Bilan 2021 - Jeux Vidéo

Bilan 2021 des Jeux Vidéo (2)

Après un premier billet dédié aux coups de cœur et autres déceptions, cette seconde et dernière partie de ce bilan, bien plus généraliste, va regrouper des impressions sur quelques jeux en vrac : des remakes, des otome games, et des titres sortis avant 2021 !

J’ai donc joué à nettement moins de jeux que l’an dernier, mais d’un autre côté, ceux que j’ai terminés en 2021 m’ont en moyenne demandé un peu plus de temps vu le nombre de RPG dans le lot (j’avais quand même fait pas mal de jeux indés de moins de 5 heures, en 2020…). L’année 2021 a donc été relativement calme de mon côté, n’ayant pas non plus joué à certains titres qui ont beaucoup fait parler d’eux tout simplement parce que ce n’est pas mon truc. C’est notamment le cas de Deathloop et Returnal, le premier étant un FPS et le second un rogue-like.

Au niveau des localisations assez surprenantes de 2021, j’en retiens deux : tout d’abord celle des deux Dai Gyakuten Saiban, finalement arrivés sous le nom de The Great Ace Attorney: Adventures en Occident, mais aussi celle du très obscur Garage: Bad Dream Adventure, un jeu d’aventure japonais sorti à l’origine sur PC (malheureusement, cette version anglaise est disponible sur mobile uniquement).

J’espère que l’année 2022 réservera elle aussi quelques bonnes surprises, et que ces récentes rumeurs à propos d’un éventuel retour sous forme de remaster de Chrono Cross aboutiront à quelque chose de concret !

Remakes, remasters & portages


NieR Replicant ver.1.22474487139…

En tant que très grande fan du jeu original, cette nouvelle version de NieR à mi-chemin entre le remake et le remaster était l’un des titres que j’attendais le plus en 2021. Et je ne cache pas que j’avais quand même eu quelques craintes avant de me lancer dedans.

Au vu des premiers trailers, je redoutais un peu la nouvelle bande-son, cette dernière ayant été remaniée : pourquoi toucher à quelque chose de déjà parfait à la base ? Une fois la manette en main, le résultat ne m’a finalement pas trop choquée ; c’est un peu différent, parfois plus orchestral, mais je ne cache pas que je n’aurais pas été contre la possibilité de débloquer la bande-son originale (y compris sous forme de DLC). La seule musique que je n’ai vraiment pas du tout aimée est la nouvelle version de Gods Bound by Rules, que j’ai trouvée complètement massacrée. Je préfère de très loin la version originale. :(

Mis à part cela, ça a vraiment été un plaisir de reparcourir ce NieR. Le cœur du jeu n’a pas changé, c’est toujours aussi archaïque (les nombreux aller-retours, les quêtes annexes parfois frustrantes…), voire un peu vieillot sur bien des points, mais c’est tout ce qui fait son charme. Heureusement, certains aspects ont été améliorés, comme le mini-jeu de pêche ou encore les combats.

Les grandes nouveautés, et pas des moindres, sont l’ajout de tout un passage adapté de l’histoire courte publiée dans l’artbook Grimoire NieR, “La petite sirène”, mais aussi et surtout d’une nouvelle fin, elle aussi tirée du même ouvrage. Je ne pensais vraiment pas voir un jour ces histoires adaptées dans un remake/remaster de NieR, donc ça fait vraiment plaisir d’avoir des passages inédits dans un jeu que j’avais fini par connaître par cœur. Il est tout de même regrettable que la manière d’accéder aux différentes fins soit toujours aussi répétitive : rien n’a changé à ce niveau, il faut refaire à chaque fois la seconde moitié du jeu ; sauf pour la nouvelle fin, qui demande de recommencer depuis le tout début. Et ça valait vraiment le coup de faire cette dernière, d’autant plus qu’elle tranche nettement avec le reste et rappelle davantage NieR Automata.

Au final, ça reste un jeu avec bien des défauts, mais que j’adore toujours aussi autant pour son côté émouvant et ses personnages attachants. Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer que Drakengard 3 ait droit lui aussi à un remaster : ça reste pour moi l’œuvre la plus fascinante de Yokō Tarō.


