Jeux Vidéo - Bilan 2019

Bilan 2019 des Jeux Vidéo (6)

Ce sixième et avant-dernier billet de mon bilan va être consacré aux visual novels (dont une petite poignée d’otome games), avec des impressions en vrac sur quelques titres plus ou moins récents.

Il y a eu quelques sorties intéressantes en 2019, mais vu la tête de mon backlog j’ai préféré me concentrer sur certains titres plus anciens que je tenais à faire. Au niveau des nouveautés, je retiens tout de même :

  • YU-NO: A Girl Who Chants Love at the Bound of this World, qui est enfin disponible officiellement en anglais, et qui m’intéresse beaucoup : c’est un titre important dans l’univers du visual novel, et il a eu un certain impact à l’époque de sa sortie au Japon. En revanche, je ne suis pas fan de la nouvelle direction artistique, plus « moderne ».
  • World End Syndrome : il m’intrigue beaucoup et je l’ai même déjà acheté durant les promotions du PlayStation Store, mais je ne l’ai toujours pas commencé.
  • Our World is Ended : même chose que pour le visual novel ci-dessus, sauf que je suis un peu moins pressée d’y jouer vu les retours pas spécialement élogieux à son sujet.
  • Aokana – Four Rhythms Across the Blue m’intéresse bien lui aussi et il a de bonnes critiques, mais je pense plutôt attendre la version Switch qui devrait sortir cette année.
  • Steam Prison : un otome game sorti en anglais sur Steam en début d’année. J’aimerais beaucoup y jouer, mais je préfère attendre un éventuel portage sur Switch.
  • Shiritsu Berubara Gakuen ~Versailles no Bara Re*imagination~ : un autre otome game qui est en fait une parodie de Lady Oscar, donc je veux absolument y jouer. Même si ça a l’air très moyen.
  • TAISHO x ALICE Episode I : le retour inattendu de Taisho x Alice, dont la précédente sortie en 2017 avait été un tel désastre que jamais je n’aurais imaginé qu’il allait ressortir un jour en anglais avec une nouvelle traduction.

Raging Loop

Raging Loop

Raging Loop, parfois retranscrit « Rei-Jin-G-Lu-P », est un visual novel qui avait été cité il y a quelques années dans le top 20 des meilleurs visual novels des lecteurs de Famitsu. J’ai donc profité de sa sortie officielle en anglais pour me jeter sur ce titre, qui est en fait très inspiré du jeu de société des Loups-garous de Thiercelieux. Avec en bonus une ambiance qui ne peut qu’évoquer certaines œuvres comme Higurashi no Naku Koro Ni pour tout le côté « petit village japonais perdu dans les montagnes », avec ses propres mythes et légendes ancrés fermement dans la mentalité de ses habitants.

C’est un jeu qui ne paye pas de mine entre ses illustrations un peu rétro (personnellement, j’aime bien) et un début assez lent (là non plus ça ne m’a pas gênée). J’ai toutefois trouvé ce visual novel extrêmement prenant, avec une intrigue de départ simple, mais efficace : un jeune homme nommé Haruaki Fusaishi se retrouve coincé malgré lui dans un petit village isolé qui ne figure même pas sur une carte, et dans lequel il va être mêlé à une étrange tradition locale un peu… barbare.

Au niveau de sa narration, Raging Loop est fantastiquement bien mené : le jeu utilise une sorte de diagramme narratif qui représente nos choix, les embranchements et les différentes routes, ces dernières étant au nombre de trois. Et il faudra très souvent l’utiliser pour la simple et bonne raison que Raging Loop, comme son titre l’indique, prend place dans une boucle temporelle. Les mauvaises fins sont nombreuses, et mourir sera souvent nécessaire pour déverrouiller de nouveaux embranchements et choix, Haruaki ayant la particularité de garder en mémoire tous les événements qu’il a déjà vécus. Y compris sa propre mort.

Le scénario est passionnant et les thématiques abordées très intéressantes (superstitions, traditions, psychologie humaine…) : j’ai eu du mal à lâcher la console. On a même droit à un héros vraiment génial (j’adore ses remarques sarcastiques) et, pour une fois, plutôt intelligent et perspicace. Il donne même souvent l’impression d’être davantage une sorte d’anti-héros.

