Bilan Jeux Vidéo 2019 - Nintendo & indies

Bilan 2019 des Jeux Vidéo (2) – Nintendo & indies

Voici avec un peu de retard la suite de mon bilan des jeux vidéo, avec cette fois-ci un tour d’horizon des jeux auxquels j’ai joué sur consoles Nintendo (3DS et Switch, cette année) ainsi que des impressions sur les quelques jeux indépendants que j’ai pu faire.

Comme d’habitude, ce seront des impressions sur des jeux faits en 2019, mais ne datant pas forcément de cette année-là.


NINTENDO 3DS

En 2019, ma 3DS m’a un (tout petit) peu servie, et ce sera probablement encore le cas cette année étant donné qu’il me reste quelques titres que j’aimerais bien faire dessus, notamment :

  • Ever Oasis : un action-RPG développé par GREZZO (la même boîte qui s’est récemment occupée du remake de Link’s Awakening sur Switch) et qui m’intéresse toujours autant pour son côté touche-à-tout, vu qu’apparemment on peut même gérer sa propre oasis.
  • Devil Summoner – Soul Hackers : les avis dessus partent un peu dans tous les sens, mais bon, je tiens à le faire vu que cela reste plus ou moins un Shin Megami Tensei.
  • Langrisser Re:Incarnation -TENSEI- : c’est Langrisser, mais sans Satoshi Urushihara aux illustrations. Apparemment c’est très très très mauvais, même si le plus déprimant dans tout cela est qu’il s’agit du tout premier jeu de la saga disponible officiellement en Europe. J’aimerais bien y jouer parce que j’aime me faire du mal, mais ce sera sûrement lorsque j’en aurais fini avec mon marathon de tous les épisodes de la série (en 2020 ?).
  • Jake Hunter Detective Story – Ghost of the Dusk : je n’ai fait aucun jeu de la série, mais je suis vraiment tentée par celui-ci, qui est sorti en 2018 chez nous. Apparemment, il est plutôt court.

Au passage, j’ai récemment découvert qu’un catalogue illustré de la totalité des 1233 jeux sortis au Japon sur 3DS était disponible sur le site japonais de Nintendo, sous forme de PDF : pour les personnes intéressées, ce dernier se trouve ici.


Shin Megami Tensei: Strange Journey Redux

Shin Megami Tensei – Strange Journey Redux

Mon seul et unique jeu 3DS terminé en 2019 ! Remise au goût du jour d’un titre sorti à la base sur DS auquel je n’ai pas joué, cette version « redux » est apparemment un peu plus accessible. J’ai en tout cas bien aimé parce que ça reste du pur Shin Megami Tensei, même si je ne suis pas fan d’Alex, un tout nouveau personnage ajouté dans cette version et qui donne surtout l’impression d’être une version « dark emo » de Yukiko de Persona 4. De nouvelles fins, un nouveau donjon… Il y a de quoi faire, mais ce que je retiens dans ce titre, c’est son ambiance oppressante. Et c’est vraiment très réussi de ce côté-là.

À l’époque de la sortie du jeu original, j’étais persuadée qu’il se déroulait dans l’espace (en partie à cause de sa jaquette). Comme je ne m’étais jamais véritablement renseignée là-dessus, j’ai donc été surprise de voir que cela se déroule en fait sur Terre, et plus précisément dans une faille dimensionnelle apparue au Pôle Sud. L’équipe à laquelle appartient notre personnage est d’ailleurs composée d’individus issus de différentes nations du globe, mais l’absence de doublage anglais gâche un peu le tout : ça m’a un peu gênée de voir tout ce beau petit monde parler uniquement japonais, d’autant plus que dans la version localisée le protagoniste est censé être américain. Je suis souvent la première à rouspéter lorsque le doublage japonais est absent, mais là ça n’aurait clairement pas été gênant (au contraire de Shin Megami Tensei IV et Apocalypse).

Après, je me suis bien amusée dessus, mais je n’ai pas non plus adoré. Et c’est surtout parce qu’on est en terrain connu. Il n’y a pas de réelles nouveautés ni de grosses surprises, à part peut-être le système de « co-op » à la place des « press turn » durant les combats, et qui dépendent de l’alignement des démons de son équipe. Je n’ai pas non plus été très fan des nombreux allers-retours dans les différents secteurs du jeu, qui sont en fait de gros donjons labyrinthiques parfois très compliqués. J’avoue qu’à partir du Secteur E, j’ai utilisé une soluce avec les plans des donjons parce que ce n’était vraiment plus possible vu que je n’ai absolument aucun sens de l’orientation.

Bref, ce Strange Journey Redux était bien, mais je m’attendais quand même à beaucoup mieux vu les avis souvent très positifs dessus.