Shin Megami Tensei III Nocturne HD Remaster

Cela ne fait pas si longtemps que ça que j’ai joué pour la première fois à la version originale de ce Shin Megami Tensei III (en 2017). Et comme j’ai beaucoup aimé ce dernier, j’avais vraiment envie de replonger dedans à travers ce remaster. Une nouvelle version qui propose d’ailleurs un doublage en anglais et japonais, une traduction française qui a été (heureusement) entièrement réécrite, un lissage des textures, mais aussi… des DLC. Qui auraient quand même pu être intégrés au jeu de base.

En tout cas, ça m’a fait plaisir de retrouver le système de combat ce titre, mais aussi et surtout sa direction artistique ! Cela peut paraître un peu stupide, mais la principale raison pour laquelle je me suis jetée sur ce remaster, c’est pour pouvoir faire des tonnes de captures d’écran… Son ambiance assez sombre et austère est toujours là, sa difficulté d’origine aussi, même si on a eu droit à l’arrivée d’un mode “facile” sous forme de DLC gratuit qui permet d’offrir une expérience nettement plus accessible.

Ça reste toutefois un remaster un peu paresseux, dans le fond : les cinématiques sont au format 4:3 (la résolution d’origine sur PS2), les musiques sont toujours aussi compressées (une comparaison est disponible ici) et il n’y a eu aucune véritable amélioration au niveau de l’ergonomie. D’où le côté un peu archaïque du jeu, qui donne l’impression d’être resté coincé dans son époque y compris jusqu’à la fréquence de ses combats aléatoires, même si ça a son charme.

C’était tout de même intéressant de refaire ce Shin Megami Tensei III ainsi que Shin Megami Tensei V la même année, parce que dans le fond ces deux Megaten se ressemblent quand même beaucoup sur bien des points.


Mass Effect Legendary Edition

J’avais vraiment envie de refaire cette trilogie depuis un bon petit moment, donc cette “édition légendaire” est tombée à pic : je n’avais jamais touché aux DLC, et ces derniers sont ici intégrés de manière plutôt organique. En tout cas, j’avais bien aimé les jeux à l’époque de leur sortie, mais je ne savais pas trop si j’allais toujours les apprécier en 2021. Et au final, ça n’a pas si mal vieilli que ça ; les améliorations graphiques et l’ajout d’un mode photo sont très appréciables, ainsi que les petits changements au niveau du gameplay.

Les toutes premières minutes sur le premier Mass Effect ont quand même été assez difficiles à cause de tout l’aspect technique : le FOV donne une vue assez serrée et trop proche du personnage qui peut un peu gêner au départ, et courir fait tellement tanguer la caméra que ça me donnait à chaque fois mal à la tête (heureusement, on peut s’en passer). Petit coup de gueule aussi par rapport à la version PS4, vu que je n’avais pas encore ma PS5 quand j’y ai joué : elle propose un mode performance tournant à 60 FPS avec malheureusement un screen tearing de malade. J’ai donc dû à contrecœur y jouer en mode qualité à 30 FPS, mais peut-être que ça a été patché depuis. Et mis à part ces petits soucis techniques, j’ai vraiment beaucoup aimé reparcourir le jeu.

Le premier Mass Effect était déjà mon épisode préféré de la trilogie, et avec ce remaster mon avis n’a absolument pas changé. Ça l’a même renforcé une fois les trois jeux terminés : c’est celui avec l’ambiance et l’atmosphère que je préfère, et il a un petit quelque chose de vraiment différent par rapport aux autres. C’est aussi le volet avec ma bande-son préférée ; en contrepartie, j’ai trouvé les personnages encore moins développés que dans mes souvenirs… Mais dans l’ensemble, c’est aussi le volet qui a eu le plus de petits changements dans cette nouvelle édition afin de rendre son gameplay moins frustrant, et ce n’est pas plus mal.

En enchaînant avec Mass Effect 2, les défauts de ce dernier m’ont encore plus sauté aux yeux. C’est un bond en avant au niveau des graphismes, mais en revanche je me suis sérieusement demandée où est passé le scénario : en fait, j’avais oublié à quel point il ne se passait pas grand-chose… Ça reste surtout un jeu qui met en avant ses personnages et les développe certes très bien, mais l’intrigue générale en prend un sacré coup. J’ai en tout cas bien aimé y rejouer et la mission suicide reste ma mission préférée de toute la trilogie, mais mes souvenirs avaient quand même bien embelli ce jeu, au découpage finalement très épisodique : si Mass Effect 1 m’a toujours fait penser à un film, Mass Effect 2 donne plutôt l’impression de suivre une série TV.

