Voici enfin la cinquième et avant-dernière partie de ce long bilan des jeux vidéo, avec cette fois-ci un billet consacré entièrement aux otome games !
Vu que mon billet général sur les visual novels a été plus long que prévu, j’ai préféré les intégrer dans un billet à part. Et ils le méritent bien, parce que les otome games japonais sur console et PC deviennent de plus en plus une espèce en voie de disparition, malheureusement.
Tout d’abord, petit retour sur les quelques titres sortis en 2020 que j’aimerais bien faire ou qui m’intéresse un minimum :
- Cupid Parasite sur Switch, qui a l’air très fun et qui est l’un des titres qui m’intéressaient le plus. Si aucune localisation n’est annoncée, je l’importerai probablement cette année.
- Harukanaru Toki no Naka de 7, lui aussi sur Switch. J’aimerais tout de même me lancer dans le 5 et le 6 avant, qui sont les seuls volets de la série que je n’ai pas faits.
- Bilshana Senki ~Genpei Hika Musou~ sur Switch, qui se déroule pendant l’ère Heian durant la guerre civile de Genpei. Il m’intéresse beaucoup et en plus il a de très bonnes critiques.
- TAISHO x ALICE épisode 2 : le seul titre disponible en anglais dans cette liste. Il a débarqué en septembre dernier sur Steam, mais je préfère attendre la sortie complète de tous les épisodes pour me lancer enfin dedans.
Sinon, Meiji Katsugeki Haikara Ryuuseigumi m’intéressait aussi, mais les critiques sur Amazon Japan m’ont fait un peu peur donc pour le moment je préfère passer mon chemin. Quant aux deux nouveaux titres de Takuyo, Koi no Hanasaku Hyakkaen et Himehibi Another Princess Days, ils ne m’intéressent que très moyennement. Je retiens aussi la sortie anglaise du DLC de Steam Prison et du fandisc de Collar X Malice, que je compte bien faire un de ces jours.
Je me rends compte qu’il n’y a pas vraiment eu énormément de nouvelles sorties en 2020 (on a surtout eu droit à pas mal de portages), c’est un peu la disette sur console et ça ne va certainement pas aller en s’arrangeant. Heureusement, il me reste encore beaucoup de titres dans mon backlog.
Impressions en vrac sur les titres que j’ai pu terminer :
Café Enchanté
L’un des titres que j’attendais le plus en 2020 ! Je me suis dit que ça allait être un petit otome game mignon comme tout et léger, avec un thème qui me rappelait beaucoup l’anime Restaurant to Another World : l’héroïne, Kotone Awaki, découvre que le café de son défunt grand-père possède une porte qui mène vers d’autres mondes peuplés de créatures fantastiques, et qu’une clientèle assez particulière avait l’habitude de venir le fréquenter. Bref, ça me semblait être le titre idéal pour mettre de bonne humeur. Si j’avais su. J’ai quand même beaucoup aimé, mais c’était bien plus sérieux que ce à quoi je m’étais attendue !
Un peu à l’image de Code: Realize, dont on retrouve une partie du staff derrière, la route commune était vraiment très longue. Mais cela permet de développer davantage l’univers, chaque chapitre étant plus ou moins dédié à la présentation de chacun des personnages et de son monde d’origine. Si l’histoire commence donc de manière assez légère, les choses deviennent vite plus ou moins sérieuses suivant les différentes routes. Celle de Canus m’intriguait le plus : étant donné qu’il n’a pas de tête car il est un Dullahan, j’avais donc un peu du mal à m’imaginer ce que cela allait donner. :’D Mais son histoire était finalement assez courte et très sympathique.
J’ai en tout cas beaucoup aimé les personnages, et les routes que j’ai appréciées le plus sont les deux dernières que j’ai faites : celles de Il et de Misyr. Et ça tombe bien, ce sont aussi les personnages que j’ai préférés. La passion de Il pour les otome games était assez amusante et sa route est vite devenue très sérieuse, avec un final qui m’a donné l’impression de me retrouver dans un Shin Megami Tensei ; en revanche, la route de Misyr était celle qui m’a finalement le plus surprise. Je n’ai pas été très fan de certains aspects du scénario qui arrivent comme un cheveu sur la soupe, mais sa conclusion m’a absolument déprimée. Ce n’est pas vraiment une mauvaise fin en soi, mais on ne peut pas dire que ce soit non plus très joyeux.