NINTENDO SWITCH

Après avoir pris un peu la poussière en 2018, ma Switch a enfin bien servi en 2019, surtout pendant la deuxième partie de l’année. Et comme d’habitude, je m’en sers majoritairement en mode portable, sauf pour certains jeux à la police de caractère minuscule (coucou Fire Emblem: Three Houses) qui m’ont obligée à passer en mode TV. Dommage que beaucoup de jeux Switch soient souvent vendus plus chers que sur les autres plateformes (et quand il y a des réductions, c’est bien moins intéressant), ce qui me freine assez… Même si je finis souvent par craquer grâce à l’avantage de la portabilité, la Switch étant d’ailleurs devenue ma machine de prédilection pour les visual novels et les jeux indés.

Pour les jeux de 2019 que je n’ai pas faits, je retiens de mon côté :

  • Grandia HD Collection : je l’avais en fait vaguement commencé, mais peu de temps après sa sortie il a été annoncé qu’il allait y avoir de futures mises à jour pour corriger certains bugs, du coup je l’ai mis de côté… et je ne l’ai toujours pas repris. Ce sera donc pour 2020 !
  • Little Town Hero : un RPG de Game Freak qui n’est pas Pokémon, et j’aimerais bien y jouer par curiosité même si ça a l’air moyen. Il me semble que l’on doit également la bande-son en partie à Toby Fox, le créateur d’Undertale.
  • Doraemon – Story of Seasons : c’est Story of Seasons (le véritable Harvest Moon, qui a dû changer de nom en Occident pour une question de droits) avec les personnages de Doraemon et un style visuel très joli. C’est traduit en français et disponible aussi sur Steam ; ça me tente bien, mais entre le nouvel Animal Crossing et le portage de Rune Factory 4 qui vont débarquer cette année, ce n’est clairement pas dans mes priorités.

J’ai fait l’impasse sur certains titres comme Luigi’s Mansion 3 et Ring Fit Adventure qui ne m’intéressaient pas du tout, et Daemon x Machina a été un gros « nope » après avoir fait la démo ; quant à Astral Chain, j’en ai déjà parlé dans mon billet précédent. J’ai également pu un peu essayer Tetris 99, le temps d’écouler ma période d’essai de 7 jours du mode en ligne. C’est en fait un battle royale où on affronte 98 joueurs en même temps : c’était très chouette, et je suis même tentée de prendre un abonnement au Nintendo Switch Online rien que pour ce jeu.


Collection of Mana

Collection of Mana

La sortie de Collection of Mana chez nous reste assez miraculeuse : non seulement on a eu droit à une sortie en boîte, mais en plus Seiken Densetsu 3 débarque pour la première fois en Occident. Avec en prime une traduction en français et un nouveau titre officiel : Trials of Mana. C’est ce dernier qui m’intéressait principalement dans cette collection, même si je l’avais déjà retourné dans tous les sens à l’époque.

Cette compilation propose la version originale de Final Fantasy Adventure/Mystic Quest, Secret of Mana et Trials of Mana, le tout avec quelques petits ajouts comme la possibilité de créer des sauvegardes rapides ou encore un menu spécial qui permet d’écouter toutes les musiques. Je me suis jetée en premier sur Trials of Mana, et même après toutes ces années je trouve le jeu toujours aussi accrocheur (et toujours aussi joli). Je me suis contentée d’une seule partie vu que je compte jouer au remake 3D qui va débarquer cette année, en choisissant mon trio favori de l’époque : l’amazone Riesz, suivie de Hawkeye et d’Angela.

En tout cas, pouvoir faire des sauvegardes rapides à n’importe quel moment facilite grandement la vie, mais je regrette un peu que les bugs et autres problèmes d’origine soient toujours là (la statistique pour l’agilité qui ne sert à rien, la lenteur des menus…), et je ne suis pas très fan de la nouvelle police de caractère. Mis à part cela, je me suis autant amusée dessus qu’à l’époque.

Quant à Mystic Quest, je n’ai pas grand-chose à dire dessus si ce n’est que l’on a droit à plusieurs filtres dont un qui imite le rendu de la GameBoy et que la traduction française est toujours aussi bancale, mais j’ai beaucoup aimé le parcourir à nouveau. Et Secret of Mana, dans tout cela ? Je n’y ai pas rejoué, car j’aimerais essayer par curiosité le remake sorti en 2018 à la place (oui, celui qui est bien moche…).


Romancing SaGa 3

Romancing SaGa 3

Entre Trials of Mana et Romancing SaGa 3, je me demande si ma Switch ne serait pas en train de se transformer en Super Famicom ! Disponible sur de nombreuses plateformes (PC, PS Vita, PS4, Android…), il arrive lui aussi pour la première fois officiellement en anglais. Et je me suis jetée dessus vu que j’aime beaucoup le jeu original.