Mon seul problème, c’est tout ce qui concerne la dernière ligne droite du jeu et sa « true ending » : j’ai été très déçue, et personnellement ça m’a laissé un arrière-goût amer, notamment au niveau de certaines explications un peu trop tirées par les cheveux. Mais j’ai adoré le reste, et terminer le jeu intégralement débloque un nouveau mode très intéressant : la possibilité de le recommencer, mais en ayant accès aux pensées de tous les personnages. Et c’est souvent très drôle.

Raging Loop est au final un excellent visual novel au scénario qui tient en haleine, et que je conseille très fortement aux fans du genre (notamment à ceux et celles qui ont aimé Higurashi et Zero Escape). Même si son final, assez spécial, peut diviser.

Joué sur : Nintendo Switch


Yumimi Mix Remix

Yumimi Mix Remix

Yumimi Mix Remix n’est pas un visual novel à proprement parler, mais plutôt une sorte de dessin animé interactif. Ou un « interactive comic », comme indiqué sur sa jaquette, car on ne peut pas dire non plus que ce soit vraiment animé…

Ce titre mignon comme tout a été développé par Game Arts (Grandia, Lunar…), avec des illustrations que l’on doit au mangaka Izumi Takemoto. Dès les premières minutes, on sent qu’il s’agit d’une production typique de la première moitié des années 90 : on y retrouve tout ce qui marchait bien à l’époque, avec de nombreuses scènes humoristiques et un côté « magical girl » digne de Sailor Moon.

Et l’histoire, dans tout ça ? Eh bien nous avons droit ici à un scénario complètement rocambolesque : Yumimi, notre héroïne tête en l’air et flemmarde, se retrouve malgré elle mêlée à une histoire de dimensions parallèles et de licornes, l’une d’entre elles ayant pris possession de son corps. Yumimi peut donc se « transformer » en licorne (une simple corne pousse sur sa tête), sauf qu’elle change de personnalité et ne peut pas vraiment se contrôler sous cette forme. Et elle n’est pas la seule à avoir été possédée par l’une de ces créatures…

Yumimi Mix Remix est censé être une aventure interactive, mais malheureusement les nombreux choix n’ont aucune influence sur le déroulement de l’histoire : on reste en permanence sur des rails. Il n’y a donc aucune rejouabilité malgré la présence de plusieurs fins (seul le choix final permet d’obtenir une fin différente), et c’est de plus très court : ça se termine en deux heures. La présence d’un jeu bonus, uniquement disponible sur la version Sega Saturn, permet de rallonger un peu sa durée de vie : il s’agit d’une sorte de mah-jong simplifié qui permet de débloquer des illustrations.

Il s’agit au final d’une petite curiosité assez sympa, mais qui s’adresse avant tout aux nostalgiques des productions des années 90. Avec en bonus un thème de fin très entraînant (et très années 90, lui aussi).

Joué sur : Sega Saturn


Steins;Gate Elite

Steins;Gate Elite

J’ai énormément de retard au niveau des visual novels, il y en a une tonne qui m’intéressent et que je voudrais commencer. Et qu’est-ce que je fais en 2019 ? Et bien je rejoue une fois de plus à Steins;Gate ! :D

En fait, j’ai principalement acheté cette version « Elite » pour son spin-off inclus en bonus : Linear Bounded Phenogram, qui débarque pour la première fois en anglais chez nous. C’est d’ailleurs un peu dommage qu’il ne soit pas vendu séparément, d’autant plus qu’il est disponible uniquement sur PS4 et Steam ; le jeu bonus de Steins;Gate Elite sur Switch, c’est le « demake » 8-Bit ADV Steins;Gate, qui est largement moins intéressant.

Pour en revenir à cette version Elite, de quoi s’agit-il donc ? Eh bien tout simplement du visual novel original, mais avec les scènes de la série TV. C’est (presque) entièrement animé, c’est très fidèle à l’œuvre d’origine et le système du « Phone Trigger » est également présent, même si son intégration est un peu différente. Il n’y a pas énormément de différences par rapport à la version originale, si ce n’est l’absence de 4°C et le tournoi de Rai-Net qui est pratiquement inexistant ici.

