Et voici la suite de mes impressions totalement subjectives sur les nouveaux anime de cet hiver, avec une troisième partie où je parlerai une fois de plus de sept nouvelles séries.
Dimension W
ÉPISODES VUS : 04/12
Adapté du manga du même nom publié en France chez Ki-oon, Dimension W est l’un des anime que j’attendais le plus au vu des premiers visuels. Si je n’ai pas lu le manga d’origine, que l’on doit à Yuuji Iwahara, j’avais toutefois assez bien aimé Le Roi de Ronces, du même auteur. Et l’anime de Dimension W, dans tout cela ? Il se déroule dans un futur pas si éloigné du nôtre où l’humanité a trouvé une source d’énergie infinie grâce aux coils, des bobines électromagnétiques qui s’alimentent via une dimension aux ressources inépuisables récemment découverte, la dimension W. Le problème est que certains de ces coils sont détournés de leur usage de base : Kyōma Mabuchi est chargé de récupérer ces coils illégaux, mais sa route croisera celle de Mira, un androïde assez particulier.
L’anime propose un bon condensé d’action, c’est bien réalisé, il y a de la science-fiction, du cyberpunk, mais… j’ai eu du mal à accrocher. Et ça me rend un peu triste parce que c’est normalement tout à fait mon genre d’anime. Mon problème avec Dimension W est qu’il est beaucoup trop classique et que c’est du vu et revu : alors certes c’est très bien réalisé, mais j’ai eu l’impression avec ces quatre premiers épisodes de voir une version mieux réalisée de Solty Rei avec un peu de Giant Robo, un peu de Darker than Black, un soupçon de Cowboy Bebop, un petit peu d’Armitage III, un peu de Lupin III, un héros qui a l’air de sortir tout droit de Samurai Champloo… Ce n’est donc pas du tout mauvais en soi, et cela reste plus intéressant que la ribambelle d’adaptations de light novels et visual novels se déroulant dans une école auxquelles on a droit chaque saison, mais le manque d’originalité me fait un peu de la peine.
La série a également l’air de vouloir surtout mettre en avant Mira, que personnellement je ne trouve pas très intéressante et qui me rappelle beaucoup Gumi au niveau de son design, mais aussi Ranka. Et comme je n’ai jamais pu supporter Ranka, et bien cela ne m’aide absolument pas non plus à accrocher au personnage. :’D J’ai donc un peu du mal à m’enthousiasmer face à cet anime dont l’histoire semble ne vouloir prendre aucun risque pour le moment et aux personnages qui me laissent assez indifférente (cet article en anglais résume assez bien mon sentiment concernant la série) : je n’irai donc pas plus loin que ces quatre premiers épisodes.
VERDICT :
Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu
ÉPISODES VUS : 04/13
Mon autre gros coup de cœur de la saison, aux côtés de Erased/Boku dake ga inai machi. Cette adaptation d’un manga de Haruko Kumota (mangaka spécialisée… dans les mangas et doujinshi BL) traite d’un sujet de niche, le rakugo. L’anime (et son premier épisode qui dure 45 minutes !) nous entraîne dans ce monde par le biais d’un jeune homme qui vient de sortir de prison, Yotarou, tombé sous le charme du rakugo lorsqu’un maître de cet art, Yakumo, est venu interpréter « shinigami » dans la prison où Yotarou était incarcéré. Voulant lui aussi pratiquer le rakugo, Yotarou demande à Yakumo de devenir son disciple, alors que ce dernier n’a jamais pris d’élève… Il rencontrera également Konatsu, fille d’un célèbre conteur de rakugo décédé qui était un ancien ami et rival de Yakumo. La série se concentre par la suite sur le passé de Yakumo, de sa jeunesse à l’âge adulte, son implication dans l’univers du rakugo, tout en s’intéressant également à Sukeroku (le père de Konatsu).