On a droit ici à du pixel art qui n’a pas eu à subir le côté lissé parfois désastreux de certains anciens jeux Square Enix/Squaresoft ressortis en « version HD » ces dernières années (coucou FF6) ; on sent qu’un grand soin a été apporté à ce portage avec des animations sur certains boss du plus bel effet, et dans l’ensemble un style graphique qui n’a pas été dénaturé. Sauf les menus, qui font un peu « jeu mobile », mais moins que ceux de Romancing SaGa 2, tout de même.

Dans le fond, c’est du pur SaGa, donc y retrouve toutes ces petites particularités qui font qu’il ne faut surtout pas s’attendre à un RPG classique : pas de niveau, des techniques qui s’apprennent plus ou moins aléatoirement, une aventure non linéaire avec un monde ouvert dès le départ, des quêtes qui dépendent du nombre de points de vie du personnage principal… On est loin d’être tenu par la main, mais y jouer sans suivre un guide est tout à fait possible.

Cette nouvelle version propose tout de même un New Game Plus, histoire d’aider un peu : il peut être utilisé n’importe quand et permet de transférer certains bonus dans une nouvelle partie (argent, équipement, techniques apprises, niveau de ses compétences…). L’autre grosse nouveauté est un donjon supplémentaire, le Phantom Maze, qui se permet même le luxe d’apporter, 24 ans après la sortie du jeu original, des explications sur le passé de certains personnages (Khalid, Tatyana…). Le boss de ce nouveau donjon supplémentaire possède sa propre musique, qui tranche quand même avec le reste vu que la qualité sonore est différente ; elle est d’ailleurs tirée du jeu mobile Romancing SaGa Re: Universe.

J’ai en tout cas pris beaucoup de plaisir à parcourir de nouveau ce jeu, même si les PNJ dans les villes sont décidément toujours aussi stupides (ils aiment bien bloquer l’entrée des bâtiments…).


Fire Emblem : Three Houses

Fire Emblem: Three Houses

Attention, long pavé droit devant !

Quand ce Fire Emblem avait été annoncé, je n’étais pas spécialement emballée : un environnement scolaire, ça ne me donnait vraiment, mais alors vraiment pas du tout envie. Heureusement, le trailer du dernier E3 a mis en avant un élément qui m’a fait changer d’avis : un saut dans le temps, avec des personnages qui vieillissent. Et là, ça m’a nettement plus intéressée.

En fait, son côté scolaire passe plutôt bien car on est finalement plus proche d’une ambiance à la Harry Potter que, par exemple, d’un Valkyria Chronicles 2. Et vu que je n’avais absolument RIEN suivi du jeu (j’aime les surprises), j’ignorais complètement qu’il allait y avoir de véritables phases d’exploration ou encore que tous les personnages changeaient de tête après le fameux time skip.

J’ai tout de même eu du mal au départ à cause des gros problèmes de rythme. Il y a ici un déséquilibre entre les phases de combat et tout le reste, avec cette impression de passer la majorité de son temps dans des dialogues. Je n’ai pas non plus été très fan du découpage sous forme de calendrier, qui accentue d’ailleurs la répétitivité de la deuxième partie de l’aventure. En fait, j’aurais des tas de reproches à faire à ce Fire Emblem : l’absence de collision (on peut passer à travers les portes et les animaux !), des cartes répétitives et pas forcément intéressantes (à part les paralogues), des textures qui pixelisent à mort, des thèmes musicaux assez sympas mais que l’on entend trop souvent en boucle, une difficulté inexistante en mode Normal, un avatar muet pas si intéressant que ça, une police de caractère minuscule en mode portable…

Et pourtant, malgré tous les reproches que je peux lui faire, j’ai vraiment accroché. Ce doit être le premier Fire Emblem où je préfère même les personnages et l’univers par rapport au gameplay : il y a une véritable histoire derrière et une volonté de proposer quelque chose de cohérent, les personnages étant même nettement moins creux que ce à quoi je m’étais attendue, surtout après Fire Emblem Fates. Et puis cerise sur le gâteau, on a droit à quatre scénarios plus ou moins différents.

Quelques impressions générales sur les différentes routes

J’ai d’ailleurs apprécié le fait qu’il n’y ait pas de « vraie » route dans ce jeu, chaque scénario étant finalement une sorte d’univers alternatif qui donne des explications sur certains éléments de l’histoire, avec un boss de fin différent à chaque fois. Personne n’a raison, personne n’a tort, nous avons simplement ici des personnages qui se retrouvent un peu au beau milieu d’événements qu’ils ne contrôlent pas forcément.