Mais alors, pourquoi jouer à cette version quand il y a le visual novel original avec les illustrations de Huke à côté ? Personnellement, j’étais très curieuse de voir l’adaptation des routes des personnages, et surtout leur fin : étant donné que tout cela n’avait jamais été adapté dans l’anime, on a donc droit à de nombreuses nouvelles séquences animées. Ces dernières sont plutôt intéressantes, même si un certain passage avec Nae m’a quand même bien fait rigoler malgré le côté sérieux de la scène. Au moins, je comprends mieux pourquoi tout ce passage la concernant n’avait pas été adapté à l’époque dans l’anime (la scène en question est disponible ici) ; et puis ça passait un peu mieux dans le visual novel original.

Steins;Gate: Linear Bounded Phenogram
Steins;Gate: Linear Bounded Phenogram

Steins;Gate Elite est donc une petite curiosité intéressante, mais qui ne vaut pas forcément le coup si on a déjà lu le visual novel original. Je vois cette version comme étant plutôt destinée aux personnes qui ont vu uniquement l’anime, qui seraient intéressées par le visual novel mais seraient un peu réticentes parce qu’elles n’ont jamais fait ce type de jeu : c’est une excellente porte d’entrée, dans ce cas-là. Plus généralement, on pourrait voir ce Steins;Gate Elite comme une seconde version de l’anime qui adapterait cette fois-ci la totalité du visual novel.

Et Linear Bounded Phenogram, dans tout ça ? Je l’ai refait vite fait vu que je l’avais déjà terminé, mais ça fait bien plaisir de l’avoir enfin en anglais. Il s’agit d’un spin-off très intéressant car dans la continuité du jeu original, sans trahir son esprit ; j’oserais même dire que je le préfère à Steins;Gate 0 (et en plus, il est tout aussi long).

Il propose plusieurs petites histoires indépendantes, chacune étant consacrée à un personnage différent dans une ligne temporelle différente ; certaines sont très liées au scénario original et permettent de voir certains passages d’un autre œil, tandis que d’autre se déroulent dans des réalités alternatives. De l’humour, du suspense, du sérieux… Il y a ici de quoi plaire à tout le monde, mais il faut savoir que ces histoires sont de qualité inégale, chacune d’entre elle ayant été écrite par une personne différente. Mon histoire préférée, « Abduction Across Three Worlds », que j’ai trouvée particulièrement ingénieuse et très prenante, a d’ailleurs été écrite par Kotaro Uchikoshi (999, Virtue’s Last Reward…).

Au final, je dirais que Steins;Gate Elite vaut surtout le coup pour Linear Bounded Phenogram ; je l’ai moi-même acheté principalement pour ce dernier, et je ne le regrette pas.

Joué sur : PlayStation 4


Steins;Gate – My Darling’s Embrace

Steins;Gate - My Darling's Embrace

Encore du Steins;Gate. Et encore un achat imprévu, étant donné qu’il est sorti complètement à l’improviste en fin d’année à la fois sur Switch, PS4 et Steam. Il s’agit d’un spin-off sorti à l’origine en 2011, et c’est la première fois qu’il débarque officiellement en Occident, même si malheureusement nous n’aurons droit qu’à une version dématérialisée.

Petites explications sur ce visual novel : non, ce n’est pas un jeu de drague à proprement parler. Ce Darling’s Embrace reste très fidèle au visual novel original, les personnages gardent leur personnalité d’origine, et Okabe ne se transforme soudainement pas en héros de jeu de drague car il ne devient pas l’avatar du joueur. En fait, on est plutôt dans la comédie romantique, ici : il ne faut surtout pas s’attendre à des fins où la romance prendrait une place importante (à part celle de Faris, à la limite). Certaines routes sont même assez légères, de ce côté-là. Et au passage, il vaut mieux utiliser un guide pour débloquer chaque route : il faut déclencher le Phone Trigger à un moment bien précis, et ce n’est pas forcément évident pour certains personnages.

Dans l’ensemble, My Darling’s Embrace est un titre sans prise de tête et plutôt court, mais largement dispensable ; c’est assez similaire en terme d’ambiance aux scènes de vie quotidienne du visual novel original, donc les personnes qui n’appréciaient pas ces passages-là auront également beaucoup de mal ici.

