japonais et qui va connaître un très grand succès : Power Rangers. Pendant ce temps, France 3 rachète quelques séries à AB Productions et diffuse Ulysse 31, Princesse Sarah, Rémi sans famille, le Roi Léo ainsi que des titres inédits comme Les Enfants du Capitaine Trapp (Trapp Ikka Monogatari) et Un Chien des Flandres (Flanders no Inu – Boku no Patrasche). Ce dernier verra sa fin largement censurée : au moment de sa première diffusion, les trois derniers épisodes passent littéralement à la trappe à cause de son dénouement, tragique, qui risquait de choquer les plus jeunes ; lors de sa seconde diffusion, en 1996, c’est la toute dernière scène du dernier épisode qui est coupée. Il faudra attendre 2005 pour avoir droit à une diffusion dans son intégralité à la télévision, sur la chaîne câblée Ma planète.

Sur les chaînes du satellite, l’émission de TMC présentée principalement par Isis, Récré Kids, commence à devenir culte. Produite par AB Productions, on y retrouve non seulement de nombreux dessins animés du Club Dorothée (Dragon Ball, Lamu, Sailor Moon…), mais aussi quelques séries qui n’avaient pas été rediffusés depuis la mort de La Cinq (La Tulipe Noire, Laura ou la passion du théâtre, Dans les Alpes avec Annette…). Des nouveautés telles que Petite Bonne Femme (Wakakusa Monogatari Nan to Jo sensei) et Marc et Marie (Haikara-san ga tooru) y font même leur apparition.

Du côté des salles obscures, c’est l’arrivée le 21 juin 1995 d’un second film d’animation japonais, après Akira : Porco Rosso. Malgré les bonnes critiques et la présence de Jean Réno au doublage, il n’attire que 61 945 spectateurs dans toute la France. Le 31 octobre 1995 signe également l’arrivée de Dragon Ball Z au cinéma avec le film Fusions, attirant pas moins de 547 089 personnes.

L’une des premières grosses conventions officielles, prévue initialement pour décembre 95 puis reportée à février 96 à cause de plusieurs grèves des transports, voit le jour : Planète Manga. Elle va connaître un succès tel que les guichets ont été fermés pendant près de trois heures pour des raisons de sécurité, attirant au passage pas moins de 40 000 visiteurs sur cinq jours. Les rumeurs disent que c’est un peu à cause de ce salon que le terme générique « manga » sera utilisé à tort pour désigner à la fois les anime et les BD japonaises, et que certains journalistes prononceront le mot manga au pluriel « mangasse »…

C’est également en 1995 que débarque le Cycle Cinémanga, qui propose les films de Macross, Conan le fils du futur, Arion ou encore les Héros de la Galaxie (Ginga Eiyuu Densetsu), le tout en version originale sous-titrée : il attirera 20 045 spectateurs dans toute la France en l’espace de dix semaines. Les organisateurs, qui s’attendaient à une majorité de spectateurs âgés entre 12 et 18 ans, seront surpris de voir une mobilisation assez forte des 20-30 ans.

Vers la fin de l’animation japonaise en France ?

En 1996, quelques chaînes de télévision font un effort comme Canal Plus et son Manga Manga, une émission qui va diffuser quelques titres issus du catalogue Manga Vidéo comme Vampire Princesse Miyu, les Ailes d’Honnéamise ou encore Ghost in the Shell.

Chez AB Productions, c’est la débâcle : la sortie du film de Sailor Moon dans les salles obscures n’attire que 17 163 curieux dans tout le pays. Même le Tombeau des Lucioles, alors bien moins connu et diffusé dans les salles un mois après, attirera 29 118 spectateurs. Le Club Dorothée ne propose que quelques rares nouveautés comme Un Garçon Formidable (Tsuyoshi Shikkari Shinasai) et Le Rêve de Jeanie (Kaze no naka no shoujo – Kinpatsu no Jeanie) ; quant à la quatrième saison de Sailor Moon, alors en cours de diffusion, elle se retrouve brutalement stoppée : la cinquième et dernière série, Sailor Moon Sailor Stars, sera doublée officiellement en français 18 ans plus tard, en 2015, mais avec des comédiens de doublage différents.

Dragon Ball Z est également prématurément stoppé à une dizaine d’épisodes de la fin malgré son énorme succès : certaines rumeurs parlent d’un arrêt suite à une demande du CSA, ce dernier jugeant la série trop violente… La raison la plus probable est l’arrivée imminente de signalétiques (toujours du CSA), ces petites pastilles colorées qui auraient classé DBZ dans la catégorie « accord parental souhaitable » et, par la même occasion, sanctionné TF1. Chose amusante, une semaine après l’arrêt de DBZ on pouvait trouver comme par hasard sur le marché les derniers épisodes vendus en coffret.

Les relations entre TF1 et AB Productions deviennent très tendues : ces derniers viennent de mettre en place AB Sat, un bouquet de chaînes concurrent de TPS (dont TF1 est actionnaire avec M6). L’une des conséquences directes est la réduction du temps d’antenne du Club Dorothée, qui tente au passage de faire évoluer sa formule.

Sur le satellite, AB Sat accueille AB Cartoons, qui diffuse principalement des séries japonaises. RTL9 diffuse également de vieux dessins animés comme Pollyanna et Goldorak, et le bouquet TPS lance sa propre chaîne de dessins animés, Télétoon. Un anime inédit y fait son apparition : Les Jumelles à St Clare (Ochame na Futago – Clare Gakuen Monogatari), une série basée sur un roman d’Enid Blyton.

Brutalement, à partir de 1996, le marché de la japanimation s’effondre. De nombreux magazines lancés à la va-vite pour profiter du phénomène s’arrêtent au bout de leur cinquième ou sixième numéro (pour les plus chanceux) : qui se souvient de J.A.M, Nishi Paradise et autres Top Manga ?

Quelques éditeurs qui s’étaient eux aussi lancés dans l’aventure « manga » parce que ça marchait bien font faillite les uns après les autres. La japanimation a une trop mauvaise image à cause de certaines séries érotiques : à Paris, la police effectue une saisie de VHS dans les magasins Tonkam, Imagica, Virgin Mégastore et Gibert Jeune, avec comme motivation officielle la lutte contre la pornographie ; plus d’une vingtaine de séries japonaises sont ainsi saisies pour enquête. Quelques jours plus tard, le manga Angel d’U-Jin se verra même interdit d’exposition et d’affichage par le Ministère de l’Intérieur. Pourtant, la sortie de Ghost in the Shell en janvier 1997 (114 894 entrées dans tout le pays) essayera de redorer le blason de l’animation japonaise, et c’est en partie réussi car le film reçoit de très bonnes critiques.

