Xenoblade X The Secret File – Art of MIRA

Xenoblade X The Secret File – Art of MIRA

Si l’édition limitée du jeu vidéo Xenoblade X parue chez nous proposait un petit artbook rempli d’illustrations, le Japon a eu droit pour Noël à un véritable artbook intitulé The Secret File Art of MIRA. J’ai donc décidé de faire une petite présentation de son contenu étant donné que je viens de le recevoir, notamment pour ceux intéressés par cet ouvrage et qui se demanderaient ce qu’il vaut.

Je tiens tout d’abord à préciser que cet artbook, qui ne compte pas moins de 320 pages, est l’équivalent du Xenoblade The Secret File – MONADO Archives en terme de contenu, avec là aussi la présence de nombreuses illustrations inédites, d’une interview, d’une histoire courte et bien d’autres bonus. Il est cependant bien plus volumineux que ce dernier, et son format est un peu plus grand.

Cet artbook est également rempli de spoilers au niveau des illustrations, et ce dès les toutes premières pages : je recommande donc très fortement d’avoir terminé l’histoire principale du jeu avant de le feuilleter. Les quelques images que je posterai ici ne contiendront toutefois pas de spoilers, et j’ajouterai également que ceux qui ont commandé l’artbook et préfèrent garder la surprise sur son contenu devraient tout de même éviter de lire ce qui suit.

Voici donc une petite présentation de tout cela avec comme d’habitude quelques pages scannées par mes soins, les autres provenant des méandres du web.

Commençons par la toute première partie, intitulée « Official Art » (40 pages).

Dédiée aux artworks, elle contient aussi bien des croquis que des illustrations tout en couleurs. Les illustrations de ces toutes premières pages de l’artbook dessinées par différents artistes sont par ailleurs également disponibles dans la section « gallery » du site officiel japonais, mais il y a tout de même quelques rares artworks inédits.

La deuxième partie, « Character » (76 pages), est l’une des plus intéressantes car elle propose un aperçu des croquis préparatoires et définitifs des personnages. Et cela tombe bien car en nombre de pages c’est également la section la plus importante de ce livre.

Si en Europe nous avions donc eu un petit aperçu avec le mini-artbook de l’édition limitée du jeu, c’est bien entendu beaucoup plus fourni ici : on y trouve des croquis des personnages de l’équipe et des PNJs mais aussi des différents antagonistes (qui sont assez méconnaissables sur certaines illustrations).

Les personnages possédant le plus grand nombre de croquis préparatoires sont Elma (pas moins de 18 pages rien que pour elle !) et… Celica. Ce qui peut paraître surprenant pour un personnage qui arrive assez tardivement dans l’aventure, et au total ce ne sont pas moins de 6 pages qui lui sont consacrées.

Les croquis préparatoires de Celica, d’Elma mais aussi de L sont également ceux qui fourmillent le plus de détails par rapport à celui des autres personnages, certains croquis étant très différents de la version finale de chacun d’entre eux : Celica et L devaient être très probablement des personnages bien plus importants à l’origine.

Xenoblade X The Secret File – Art of MIRA

La fin de cette section est dédiée aux modèles en 3D des personnages, et tout ce que je peux dire est qu’il est vraiment dommage que les illustrations originales de Kunihiko Tanaka ressortent aussi mal dans le jeu…

La troisième partie, intitulée simplement « World » (34 pages), est comme son titre l’indique une section dédiée au monde de Xenoblade X. Avec aussi bien des détails sur New Los Angeles et les différentes parties de la ville (y compris des croquis détaillés des voitures que l’on peut voir circuler dans les rues de cette dernière) que sur la planète Mira elle-même, ses régions étant elles aussi assez détaillées ici.

Xenoblade X The Secret File – Art of MIRA

Cette partie de l’artbook contient même toute une section dédiée aux différentes espèces extraterrestres rencontrées dans le jeu. Les différents vaisseaux spatiaux sont également détaillés dans ces pages, y compris ceux que l’on peut apercevoir durant la cinématique de début du jeu.