Joué sur : Nintendo Switch


Ever17 – The Out of Infinity

Ever17 - The Out of Infinity

Cela fait des années que je voulais faire Ever17, mais j’ai hésité pendant longtemps parce que j’ai souvent lu que les visual novels de Kotaro Uchikoshi utilisaient souvent les mêmes plot twists. Et puis à force d’en entendre parler en bien, j’avais très peur de finir par être déçue.

Je voulais au départ commencer par Never7, le premier volet de la série des « Infinity », mais vu que tout le monde s’accorde à dire que ça a mal vieilli, ce sera peut-être pour plus tard. Je me suis donc lancée directement dans Ever17, que je connaissais seulement de réputation sans savoir de quoi il était exactement question, si ce n’est que l’on suit un groupe de personnages coincé dans un parc d’attractions sous l’océan. Le reste a donc été une découverte totale… Et j’ai vraiment adoré ! J’ai trouvé l’histoire très prenante dès le départ, pourtant j’avais souvent lu que le début était assez pénible car plutôt lent. Même les passages les plus anodins cachent en fait quelques indices glissés de manière subtile, et puis j’ai apprécié cette ambiance oppressante, même si c’est parfois un peu gâché par des passages qui font un peu tache (du genre « on va bientôt tous mourir, et si on faisait un pique-nique ? :D »). Il y a d’ailleurs quelques scènes pas forcément très palpitantes et de nombreux passages similaires entre chaque route, ce qui alourdit le rythme.

Ever17, c’est aussi beaucoup de WTF et de révélations surprenantes, y compris au niveau des personnages : moi qui aime le mindfuck, j’ai été servie. En tout cas, c’est surtout pour son final que j’ai souvent lu que ce visual novel était très apprécié, et effectivement, tout était très bien mené et expliqué. La dernière route est d’ailleurs un véritable modèle de construction narrative, car elle arrive à répondre à toutes les questions (et aux nouvelles qu’elle engendre) de manière très fluide, tout en cultivant un certain mystère. Et ça, j’applaudis, parce que c’est rare de voir une conclusion dans un visual novel aussi satisfaisante qu’intelligemment menée.

Bref, Ever17 c’était effectivement très bien, et en plus, ça a l’avantage de ne pas trop s’étaler en longueur (j’ai mis 25 heures, de mon côté), avec un système de raccourcis très pratique qui permet d’éviter de recommencer chaque route depuis le début.

Joué sur : PlayStation Portable


Remember11 – The Age of Infinity

Remember 11 - The Age of Infinity

Après Ever17, je voulais encore plus de mindfuck et de mal de crâne, donc j’ai enchaîné directement avec Remember11, le troisième épisode de la série « Infinity ». Avec quelques appréhensions, tout de même, car j’avais été prévenue qu’il s’agissait d’un visual novel sans véritable fin.

En tout cas, dès le départ on sent que l’ambiance est nettement plus sérieuse que celle d’Ever17. Et puis surtout, contrairement à ce dernier, il n’y a pas de passage « tranche de vie » : c’est intense du début à la fin et quasiment sans temps mort. On sent aussi qu’il y a eu plus de budget et une présentation plus soignée (les bouches des personnages bougent enfin quand ils parlent), mais j’ai surtout été surprise de voir que l’on doit les illustrations officielles du jeu à Hidari : je n’avais absolument pas reconnu son style, qui a depuis bien évolué.

Dès les premières minutes, j’ai vraiment accroché. On a ici une histoire très prenante à base d’échange de corps entre nos deux personnages principaux, Kokoro et Satoru, la première étant l’une des survivantes d’un crash d’avion en pleine montagne, le second étant enfermé dans une sorte d’institut chargé de s’occuper de personnes atteintes de maladies mentales. Et dès le départ, on se pose des tas de questions en s’imaginant des tas de théories dans sa tête. Le jeu possède deux grosses routes, chacune dédiée à l’un des deux personnages, mais j’ai été surprise par le très grand nombre de mauvaises fins, certaines étant même importantes pour la compréhension globale du scénario. Ce que j’ai apprécié également ici, ce sont les réflexions intéressantes sur ce qui définit une personne (sa mémoire ? Son cerveau ? Ou bien ses souvenirs ?), mais aussi l’utilisation ingénieuse des travaux de Jung.