Fin août 1997, le coup fatal est porté avec la mort du Club Dorothée, symbole de l’animation japonaise en France ; TF1 ne renouvelle pas son contrat avec AB Productions. Ses nombreux détracteurs sont contents : c’est la fin du manga en France, la fin du monopole de Dorothée sur les émissions pour la jeunesse et la victoire finale sur « l’envahisseur nippon ».

C’est le désert cathodique absolu pendant plusieurs mois, les fans d’animation japonaise n’ayant plus rien à se mettre sous la dent… TF! Jeunesse remplace le Club Dorothée et essaye tant bien que mal de faire de l’ombre aux Minikeums de France 3, désormais leaders des émissions pour la jeunesse en terme de parts de marché.

Anime en France

La renaissance

Courant 1998, ça commence à bouger au niveau du paysage audiovisuel. Fox Kids vient de voir le jour, et AB Cartoons devient la chaîne Mangas. Canal Plus diffuse Neon Genesis Evangelion doublé en français tandis que France 3 crée la surprise avec la diffusion tard le soir, un 24 décembre, d’une émission proposant des épisodes de dessins animés japonais cultes des années 70 et 80 : Génération Albator.

C’est un très grand succès d’audience (2,2 millions de téléspectateurs), et l’émission n’est pas critiquée négativement par les magazines ; mieux encore, il semblerait que l’on assimile moins les anime à des séries pour enfants. Ce retour de la « nostalgie » est curieusement salué par Télérama, qui n’avait pourtant cessé de critiquer tout ce qui provenait du pays du Soleil-Levant durant le règne de Dorothée… Il faut croire que le magazine ne s’est servi de la japanimation uniquement comme d’un bouc-émissaire pour critiquer Dorothée et, plus largement, TF1.

En 1999, Fox Kids surprend tout le monde en diffusant en exclusivité Pokémon et Card Captor Sakura, pourtant toujours en cours de diffusion au Japon. Quelques mois plus tard, TF1 diffusera à son tour Pokémon alors que la directrice des programmes jeunesse de la chaîne, Dominique Poussier, n’avait pas hésité à critiquer les dessins animés japonais. Dans une interview de 2012, elle explique toutefois que « la démarche n’a jamais été d’être anti-Japon. (…) Pokémon, c’était une évidence : il fallait que ce soit sur TF1 ».

Suite au succès de Pokémon, Fox Kids diffuse deux autres séries similaires : Digimon et Monster Rancher. Au cinéma, c’est l’arrivée quasiment simultanée de Perfect Blue, Jin Roh et Mon Voisin Totoro : là encore, jamais les critiques n’ont été aussi positives. Durant l’été 1999, la chaîne Mangas propose elle aussi des titres alors inédits à la télévision en France : Dragon Ball GT et Blue Seed.

Début 2000, c’est l’arrivée fracassante dans les salles obscures de Princesse Mononoke (479 005 entrées au total) et du film Pokémon: Mewtwo contre-attaque (2 224 432 entrées : un record à l’époque pour un dessin animé japonais). Depuis, c’est le retour des animes sur les chaînes hertziennes : TF1 diffuse Digimon et M6 crée la surprise en proposant à son tour Card Captor Sakura, avec un tout nouveau générique que l’on doit au groupe Froggy Mix ; la version diffusée sur Fox Kids proposait quant à elle les génériques de début et de fin japonais chantés en français.

TF1 et M6 ne cachent pas les origines japonaises de leurs séries, et personne ne s’en offusque : les mentalités seraient-elles en train de changer ? Même Canal Plus s’y met en diffusant des animes dans sa nouvelle émission Animasia : Cowboy Bebop, Escaflowne, Serial Experiments Lain…

VHS

Sur le satellite, Game One, chaîne spécialisée dans les jeux vidéo, diffuse elle aussi des séries issues comme pour Canal Plus du catalogue de Dynamic Visions : Utena la Fillette Révolutionnaire, Trigun, Nazca… On peut également (re)voir Edgar détective cambrioleur, Robotech et apprécier pour la première fois la diffusion d’une version non censurée et « restaurée » de Nadia et le Secret de l’Eau Bleue. Pur hasard ou non, la chaîne Mangas diffusera peu de temps après ce même anime en version originale, là aussi sans censure.

France 2 propose de son côté Kaz’Manga, une émission matinale avec au programme Cat’s Eye, Ulysse 31, les Mystérieuses Cités d’Or, mais surtout la série inédite Équipières de Choc (You Are Under Arrest). Pourtant, l’émission ne dure qu’un an, faute d’audience : forcément, qui allait se lever le samedi matin à 7h30 pour regarder la télévision ? Toujours sur France 2, l’émission La Planète de Donkey Kong rediffuse quant à elle Nicky Larson, avec un tout nouveau générique interprété par Dièse. Quant à France 3, elle propose une nouveauté qui passera inaperçue à cause, une fois de plus, de sa diffusion très matinale : Jackie dans la savane (Daisougen no Chiisana Tenshi Bush Baby).

De son côté, Fox Kids diffuse de plus en plus de séries japonaises : Sailor Moon, Magical DoRéMi, Shinzo (Mushrambo), Médabots, Shin-chan… Cartoon Network se tourne également vers l’animation japonaise avec The Big O et Dai-Guard, tandis que Canal J propose une version retouchée par les américains de la deuxième série de Yu-Gi-Oh! ainsi que Nonoko (Nono-chan).

Quant à la chaîne Mangas, elle diffuse de vieilles séries oubliées au fin fond des stocks d’AB Productions : la Reine du Fond des Temps, Ashita no Joe 2, Ricky Star (Gou Q Chouji Ikkiman), les Enfants d’Aujourd’hui (Compora Kid), Pygmalion, Erika (Idol Densetsu Eriko)… Fin 2000, elle crée également l’émission Galaxie Mangas, présentée par Olivier Fallaix et Olivier Ligné, puis propose en 2002 une case « import » avec la diffusion d’animes en version originale comme Silent Mobius, Vampire Hunter ou encore NieA_7. Elle fait même l’effort de diffuser certaines séries avec les génériques originaux et dans une version la moins censurée possible.