Quant à Mass Effect 3… Je l’avais plutôt bien aimé à l’époque malgré sa fin (et l’ayant fait à sa sortie, la fin “améliorée” patchée plus tard n’existait pas encore), mais cette fois-ci mon impression globale a été nettement moins positive. Je ne sais pas si c’est le fait de l’avoir enchaîné juste après le second jeu, mais il y a ici un côté assez différent, avec des tas de petits trucs parfois énervants qui m’ont encore plus sauté aux yeux qu’à l’époque : les quêtes principales et les quêtes annexes qui sont désormais mélangées dans le même menu, la Terre qui se retrouve soudainement au centre de l’intrigue… J’ai tout de même enfin pu jouer pour la première fois aux DLC, qui apportent beaucoup à l’histoire, et c’est clairement le Mass Effect avec le meilleur gameplay, mais je préfère de loin les deux autres.

Au final, je suis plutôt contente d’avoir pu replonger dans cette trilogie, qui n’a pas si mal vieilli que ça malgré quelques animations un peu datées. En tout cas, si BioWare sort un jour une “édition légendaire” pour la série des Dragon Age, je me jette dessus.


Atelier Firis ~ The Alchemist and the Mysterious Journey DX

Je n’avais pas forcément prévu de jouer à cette version “DX”, n’ayant pas spécialement accroché à la version de base d’Atelier Firis. Je me suis quand même laissée tenter lors d’une baisse de prix, et finalement j’ai bien fait de lui avoir donné une seconde chance. Non pas parce que je l’ai soudainement trouvé génial, mais plutôt parce que c’était moins terrible que dans mes souvenirs. Je pense que le fait d’avoir été aussi déçue par les deux volets d’Atelier Ryza n’y est pas étranger, vu que j’ai trouvé cet Atelier Firis pas si mal que ça, en comparaison.

À l’époque de sa sortie, je n’avais pas spécialement aimé avoir un RPG avec une sorte de monde ouvert favorisant l’exploration, mais accompagné d’une limite de temps. Cette limite de temps disparaît une fois l’aventure principale terminée, et elle est même assez généreuse, mais ça m’avait tellement stressée que ça avait fini par me dégoûter un peu du jeu. En fait, ce long voyage sous le signe de l’aventure s’était transformé en une course contre la montre. Du coup, je n’avais jamais touché à la seconde partie : le but d’Atelier Firis est de récupérer des lettres de recommandation auprès de différents alchimistes et de passer un examen, mais le jeu ne s’arrête pas là.

Cette fois-ci, vu que je connaissais un peu mieux son déroulement, j’ai décidé de complètement tracer la première partie de l’aventure en faisant quasiment un speed-run, puis une fois l’examen de Firis en poche et la limite de temps supprimée, j’ai commencé à explorer de fond en comble chaque région en prenant mon temps. Et là, j’ai nettement plus apprécié le fait de pouvoir enfin faire autant de combats que je voulais et expérimenter un peu au niveau de l’alchimie, mais aussi de m’occuper des différentes fins liées aux personnages que l’on peut recruter. La limite de temps, je préfère nettement quand c’est dans un jeu comme Atelier Rorona qui propose un emploi du temps bien précis à suivre, mais dans un jeu avec un monde ouvert, ça reste une très mauvaise idée.

Au final, ça m’a fait quand même plaisir de replonger dans un Atelier un peu plus classique tant au niveau de son système d’alchimie que de ses combats, même si ça reste le volet de la trilogie des “Mysterious” que j’aime le moins : les personnages sont toujours aussi inintéressants au possible et très mal intégrés dans l’histoire, à part peut-être Ilmeria, mais j’ai vraiment beaucoup aimé retrouver tout ce côté aventure et découverte du monde. Et puis les musiques sont même meilleures que dans mes souvenirs.

À noter pour finir que cette version DX propose au passage quelques nouveautés, en dehors des DLC du jeu original, avec notamment de nouveaux objets à synthétiser au design très ridicule qui sont là pour faciliter l’exploration (un sous-marin, une sorte de bulldozer…).