Et puis il y a la fin. Ou plutôt la non-fin. Ce gros moment de frustration intense où on se rend compte qu’après avoir terminé les routes des deux protagonistes, et bien… Il n’y a plus rien. Et on reste là, avec une fin ouverte et un gros cliffhanger. Il devait y avoir une troisième route, ce qui ne s’est jamais fait suite à un différend créatif et par manque de temps, à en croire certains sites. Et c’est vraiment dommage, parce qu’avec une véritable conclusion ce Remember11 serait facilement devenu mon visual novel préféré.

Heureusement, en l’état, le jeu répond à bon nombre de questions importantes, donc je ne suis pas trop restée sur ma faim. Il possède de plus un mode « History » (uniquement présent dans la version PSP, apparemment) qui comprend une chronologie explicative qui se complète au fur et à mesure que l’on progresse dans le scénario et que l’on débloque des mauvaises fins : elle apporte de nombreux éclaircissements, notamment sur ce qu’aurait probablement dû être la troisième route, ainsi que sur la véritable portée du scénario. Ça m’a donc empêchée d’être horriblement frustrée, mais j’aurais tellement préféré découvrir tout cela dans le visual novel plutôt qu’à travers une simple chronologie.

Globalement, j’ai largement préféré Remember11 à Ever17 pour son côté intense, mais ce dernier a toutefois l’avantage d’avoir un final qui est un véritable ascenseur émotionnel (et puis surtout, c’est un jeu avec une fin). Mais dans tous les cas, ce sont deux visual novels que j’ai vraiment adorés. Je continuerai probablement mon marathon de la série « Infinity » avec 12Riven: The Psi-Climinal of Integral, mais ce ne sera probablement pas pour tout de suite !

Joué sur : PlayStation Portable


Trigger Kiss

Trigger Kiss

Trigger Kiss, de son titre complet « Nekketsu Inou Bukatsu-tan Trigger Kiss », est un jeu que j’avais acheté il y a très longtemps. C’est même l’un de mes premiers otome games sur PS Vita. Je l’avais pris à l’époque parce que les critiques étaient plutôt positives, et en effet, c’était plutôt sympa !

L’histoire se déroule en 2085, dans un futur où certaines personnes possèdent un super-pouvoir. Notre héroïne, Futaba, est elle-même détentrice d’un super-pouvoir, mais elle refuse de l’utiliser à cause d’un incident dans son passé qui continue de la hanter. Inscrite malgré elle dans le club de son nouveau lycée qui regroupe plusieurs étudiants possédant un pouvoir, elle finit par se prêter au jeu et décide de soutenir les autres membres lorsqu’elle apprend que s’ils ne gagnent pas le tournoi national, le club fermera ses portes.

La particularité de ce titre est de proposer un format qui rappelle celui des mangas : nous avons un découpage en cases, des textes qui s’affichent dans des bulles, et même des scènes divisées en chapitres. Mais Trigger Kiss, c’est avant tout un jeu bourré d’humour. Les personnages sont assez drôles, surtout Futaba, qui est une héroïne absolument géniale. Et c’est rare que j’apprécie autant une héroïne d’otome game : elle a de l’humour, elle est sarcastique, et surtout, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Son super-pouvoir qu’elle essaye tant bien que mal de cacher est assez particulier : en embrassant quelqu’un possédant des super-pouvoirs, elle peut décupler la puissance de ces derniers.

J’ai vraiment passé un très bon moment sur ce jeu, même si ça rappelle surtout un… manga shōnen : tout le côté romance est finalement assez en retrait, et la compétition sportive est très mise en avant, avec de nombreux passages descriptifs durant les matchs. En fait, quand la romance démarre enfin, le jeu se termine ! Mais les passages comiques et tout le côté humoristique étaient tellement amusants que ça compense largement. Au final, Trigger Kiss est un otome game loin d’être incontournable mais assez sympa, qui me fait même regretter l’absence de fandisc.