Galaxie Mangas s’arrêtera brutalement en 2003, suite à la décision d’AB de stopper la production des émissions pour ses chaînes du satellite. Pour ne rien arranger, la chaîne Mangas s’attire également les foudres du CSA et reçoit une amende d’un million de francs (environ 152 000 euros) pour son non respect des quotas, qui imposent de diffuser 60 % de productions européennes (dont 40 % françaises), ce qui peu paraître aberrant pour une chaîne spécialisée dans la diffusion de productions japonaises… De nombreuses séries françaises comme Sophie et Virginie font alors leur retour afin de répondre à ces exigences.

En 2001, M6 surprend en diffusant Gundam Wing en dehors d’une émission de jeunesse et avec les génériques originaux japonais : l’anime connaît un bon succès et la chaîne jouera de la patience des téléspectateurs pour diffuser la suite. Elle fera même la cruauté de proposer lors de sa première diffusion le reste de la série sur Fun TV (« vous avez aimé les dix premiers épisodes de Gundam Wing ? Retrouvez la suite en vous abonnant à TPS ! »).

De son côté, TF6 propose des séries de Dynamic Visions doublées en français pour l’occasion : Yu Yu Hakusho, Brain Powerd, Sorcerous Stabber Orphen, Neoranga…

Au niveau des mangas, c’est quasiment l’explosion, avec l’arrivée de plus d’une trentaine de nouveaux titres chaque année : à cette époque, la France est alors considérée comme étant le deuxième pays qui consomme le plus de mangas.

En 2001, La Cinquième rejoint le groupe France Télévision et devient France 5. Ses émissions pour la jeunesse s’adressent aux très jeunes enfants, mais elle propose en septembre 2001 une toute nouvelle émission, Midi les Zouzous, qui s’adresse à un public plus large avec notamment la diffusion de dessins animés japonais : Olive et Tom, Princesse Sarah, Jeanne et Serge… Sans oublier Hamtaro, alors récemment diffusé sur Fox Kids et qui va connaître un bon succès. Et ensuite ? Outre de grands chamboulements dans le paysage audiovisuel français (adieu Récré Kids) et quelques petits réaménagements (TF1 ne diffuse plus que Pokémon comme dessin animé japonais), France 3 ne lâche plus sa poule aux œufs d’or Beyblade et M6 continue ses diffusions de Yu-Gi-Oh ! et Card Captor Sakura.

Où sont les nouveautés ? Il faut comme toujours aller les chercher sur les chaînes du câble et du satellite. 2002 et 2003 ont été de bonnes années pour cela : Fruits Basket fait son apparition inattendue sur Cartoon Network (en version française et en VO sous-titrée, au choix !), Fun TV propose l’émission À vos mangas en partenariat avec Dynamic Visions et où les premiers épisodes de séries inédites sont diffusés (Ayashi no Ceres, Boogiepop Phantom…), Canal J diffuse Wagamama Fairy Milmo de Pon ! (rebaptisé sobrement « Mirmo »), Le Secret du Sable Bleu fait son apparition sur Télétoon et Mangas nous propose, entre deux rediffusions de Saint Seiya et de Dragon Ball Z, des nouveautés comme Saiyuuki et One Piece, doublés en version française : des séries certes récentes, mais uniquement accessibles pour un petit nombre de fans.

L’animéfan français moyen qui n’a accès ni au câble ni au satellite n’a donc plus vraiment grand-chose à se mettre sous la dent, et ce n’est certainement pas Kirby (Hoshi no Kirby) sur TF1 ou encore la dernière série des Transformers sur M6 qui vont bouleverser les choses.

C’est également durant cette période que la popularisation et le développement d’Internet explose, facilitant par la même occasion l’accès aux animes les plus récents avec l’arrivée en force des fansubs, et ce en parallèle avec le boom du marché du DVD : mais ça, c’est une autre histoire…


SOURCES ET RÉFÉRENCES

  • Mes souvenirs :-)

Magazines/livres :

  • Dorothée Magazine n°105 (octobre 1991)
  • Soseki n°2 (mai 1995)
  • OKAZ n°33 (mars 1996)
  • Sciences et Vie Junior n°80 (avril 1996)
  • JAM (mai/juin 1996)
  • Tsunami n°22 (septembre 1996)
  • AnimeLand n°20 (octobre 1995), n°22 (avril 1996), n°70 (avril 2001), n°85 (octobre 2002), n°86 (novembre 2002), n°87 (décembre 2002/janvier 2003), n°91 (mai 2003)
  • AnimeLand Spécial Gloubiboulga Night (avril 2001)
  • Les Chroniques de Player One (2010)
  • Quelques numéros des magazines suivants : Nishi Paradise, Ha-Do ! Mag, Manga Player, Yoko, Yumi et Top manga, ainsi que mes vieux numéros de Télé 7 Jours et autres magazines TV de 1989 à 2001 gardés précieusement en souvenir.

Sites web :

Articles et documents :

REMERCIEMENTS

Merci à Veggie 11 et à tous ceux et celles qui n’ont pas hésité à me contacter par e-mail ou à me laisser un commentaire pour modifier, corriger ou ajouter des infos.

92 commentaires

  1. Un article très intéressant, ça a vraiment du te prendre du temps de compiler tout ça.
    Tu disais à l’époque qu’il y avait bcp moins d’anime que dix ans auparavant, mais ce n’est pas l’impression que j’en ai, il y en a/avait vraiment sur toutes les chaînes et c’est encore pire avec les chaînes de la tnt/internet/cable/sat.

    Finalement rétrospectivement est ce que les choses auraient pu se faire autrement.
    Comme tu le dis, c’est partit d’un engouement, puis une stigmatisation pour arriver dans le creux de la vague et repartir de façon apaisée. Est ce que ce serait une affaire de génaration, est ce que c’est le contenu qui a relativement changé, est ce que c’est le sevrage qui a mis en relief les qualités des animes, ou est ce que le couple infernal média/bien pensants bien chiants ont trouvé d’autres os à ronger (du style jeux vidéos).

    Je pense qu’il y a encore des bons coûts à faire sur la diffusion d’anime qui n’ont pas été fait, mais je ne suis pas sur qu’on n’y viendra jamais.

  2. Bravo pour ce dossier. Intéressant, exhaustif, nombres d’éléments ressurgissent des abîmes de l’oubli.

    L’erreur de Ken diffusé en plein après-midi dans le Club Dorothée a entraîné un beau gâchis. Lorsque la japanimation est devenue la bête à abattre c’est tout un pan culturel d’une génération qui fut amputé dans le paysage audiovisuel français. Le sevrage fut difficile avec l’insipidité flagrante des séries remplaçantes qui rendaient des japoniaiseries répétitives typées Magical Girl dignes d’éloges intarrissables.