J’avais commencé ma première partie avec la maison qui m’intéressait le moins, c’est-à-dire les Lions de saphir, et au final ce n’était peut-être pas une bonne idée parce que le scénario n’expliquait absolument rien. C’était surtout une route très personnelle, mais assez sympathique à suivre et proche de ce que l’on peut voir dans certains anciens Fire Emblem. Je me suis bien attachée à tout ce petit monde (je n’avais volontairement recruté aucun personnages des autres maisons), mais je suis quand même restée sur ma faim.

Pour ma seconde route j’avais choisi les Cerfs d’or, et à ma grande surprise c’est celle que j’ai préférée : elle explique énormément de choses sur le scénario, et c’est celle qui avait mes boss préférés. Surtout celui de fin, en fait. Les personnages ne m’inspiraient pas trop là non plus, mais je me suis vite attachée à eux, et Claude est assez cool (mention spéciale à Lysithea, qui est un personnage complètement craqué). Pour ma troisième route, j’avais choisi celle de l’Église, ce qui n’était pas une bonne idée car elle est assez similaire à celle des Cerfs d’or, même si les révélations ne sont pas les mêmes.

Ma quatrième et dernière route fut donc celle des Aigles de jais : Edelgard ayant été très mise en avant lors de la promotion du jeu, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus intéressant, mais finalement c’est la route que j’ai la moins aimée. Ça sentait même un peu l’arnaque : elle est plus courte que les autres (il y a quelques chapitres en moins) et il y a moins de cinématiques. C’est aussi celle où le saut dans le temps a, je trouve, le moins d’impact, et où au final peu de choses sont révélées. Je pense que si j’avais fait cette route en premier, j’aurais probablement été assez frustrée, mais elle est dans un certain sens le miroir parfait de la route de Dimitri. C’est aussi la seule route où j’ai recruté tous les personnages de toutes les maisons, même si du coup ça casse un peu le côté dramatique de la seconde moitié du scénario.

Fire Emblem: Three Houses

Pour finir, il y a quelque chose que j’ai trouvé assez impressionnant dans ce jeu : les nombreuses possibilités au niveau des dialogues, étant donné que ces derniers diffèrent suivant les personnages recrutés et leur présence ou non dans la seconde moitié du scénario. Certains dialogues peuvent même être différents entre les modes de difficulté Normal et Difficile : il est possible lors de certains paralogues d’avoir davantage de conversations en mode Normal, même si c’est principalement pour donner indirectement quelques conseils et explications. Le jeu a plein de petits détails de ce genre, y compris des spoilers cachés dans les dialogues de soutiens ou carrément sur la fiche d’information de certains personnages (notamment durant les combats), sans forcément que cela ne saute aux yeux directement.

Fire Emblem : Three houses est au final un jeu avec de nombreux défauts (le côté répétitif, surtout), mais qui reste très addictif. J’ai vraiment beaucoup aimé, au point d’avoir tout de même passé plus de 150 heures dessus.


The Legend of Zelda : Link’s Awakening

Ce Zelda étant mon deuxième volet favori de la série après A Link To The Past, j’avais vraiment très envie de m’y replonger à travers ce remake. Quand il a été annoncé, j’avais de suite accroché à son nouveau style très « figurine en plastique », qui ne plaît pas forcément à tout le monde.

J’ai quand même préféré attendre un peu avant de le prendre à cause de ses fameux ralentissements mentionnés un peu partout, en attendant un éventuel futur patch pour régler ce problème. Un patch qui n’est d’ailleurs jamais venu, donc j’ai malgré tout fini par craquer. Et j’ai bien fait : les ralentissements en question sont en fait des baisses de framerate à chaque changement de zone (et quelques ralentissements à certains endroits comme les marais). Pour ma part, j’ai eu un peu de mal au début, mais on finit par s’y habituer très vite et cela ne m’a absolument pas gâché ma partie, loin de là.

Cette nouvelle mouture ne propose pas de grosses nouveautés par rapport au jeu original, si ce n’est un éditeur de donjon plutôt quelconque, mais j’ai vraiment aimé parcourir à nouveau l’île de Cocolint : je n’avais d’ailleurs joué qu’à la version originale et non à la version DX sur GameBoy Color, donc le Temple des Couleurs était tout nouveau pour moi. Les donjons m’ont paru plus court que dans le jeu original, mais pour certains je me suis quand même demandée comment j’avais fait pour résoudre leurs énigmes à l’époque, sans Internet… En tout cas, on tient là un remake savoureux aux musiques réarrangées pour l’occasion, avec une ambiance très relaxante : 26 ans plus tard, la magie est toujours présente.