Un petit coup de gueule au niveau de la localisation anglaise, au passage : c’est probablement l’une des plus mauvaises que j’ai pu lire pour un otome games de chez Aksys Games (et apparemment, le fandisc de Collar x Malice est lui aussi assez gratiné…). Entre les fautes, les personnages qui changent de noms (Vennir qui devient parfois Vennia, ou encore Kororo qui est écrit Kokoro), les dialogues où il manque des mots, les mélanges entre their/they’re/there, les sauts de ligne qui coupent les phrases en plein milieu et les traductions à côté de la plaque, c’est assez triste de voir un tel résultat. Je continue d’acheter les versions anglaises pour soutenir l’effort de localisation vu le peu d’otome games qui débarquent chez nous sur console, mais il y a des jours où je me dis que je ferais mieux de me contenter des version japonaises.
Mis à part cela, j’ai vraiment bien aimé ce Café Enchanté et j’ai trouvé les personnages très attachants, même si j’en suis ressortie un peu déprimée. J’espère sincèrement qu’il y aura un fandisc un jour, car il en a bien besoin (et je ne dirai pas non à une route pour Solitus et Epilogi !).
Disponible sur : Switch
Shirahana no Ori ~ Hiiro no Kakera 4
J’ai toujours eu du mal avec la série des Hiiro no Kakera, et pourtant je continue d’acheter les titres de cette série (une petite pensée pour mes éditions collector sur PS2 qui prennent la poussière), principalement parce que je suis très fan de ses illustrations. La série n’est pas mauvaise en soi, mais elle a tendance à m’endormir tellement c’est mou et soporifique. Je lui ai donc donné une ultime chance avec ce quatrième volet, qui est en fait une préquelle se déroulant bien avant les autres épisodes. Et je l’ai trouvé BEAUCOUP plus intéressant, avec une intrigue qui avance ici bien plus vite.
Par contre, qu’est-ce que c’était angsty : Hiiro no Kakera 4 est loin d’être un titre joyeux, avec un scénario qui tourne autour des thèmes de la culpabilité, de la souffrance et du péché ; il vaut mieux ne pas être allergique aux personnages tragiques au lourd passé qui passent leur temps à souffrir. On incarne ici Shiki, une prêtresse dont le but est de garder scellée une épée divine maudite capable de détruire le monde. Et pour sceller cette épée, elle doit lui offrir régulièrement une partie de son âme. Pour ne rien arranger, les prêtresses de sa lignée ne vivent pas longtemps à cause de la soif de sang de cette épée : elles doivent finir par léguer la tâche à leur future fille, qui devra à son tour hériter du titre de prêtresse afin de continuer à protéger éternellement son sceau. Mais pour devenir prêtresse, cette dernière doit tuer sa propre mère avec l’épée maudite…
Shiki est par ailleurs une héroïne clairement badass, douée à l’épée et très courageuse, mais elle est rongée par la culpabilité et passe la majorité du temps à se dire qu’elle n’a pas le droit d’être heureuse et que son destin est de mourir pour protéger le monde. C’est tout à fait justifié, mais à la longue ça devient un peu lourd. J’avais au départ choisi de suivre la route de Gentouka, qui est le tout premier personnage que l’on rencontre, mais j’ai vite changé d’avis et bifurqué vers la route de Kuuso-no-Mikoto : il est le seul à trouver Shiki hypocrite et à lui reprocher de se complaire dans son malheur, et il n’a absolument pas tort. Ça change des autres personnages qui ont un peu trop tendance à mettre l’héroïne sur un piédestal, et sa route a même été ma préférée.
En dehors de Gentouka et Kuuso-no-Mikoto, j’ai été nettement moins fan des autres personnages ; à part peut-être Kodonomae, mais ça c’est principalement parce qu’il est doublé par Takada Kuroya, qui est plus connu pour être la voix de Kiryu Kazuma dans la série des Yakuza. :’) Le jeu en lui-même est également très sérieux et rempli de passages dramatiques, ce qui explique l’existence d’un fandisc bien plus léger et humoristique à l’ambiance radicalement différente.
J’ai en tout cas vraiment apprécié ce Hiiro no Kakera 4, qui a été une bonne petite surprise, et avec du recul je trouve cela dommage qu’il n’y ait jamais eu de portage sur PS Vita ou Switch. À noter qu’une version anglaise était disponible à un moment (sur iOS/Android) sous le titre de Scarlet Fate, mais elle n’est plus disponible vu que l’application a depuis été retirée des différents services.
Disponible sur : PSP (Japon)
Psychedelica of the Ashen Hawk
C’est avec un peu de retard que je me suis enfin lancée dans cette sorte de suite spirituelle de Psychedelica of the Black Butterfly, ce dernier ne m’ayant pas spécialement emballée malgré son scénario plutôt intéressant. Et je dois dire que j’ai largement préféré ce Psychedelica of the Ashen Hawk, et de très loin ! Les deux jeux partagent le même univers, mais il n’est pas nécessaire de faire l’un pour jouer à l’autre, même si on passe à côté de quelques références plus ou moins importantes.