    En dehors des chaînes câblées les émissions jeunesses des grandes chaînes hertziennes n’ont pas été capable de murir et de remettre à sa place attitrée la japanimation. Tous les univers différents chargés en émotion qui berçaient mon enfance et ont forgé mon imagination sont réduits à la diffusion marginale de quelques pokémons et consorts. Les générations changent et la culture aussi, mais j’ai l’impression qu’un déficit cruel se creuse chez les plus jeunes, sous-alimentés en programmes de qualité destinés à leur tranche d’âge.

  3. Superbe article, du beau boulot! ^^

    Pour revenir au doublage, j’ai adoré celui de ‘magical doremi’ dont la doubleuse de Aiko (Sophie), a fait un bon travail en doublant nombreux personnages et surtout principaux comme Pop (Bibi) et Hana (Flora) par la contre c’est juste la traduction qui était parfois bizarre et incohérente… :s
    Puis One Piece, n’en parlons pas, c’est genre 5 personnes qui double la voix de tout le monde…

  4. Très très bon article !! aah ça rappel des souvenirs : Jeanne et Serge, Les Chevaliers du Zodiaque… Club Dorothée Forever !!! ^_^/

  5. Superbe article, très fourni, très intéressant.

    Anecdote : à l’époque de la folie Goldorak, ce dessin animé s’approchait des 100% de parts de marchés lors de la diffusion à la télé. Même si il n’y avait que trois chaînes à l’époque, c’est dingue de penser que quasiment tous les gens devant la télé regardait Goldorak !

  6. Awesome article!

    I lived in France from 1985 to 1988, and as a 6 year old the cartoons were alot of fun to watch and as an added bonus, they helped me to learn french! It might be worthwhile to mention the french-japanese productions of Les Mondes Engloutis (my first cartoon ever) and Les Mysterieuzes Citees d’Or in your article, as they were definetely as good as or even better than most of the other series.
    « Les bandes desinees » were a very important part of my stay in France, which in turn has had a major impact in my life. You can imagine my shock and the emptiness when I returned to The Netherlands where there were almost no cartoons at all! Even now, the anime-market here is extremely small. We’ve had pokemon and DBZ (in 2002!!), and these days the japanese videogames are contributing, but it’s still very meagre.

    So thanks for the article, it’s been fun to recall all the good times with Jeanne et Serge, Saint Seya, Olive et Tom etc!!

  7. Joska> Wow, a Dutch who learned french by watching japanese cartoons on TV. You don’t see that every day ^^

  8. asmodeal >> je en sais pas si les choses auraient pu être autrement. Je trouve qu’on a quand même de la chance en France d’avoir eu autant d’anime peu de temps après leur diffusion au japon.

    sebhades >> 100 % de part de marché, ça ne m’étonnerait pas. Je crois que le Club Do’ faisait dans les 60 % de part de marché, ce qui me paraît déjà énorme.

    Joska >> Thank you! Nice to know that watching japanese cartoons in French helped you to learn the language. ^^

  9. Excellent, ça m’a rappelé plein de bons souvenirs et j’ai pu apprendre quelques trucs, merci vraiment :)

  10. shilom >> Hehehe I also went to a public primary school ;) That probably also helped ;) I can read and understand french, but talking and especially writing are difficult ;) I can write some but it’s full of errors :P
    But all in all the cartoons gave me some fantastic memories ;)

  11. Huhu excellent article, ça fait bizarre de voir tout ce qui se passait à l’époque dans les coulisses des chaines alors que je n’étais qu’un môme qui se contentait de regarder le Club Dorothee et qui avait limite envie de jeter des pavés sur TF1 quand pendant cet Août « noir » on a vu le Club Do disparaitre au profit de TF!

    N’empêche que là on voit comment les « Japoniaiseries » comme les appelaient les médias Fr à l’époque marchent du tonnerre à l’heure actuelle.

    En tous cas merci pour cette rétrospective plus qu’enrichissante :)

  12. Super interessant et bien ecrit comme d’habitude.

    En lisant on a des envies de meurtre contre familles de France & co…

    Par contre, faudra un jour qu il se decide a faire des localisations correctes (petit j etais traumatise par les doublages de sailormoon et plus recemment Naruto en francais j ai pas pu finir un episode). Enfin deja il semble vouloir un peu moins francise les noms, c est deja ca.

    Et surtout qu il fasse de la censure maline, certes des choses passent pas pour les plus petits mais quand meme.

    L’exemple qui m avait marque c est dans saint seyia, saga du sanctuaire, combat shura-shiryu, ben il est passe ou son bras entre 2 plan ??? 0_o

    Bref on dit merci internet, et maintenant merci d etre au Japon ^_^

  13. Je viens de tomber sur cet article en faisant une recherche sur Recre Kids et il est tout simplement génial :)

    C’est agréable à lire et ça rappelle pleins de vieux souvenirs ^^

    Beau boulot !

  14. je te tir mon chapeau, cela a du te prendre un temps fou, beaucoup de précision sur le manga et son histoire. Je n’ai pas encore tout lu mais je l’ai enregistrer dans mes dossier perso et compte bien en savourer chaque ligne. Ne te relâches surtout pas, tu as fait un super boulot.

  15. wouaaaa merci! grace à toi j ai retrouvé le nom des 2 séries que je regardais étant petite! vraiment merci ^^ !!

  16. je cherche une ancienne series télévisé sur fox kid dans laquelle le heros se transforme en homme mouche, il avait une moto et une voiture qui parlaient

  17. Bonjour tout le monde!
    Je recherche un dessin animé manga qui racontait l’histoire d’une adolescente qui avait un sceptre et des cartes grâce auxquels elle pouvait appeller les « esprits » présents dans ces cartes et il lui arrivait tout un tas d’aventures mais c’était un secret qu’elle seule connaissait et un ou une ami(e)s je ne sait plus. Mais bon incapable de m’en rappeller plus j’était petite. ^^ Si vous pouviez m’aider… ce serait très gentil!
    Merci d’avance!!

  18. Morgane >> la série que tu recherches, ce n’est pas Card Captor Sakura / Sakura, chasseuse de Cartes ? Car ta description correspond vraiment.

  19. Ouah… Exelen ( :nerd: ) Non vraiment excellent article.
    En tant que gros chieur, j’ai tout de même noté une petite erreur : Le nouveau générique de City Hunter n’est pas chanté par Doc Gynéco mais par un imitateur reprenant le même flow :nerd: … M’enfin tu t’en fous c’était surtout histoire de pinailler.