La quatrième section de l’artbook, « Enemy » (60 pages), est bien entendue consacrée aux nombreux ennemis que l’on rencontre tout au long du jeu, que ce soient les simples monstres ou encore les Tyrans.

Chaque créature est accompagnée d’un texte explicatif qui donne parfois même des détails sur son mode de vie ou encore son alimentation. C’est ici que l’on retrouve également des illustrations et autres croquis préparatoires des ennemis plus ou moins importants rencontrés tout au long de l’histoire, y compris leurs Dolls (Skells).

« Armor and Arms » (20 pages) est une courte section qui propose des illustrations et des croquis des différentes armures du jeu, mais aussi des armes. Elle n’est cependant pas exhaustive et ne contient pas les quelques costumes bonus du jeu (notamment les vêtements « normaux » et autres costumes spéciaux).

Quant au sixième chapitre de l’artbook, il est consacré aux « Dolls » (31 pages), c’est-à-dire les Skells dans la version Occidentale. Très détaillé, ce chapitre donne un aperçu en détail de tous les mechas que l’on peut utiliser dans le jeu, avec également leur forme « véhicule ». Les armes des Dolls/Skells sont également détaillées dans ces pages, avec de nombreux croquis bourrés d’explications.

La partie inédite de cet artbook mais aussi la plus intéressante, « Unidentified Materials » (20 pages), est consacrée aux artworks et autres croquis préparatoires de la première version du jeu qui n’ont donc jamais atterri dans la version finale… et c’est bien dommage.

Les premières pages nous présentent des personnages visiblement au centre de l’histoire originale : un personnage masculin âgé d’environ 25 ans qui était censé être le héros, un mystérieux vieil homme surnommé « oyaji » (mais qui n’est pas nécessairement le père du héros) et une jeune femme appelée Reina Sakuraba.

Les pages suivantes proposent des croquis d’un étrange « chevalier noir » (c’est son nom) qui porte un masque et était visiblement lui aussi important. D’après la description, il aurait un rapport avec une certaine scène dans Xenoblade X… (un indice : ses pieds !)

Concernant les autres personnages détaillés dans ces pages, on peut également trouver une jeune femme portant le nom de Neilnail appartenant à la même race extraterrestre que celle de Celica, mais aussi Emily, une jeune fille qui aurait un lien de parenté avec Maurice Chausson.

Les autres pages nous montrent des croquis du Doll/Skell du héros, Ares, qui est ici la version originale qui apparaît dans la cinématique d’introduction de Xenoblade X, ainsi que du mecha du chevalier noir masqué mentionné plus haut. On retrouve toutefois dans ces pages certains éléments utilisés dans la version finale du jeu.

D’autres croquis montrent des régions inédites de Mira, mais aussi une vue complète de la planète où l’on découvre qu’effectivement, dans la version finale de Xenoblade X, tous les continents n’ont pas été explorés… Et on peut même apercevoir une ville similaire à NLA tout en bas à droite de l’illustration (NLA se trouve en bas à gauche).

De nombreux croquis de vaisseaux extraterrestres sont également présents, et visiblement la race de Celica devait originellement avoir un bien plus grand rôle dans l’histoire. Les dernières pages de cette section mettent en avant des ennemis inédits, dont des extraterrestres rappelant beaucoup les machines humanoïdes du tout premier Xenoblade.

On peut également découvrir des croquis de la ville de New Tokyo ainsi que son quartier d’Akihabara (et ses boutiques d’otaku !) parmi les nombreux éléments abandonnés mentionnés dans ces pages, avec un Doll/Skell de cette ville qui donne l’impression de sortir tout droit de Patlabor ; sous sa forme de véhicule, le robot prend d’ailleurs l’apparence d’une voiture de police.

« Unidentified Materials » est en tout cas une partie très intéressante de cet artbook, mais avec finalement peu d’explications sur ce qu’aurait pu être le Xenoblade X original (les explications restent assez vagues et volontairement mystérieuses), si ce n’est qu’il semblait être un peu plus sombre et que certains éléments donnent l’impression de venir tout droit de Xenogears.