L’histoire prend place dans une ville sous l’influence de deux familles rivales, et dans laquelle on raconte qu’il existerait une sorcière aux yeux rouges qui aurait lancé une malédiction sur la région en la plongeant dans un hiver éternel. Notre héroïne, Eiar, est une jeune fille née avec un œil droit qui brille d’une lueur écarlate au moindre choc émotionnel ; elle se fait donc passer pour un garçon nommé Jed, par crainte d’être persécutée par les habitants qui risqueraient de la prendre pour la sorcière. Vivant à l’écart de la ville dans une tour au fin fond de la forêt, sa vie va basculer le jour où on lui demande de retrouver une mystérieuse relique, le Kaleido-Via, et de la restituer à l’église de la ville.
Dès le départ j’ai été très intriguée par l’histoire, mais ce qui m’a surtout sauté aux yeux ce sont ses jolies illustrations que l’on doit à Satoru Yuiga, qui utilise un style un peu différent de celui de Psychedelica of the Black Butterfly. Il y a aussi un aspect très « conte de fées » ici, avec un côté assez mélancolique étant donné que le jeu peut vite révéler sa noirceur (la plupart des fins ne sont pas très joyeuses, non plus). J’ai également apprécié les personnages, notamment son héroïne qui est probablement l’une des meilleures héroïnes d’otome games : Eiar/Jed a réellement une forte personnalité, avec ses qualités et ses défauts ; elle change de l’habituel avatar un peu fade qui peuple une grande partie des titres de ce genre, et le fait qu’elle soit doublée aide aussi à l’apprécier davantage. Je n’ai pas d’ailleurs vraiment pas eu l’impression de jouer à un otome game tellement la romance est ici secondaire ; en fait, nous avons plutôt droit à une longue histoire linéaire avec très peu d’embranchements (80 % du jeu est quasiment une longue route commune), même si on voit bien que Lugus a clairement été mis en avant par rapport aux autres personnages.
J’ai en tout cas vraiment beaucoup aimé ce Psychedelica of the Ashen Hawk, qui change un peu des otome games classiques et propose un univers original et intéressant, mais aussi assez tragique. J’ai également beaucoup aimé ses musiques, notamment son thème de fin, Vermelho.
Disponible sur : PS Vita, Steam
Harukanaru Toki no Naka de 3 Ultimate
La série des Harukanaru Toki no Naka de de Koei est l’une des plus anciennes séries d’otome games, et avant de me lancer dans les derniers épisodes en date sur Switch j’ai eu envie de me replonger dans les premiers volets. Heureusement, un remake du troisième jeu était sorti il y a quelques temps sur PS Vita à travers une version « Ultimate ».
Harukanaru Toki no Naka de 3 fait d’ailleurs partie de mes otome games préférés, notamment grâce à son système de jeu, ses personnages et surtout son héroïne, Nozomi Kasuga. La particularité des Harukanaru, qui est malheureusement chose peu courante dans le monde des otome games, est de proposer un mélange entre un RPG et un visual novel. Ce côté RPG est plus ou moins différent suivant les volets, ici nous avons droit à des combats aléatoires et du tour par tour des plus classiques, avec des compétences à débloquer, des attaques spéciales combinées et un système basé sur des éléments (feu, eau, terre…). L’autre particularité de la série est que chaque volet se déroule dans une version parallèle d’une période historique du Japon différente ; ici, le jeu se déroule durant la guerre de Genpei (XIIe siècle), et j’avoue que lire des informations sur le sujet aide quand même à apprécier davantage le scénario.
On incarne une lycéenne du Japon moderne, Nozomi, qui se retrouve transportée malgré elle dans ce monde parallèle avec ses deux amis d’enfance. L’un d’entre eux débarque à ses côtés tandis que le second a moins de chance : non seulement il atterrit dans ce même monde à une période antérieure, mais en plus il se retrouve dans le clan ennemi. L’héroïne découvre quant à elle qu’elle a été invoquée car elle est la prêtresse du Dragon Blanc, dont le rôle est de faire face aux esprits vengeurs qui menacent le pays et de les purifier ; elle doit également retrouver et regrouper les « hachiyou », huit guerriers qui ont pour rôle de veiller sur elle.