Pokémon Épée

Pokémon Epée

Ce Pokémon avait fait parler de lui en long, en large et en travers avant sa sortie, entre l’absence de Pokédex National, les textures pixelisées et autres soucis techniques, sans oublier les nombreuses insultes assez violentes envers Game Freak. Personnellement, tout ça m’est passé bien au-dessus de la tête : je me suis énormément amusée sur ce dernier volet. Bien plus que sur Pokémon Soleil & Lune, d’ailleurs. Et puis je reste après tout une joueuse « casual » de Pokémon : je ne me suis remise que récemment à cette série avec Pokémon Y (2013, tout de même), que j’avais beaucoup aimé. Avant cela, ma précédente expérience remontait à Pokémon Or & Argent au début des années 2000, donc forcément ça m’avait fait un choc de découvrir des tas de nouveautés qui étaient visiblement présentes depuis quelques volets.

Et Pokémon Épée & Bouclier, dans tout cela ? Pour commencer, j’ai décidé de prendre la version Épée uniquement parce qu’un loup avec une épée dans la gueule, et bien ça me rappelait forcément Sif de Dark Souls (ou Repede de Tales of Vesperia, au choix). Et j’ai choisi le lapin comme Pokémon de départ tout simplement parce que je ne suis pas fan du design des deux autres (chacun ses priorités !). Concernant le jeu en lui-même, je n’avais absolument rien suivi dessus, je savais juste qu’il se déroulait dans une nouvelle région basée sur la Grande-Bretagne et que l’on pouvait cuisiner et manger du curry. Le reste a été une découverte totale, que ce soit le mode Dynamax, les raids ou encore les vastes zones des Terres Sauvages.

Il y a quand même quelque chose de très appréciable dans ce Pokémon : son côté plus pratique et ses nombreuses petites améliorations qui facilitent la vie. J’ai vraiment apprécié la possibilité de pouvoir accéder à la boîte PC depuis n’importe où : ça m’a permis d’utiliser plus souvent des Pokémon différents et surtout d’éviter des tas d’allers-retours inutiles. Le spécialiste des noms et le maître des capacités ont également fusionné et leur service sont proposés par un seul et unique personnage, présent d’entrée de jeu dans tous les centres Pokémon, et ce n’est pas plus mal. Le fait que la plupart des Pokémon soient visibles directement dans l’environnement est aussi un gros plus : ça permet d’éviter plus facilement les combats ou encore de cibler ceux que l’on souhaite capturer. Bref, j’ai vraiment trouvé ce nouveau Pokémon beaucoup plus agréable sur bien des points.

Pokémon Epée
Mon personnage après avoir passé tout le jeu à manger du curry

Il y a toutefois un côté exploration que j’ai malheureusement trouvé plus en retrait par rapport aux précédents volets, principalement à cause des fameuses Terres Sauvages, cette grande zone ouverte où l’on peut croiser des Pokémon d’un niveau bien plus élevé que ceux de son équipe (et qui rame parfois aussi, mais ça c’est très certainement à cause du mode en ligne). J’ai d’ailleurs trouvé ça très stupide de ne pas pouvoir capturer des Pokémon d’un certain niveau à cause des nouvelles limites imposées par les badges d’arènes : c’était souvent très frustrant.

Au niveau des autres nouveautés, le camping est une idée assez sympa mais on en a vite fait le tour, et j’ai beaucoup aimé le Studio Carte qui permet de créer sa propre carte personnalisée avec tout un tas d’options, y compris de nombreuses poses très ridicules. Les raids Dynamax qui permettent d’affronter à plusieurs un Pokémon géant auraient pu être sympas aussi, sauf que je n’ai jamais réussi à tomber sur d’autres joueurs ; j’ai donc dû me contenter à chaque fois de l’I.A., qui n’est pas terrible. La nouveauté la plus chouette, ce sont finalement les arènes qui sont de véritables stades avec un public : ça met bien plus dans l’ambiance et ça permet de donner un peu plus d’importances aux matchs.

Dans l’ensemble, c’est un Pokémon loin d’être parfait avec du bon et du moins bon (notamment un gros manque de finition), des personnages assez sympas et une très bonne bande-son. C’est un peu léger en terme de contenu et son scénario est inexistant durant la majorité de l’aventure, mais le plaisir de jouer était tout de même bien présent.


DU CÔTÉ DES JEUX INDÉS

2019 était une année intéressante au niveau des jeux indés, même si personnellement je n’en ai vraiment pas fait tant que ça ; j’ai déjà mentionné Disco Elysium et Untitled Goose Game dans mon précédent billet, mais j’ai également pu faire quelques autres titres qui me tentaient bien.

Au niveau des curiosités sorties en 2019, j’aimerais beaucoup faire un jour The Touryst, Eastshade, A Short Hike ainsi que Yuppie Psycho, qui m’ont tapé dans l’œil. Il y a également beaucoup de titres sortis ces dernières années qui m’intéressent, sans parler de ceux déjà achetés sur Switch et que je n’ai toujours pas lancés (Golf Story, Cosmic Star Heroine…). J’espère pouvoir me pencher un peu plus sérieusement sur tout cela au moins cette année !