 

Pour terminer, je vais regrouper ensemble les trois dernières parties de ce livre : une interview menée par Tetsuya Takahashi avec le staff ayant travaillé sur le jeu, un storyboard et enfin une courte histoire inédite (tout cela sur un total de 37 pages).

L’interview porte sur trois aspects du jeu : les artworks, le monde de Mira et les quêtes. Pour résumer brièvement, la première partie de l’interview explique comment a été crée l’univers de Xenoblade X : le staff en charge des artworks a au tout début du projet crée de nombreux croquis assez simples, puis c’est là-dessus qu’un gros tri a été effectué afin de déterminer lesquels allaient être utilisés pour le jeu.

On apprend également que certains petits détails ont été retirés de la version finale du jeu : par exemple, dans NLA, il y avait des distributeurs que l’on pouvait utiliser pour louer une sorte de véhicule afin de parcourir la ville, mais cette idée a été abandonnée.

Xenoblade X The Secret File – Art of MIRA

Quant au reste de la première partie de l’interview, on y parle surtout… de costumes féminins ! Notamment des armures et du fait que les maillots de bain fassent partie des armures de base. Il est également question des différents magasins qui vendent des armes et armures, puis du design général de NLA.

La seconde partie de l’interview consacrée au monde du jeu en lui-même est assez technique ; en gros ça parle de programmation, mais aussi des problèmes liés à la création de NLA à cause de la mémoire de la console, les efforts pour avoir le moins de temps de chargement possible, les problèmes de détection de collision, etc. On y apprend toutefois qu’à un moment durant la production le staff s’est demandé s’il fallait abandonner le côté « monde ouvert », pour des raisons de budget… La toute dernière partie de l’interview traite quant à elle des quêtes principales et secondaires et de leur mise en place, avec des anecdotes sur quelques PNJs.

Pour finir, on peut retrouver dans les deux dernières parties de l’artbook un storyboard de toutes les scènes du jeu, ainsi qu’une courte nouvelle de 4 pages sur les Dolls/Skells qui se déroule chronologiquement juste après la petite histoire disponible sur le site officiel (cette dernière racontant la création du BLADE).

Voilà donc pour le petit tour d’horizon en images de cet artbook consacré à Xenoblade X, qui est rempli d’illustrations et de croquis intéressants permettant notamment de voir à quoi ressemblaient les personnages… avant d’être massacrés par le moteur 3D du jeu.

C’est en tout cas un bouquin assez volumineux, mais ceux qui cherchent en revanche un livre expliquant les mystères de Xenoblade X ainsi que des précisions sur la fin peuvent passer leur chemin, car cet artbook ne répond à aucune des nombreuses questions que l’on pourrait se poser : Xenoblade X The Secret File – Art of MIRA est avant tout un artbook qui nous présente l’univers du jeu et nous explique sa conception à travers ses très nombreux croquis préparatoires et ses magnifiques illustrations.

 

Xenoblade X The Secret File - Art of MIRA
  • Date de parution : 25/12/2015
  • Prix : 3 000 yens
  • Nombre de pages : 320
  • Dimensions : 30.2 x 21.3 x 2.7 cm
  • ISBN : 978-4048655569
  • Éditeur : Kadokawa/Enterbrain
  • Langue : Japonais