Je ne pensais pas qu’un anime sur le rakugo puisse être finalement aussi passionnant, mais les anime en général réussissent assez bien à faire apprécier quelque chose qui n’est pas forcément connu ni véritablement populaire chez nous, que ce soit le go avec Hikaru no Go ou encore le karuta avec Chihayafuru. Je n’ai clairement pas senti le temps passer en regardant ces épisodes ni même l’impression de regarder un anime, en fait ; ce dernier est par ailleurs plutôt bien réalisé et de qualité constante, ce qui me surprend de la part du Studio Deen, au vu de leurs dernières productions. Et même si c’est différent, cet anime me rappelle par moment certains titres comme Sarai-ya Goyō ou encore Sakamichi no Apollon au niveau de son ambiance et, plus généralement, son atmosphère. Je pensais également qu’il allait faire l’impasse sur les passages de rakugo alors qu’en fait pas du tout, ces derniers étant par ailleurs plutôt bien retranscrits ici, surtout pour un art nettement moins visuel que le théâtre classique.
Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu est donc une série que je trouve personnellement très prenante malgré son thème. Il y a une bonne dose de drame, de comédie, de sérieux et les personnages sont plus complexes qu’ils n’en ont l’air : que demander de plus ? C’est en revanche un anime qui ne plaira certainement pas à tout le monde, mais de mon côté je le suivrai en entier.
VERDICT :
Luck & Logic
ÉPISODES VUS : 03/12
Avec Luck & Logic nous retrouvons une série plus classique, mais qui est en fait un projet media-mix dont le manga et le jeu de carte sont sortis en parallèle. Se déroulant dans un monde nommé Septpia où vivent les êtres humains, ces derniers sont régulièrement envahis par des créatures d’autres mondes. Afin de lutter contre cette invasion, des « Logicalists », rattachés à une agence spéciale nommée ALCA, peuvent fusionner avec des êtres divins d’autres mondes. Le héros, Yoshichika Tsurugi, fera la connaissance de la déesse Athéna et fusionnera avec cette dernière.
Nous avons donc ici une série très colorée, avec un héros qui se retrouve entouré de tout un tas de jolies jeunes filles. Et évidemment, pour « fusionner » avec une déesse il faut à chaque fois un baiser, mais chaque binôme doit également vivre ensemble (de jour comme de nuit !) pour renforcer leurs liens. A noter aussi qu’à l’instar de Divine Gate, nous avons droit à de la 3D bien moche pour les scènes d’action.
Ce Luck & Logic n’est vraiment pas terrible du tout, mais c’est divertissant. En tout cas j’ai trouvé ces premiers épisodes assez inintéressants et beaucoup trop bourrés de termes spécifiques (« Over Trance », « Logic »…) dont personnellement je me contrefichais un peu. C’est typiquement le genre d’anime que je qualifierais de « distrayant mais largement dispensable » : il y a pire, mais il y a mieux.
VERDICT :
Ao no Kanata no Four Rhythm
ÉPISODES VUS : 02/12
Il s’agit d’une adaptation d’un eroge sorti en 2014 sur PC, également grand vainqueur de l’édition 2014 du Moe Game Award ; une version « tout âge » est quant à elle prévue pour la fin de ce mois de février au Japon sur Vita. L’histoire tourne autour d’Asuka Kurashina, une jeune fille qui vient d’être transférée dans une nouvelle école et qui découvre le Flying Circus, un sport aérien qui se pratique avec des chaussures spéciales. Maladroite mais pleine de bonne volonté, Asuka développera rapidement un intérêt pour ce sport malgré son manque d’expérience.
C’est mignon, et c’est en quelque sorte l’équivalent de Prince of Stride mais pour un public masculin ; apparemment, le visual novel se focalise lui aussi davantage sur le sport plutôt que sur la romance (du coup je me demande pourquoi il est interdit aux moins de 18 ans…?). Et malgré le fait que ce sport soit aérien il n’y a pas de panty shot, ce qui est plutôt un exploit en soi. Ces deux épisodes étaient même assez relaxants et finalement l’originalité vient du sport en lui-même plutôt que de ses personnages, qui ne sortent malheureusement pas des sentiers battus.
C’est un anime qui se laisse regarder, à condition de ne pas être allergique à tout son aspect mignon et à son héroïne débordante de niaiserie. De mon côté, ce n’est pas ma tasse de thé et je me suis un peu ennuyée devant, donc je m’arrête avec ces deux premiers épisodes.