Le scénario, qui se déroule sur une année environ, est très dense et riche en événements, mais ce que j’apprécie le plus ici ce sont les nombreuses possibilités liées au système de « réécriture du destin » : Nozomi obtient à un certain moment le pouvoir de modifier le cours du temps à volonté, et il est assez amusant de refaire certains passages avec notre héroïne qui a déjà connaissance des événements à venir ou encore de la réelle identité de certains personnages. De nouveaux dialogues apparaissent alors pour permettre de bifurquer vers une ligne temporelle différente, le but de Nozomi étant principalement d’éviter la mort tragique de la plupart des personnages.
Cette version « Ultimate » propose également quelques nouveautés : on y retrouve tous les ajouts de la version « izayoiki » sortie en 2009 sur PS2 et PSP, qui était en fait une sorte de version « Plus » du titre original avec de nouvelles fins et de nouvelles scènes. L’autre grand changement se retrouve au niveau des illustrations, car une bonne partie des CG originales ont été redessinées pour l’occasion. Dans la grande majorité des cas il s’agit d’une très nette amélioration, mais dans quelques rares cas je préférais quand même l’illustration d’origine.
Harukanaru Toki no Naka de 3 Ultimate est aussi un jeu très très long. Surtout quand on y joue sans guide, car il est assez compliqué de terminer certaines routes malgré les indices, d’autant plus qu’il y a énormément de personnages et une vingtaine de fins différentes. Mais j’ai vraiment apprécié y rejouer (et découvrir les nouvelles fins vu que je n’avais fait que la version originale), et puis ça reste une petite bouffée d’air frais dans le monde des otome games : j’aimerais tellement voir plus de titres hybrides avec un côté RPG… En tout cas, ça m’a donné envie de refaire Harukanaru Toki no Naka de 4 (qui n’a pas eu droit à un remake malheureusement alors qu’il en aurait bien besoin) et peut-être aussi le 5ème volet, avant de me lancer dans les deux derniers titres en date.
Disponible sur : PS Vita (Japon)
Piofiore: Fated Memories
C’est avec un peu de curiosité et beaucoup d’appréhension que je m’étais lancée dans ce titre étant donné tout ce que j’avais entendu dessus (et tout ce que subissait visiblement la pauvre héroïne). Au final, si je pouvais résumer Piofiore en une seule phrase, ce serait surtout « syndrome de Stockholm, le jeu ».
L’histoire se déroule à Burlone, une ville portuaire fictive de l’Italie des années 1920 contrôlée par la mafia locale et ses trois organisations criminelles, qui sont constamment en conflit. Liliana, une orpheline qui a grandi dans une église, se retrouve mêlée à leurs histoires mais aussi à une certaine légende liée à la ville en question. Si l’intrigue, assez dense, m’a intéressée malgré quelques facilités au niveau de son déroulement et la présence de passages bien ridicules (notamment tout ce qui concerne la « key maiden »), je ne peux malheureusement pas en dire autant des personnages ; j’ai d’ailleurs trouvé ça assez amusant que les personnages masculins soient à peu près potables dans leur route, mais qu’ils deviennent carrément détestables dans celles des autres. Finalement, le seul personnage que je n’ai pas réellement détesté est Gilbert, car il est le seul qui n’enferme pas l’héroïne quelque part contre son gré et qui lui explique ce qu’il se passe (et le fait qu’il ait également la même voix que Impey dans Code: Realize aide aussi à ne pas le prendre très au sérieux). Bref, sa route était peut-être la plus « normale » de tout le jeu, car je ne peux pas en dire autant des autres.
Il y a quand même des passages qui vont assez loin, notamment au niveau des mauvaises fins, et à ce niveau-là j’appréhendais pas mal la route de Yang. Finalement, je n’ai pas été très surprise par le personnage en question, pour la simple raison qu’on sait tout de suite à qui on a affaire : Yang est en fait un pur psychopathe. Ça change un peu et on sait directement que sa route va être trash : il n’y a pas d’ambiguïté et donc pas de mauvaises surprises, contrairement aux yandere qui cachent leurs intentions. J’ai même apprécié la « fin tragique » de sa route, pour la simple raison qu’elle ne trahit pas sa personnalité et qu’elle lui correspond totalement (pour rappel aux personnes qui y ont joué, c’est la fin où il tue l’héroïne pour sauver sa peau après avoir fait semblant d’être tombé amoureux d’elle). Bref, j’ai en tout cas été nettement plus gênée par d’autres passages, notamment la « fin tragique » de la route d’Orlok, où ma réaction a littéralement été : (╯°Д°)╯ ┻━┻ . Heureusement que j’avais terminé la route de Dante avant, parce que la moindre once de respect qu’il me restait envers ce personnage est totalement partie en fumée à ce moment-là. Quant à l’héroïne, qui est aussi intéressante qu’un sac de patates, je n’ai pas réussi à la détester tellement elle s’en prend plein la tronche durant tout le jeu.