CUPHEAD

Je voulais jouer à Cuphead depuis un bon moment, donc ce portage Switch tombe à pic. J’avais surtout été attirée par sa direction artistique et son esthétisme, mais je ne savais pas que c’était avant tout un « boss rush » : je m’attendais à un côté jeu de plates-formes un peu plus présent, en fait. Sa difficulté diabolique n’est pas une exagération et j’ai dû quand même bien m’accrocher pour progresser, surtout avec ce système de parade pas forcément simple à utiliser. Je retiens aussi les musiques, les boss et leur mise en scène, mais il est dommage que la version Switch propose autant d’écrans de chargement. Et puis je me demande à quoi sert le mode Facile vu qu’il est impossible de terminer le jeu avec (la progression est bloquée)…

NIGHT IN THE WOODS

Un jeu qui m’avait lui aussi intéressée pour sa direction artistique. C’est avant tout une expérience narrative assez touchante aux dialogues et à l’ambiance à la fois poétiques et mélancoliques ; on y incarne Mae, qui a laissé tomber sa fac et ses études et est revenue habiter chez ses parents dans sa ville natale, Possum Springs. Dépression, anxiété et passage à l’âge adulte sont les thèmes de ce jeu, que j’ai vraiment beaucoup aimé : c’est une expérience prenante avec des personnages à la fois attachants et complexes, ainsi que quelques passages mélangeant rêve et réalité assez réussis. Et surtout, c’est très bien écrit. Dommage que la fin soit des plus abruptes, mais dans l’ensemble ça a été une très bonne surprise.

ONE NIGHT STAND

Un petit jeu que j’ai acheté par curiosité et qui a la particularité d’utiliser la rotoscopie, ce qui donne donc un côté très réaliste à l’animation des personnages (ou plutôt du personnage, en fait). Le scénario de base est très simple : on incarne ici un homme qui se réveille aux côtés d’une parfaite inconnue, dans le lit de cette dernière. Et pour ne rien arranger, il n’a plus trop de souvenirs de la veille à cause d’une soirée un peu trop arrosée. Sorte de mélange entre un point’n click et un visual novel, le jeu propose 12 fins différentes suivant ses actions : prendre la fuite comme un malpropre, essayer de comprendre qui est l’inconnue, etc. Il y a de nombreuses variations au niveau des dialogues et quelques fins amusantes, mais cela reste très court : j’ai eu ma première fin au bout de vingt minutes. C’est une petite curiosité loin d’être indispensable, mais je ne regrette pas mon temps passé dessus.

DELTARUNE – CHAPITRE 1

Un jeu disponible gratuitement sur plusieurs plateformes, et que l’on doit à Toby Fox, le créateur d’Undertale. Sorti en 2018, il s’agit d’une sorte de démo d’un futur jeu, avec un premier chapitre d’environ cinq heures qui laisse quand même grandement sur sa faim. Ce que je reproche tout de même à ce Deltarune, c’est sa trop grosse ressemblance avec Undertale. Même style, même ambiance… Impossible de ne pas avoir une impression de déjà-vu, même si les deux jeux sont censés n’avoir aucun lien. Certains fans ont sûrement déjà élaboré des tas de théories (et il y a de quoi faire !), et de mon côté j’espère vraiment qu’on aura d’ici quelques années un jeu complet : pour le moment, c’est assez prometteur.


La suite de ce bilan est disponible ici.

14 commentaires

  1. J’ai une switch depuis peu mais je n’ai pas vraiment le temps d’y jouer dernièrement donc elle prend un peu la poussière…
    Cependant, j’ai commencé collection of Mana et au final j’ai un peu fait comme toi, au lieu de faire dans l’ordre je me suis concentré sur Trials (avec Riesz, Duran et Charlotte). Je trouve le menu de Trials pas très ergonomique et assez lent donc pas très pratique. Et puis j’ai vu que Secret arrivait en HD par la suite.. RAAAH!

    Finalement, il y a que quelques jeux de la console qui me tente, notamment Pokemon, Fire emblem et zelda. J’ai vu quelques let’s play de The Legend of Zelda : Link’s Awakening, j’ai pas joué à sa première mouture et cette version me donne envie, je la trouve très mignonne.

    Un ami m’avait offert NIGHT IN THE WOODS, et ça avait une vrai expérience vidéoludique. Le design des personnages me font penser à ceux de Richard Scarry. Mais j’avais beaucoup aimé l’ambiance qui se dégageait, ces jeunes un peu pommé qui souhaitent sortir de leur petite ville morte. Il y a avait une forme de mélancolie. Et puis je me suis baladé sur les fils électrique et je suis devenue la maman d’une famille de rats XD

    Merci encore pour la suite de ce bilan !