VERDICT :
Nijiiro Days
ÉPISODES VUS : 03/24
Adaptée du manga de Minami Mizuno dont le premier volume du manga est arrivé en France début février chez Kaze, sous le titre Rainbow Days, cette série aux épisodes qui ne durent que douze minutes est un pur shoujo. Elle raconte le quotidien de quatre lycéens, Natsuki, Tomoya, Tsuyoshi et Keiichi et de leurs déboires amoureux et, plus généralement, leur vie sentimentale. C’est mignon, ça ne vole pas bien haut, mais cela reste tout de même plus réussi et plus intéressant que certaines adaptations d’otome games de cette saison que je ne nommerai pas.
VERDICT :
Bubuki Buranki
ÉPISODES VUS : 03/12
L’un des anime tout en CG de la saison. Dès les premières minutes, ce Bubuki Buranki m’a fait penser à une cinématique de jeu vidéo, et plus particulièrement une cinématique qui semblait venir tout droit du dernier Fire Emblem sur 3DS tellement je trouvais le chara-design similaire (notamment au niveau des yeux, mais ça se remarque surtout avec certains personnages) ! Et après vérification, il s’avère que ce dernier est bien signé Yuusuke Kozaki, qui a crée les personnages de Fire Emblem Awakening et Fire Emblem Fates.
L’histoire en elle-même est assez difficilement compréhensible au départ tellement rien n’est vraiment introduit, si ce n’est que le héros, Azumi, vivait autrefois avec ses parents et sa petite sœur sur une mystérieuse île volante jusqu’au moment où une catastrophe l’a forcé à se rendre au Japon. On le retrouve dix années plus tard à Tokyo, où il rencontre d’autres enfants et adolescents qui peuvent utiliser des armes spéciales appelées « bubuki », toutes liées au passé d’Azumi. La motivation de notre petit groupe de héros sera la vengeance, la société étant contrôlée par Reoko, qui a fait croire au monde entier que la mère du héros est une sorcière responsable de tous leurs malheurs.
L’anime est assez mystérieux, mais j’ai surtout aimé la première partie du premier épisode parce que j’ai trouvé que cela rappelait Laputa de Ghibli, voire même certains anime comme Xam’d. Et puis malheureusement dès la seconde moitié de l’épisode on abandonne ce côté poétique pour retrouver un anime nettement plus shōnen avec son groupe d’ados doté d’armes mystérieuses, certains personnages étant par ailleurs insupportables. L’histoire quant à elle reste dans le fond des plus classiques, mais le tout se démarque vraiment grâce aux visuels.
Pour en revenir à la 3D/CG, ce n’est pas TROP moche mais certains plans sont un peu étranges ; en fait, on s’y habitue plutôt vite, et ce qui se remarque surtout dans cette série ce sont ses magnifiques décors et ses arrière-plans. De mon côté, je n’irai pas plus loin que ces premiers épisodes, qui ne m’on pas vraiment donné envie de regarder le reste : j’aurais personnellement préféré que le reste de la série soit comme la première moitié du premier épisode, nettement plus originale et intéressante…
VERDICT :
Oshiete ! Galko-chan
ÉPISODES VUS : 02/12
Et je termine ces impressions avec un autre anime aux épisodes très courts, adapté d’un manga publié originellement sur… Twitter. Cette petite série est une comédie qui se veut éducative (?), avec pour héroïnes une gyaru et ses deux amies, Otako et Ojou, grâce à qui on apprend plein de choses utiles. Ou pas.
VERDICT :
En regardant tes avis je vois qu’on se rejoint plus ou moins sur le bilan général à tirer de ce début de la saison hiver 2016 (je dis bien début car certains animes s’améliorent avec le temps même si c’est rare): Quelques bon animes, quelques anime moyens qui se laissent suivre et surtout beaucoup de médiocrité.
Effectivement, il y a pas mal de trucs très très très moyens et d’autres qui se laissent suivre, mais vu mon retard sur certains anime et le paquet de DVD/BluRay que j’ai à regarder, je préfère les abandonner directement plutôt que de perdre mon temps avec. Il n’y a finalement que 2~3 séries qui m’intéressent beaucoup cette saison… J’attends encore les 3 dernières qui n’ont pas encore été diffusées, même si ça ne fera pas une grande différence sur mon ressenti général. ^^;