Au final, ce Piofiore était très trash mais très divertissant, et puis je trouve qu’il y a quand même des otome games avec des mauvaises fins et autres passages bien pires (je pense surtout à Chou no Doku, Hana no Kusari). Une suite est même sortie cette année sur Switch au Japon, et une certaine curiosité un peu malsaine me fait me demander si ça va encore plus loin. Un petit mot sur la traduction anglaise d’Aksys Games, au passage : on n’échappe malheureusement pas aux erreurs grammaticales, fautes de frappe et autres mots manquants, mais à un degré moindre que dans Café Enchanté.
Disponible sur : Switch
Variable Barricade
Cet otome game m’intéressait depuis un bon moment, principalement parce que j’ai toujours eu un petit faible pour les illustrations de Kageroo Usuba. Sorti en 2019 sur Vita, puis un an plus tard sur Switch, il va également débarquer chez nous en anglais cette année. Ce qui me surprend assez de la part de Aksys Games, étant donné qu’ils ont habituellement tendance à localiser les otome games qui metttent en avant leur scénario par rapport à la romance.
Ce titre m’intriguait beaucoup parce que les critiques à son sujet partent un peu dans tous les sens, que ce soit aussi bien du côté des joueuses japonaises que des joueuses occidentales qui l’ont importé. De mon côté, je l’ai finalement plutôt bien apprécié : c’était assez drôle et amusant malgré la présence de passages nettement plus sérieux, et globalement j’ai passé un bon moment dessus. Quant au scénario, il ne vole pas bien haut : l’héroïne, Hibari Toujou, est la fille unique d’une prestigieuse famille, mais son quotidien va être chamboulé le jour où quatre mystérieux jeunes hommes se pointent devant elle et la demandent en mariage. Ces quatre prétendants ont en fait été choisis par le grand-père de Hibari, qui entretient un rapport assez conflictuel avec sa petite fille. Notre héroïne est bien entendu contre cette idée de mariage, mais elle se demande surtout d’où vient cette décision soudaine et ce que cela peut bien cacher.
J’ai beaucoup apprécié Hibari : c’est une héroïne à la fois un peu hautaine et tsundere, mais qui reste assez amusante tout en ayant de la répartie. Elle refuse qu’on lui dicte sa conduite et ne se laisse pas faire, et le fait qu’elle soit doublée (chose assez rare dans les otome games) lui donne encore plus de personnalité. Dès les premières minutes, on trouve tout comme elle les quatre prétendants assez louches et pas forcément très intéressants au départ, du moins jusqu’à ce qu’on apprenne à mieux les connaître durant leur route respective. J’ai tout de même deux gros reproches à faire à ce jeu : la route finale, qui était relativement courte mais était surtout un peu étrange, et le système de flowchart. Au contraire d’un visual novel classique où on enchaîne les scènes directement, il faut ici utiliser sur une sorte de jeu de l’oie pour sélectionner à chaque fois la scène suivante. Pour un jeu aussi linéaire, ça na pas grand intérêt, et c’était très pénible de refaire une route pour voir les autres fins à cause de ce système. Apparemment, ce problème aurait été réglé dans la version Switch, mais ça reste à voir.
Au final, ce Variable Barricade est un petit titre amusant que j’ai bien apprécié malgré certains aspects qui peuvent faire sourciller (notamment le thème de la manipulation), et Hibari est vraiment une héroïne très chouette. Je suis du coup assez tentée de reprendre le jeu dès qu’il sortira en anglais chez nous, en espérant que Aksys Games ne massacre pas trop la traduction, une fois de plus.
Disponible sur : PS Vita, Switch (Japon)
Toraware no Palm
En voilà un titre aux illustrations très stylées qui m’intriguait depuis bien longtemps : non seulement on le doit à Capcom, mais en plus on sent qu’il y a eu du budget derrière. Il s’agit à l’origine d’un jeu mobile, mais il a depuis été porté sur Switch ; et vu qu’on le retrouve assez souvent dans les soldes de l’eShop japonais, j’ai donc franchi le pas, mais… je crois que je n’ai jamais été aussi mal à l’aise en jouant à un jeu vidéo.