5 commentaires

  1. Même si je ne suis qu’au début de xenoblade (je n’y joue pas en ce moment à cause de Sen no Kiseki et mes livres), cela me fesait rien de lire ta review du art book. De toute façon, il n’y a pas vraiment de spoilers. J’avoue cela doit être pas toujours facile de mettre les dessins d’un character designer en 3D.
    Peut-être si Xenoblade Chronicle X aurait pris un peu plus de temps pour le développement, les modeleurs 3d (ou les spécialisés sur le facial) auraient eu moins de pression et auraient pu prendre leurs temps pour les peaufiner(mais ils avaient un budget à respecter probablement…dommage). C’était un peu la même chose (pas pareil) avec le premier Atelier Rorona sur PS3. C’était des peronnages entre le chibi et des proportions de perso. 1/1 dans le jeu. Puis tu le sais sûrement bien, mais à Totori, les modèles respectaient mieux les dessins de Kishida Mel. La même chose encore pourait être dit pour les tales of.
    Pour les « Unidentified Materials » peut-être que quelques-unes des idées vont prendre racine et croître dans sa suite, une suite qui ne sera pas comme le X^^. Également, de mon avis, c’est toujours bien(avec quelques « headlines »/ou piste sur le lore) qu’on laisse le design de chacun des designers (tous avec une personnalité différente) du sudio presque libre dans leurs créations. Après le game designer (artist et non « level ») choisis les dessins qui conviennent le mieux pour sa représentation mentale de son monde ou Lore.

    Au début, tu parlais de l’artbook donné dans cette édition limité du jeu. C’est une des raisons pourquoi je n’achète que très rarement ceux-ci (puis l’argent je peux le mettre ailleurs). Si je veux m’imbiber des images ou du lore de celui-ci j’achète le jeu seul (usagé moins cher, si je l’avais pas pris à sa sortie) avec le artbook japonais sur amazon jp/otakumode/Play-asia/nin-nin-game/Otakumode etc. Pour être franc, je les achète que sur amazon la plupart du temps, ça revient moins cher(et les -18 quand je réussis à en faire sortir). J’avoue par contre pour les sorties japonaise on peut avoir de bonne éditions (mais l’argent doit venir avec). Je ne savais point qu’il y avait un artbook pour le premier Xenoblade (J’en connais plein, mais l’artbook le plus évident…j’en avait aucune connaissance, trop fort :D). Un jour je vais me le prendre avant le X .

    Pour finir, pour les fans de Demon’s souls voici tous les dialogues par personnages. Il en a même 2 (avec voix) qui ont été enlevé du jeu et qu’on peut écouter. Blacksmith Ed « Don’t waste my time, I’m busy! », ou Biorr of the Twin Fangs qui s’endort sans arrêt, Sparkly the Crow me fera toujours rire, Scirvir the Wanderer et son bégaiement, le fameux Patches the Hyena à partir de 6:08 il dit quand même des chôses intéressantes, la Worshipper of God avec ses Umbasa et Stockpile Thomas avec sa triste histoire.
    Alors voilà: Demon’s Souls Dialogue et bonne année en santé pour tous!

    • A vrai dire si j’ai acheté l’édition limitée de Xenoblade X, c’est parce que bizarrement elle était moins chère que la version « normale ». ^^;

      J’achète aussi en majorité mes artbooks et livres japonais sur Amazon JP, c’est le moins cher et le plus rapide, mais honto.jp est pas mal aussi. :) Quant à Otakumode je ne connaissais pas du tout, je le note.

      Merci pour le lien vers la vidéo de Demon’s Souls ! J’avais vu une vidéo similaire pour Dark Souls. J’ai aussi découvert récemment les vidéos de la fameuse arche cassée dans le jeu (la terre des géants), c’est impressionnant de voir que quasiment toute la zone avait été déjà créée : https://www.youtube.com/watch?v=8hlEShsDl3U

      Bonne année et bonne santé à toi aussi ! :D

      • Merci et pour TokyoOtakuMode(j’avais oublié le Tokyo), ils donnent souvent des Omake avec ce que tu achètes. Honto.jp a l’air d’avoir quand même plus de trucs, bizarrement les images des produits ne s’affichent pas, mais après quelques actualisations on les voit.

  2. Super article :) Tu m’as vraiment donné envie de me procurer ce livre. Je me demandais juste si ça vaut la peine d’également se procurer le « petit » artbook fourni avec le version collector du jeu ou si tout son contenu est inclus dans « art of mira » ?

    • Merci !
      Je ne l’ai pas sous la main, mais il me semble que tout le contenu du petit artbook de la version collector est inclus dans Art of Mira. En tout cas je n’ai pas le souvenir d’y avoir vu des illustrations inédites. :)

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