    Sinon, vu que c’est à partir de cette recherche que je suis tombé sur l’article (que j’ai lu du début à la fin) et que pour l’heure je ne tombe sur aucun résultats satisfaisant, serait-il possible de m’indiquer exactement quelles séries ont été diffusées sur Game One entre 1999 et 2000 ? Car je cherche un animé que je regardais à l’époque mais dont je ne me souviens pas du nom (de lointains souvenirs me parlent de combats entre différentes races, les persos volent… Non non pas DBZ :nerd: )

  20. Victim >> merci pour la précision! Comme je lisais partout que c’était Doc Gyneco qui avait chanté le générique, j’ai bêtement réécrit ça ici.

    Les séries diffusées sur Gameone entre 1999 et 2000 ? De mémoire, il y avait Trigun, Utena, Nazca, et Nadia… Pour des persos qui volent et des combats je pencherai plus pour Nazca… Après il y a aussi eu Blue Seed, Silent Mobius, Cowboy Bebop, Escaflowne, Gunbuster, Sol Bianca, mais je crois que c’était après les années 2000.
    Bref, je peux pas t’aider plus. :x

  21. MERCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Merci Bcp pour tout ce qque tu as fait je ne te remercirai jamais assé… je vien grasse a toi de retrouver un des plus beau manga qui est exister sur M6 Brain Powered Kel belle anime..; j’en suis tout emu j’en suis Heureux je ne sais meme pas quoi dire j’en ai des frisson la joix d’ecouter le ending me mets dans un etat second… je vous le propose regarder le bien et admirai du vrai combat!!! kel histoire… c bien un manga a ne pas ratter!!!!

    WAAAAAAAAAAAAAAAA je suis contant Merci bcp sa fait 4ans a 5ans que je recherche se manga … tu me le trouve maintenant. Merci je vais le regarder mille et une foix merci bcp j’avais oublié le titre et je chercher par rapport a mes souvenir ton blog est parfait j’ai tous de suite repaire le sujet!!! merci Merci merci vraiment merci. trés bon travail serieusement. et encore merci!!!! il est de 1998 je le cherche depuis se temps … j’avais 8 ans quand je le regarder a la télé Sur m6 en meme temps que Neo Ranga et Yu Yu Akusho j’en ai 18 maintenant alors les souvenir s’amenuise peux a peu ^^ lol.mais merci merci bcp bcp de souvenir on été ravivé ^^. Bonne continuation et Encore merci

  22. Ayant été l’un des principaux rédacteurs du fanzine Soseki, je me flatte de savoir que notre travail ait pu te servir de référence… Compte tenu de la faible production, la question qui me brûle les lèvres : comment t’es-tu procuré le fanzine ?

  23. Le Scribe > très bonne question… C’est ma sœur qui avait acheté le fanzine, mais je ne me souviens plus comment. Elle avait probablement eu l’adresse ou commandé un numéro soit grâce à une pub dans un magazine (ou un autre fanzine), soit par une connaissance via le minitel, sur 3615 RTEL.
    A moins que ce ne soit grâce à ses contacts dans le monde du fanzinat de l’époque. Enfin bref, je pourrais toujours lui demander.

  24. Mille merci, excellent travail~
    Même si je suis né en 92, j’ai souvenir d’avoir pas mal vu d’animes étant petit (en plus on a eu Canal sat’ assez tôt chez moi) et moi qui étais toujours scotché sur Fox Kids…
    D’ailleurs Magical Doremi et Sailor Moon m’ont donné l’amour des magical girls :o)
    J’me souviens de Shinzo, j’adorais mais j’avais du mal à comprendre (j’étais relativement petit) et les incontournables Capitaine Flamme et Ulysse 31 (ce sont les trucs les plus « old school » que j’avais vus il me semble)

    Par contre t’aurais pu parler des animes Mario Bros. et Zelda diffusés sur Fox Kids, c’était pas terrible mais quand même des animes tirés de jv… *bave* (bon j’avoue j’me rappelle avoir surkiffé :o) )

    Très bon article en tout cas, chapeau!

  25. Oups j’ai oublié d’ajouter que j’aurais aimé naître plus tôt pour connaître tout c’que tu cites (notamment le truc où le chien et l’enfant meurent à la fin *bave*… m’okay)
    Après je m’estime plutôt heureux parce que je me souviens des premères diffusions de Pokémon et Digimon et de l’engouement qui s’en est suivi par exemple :o)

  26. Zearth > merci ;)
    Pour les dessins animés de Zelda et Mario, c’est normal que je n’en parle pas, car ce sont de pures productions américaines même si elles se basent sur des licences japonaises.

  27. chapeau parce que grace a toi j’ai retrouvée un anime que je cherche depuis des années!! NEORANGA

  28. La chronologie devrait commencer 9 ans plus tôt, car le premier manga traduit en français a été Golgo 13, en 1969, ce blog n’est pas fiable a mes yeux.

    • Mais j’en parle de l’arrivée de Golgo 13 :p
      Et pour la date « 1978 », je l’avais juste choisie pour symboliser l’arrivée de Goldorak en France, rien de plus.

  29. Je crois que tu te trompe en affirmant que goldorak fût le premier manga animé diffusé sur la télévision française..avant lui il y eu leo le lion blanc et prince saphir..

    • Je n’ai jamais dit le contraire, c’est même écrit au tout début de l’article : « Goldorak n’était pourtant pas la première série japonaise diffusée en France à la télévision »… ;-)
      En revanche je vais rajouter Ribbon no Kishi/Prince Saphir, je l’avais un peu oublié.

  30. Bon résumé j’ai appris des trucs :)

    – Pour les 1er DA japonais a la télévision française, faudrait ajouter toutes les coproductions…voire certaines « sous traitance ». Ou, le dauphin blanc est la premiere collaboration avec les japonais. De meme, Maya et Vik que tu cites sont en fait des coproductions germano-nippones (comme Heidi, mais le leadership allemand est plus affirmé)

    – Pour le revirement de Tf1: « il en ont marre du club do  » est généralement ce qu’on entend pour expliquer sa disparition, mais ca bute sur un gros probleme: une chaine de télé, privée qui plus est, a comme premier objectif le profit. Or le club do continue de cartonner. Un peu plus loin, tu evoques l’entrée de AB en concurrence avec TF1, ce qui est est effectivement l’un des facteurs. Il y a aussi la reconduite de la licence de TF1 vers 96 il me semble, qui l’obligeait a avoir les bons offices du CSA. Il y avait aussi, du coté d’AB, le passage au tout sitcom (lui meme conséquence de la loi sur les quotas de prod). Vers la fin du club do, il n’y avit déja presque plus que des rediffusions, au profit des sitcoms…

    J’étudie la question, donc si tu veux en discuter, ca sera avec plaisir :) Tu as mon Email

  31. l.histoire d’ un petit prince et d une raine qui (s appelle médusa ) c est cheveux son des serpent . si tu la regarde dans les yeux, elle te transforme en pierre.
    si quel qu un sais c est quoi le nom du manga

  32. Bonjour, très bel article rétrospective. J’y apporte toutefois quelques corrections ou précisions, comme demandé au début de l’article :

    – Paragraphe « Comment tout a commencé » : dans les émissions jeunesse de 1978, il ne faut peut-être pas oublier « Les Visiteurs du mercredi », qui était l’émission phare jusqu’à l’arrivée de Récré A2. Pour contrer Goldorak, elle va lui opposer la Bataille des Planètes (1979), puis Capitaine Flam (1981).