Découpé en deux épisodes, « Haruto » et « Aoi », on pourrait un peu le comparer à la série des Love Plus de Konami : on y retrouve ce même aspect tamagotchi avec la mise en avant du lien entre le personnage virtuel et la personne derrière l’écran de sa console. Sauf qu’ici, j’ai trouvé le principe assez malsain. Dans le premier épisode, on incarne une jeune femme qui devient par la force des choses la conseillère d’un homme amnésique assez calme et distant, Haruto. Ce dernier est enfermé dans une sorte d’institut similaire à un centre pénitencier sur une île, et le but est de gagner sa confiance et de l’aider à retrouver ses souvenirs : il est lié à un certain incident, mais plus on va explorer son passé, plus on se rend compte qu’il semble également posséder une sorte de pouvoir mystérieux.
Ce qui m’a vraiment mise mal à l’aise, c’est le cœur-même du jeu : une fois le prologue terminé, on obtient un téléphone portable spécial qui va nous permettre de communiquer directement avec Haruto. Et ce téléphone permet également de l’espionner 24h/24, car des caméras ont été placées à son insu dans sa cellule… (ಠ_ಠ) Au fil du temps, on commence à connaître Haruto, mais on prend aussi conscience de la complexité de l’intrigue à laquelle il semble mêlé. Car malgré ses aspects bien glauques, ce Toraware no Palm se rattrape avec son scénario vraiment intriguant et bien plus intéressant que ce à quoi je m’étais attendue. C’est d’ailleurs ce qui m’a motivée à aller jusqu’au bout, car on sent tout de même que c’est un jeu mobile à la base, le tout avec un côté bien répétitif et relativement lent et qui demande parfois d’attendre un certain temps avant de pouvoir déverrouiller les prochaines conversations. Quant au second épisode, dédié à un nouveau personnage nommé Aoi, je ne suis pas allée bien loin : quand j’ai vu que la structure narrative était la même et que le scénario de base était encore plus tordu (on doit cette fois-ci se faire passer pour la petite amie d’un détenu amnésique afin de lui soutirer des informations), je n’ai vraiment pas eu envie de prolonger l’expérience.
Bref, c’était un peu trop malsain pour moi malgré un scénario intéressant, mais cette série a visiblement un bon succès au Japon vu qu’une préquelle, Toraware no Palm Refrain, a vu le jour et a eu droit à un portage sur Switch en 2020. Je pense tout de même que j’aurais mieux fait d’investir dans l’artbook à la place car les illustrations, que l’on doit à Chisato Mita, sont absolument sublimes (on peut même débloquer une galerie dans le jeu), et j’aimerais vraiment voir cette illustratrice sur d’autres titres.
Disponible sur : Switch (Japon)
Palais de Reine
Je ne pensais pas du tout voir débarquer un jour ce titre sur Steam, et encore moins en anglais ! Palais de Reine (oui, c’est son titre japonais) est un jeu sorti à l’origine en 2006, à la fois sur Windows et sur PS2. Et ce n’est pas vraiment un visual novel pur et dur : nous sommes ici bien plus proche de la simulation et du jeu de gestion. À noter qu’il est également considéré au Japon comme un joseimuke game (jeu ciblant un public féminin) plutôt qu’un otome game.
On incarne ici Filia, une princesse qui se retrouve soudainement à la tête de son royaume lorsque le roi, son père, meurt. Son frère aîné, qui était censé lui succéder, a quant à lui mystérieusement disparu depuis plusieurs mois. Les seigneurs des différentes provinces du royaume ne la jugeant pas digne de régner, un ultimatum est posé à la princesse : elle a un an pour prouver sa valeur et convaincre un maximum de seigneurs de rejoindre ses côtés. Dans le cas contraire, elle devra renoncer au trône.
C’est là-dessus que débute notre aventure dans cette France imaginaire divisée en provinces aux noms pour le moins exotiques, chacune étant dirigée par l’un des différents seigneurs qu’il faudra tenter de convaincre. Et les personnages étant très nombreux (une trentaine !), les événements à débloquer le sont également. J’ai même dû jongler entre une dizaine de sauvegardes différentes car il faut également faire attention à l’aspect gestion : ne pas trop taxer la population, recruter des chevaliers tout en faisant attention à ses finances, créer des alliances, faire des cadeaux aux nobles, s’entraîner au combat… Il est même possible d’embaucher un assassin pour se débarrasser des personnages qui refusent de s’allier avec la princesse. Il y a d’ailleurs un système de mort permanente et les personnages peuvent tout à fait perdre la vie si on ne fait pas attention, notamment lors d’un duel.