Les jeux sortis avant 2021


Demon’s Souls

En tant que très grande fan du jeu original sur PS3, ce remake est l’un des titres que je tenais absolument à faire en priorité le jour où j’allais mettre la main sur une PS5. Je me suis donc jetée dessus dès que j’ai eu ma console, même si j’étais un peu triste de voir les prix abusés : quasiment 60 euros neuf plusieurs mois après sa sortie ! Mais bon, c’est Demon’s Souls.

Tout comme NieR Replicant, j’avais quelques craintes vis-à-vis de ce remake, notamment au niveau de la patte artistique et des différences avec le titre original. Surtout au vu des premiers trailers et du nouveau design de certains ennemis, comme le Flamelurker (qui, heureusement, a été entre temps modifié avec un design plus proche de la version PS3). Finalement, une fois la manette en main, toutes mes craintes se sont envolées : le jeu est absolument magnifique. J’ai évité de passer trop de temps sur le mode photo (ce sera pour le New Game Plus, que j’ai à peine entamé), mais ce dernier est vraiment très complet. Il est même tout à fait possible d’utiliser un filtre graphique qui donne un rendu plus proche des tons du jeu original. À noter que ce mode photo peut également mettre le jeu sur pause, ce qui est plutôt intéressant.

J’ai quand même un gros reproche à lui faire : sa bande-son. J’ai eu du mal à reconnaître certaines musiques car les thèmes sont parfois différents, tandis que d’autres ont un côté un peu plus épique et orchestral comme on en entend souvent dans certaines superproductions, et c’est vraiment dommage. Non pas que la bande son d’origine soit un chef-d’œuvre, mais c’est tellement méconnaissable que ça en est un peu triste. J’aimais bien le thème du tout premier boss du niveau 1-1, mais la nouvelle version n’a absolument plus rien à voir avec l’originale. J’appréhendais d’ailleurs la nouvelle version du thème d’Astrée, et même si elle propose quelque chose d’un peu différent elle garde au moins le thème et l’essence de la version originale. Enfin bref, il y aurait des tonnes de choses à dire sur cette nouvelle bande-son.

Mis à part ça, le cœur du jeu reste absolument le même : c’est Demon’s Souls, mais en plus joli. Le système de gestion de poids de l’équipement, la magie qui est toujours aussi complètement craquée, les Tendances du monde… Rien n’a changé à ce niveau-là, à part quelques petites nouveautés comme la possibilité de transférer les objets en surpoids directement dans sa réserve, de retirer l’agressivité des PNJ que l’on a malencontreusement attaqués, ou encore l’arrivée d’un mode “miroir”, histoire de refaire le jeu mais avec les décors complètement inversés.

Un remake qui fait donc plus ou moins honneur à la version originale, et dans lequel je vais replonger avec plaisir cette année (et faire plein de captures d’écran) ! Dommage tout de même que le mode en ligne soit un peu mort, parce que je ne suis même pas fait envahir une seule fois. :(


Ghost of Tsushima

Après Demon’s Souls, mon autre priorité sur PS5 était bien entendu Ghost of Tsushima ! Un autre jeu à la direction artistique sublime qui nous plonge dans le Japon féodal du XIIIe siècle lors de l’invasion des Mongols, mais avec quand même pas mal de libertés.

Si le jeu m’a assez emballée au départ, je m’en suis malheureusement assez vite lassée… Les premières heures sont tout de même fantastiques : parcourir Tsushima à cheval, découvrir des paysages somptueux et autres sanctuaires cachés, suivre des renards, écrire des haïkus… Sans oublier non plus tout le côté très cinématographique ainsi que les nombreux hommages aux films de samouraï. Ça a été un véritable plaisir, et le système basé sur le vent indiquant le chemin jusqu’à sa prochaine destination était vraiment une très bonne idée.

Hélas, mon problème est que l’on va faire très souvent la même chose en boucle durant tout le jeu (et libérer de nombreux forts qui se ressemblent tous). Les combats sont assez intéressants au départ, même si toutes les mécaniques de jeu liées à la furtivité sont complètement craquées, mais j’ai trouvé que ça devenait également un brin répétitif de ce côté-là. Comme à chaque fois dans ce genre de jeu avec un monde ouvert, j’essaye de compléter le plus d’objectifs et autres missions avant de passer à la suite, mais ça a commencé à tellement me dégoûter à cause de tout ce côté répétitif que j’ai décidé de me concentrer sur l’histoire principale. Et là, c’est nettement mieux passé et j’ai pu un petit peu mieux apprécier ce Ghost of Tsushima.