    • C’est clair qu’ils auraient pu faire un effort pour les menus de Trials of Mana… Cette lenteur, c’est atroce.
      Link’s Awakening vaut largement le coup si tu n’as pas fait l’original, et en plus ce n’est pas très long (moins de 15 heures). :)

  2. Honnêtement je sais pas comment fait Square Enix pour foirer ses remake à se point. Rien que dans Final Fantasy 10 ils ont des têtes atroces ! heureusement que je me suis bien gardée de le prendre sur PS4 sinon j’aurais pleuré.

    Pour être en se moment sur Devil Summoners Soul Hackers je peux dire que le jeu n’est pas super, l’intrigue est lente et plutôt insipide. Je regrette de l’avoir pris, ce n’est clairement pas le meilleur de la franchise des Shin Megami Tensei. À part son intro entraînantes le reste est oubliable.

    Se qu’il y a de bien avec Three House c’est que le jeu est pour la première fois entièrement doublé, quand dans les précédents volets c’était comme dans Zelda. Les doubleurs n’avaient que des cris comme répliques et ne parlaient que dans les cinématiques.

    Sans compter que maintenant le jeu est doté de la fonction backlog se qui est tellement pratique, j’étais ravie de voir que l’on avait la possibilité de choisir le doublage japonais aussi. Surtout que le jeu compte trois de mes doubleurs préféré et il était or de question je supporte l’horrible doublage américain. Par contre la traduction n’est pas terrible mais ça reste déjà mieux que l’horreur qu’avait pondu Tree House à l’époque pour Fates. Oui alors le héro muet c’est tout simplement parce que Nintendo avait reçu tellement de critiques sur comment Kamui était vide comme héro, qu’au lieu de combler leurs lacunes en écrivant un bon personnage ils ont préférés faire un protagoniste muet par flemmardise.

    Pokemon Épée Et Bouclier sera mon dernier pokemon parce que je me vois mal supporter encore un opus avec des pokemons qui ont la même gueule que des démons de Shin Megami Tensei, de plus à l’ère de la Switch ils auraient quand même pu ajouter un doublage. À la limite qu’ils aient retirés des pokemons c’est pas tant cela le problème, c’est surtout qu’ils les ont retirés sous prétexte de performance graphique alors que le jeu en lui même est bourrés de bugs et que niveau graphique comparé à un Breath Of The Wind bah sa craint ! Sans compter que niveau animation c’est aussi plat qu’un Soleil Et Lune, bref Game Freaks est de très mauvaise fois. En plus vu les éléments retirés ça vaut pas son prix exorbitant.

    Au passage Three House ne fait que prouver quand ils veulent, IntSys peut très bien mettre trois route sur une seule cartouche. Ça démontre à quel point le système de trois jeux pour trois routes de Fate était une grossière arnaque pour faire cracher plus de blé aux joueurs lol !

    • Je verrai pour Devil Summoner Soul Hackers, vu que je l’avais déjà acheté quand il était en promo… Dans le pire des cas, tant pis, je l’abandonnerai en cours de route comme bien d’autres RPG. XD

      C’est vrai que je n’ai même pas mentionné le doublage de Three Houses, ça change des précédents jeux.
      J’avais aussi remarqué les bizarreries au niveau de la traduction, il y a pas mal de libertés, ça change même un peu le sens des phrases. Je me souviens d’un dialogue de soutien entre Mercedes et Felix où Mercedes dit qu’il lui rappelle son frère, et Felix répond de manière évasive « Hmm. Un frère… » dans la traduction française, alors qu’en japonais il dit « Je suis moi et personne d’autre, n’est-ce pas, grand frère ». Ça modifie un peu les intentions des persos, je trouve.
      Et je suis bien d’accord que Fates et ses trois scénarios, c’était quand même une grosse arnaque. Heureusement que ce n’est pas le cas, ici.

      • Ou alors lors du dialogue final entre Dimitri et Byleth ou il lui dit qu’elle est la personne qui compte le plus pour lui, ça été changer dans la version américaine par « Ma bien-aimé » or « Kakegai no ai » ça veut pas dire cela du tout. Comme dans un otome game que j’adore, il se trouve que le poster boy a le même doubleur que Dimitri et qu’il sort mot par mot quasiment la même déclaration à l’héroïne, j’ai pu constater qu’il y avait une nette différence. Enfin heureusement que le jeu est entièrement doublé sinon on aurait rien compris aux personnages.