Tout ce côté gestion peut être stressant, mais ce n’est pas aussi compliqué que ça en a l’air ; il suffit la majorité du temps de faire simplement attention aux remarques du cousin de notre héroïne, dont le rôle est de superviser l’aspect financier du royaume. Lors de ma toute première partie j’ai même pu obtenir la meilleure fin sans problème, mais il faut savoir qu’il y a également pas mal de petits secrets à découvrir et à débloquer (dont un labyrinthe mystérieux à explorer sous le château), et un guide peut être nécessaire pour obtenir certaines fins/routes.
Au final, j’ai beaucoup aimé ce Palais de Reine pour son aspect stratégie et « gestion de royaume », d’autant plus qu’il propose une très grande rejouabilité. Tout le côté romance, qui est entièrement optionnel, est quant à lui similaire à celui des dating sims du début des années 2000 avec des événements qui se déclenchent à un certain moment (il y a un calendrier) suivant certaines actions. C’est d’ailleurs un jeu qui accuse son âge, et ça se voit surtout au niveau de ses nombreux menus pas très pratiques à utiliser, même si personnellement ça ne m’a pas gênée.
Disponible sur : Steam
ET EN 2021 ?
L’une des annonces surprises de 2020 est celle de l’arrivée de Bustafellows en anglais cette année, à la fois sur Switch et sur Steam. C’est un titre qui a de très bonnes critiques, et dans lequel on incarne une journaliste qui a le pouvoir de faire des sauts dans le passé pendant une courte période en empruntant le corps d’autres personnes. Je suis surtout surprise que ce soit PQube qui s’occupe de la localisation, car il s’agit-là de leur premier otome game.
L’autre surprise se retrouve au niveau d’Aksys Games et des titres qu’ils ont choisi de localiser en anglais. Le premier est Variable Barricade, dont j’ai parlé plus haut ; Aksys Games ayant tendance à plutôt localiser des otome games qui mettent en avant leur scénario par rapport à la romance, c’est un choix assez étonnant. Le second, Olympia Soirée, est celui qui me surprend le plus vu son thème et certains aspects qui risquent de déranger. Quant au troisième, Dairoku: Ayakashimori, j’avoue ne pas en avoir tellement entendu parler, mais les retours dessus n’ont pas l’air trop mauvais.
Plus récemment, l’annonce de l’arrivée cette année de Bakumatsu Renka Shinsengumi en anglais sur Switch et PC m’a également assez surprise : ce titre, sorti à l’origine sur PS2 et Nintendo DS, aura droit par la même occasion à un petit lifting et quelques améliorations au niveau de ses menus et options.
Au niveau des sorties japonaises, Otomate prévoit quelques nouveautés sur Switch en 2021 avec Paradigm Paradox, LoverPretend, Kimi wa Yukima ni Koinegau et Tokeijikake no Apocalypse. J’attendrai les premiers retours sur ces quatre titres, il y aura peut-être une bonne surprise. Mais le jeu d’Otomate que j’attends le plus pour le moment est Shuuen no Virche -ErroR:salvation-, notamment parce que ça a l’air plutôt sombre, mais aussi parce qu’on retrouve derrière la scénariste de Code: Realize et Café Enchanté ainsi que l’artiste de Ken ga Kimi.
L’autre titre d’Otomate qui m’intrigue est Otome Game no Hametsu Flag Shika Nai Akuyaku Reijou ni Tensei Shite Shimatta… ~Haran o Yobu Kaizoku~, une adaptation du light novel/série TV à succès plus connu sous le nom de My Next Life as a Villainess: All Routes Lead to Doom! sous nos latitudes. Je n’en attends pas grand-chose, comme toutes les adaptations de séries (la dernière fois qu’Otomate s’était lancé dans cette voie-là c’était avec le visual novel d’Osomatsu-san, et apparemment c’était loin d’être génial), mais pourquoi pas : j’espère que ce sera tout aussi drôle que l’œuvre originale.
Le seul titre japonais que j’attends réellement de pied ferme cette année est le nouvel Angelique sur Switch, Angelique Luminarise, que j’achèterai le jour de sa sortie. Peu importe si c’est nul ou pas, mais en tant que très grande fan de la franchise, je ne passerai pas à côté. J’attends également toujours avec curiosité Jack Jeanne, un titre illustré et écrit par Sui Ishida, le créateur de Tokyo Ghoul, qui avait été annoncé pour 2020 puis reporté à cette année suite à la pandémie. Ce sera un mélange visual novel + jeu de rythme, mais j’ignore encore s’il appartient à la catégorie des otome games tellement les informations dessus restent assez vagues.
Du côté des titres annoncés mais qui n’ont toujours pas de date, il y a toujours Tokimeki Memorial Girl’s Side 4 sur Switch que j’attends également avec impatience, en espérant que l’on ait un peu plus d’informations à son sujet un de ces jours !