    – Paragraphe « La guerre de l’audience » : Patrick Simpson-Jones n’était pas dans Récré A2. Par contre, il y avait Jacky, de 1980 à 1986. A la rentrée 1986, il a rejoint TF1 et l’émission Vitamine, avant que Dorothée ne le rejoigne à son tour l’année suivante.

    – Récré A2 était initialement diffusée le mercredi après-midi et en fin d’après-midi les jours de la semaine. Une case s’ouvre le samedi (vers 1982), puis le dimanche (1984, je crois) et effectivement en 1985, le mercredi matin.

    – Paragraphe « Le début de la relève » : je ne pense pas que les boutiques aient été créée à l’initiative des fans, qui à part écrire aux chaînes, n’avaient pas beaucoup de moyens pour se faire entendre (avant Internet). Les boutiques sont plutôt nées de l’initiative de quelque personnes sentant qu’un marché pouvait se développer. Les fanzines comme Animeland et Magazine ont certainement aidé à l’émergence de ce marché.

    – Il manque un petit paragraphe sur la contre-attaque française suite au raz de marée Goldorak : les coproductions DIC avec le Japon : Ulysse 31, Cités d’or, Gadget, Minipouss, Jayce, etc. Même si ce ne sont pas à proprement parler des anime, la présence d’artistes japonais (notamment Shingo Araki sur Ulysse et Gadget) sur ces séries les a souvent fait passer comme telles et en sont visuellement proches. On pourrait éventuellement aussi suggérer les séries Il était une fois d’Albert Barillé, même si ce ne sont « que » des commandes au Japon et pas des coproductions. Histoire de montrer que les anime en France ne fut pas qu’une succession d’achats, mais aussi de productions communes.

    – La « guerre des chaînes » fut aussi la guerre des sociétés de production, avec d’abord Pictural Films de Jacques Canestrier, qui vendit Goldorak, Candy et Albator, puis IDDH qui s’installa avec Capitaine Flam, Bouba, Cobra, Cat’s Eyes, Lady Oscar, etc. AB prit le monopole à la fin des années 80.

    – Dragon Ball n’est pas arrivé dans le Club Do en 1989, mais en 1988 (le 2 mars). Et le manga est arrivé chez Glénat début 1993, un an avant l’explosion médiatique de DBZ (bizarrement, c’est lors de la diffusion de la 3è et dernière période, celle de Boubou, que le succès explose, alors que la série est diffusée depuis 4 ans, 6 si l’on compte Dragon Ball). La publication du manga n’est donc pas une conséquence du succès de la série, mais peut-être plutôt une cause.

    – Si en 1994, l’émission Télévisator 2 a diffusé Albator 84, il est peut-être bon de préciser que c’est une énième rediffusion, ainsi que pour Cobra et d’autres. C’est peut-être ce manque de nouveautés sur FR2 qui a plombé les émissions successives de la chaîne.

    – Dans les séries diffusées par France 3 à la fin des années 80, période où la chaîne avait encore de bonnes séries à opposer à ses concurrents, il en est une qu’il serait intéressant de mentionner, car réalisée par l’aujourd’hui célèbre Hayao Miyazaki : Conan, le fils du futur. Cette série aurait mérité un succès à la hauteur de ses qualités, mais TF1 et LA5 se partageaient alors le monopole de l’audience jeunesse…

    Voilà pour quelques petits détails. Il y en a certainement d’autres, vu la complexité du sujet…

    • Merci beaucoup pour les précisions et les corrections !

      Pour Les Visiteurs du Mercredi et la Bataille des planètes, je l’avais mentionné plus bas, dans le paragraphe « La guerre de l’audience ».

      En revanche pour Récré A2 j’ai pourtant le souvenir que Patrick Simpson-Jones y était, et plusieurs sites citent également sa présence aux côtés de Dorothee & co : http://recresouvenirs.free.fr/recrea2.html
      Après, il n’était peut-être pas présentateur permanent.

      Pour Conan le fils du futur je ne l’ai effectivement pas mentionné, mais je vais le rajouter. La série n’a malheureusement pas eu de gros impact télévisuel en France, ce qui est en effet vraiment dommage.

      J’ai évité de développer le sujet des co-productions franco-japonaises histoire de ne pas rallonger inutilement cet article, mais je vais rajouter au moins un petit paragraphe dessus.

      Merci pour la correction au sujet de Dragon Ball (1988 au lieu de 1989), je vais modifier cela. Et je vais rajouter aussi Oum le dauphin blanc, j’avais oublié qu’il avait été diffusé aussi tôt en France.

      En tout cas merci pour le reste !

  33. Bonjour ou bonsoir à tous. je suis à la recherche d’un manga diffusé sur (MCM) dans les années 2000 un manga plus ou moins violent et qui se passait dans l’espace, avc des combats dans une sorte d’arène. Jespere que vous pourrez m’aider

    • J’aurais bien dit Yu Yu Hakusho car cela correspondrait a la date de diffusion et la description, sauf que ca ne se deroule pas dans l’espace ^^;

      • yep jpensais pas avoir une réponse aussi vite :-) mercii. Et non c’nest pas celui la malheureusement mais il à l’air sympa jss preneur si vous en avez d’autres de ce style

  34. Bonjour,

    j’aimerai apporter une correction importante : les premiers anime arrivés en France ne sont pas Le Prince Saphir et Le Roi Léo mais dans l’ordre :

    – La légende de Mme Pai Niang/Le serpent blanc (30 mai 1962) au cinéma

    – Cyborg 009 film 1 et 2 découpés en épisodes de 2 à 3 minutes à partir du 26 avril 1967

    – 30’000 lieues sous les mers (01 octobre 1971 ?) au cinéma

    – Les joyeux pirates de l’île au trésor (31 octobre 1973) au cinéma

    – Le Chat botté (11 décembre 1974) au cinéma

    Sans parler de la soirée japonaise diffusée sur l’ORTF dans les années 60 qui ont proposé trois programmes pour les enfants en VOST (oui déjà).