Joué sur : PlayStation Vita


London Detective Mysteria

London Detective Mysteria

Ce titre de Karin Entertainment, sorti fin 2018 en anglais sur PS Vita et Steam, nous met dans la peau d’Emily Whiteley, une jeune noble qui a perdu ses parents quand elle était petite. En résolvant une enquête qui consistait à retrouver le chat perdu de la Reine Victoria, Emily va recevoir une distinction spéciale qui fait d’elle une détective. Elle va également intégrer une académie prestigieuse pour détectives et, au passage, tenter d’élucider le mystère du meurtre de ses parents.

Première bonne surprise : l’héroïne est doublée, ce qui permet de lui donner une véritable personnalité, d’autant plus qu’elle a un minimum de jugeote. Deuxième bonne surprise : c’est très bien écrit, mais ça c’est surtout grâce à la localisation (que l’on doit à XSEED), qui est d’excellente qualité. Et sincèrement, ça fait du bien de temps en temps de voir un otome game avec une très bonne traduction anglaise, même s’il y a eu pas mal de libertés par rapport au texte original. Après, concernant le jeu en lui-même, je n’ai malheureusement pas spécialement été très emballée… On a droit à des choix limités en temps, ce dont je ne suis pas fan, et le récit est parsemé de quelques passages horriblement longs, avec des mystères qui ne volent pas bien haut. J’ai quand même bien aimé le côté tranche de vie épisodique de la longue route commune, même si ce n’était pas toujours très passionnant.

Globalement, je n’ai eu qu’une impression après l’avoir terminé : « meh ». J’aimais bien au départ, puis ça s’est vite transformé en corvée, mais je pense que la fin qui sous-entend une suite, qui n’est jamais sortie, n’a pas spécialement aidé. Tout comme la fâcheuse tendance de l’héroïne à se faire kidnapper. Et puis la plus grosse arnaque, c’est quand même le fait que Pendleton, le meilleur personnage du jeu, ne possède même pas de route.

Au final, c’était loin d’être mauvais, mais personnellement je n’ai pas accroché du tout. En fait, j’ai souvent eu l’impression de jouer à l’équivalent en otome game de l’anime Angie, Détective en Herbe, pour les rares personnes qui se souviendraient de cette série. :D

Joué sur : PlayStation Vita


Kitty Love

Kitty Love

Je n’avais pas spécialement prévu d’acheter ce jeu, principalement parce qu’il s’agit d’un otome game sorti à l’origine sur mobile, mais j’ai craqué quand j’ai vu qu’il y avait des chats. Oui, je suis faible. L’héroïne est ici victime d’une malédiction : tous les soirs, elle se transforme en chat. Et cette transformation va devenir de plus en plus difficile à gérer lorsqu’elle se rend compte qu’elle se transforme de plus en plus tôt… La solution pour redevenir entièrement humaine ? Trouver le véritable amour et embrasser la bonne personne.

Bon, ce n’est pas trop mon genre d’otome game à la base, mais c’était quand même très mignon ! Son découpage trahit ses origines de jeu pour smartphone, avec des routes pour chacun des personnages qui sont toutes disponibles dès le départ via un menu. C’est également assez bordélique au niveau des menus et commandes : c’est peu ergonomique, et là aussi on sent que c’est pensé à la base pour un jeu mobile. Par exemple, dans le menu des options, on ne peut pas appuyer sur B pour annuler/retourner en arrière comme dans 99 % des jeux ; il faut sélectionner manuellement la flèche retour. Ce Kitty Love avait également fait parler de lui à sa sortie pour sa mauvaise traduction anglaise : il y a d’ailleurs de magnifiques exemples par ici. Elle a toutefois été patchée depuis, mais dans l’ensemble la traduction n’est franchement pas terrible même si le texte reste tout à fait compréhensible.

On a donc au final un otome game loin d’être original, mais qui est très mignon. Et avec du recul, je me rends compte que je l’ai même préféré à London Detective Mysteria dont j’ai parlé plus haut, mais c’est peut-être parce que je n’en attendais absolument rien. À noter qu’il est tout de même très court : il faut compter une douzaine d’heures pour le terminer entièrement.

Joué sur : Nintendo Switch


6 commentaires

  1. Je savais pas que Steins Gate Elite proposait de nouvelles scènes animés. Pas vraiment que ça me donne envie de le refaire surtout qu’on doit pouvoir trouver tout ça sur notre ami YouTube XD.