  3. Faut vraiment que j’utilise ma 3DS car je n’ai fait que Bravely Default dessus depuis que je l’ai acheté y a déjà 5 ans ^^’. Objectifs cette année faire Bravely Second, Samus Returns, des Fire Emblem, DQVII et A Link Between Worlds. Ca serait déjà bien si je trouve le tps pour ça lol

    La switch je la laisse encore de côté pour 2020 vu qu’il n’y a pas assez de jeux qui m’intéressent même si Zelda donne envie c’est vrai.

    Et j’espère que le remake de Seiken Densetsu 3 sera à la hauteur. Je crois que j’avais le même trio préféré aussi ^^.

    • Si ça se trouve ils vont porter Bravely Default sur Switch. xD
      De mon côté je sens que c’est surtout le nouvel Animal Crossing qui va bien m’occuper en 2020.

      • Juste une question pour Animal Crossing, le jeu à une fin ou c’est un jeu bac à sable ? encore un nouvel opus de Animal Crossing auquel je vais jouer cinq minutes pour le mettre de côté après parce que je sais pas quoi faire. 😆 Sinon je tenais à te demander toi qui est une vétérante de la série des Ateliers est-ce qu’il y a du crafting dedans ? 👀Depuis Tate No Yusha No Nariagari j’essaie de trouver des RPG avec un système de crafting car ça me passionne et je compte prendre la série des Ateliers sur Switch seulement je voudrais savoir si il y a du crafting dedans avant.

        • Non, il n’y a pas de fin dans Animal Crossing :D C’est un peu le but ce côté bac à sable, c’est clairement un jeu qui se joue à petite dose un peu tous les jours. En tout cas, je ne pense pas que le prochain sur Switch soit différent à ce niveau-là.

          Pour les Atelier, oui il y a du crafting, c’est même l’intérêt principal des jeux. :) Enfin, c’est plutôt de l’item crafting avec de l’alchimie, mais il est aussi possible de fabriquer/customiser son équipement. Mon truc préféré dans ces jeux c’est d’essayer à chaque fois de fabriquer l’équipement (armes/armures) et les armes (bombes, etc.) les plus puissants.
          Le système de crafting est différent dans chaque Atelier, mais il faut savoir que les anciens jeux ont une limite de temps qui empêche de vraiment expérimenter librement. Ceux qui vont débarquer sur Switch bientôt (Ayesha, Escha & Logy, Shallie) sont aussi un bon point de départ. Surtout Escha & Logy. :3

          • Donc on peut changer de costumes aussi ? trop bien ! est-ce que tu me conseillerais de commencer par Lulua ou la série des Dusk ?

          • On peut crafter des armures, mais ça ne changera pas le costume/l’apparence des persos. Et tu peux aussi crafter des accessoires (collier, bagues, bracelets…). Dans tous les cas, tu peux ajouter des enchantements et des bonus sur l’équipement que tu créés, et il y a aussi la qualité des ingrédients de base à prendre en compte… Ça a l’air assez complexe mais c’est assez prenant.

            Pour Lulua ce n’est pas forcément une bonne idée vu que c’est le dernier épisode de la quadrilogie d’Arland, c’est plus un épisode « fan service » pour ceux qui ont fait les trois précédents.
            La série des Dusk qui arrive sur Switch est un bon point de départ, aussi. Mais tu peux commencer par n’importe quel premier jeu de n’importe quelle série.

          • Ah d’accord c’est organisé en série en fait. Merci pour le renseignement ! 😊

  4. Toujours un plaisir de lire tes avis années après années !
    J’ai eu une expérience très similaire à la tienne pour Fire Emblem Three Houses, j’avais commencé par Blue Lions car je trouvais les personnages moins charismatiques que ceux des autres classes. Mais au final, j’ai eu une impression de « tout ça pour ça ? » quand j’ai fini les 4 routes, et que j’aurais dû me contenter de la route de Claude. C’est vraiment dommage que le jeu n’arrive pas à rendre sa rejouabilité intéressante…

    Et j’ouvre une petit parenthèse sur des jeux qui ont été traités sur ton premier post: Disco Elysium et Saga Scarlet Grace sont effectivement excellents. C’est très encourageant de voir des nouvelles expériences côté RPG, même si Saga Scarlet Grace ne touchera que peu de joueurs à cause de sa plastique…

    Bref, hâte de lire la dernière partie ! Bonne continuation !

    • Merci ! <3

      Pour Fire Emblem Three Houses, je confirme, s’il n’y avait qu’une route à faire ce serait celle de Claude. Les autres sont largement dispensables, finalement. Je suis quand même curieuse de voir ce que donnera le DLC avec un nouveau contenu lié au scénario prévu pour avril prochain.

      Pour Saga Scarlet Grace, j’ai déjà vu/lu des réactions de personnes qui étaient très intéressées jusqu’à ce qu’elles voient des images du jeu… Ça se comprend, mais c’est quand même bien dommage.

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