    Pour plus d’infos, je vous conseille cet article : http://lib.yamato.free.fr/doc/animation_japonaise_en_France_av1978.pdf (ce n’est pas moi qui l’ai écrit, mais j’ai pas mal discuté via internet avec l’auteur du document).

  35. Bien entendu, entre-deux figurent Le Roi Léo et Prince Saphir. Mais il est désormais avéré que le premier DA japonais à être sorti en France est bien Le Serpent blanc. Si quelqu’un avait d’ailleurs une piste pour retrouver cette VF… Nous avons pu mettre la main sur celle de Cyborg 009, mais nous cherchons toujours pour les autres.

    • Merci beaucoup pour toutes ces précisions !

      C’est difficile de trouver la moindre information concernant les anime diffusés en France dans les années 70 et avant, donc merci beaucoup. :) Je vais préciser cela dans mon article en citant l’auteur du pdf comme source. Je n’aurais jamais imaginé que Le Serpent Blanc était sorti en salles en France à cette époque.
      Encore merci !

      • Oui, comme vous dites c’est complexe de trouver plus de précisions sur ces premières diffusions en France. J’ai commencé ces recherches en 2011, lorsque le journaliste Olivier Fallaix m’a expliqué que les premiers anime arrivés en France remontaient à 1962 et non à 1972. Ensuite en 2013, j’ai voulu en savoir plus concernant la diffusion de Cyborg 009 en France, série trop mal connue hélas, dont on dit souvent que c’est le troisième film sorti au cinéma dans les années 80 qui serait la fameuse diffusion en question. Certains disaient même que c’était la série de 1968 en noir et blanc qui fut proposée au cinéma. Or il n’en est rien : ce sont bien les films de 1966 et 1967 (qui se suivent plus ou moins) qui ont été proposés. C’est finalement les archives Gaumont qui m’ont aidé à faire le tri dans toutes ces suppositions et à retrouver les dates de diffusion des épisodes. Le doublage français contient quelques grandes voix comme Roger Carel, Philippe Ogouz pour le héros Joe (c’est donc son premier doublage sur un anime japonais) et même le regretté Guy Piérauld qui nous a quitté récemment. Je tiens par ailleurs un blog sur les doublages perdus (voir mon adresse dans les coordonnées), que je remets régulièrement à jour dès que j’ai plus d’informations.

  36. Je corrige juste à propos du troisième film de Cyborg 009 (réalisé en 1980) : il n’a été proposé qu’en VHS en France, mais jamais au cinéma. Cependant, plusieurs rumeurs ont avancé cette théorie, mais je pense plutôt qu’elles ont confondu avec la diffusion dans les années 60. En tout cas il y eut un certain marketing à l’époque : affichettes dans les cinémas, masques de carnaval à l’effigie des héros et même diffusion de  »bandes-dessinées (maison ?) dans la presse.

    • Merci encore pour toutes ces précieuses informations. Il est toujours aussi intéressant d’en savoir plus sur les premiers anime japonais qui ont été diffusés en France, et je suis assez impressionnée de voir qu’il y a actuellement des personnes qui font de gros efforts de recherche sur le sujet. J’avais jeté un coup d’œil hier à votre blog sur les doublages perdus, ça a l’air de regorger d’informations intéressantes, je vais lire tout cela plus tranquillement ce week-end.

      Il est en tout cas dommage qu’il n’y ait pas de livres qui traitent spécifiquement de ce sujet des anime diffusés en France avant Goldorak, et ceux qui parlent de l’animation japonaise dans l’Hexagone restent assez évasifs sur le sujet.

  37. Je chèrche un manga. Un père pratiquant les arts martiaux donne naissance à deux fils ( brun et blond ) séparer d’es leurs naissance. Il se rencontre plus tard à l’âge adulte et s’affronte puis s’allie par la suite

  38. bien le bonjour, alors voila je cherche un anime diffusé sur la chaine manga en 2000, 2005 bref je sais pas trop, c’est un anime de robot je crois mais il y a deux fille une au cheveux longs (c’est une chanteuse ) et l’autre aux cheveux courts, celle avec les cheveux courts tombe dans le coma, les deux fille se ressemblent trop bref a la fin de la série le personnage principal épouse la fille au cheveux courts qui s’appelle lili

  39. Bonsoir,
    je suis né en 1970, j’ai évidemment grandi avec Goldorak puis Albator, mais, MAIS …
    J’ai un souvenir confus d’avoir vu à la télé un dessin animé japonais, plutôt long métrage, autour des années 80, racontant l’histoire d’amour impossible d’une princesse et d’un garçon, la princesse ayant une bague qui lui permettait de se transformer.
    Ce sont les seuls souvenirs que j’en ai, et j’aimerais retrouver ce dessin animé pour le montrer à mes filles.
    Merci d’avance si une mémoire d’éléphant ou un archiviste brillant peut me donner un tuyau.

  40. Bonsoir,

    Très bon article !!!

    Pour ma part, et même si c’est plus récent, j’aurais aimé voir un paragraphe sur la période de La Kaz, émission présentée par le très talentueux et sympathique Yannick Zicot (RIP) vers 2004 sur Canal+. J’adorais le ton employé tout au long de l’émission qui était bourrée d’humour et la programmation était très réussie avec notamment les diffusions de séries inédites en France comme Fullmetal Alchemist, Noir, GTO ou le déjanté Excel Saga entre autres… On voit qu’à cette période-là, la VF n’est pas abordée comme dans d’autres. Ils se sont lâchés ! ^^

    • Merci ! :)
      Je n’ai pas parlé de La Kaz car l’émission a débuté en 2004, et mon historique s’arrête en 2003… ^^;
      Effectivement c’était une émission très sympa qui nous a fait découvrir pas mal d’anime inédits doublés en français, à l’époque.
      Il y a ce blog qui en parle assez en détail d’ailleurs, avec un dossier en plusieurs parties : https://yosteravenue.wordpress.com/tag/la-kaz/

      • Merci pour le lien très détaillé. J’en ai appris un petit peu plus sur l’émission.
        Vraiment dommage qu’elle n’ait vécue qu’une seule saison…

  41. Bonjour!
    Super article, j’ai appris beaucoup de chose!
    Je suis tombé sur l’article car je cherche le nom d’un anime qui était diffusé sur je ne sais quelle chaîne entre 1995 et 2005. Oui c’est large comme fourchette mais j’étais petite!
    Tout ce dont je crois me souvenir c’est qu’il y avait donc le héros accompagné de son ami qui était un chat jaune (humain car il marchait avec ses jambes), dans mes souvenirs ce chat portait un gilet rose et un pantalon bleu clair…
    Et encore une fois dans mes flous souvenirs il devait emmener une princesse ou une fille dans le genre quelque part! Voilà c’est très très vague mais si jamais cela parle à quelqu’un et bien… vous me sauverez des plusieurs années de frustration!