Au final, je suis un peu partagée. C’est un titre assez chouette, très joli et sur lequel je me suis bien amusée les premières heures, mais pour lequel j’ai vite décroché à cause de son manque de variété. Je pensais que j’allais nettement plus l’apprécier que ça parce que c’est un peu le jeu se déroulant au Japon dont j’ai toujours rêvé ; d’un autre côté, j’avais eu exactement le même problème avec Horizon Zero Dawn. Je pense qu’en fait il s’apprécie mieux à petites doses, car j’ai quand même bien envie de replonger dedans un de ces jours afin de terminer les quelques quêtes secondaires qu’il me reste !


Otome games en vrac

Habituellement, je regroupe les otome games (et les visual novels) dans un billet à part, mais cette année ce ne sera pas le cas vu que je n’en ai terminé que trois. Au niveau des autres titres localisés en 2021, il va notamment manquer à l’appel Cupid Parasite et Dairoku: Agents of Sakuratani, que j’ai déjà achetés : j’attendais pour le premier le patch qui rectifie sa localisation et autres problèmes de traduction ; quand au second, il est sorti en fin d’année donc je n’ai pas vraiment eu le temps de m’y mettre.


Bustafellows

J’attendais beaucoup ce Bustafellows vu ses critiques plutôt positives. Se déroulant dans la ville imaginaire de New Sieg, très inspirée de New York, on y suit les péripéties de Teuta, une journaliste qui a le pouvoir de remonter le temps en empruntant le corps d’autres individus pendant un court instant. C’était finalement pas mal du tout, même si j’ai quand même bien des reproches à lui faire, principalement au niveau de son scénario.

Dans l’ensemble, c’est un titre plutôt sympa et très joli (les menus sont très stylisés et les quelques scènes animées sont superbes). Il y a un bon mélange d’humour et de sérieux, et j’ai beaucoup aimé les personnages ; on a vraiment là un petit groupe soudé avec une véritable synergie. En fait, il y a une telle bonne entente entre les personnages que j’ai trouvé tout l’aspect romance un peu… étrange. Un comble pour un otome game, mais j’ai l’impression que l’histoire fonctionnait mieux avec un groupe d’amis. J’ai même trouvé la route principale plus intéressante que la route individuelle de chacun des personnages, ces dernières consistant principalement à résoudre les problèmes personnels de ces derniers, même si elles ont leur petit lot de surprises.

Tout ce qui touche à l’héroïne m’a toutefois bien déçue. Elle a quand même un pouvoir spécial, mais finalement ça n’est pas du tout mis en avant : on ne sait pas d’où elle le tient, et l’utiliser n’a pas vraiment de grandes répercussions. Elle se pose tout de même à un moment des questions sur le fait de changer le destin des personnes en modifiant le cours du temps, mais ça ne va pas plus loin. Je suis donc plutôt restée sur ma faim de ce côté là, et je n’ai pas été très fan non plus des dernières routes du jeu, qui finalement laissent beaucoup de questions sans réponse.

Au final, c’est un titre qui m’avait assez emballée dès les premières minutes et qui était bien parti pour devenir l’un de mes otome games préférés, mais il va plutôt finir dans le rang des semi-déceptions : il y a de bonnes idées, mais elles ne sont pas forcément très bien exécutées. Ce n’est pas du tout mauvais, loin de là, et les personnages sont vraiment attachants, mais j’en attendais peut-être un peu trop. Tant pis.


Angelique Luminarise

Ce jeu signe le grand retour d’Angelique, le dernier véritable nouvel épisode remontant à 2003 (sans compter le “remake” Angelique Retour sorti 2006 et le spin-off Neo Angelique). C’est aussi l’un des titres que j’attendais le plus étant donné que je suis une très grande fan de la série.

Angelique Luminarise est une sorte de remise au goût du jour se basant sur le même principe que le jeu original. Nettement moins sérieuse que les épisodes précédents, cette nouvelle mouture casse volontairement le quatrième mur avec des références au jeu d’origine subtilement placée dans les dialogues.