    Ever17 un de mes VN cultes ^^. Tsugumi est un personnage tellement badass et les twists sont si énormes et logiques qu’on reste scotcher à l’écran. Quand à la fin c’est un tel aboutissement de tout le reste qu’il n’y a rien à ajouter.
    Remember11 était super prenant aussi. Les divers interactions et personnages sont très intéressants. je me rappelle mettre demander si c’était vraiment la fin et si une suite était prévue. Je vais tâcher de trouver le mode History dont tu parles.
    Te manque encore Never7 pour finir la trilogie. Il est en-dessous des deux autres mais agréable à faire quand même.

    T’avais fait Sharin no kuni et G-Senjou aussi?

    • Oui, pour Steins;Gate Elite tu devrais pouvoir trouver les nouvelles scènes (enfin, surtout les fins) sur Youtube. :D

      Tsugumi est badass, en effet. <3 Dommage tout de même que le chara-design de Ever17 soit aussi quelconque, ça ne le distingue pas de la masse de VN de l’époque au chara-design similaire.
      Pour Remember11, la chronologie du mode « History » avait été traduite ici : https://remember11.fandom.com/wiki/Chronology_of_Remember_11
      Pour Never7, je le ferai un jour mais je ne suis pas pressée.

      Pas fait Sharin no Kuni et G-Senjou, c’est aussi dans ma longue liste de visual novels à faire un jour (j’ai aussi des VN super longs comme Muv-Luv que je veux absolument faire, je ne m’en sortirai jamais XD).

      • Tjs pas joué au premier Muv-luv car il refusait de fonctionner sur mon pc. J’ai fait Muv-Luv Alternative donc et c’est énorme. Le jeu est très très très long (sûrement le plus long VN que j’ai fait et y en a un paquet mine de rien lol) d’où un peu de lassitude pour ma part par moments. Le truc c’est qu’on veut connaître la suite et il faut reconnaître que le scénario est super prenant sans compter des musiques vraiment somptueuses. Un jeu incontournable.

        Merci pour le lien, je vais voir ça ;-).

        Aokana aussi dans ma liste de jeux à faire… en 2022 sans doute lol

  2. 👀Ouh ! faut absolument que tu fasses Versailles No Bara Gakuen, c’est tellement kitsch ! mais quand on aime le manga d’origine le jeu est très appréciable. 😅Sinon j’ai constaté que le jeu n’avait pas été bien accueilli par la communauté otoge anglophone, je pense que ça s’adresse vraiment aux fans du manga pure et dur donc quand on a pas vu ou lu le manga d’origine c’est difficile d’accrocher au jeu.

    J’ai commencé The House Of Fata Morgana et c’est plutôt intéressant, se visual novel m’avait plu tout de suite grâce au live tweet d’une otome gameuse à se sujet et je regrette vraiment de l’avoir pris. Le chara est beau, mais dès fois j’ai un peu de mal avec les bras patte de mouche de certains persos.

    En parlant de bons visual novel je te recommande chaudement la série de Danganronpa qui est un chef d’œuvre en la matière, le jeu est merveilleusement bien écrit tu devrais lui donner sa chance un de ses quatre.

    En tout cas la traductrice de Taisho X Alice a fait un super boulot de traduction, c’est l’une des meilleures localisations que j’ai jamais vu, un sans faute ! Moi aussi je trouve ça dommage que Steam Prison ne soit que sur PC comme Nightshade. J’aurais aimé les faire tout deux en anglais sur Vita.

    • Pour Versailles No Bara Gakuen, c’est effectivement surtout du côté des anglophones que j’avais vu des avis très mitigés. Et je n’ai pas vu beaucoup d’avis qui comparaient le jeu avec l’œuvre originale, donc j’imagine qu’y jouer sans connaître le manga ou la série TV, ça ne doit pas aider, en effet. ^^;

      Pour Danganronpa, je les ai déjà tous faits ! :D

      Pour Nightshade, au moins il est disponible sur Switch en anglais, c’est déjà ça. J’ai vraiment de plus en plus de mal à faire des visual novels sur PC.

      • Surtout que le jeu est bourré de référence au manga d’origine donc ça doit pas aider. Moi je trouve ça stupide de sortir des jeux sur PC au lieu de les sortir sur leur support d’origine.

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