Rendez-vous dans le dernier billet (enfin) de ce bilan avec les attentes pour cette année 2021 !
😄Hé c’est un plaisir de pouvoir enfin lire tes impressions sur Pio Fiore ! Pour ma part j’ai été vite conquise par le jeu mais j’admet que l’intrigue de la fille à la clé était vraiment le cheveu sur la soupe. Ma route préférée étant celle de Yang, car c’était la mieux écrite et la plus mafieuse de tout les prétendants de Lily et puis je trouve que ses deux là forment un excellent couple, je ne m’en lasse pas de voir leurs péripéties depuis deux ans maintenant et puis les jumeaux et les différentes intéractions entre Lily et Yang étaient super choux.
😏Hum je vois que toi aussi tu l’as mauvaise contre Dante depuis la mauvaise fin de Orlok, il a suffit de cette mauvaise fin pour le faire passer derniers parmis mes personnages préférés mais je ne le déteste pas totalement. Gil est un amour mais scénaristiquement sa route n’était pas à la hauteur et je trouve qu’il méritait mieux. Je suis sur Episodio 1926 et sans spoiler je peux déjà dire que comparé au premier volet c’est pas terrible sans être une catastrophe non plus mais ils auraient pu faire mieux.
Vu que c’est la scénariste de Cupid Parasite qui est derrière l’adaptation en jeu de HameFura j’ose espérer que le jeu sera déjà beaucoup plus drôle que l’anime qui ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, mais ça reste un adorable yuri sans plus. Ils auraient quand même pu filer des routes aux filles aussi vu que techniquement Catarina les a draguées et qu’en plus elles font parties de son harem. Y a que le producteur de Kalmia8 qui ose introduire du yuri dans un de ses otome game se qui rend le jeu plus fun, mais bon Otomate ne sait pas se qu’est le fun. J’espère aussi que des références à de vrais otome seront introduites dans le jeu.
J’ai été agréablement surprise d’apprendre la sortie en occident de Olympia Soiree, mais je pense que la traduction sera un massacre et que ça va finir en nouveau meme. Il y a énormément de terme lié à la mythologie japonaise et vu l’inculture crasse des traducteurs d’Aksys je sais pas comment ils vont se débrouiller pour traduire ses termes. Let’s wait and see mais j’attends rien de leur part. Quand à Variable Barricade bof ! Si ils voulaient importer des titres un peu marrant ils auraient mieux fait de prendre Jakou No Lyla et Cupid Parasite, très mauvais choix de localisation de se côté là. Mais j’ai hâte de voir le travail de Pqube sur Bustafellows.
Sinon vu comment t’es fan de Durara j’aurai pensé que Canus allait être ton choucou.
Niveau nouveaux titres seul Apocalypse et Virch attirent mon attention, les autres c’est encore du cul-cul la praline fade comme Otomate en a l’habitude ils retrouvent leurs vieux démons. 🙄 Rejet me manque donc je croise les doigts pour qu’ils donnent enfin une date de sorti pour leur nouveau jeu.
Je suis quand même curieuse de voir ce que propose le scénario de Episodio 1926 vu que le jeu de base me paraissait bien complet, à part quelques mystères (notamment tout ce qui touche à Emilio). J’ai rien lu dessus pour éviter les spoilers, et je me demande d’ailleurs si Aksys a prévu de le sortir ici.
En parlant d’Aksys, j’ai un peu peur aussi pour la traduction de Olympia Soiree… >_>
Pour Café Enchanté je pensais effectivement que Canus allait être mon favori, mais finalement non. Bon, le fait que je n’ai pas trouvé sa route super passionnante n’a pas aidé non plus.
Pour le jeu basé sur HameFura, vu que c’est Otomate il n’y aura probablement pas de route yuri, en effet, ce qui est bien dommage. Mais j’espère au moins que ce sera drôle… J’attendrai en tout cas les critiques avant de l’acheter.
Je me demande aussi ce que fait Rejet, leur dernier jeu annoncé est toujours Dorico no Toshokan si je ne me trompe pas (depuis 2017, quand même).
à part ça je doute que Aksys fasse le moindre effort sur ses traductions, il reste qu’à y jouer en japonais c’est la seul solution. Mais pour Pio Fiore la traduction était excellente.
P.S Au final Pio Fiore ça doit être l’un des seuls otome qui dépeint la mafia de manière un tant soit peu réaliste, et si la personnalité des personnages diffère d’une route à l’autre c’est surtout parce que leur réaction et le traitement à l’égard de Lily dépend du clan avec qui elle est donc si elle est pas de leur côté son traitement sera différent.