    • Merci !

      Alors en effet, 1995-2005 c’est très large…
      J’ai beau fouiller dans ma mémoire, le seul détail qui me dit quelque chose c’est cette histoire de chat jaune qui marche debout comme un humain et avec un gilet rose/pantalon bleu. Ça me rappelle ces personnages, en fait : http://i.imgur.com/8vcL9tA.png
      Ces chats viennent de l’anime « Shinzo » (http://www.planete-jeunesse.com/fiche-1143-shinzo.html), diffusé en France en 2001 sur Fox Kids, mais je ne sais pas si c’est ça ? L’histoire semble un peu coller (le héros doit emmener une fille un peu spéciale quelque part pour sauver l’humanité, et il a plusieurs compagnons dont ces chats, qui sont les neveux de l’un des personnages principaux si je ne me trompe pas), mais après, je ne sais pas trop… Donc si c’est ça, tant mieux, sinon tant pis. ^^;

  42. Dans ton article il y a quelque chose qui me pose problème quand tu parle de la sortie de Sailor moon et de Magical dorémi car c’est impossible qu’il sois sortie en même temps vue que sailor moon ma mère regarder sa quand elle était petit et que moi je regarder magical dorémi quand j’était en maternelle et que c’était un nouveau dessin animé sur la 5 en sachant que je suis née en 2001 il y a donc un gros problème. Sinon le reste est parfait

    • Quand je parle de Sailor Moon vers la fin de l’article, il s’agit de sa rediffusion sur la chaîne Fox Kids au début des années 2000 (je mentionne aussi son arrivée au début des années 90 un peu plus haut). Du coup sa rediffusion coïncidait avec Magical Dorémi, qui est arrivé en France pour la première fois en 2000 sur Fox Kids. J’espère que c’est plus clair comme ça. ^^;

  43. Merci pour ce très bon article même si il date. Par contre je suis étonné de ne pas voir l’animé JUDOBOY, qui m’a beaucoup marqué étant petit, même si sa diffusion tardive en France ( 15 ans après sa production!) lui donnait clairement un air vieillot dans la réalisation. Peut-être aussi que c’était un des tout premiers mangas qualifiable de « violent » de part le sujet traité (vengeance, arts martiaux..) . J’ai jamais réussi à mettre la main sur la fin de cette série animée …

    • Merci !
      J’aimais bien Judo Boy aussi, même si je me souviens surtout de son générique. Je ne pense pas avoir vu la fin non plus, d’ailleurs.
      Je ne sais pas trop quel impact a eu la série en France, du coup effectivement elle fait partie de celles que je n’ai même pas mentionnées ici. Même si d’après le site Planète Jeunesse elle a effectivement marqué les esprits : http://www.planete-jeunesse.com/fiche-33-judo-boy.html (ça me donne envie de la revoir, tiens…)

      • Je ne me souviens pas qu’ il est eu une fin à Judo Boy mais c’ est la toute première série que j’ ai vu et celle qui a eu le plus fort impact sur moi !
        Mes parents ont dû m’ inscrire dans un Club de Karaté peu de temps après ! mdr
        J’ ai plus de souvenirs de Goldorak, Ulysse 31,Albator, Captain Flam, Cobra, Lupin III, Télé chat et X-or…

  44. un article juste excellent (merci beaucoup) même si certains détails comme le quota de diffusion méritent un peu plus de précision

  45. Excellent article sur la japanimation en France !! Cela fait remonter à la surface pas mal de souvenirs d’enfance…

    D’ailleurs je recherche des gens qui auraient assisté à une convention sur les mangas et japanimation sur la ville d’Antony (92) au début des années 90
    Cela se passait dans un lycée ou collège il me semble, et était diffusé pas mal d’œuvres de l’époque en VO (c’est là que j’ai vu pour la 1ere fois « les chroniques de la guerre de Lodoss », ainsi que des épisodes et OAV de Dragon Ball Z en VO… les gens criaient « Chala Head Chala » comme des malades)
    Ce devait être une convention non officielle…. si quelqu’un qui passe par ici peut partager ses souvenirs là dessus…

    et encore bravo pour l’excellent travail !!

  46. Je tombe sur cet article…12 ans après, il est toujours pertinent et informatif. Tous mes compliments. Il explique très bien l’évolution dans la diffusion et l’accès aux animes en France. J’en ai été le témoin sur une bonne partie et pour le sevrage de la fin des années 90s on avait encore nos cassettes VHS avec des animes enregistrés pour survivre.
    En tous les cas, contrairement à ce qu’affirmait la presse de l’époque et certains parents, en tant que médecin psychiatre à présent, je n’ai jamais vu un seul adulte qui fut traumatisé par ces animes durant leur enfance même avec Ken le Survivant. Preuve que ces associations de parents se trompaient et projetaient des préjugés d’adultes sectaires sur ces animes. Bien souvent les parents oublient ce que sait d’être un enfant et s’imaginent des choses qui n’ont rien à voir avec la réalité…
    Quoi qu’il en soit merci pour l’article, et maintenant grâce à Internet, on peut voir des animes tous les jours!!

  47. Je retombe sur ton article par hasard, et toujours aussi agréable à lire après tout ce temps (treize ans ?!? o_o). Pas mal de souvenirs qui remontent, ça me donne envie de me plonger dans la collec de LD et de VCD, et de ressortir du placard les VHS Eva :o

  48. Bonjour, félicitations pour cet article. beaucoup de boulot de recherche et je sais de quoi je parle. ^^
    Je suis tombé dessus par hasard et c’est avec pas mal de surprises que je constate qu’il recoupe l’un des miens…
    Les grands esprits se rencontrent comme on dit….

  49. Merci, à une virgule près , vous avez détaillé toute ma vie de 79 à 2001 ! T.T
    Après, c est une toute autre histoire…..

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