L’histoire démarre même de façon assez comique sous forme de manga : notre héroïne, Ange, est une employée de bureau de 25 ans épuisée par son boulot. Songeant sérieusement à changer de carrière professionnelle, elle se retrouve à signer un contrat avec un individu louche qui lui propose un nouvel emploi : devenir reine. Sans vraiment le prendre au sérieux, elle signe le contrat et se retrouve aussitôt embarquée dans un autre monde où on lui annonce qu’elle est effectivement devenue candidate pour devenir la nouvelle reine du cosmos. Reina, une autre jeune femme de son âge qui se retrouve là aussi bien malgré elle, va devenir sa rivale en tant que deuxième candidate, même si c’est surtout une grande amitié qui va se tisser entre elles.

Véritable jeu de gestion et de simulation à l’ancienne, le but est ici de cultiver un continent en un minimum de jours : la candidate qui réussit à le développer le mieux deviendra reine. On retrouve comme dans bien d’autres titres du studio une bonne partie de hasard au niveau des événements à débloquer, ce qui peut être gênant pour obtenir certaines fins ; les différents personnages masculins sont quant à eux assez intéressants et sont plus ou moins travaillés, mais il ne faut pas non plus s’attendre à un scénario des plus approfondis et à des personnages extrêmement tourmentés, les Angelique étant à la base des jeux relativement légers.

C’est donc un Angelique moderne assez charmant, souvent drôle et avec de nombreux ajouts qui rendent le tout plus agréable, comme la possibilité de gérer son emploi du temps semaine par semaine afin d’obtenir certaines fins plus rapidement. Ça n’en reste tout de même pas moins très répétitif et finalement pas si différent que ça d’Angelique Retour : c’est quasiment la même chose, mais avec des personnages différents. Cela ne m’empêche tout de même d’espérer voir un jour cette série débarquer officiellement en anglais…


Olympia Soirée

Olympia Soirée est un jeu avec un titre à coucher dehors, mais c’est aussi un otome game que je ne pensais pas du tout voir débarquer un jour en Occident, à cause de ses thèmes et de son sujet. L’histoire se déroule sur l’île de Tenguu et nous met dans la peau d’Olympia, la dernière survivante de son clan qui vénérait la déesse Amaterasu, mais aussi la seule personne à pouvoir accomplir un rituel visant à faire réapparaître le soleil lorsque ce dernier faiblit.

Avec un système rigide de classes basé sur les couleurs, le scénario a des côtés qui pourraient gêner, les femmes n’étant d’ailleurs pas forcément traitées de la meilleure manière qui soit (elles sont ici privées d’éducation). Ce côté dystopique est tout de même important pour l’intrigue, notre héroïne voulant par ailleurs changer les choses : heureusement, Olympia est une héroïne intéressante avec beaucoup de caractère ; j’avais peur de me retrouver avec un énième sac à patates sans personnalité comme dans certains otome games que je ne nommerai pas, mais il n’en est rien. D’autant plus que le thème principal ne m’inspirait pas confiance : le but de notre héroïne est tout de même de trouver un futur mari afin d’avoir des enfants et de perpétuer sa lignée.

Ce que j’ai surtout apprécié dans cet Olympia Soirée, c’est son univers basé sur le shintoïsme, avec cette mystérieuse île sur laquelle se déroule l’intrigue et où finalement toutes les époques semblent converger. C’est d’ailleurs très développé à ce niveau-là, et c’était même plus intéressant que l’intrigue principale en elle-même. Le jeu possède également plusieurs mauvaises fins, que j’aurais d’ailleurs dû éviter car certaines d’entre elles m’ont donné envie de jeter ma console par la fenêtre.

Au niveau des routes et des personnages, j’ai plutôt apprécié les routes de Rikuu et Akaza, celle de Rikuu étant finalement ma préférée. Ça a malheureusement commencé à être la descente en enfer avec la route de Kuroba, un personnage intéressant mais à la route aux passages trèèès discutables. La route de Himuka était quant à elle intéressante vu les nombreuses explications sur le monde dans lequel se déroule ce jeu, même si la raison pour laquelle le système de castes de couleurs existe était quand même d’une stupidité sans nom. Et mis à part certains personnages abominables qui m’ont donné des envies de meurtre, j’ai tout de même trouvé les personnages secondaires nettement plus intéressants (et Douma mérite le prix du meilleur papa de l’année).

Finalement, j’ai nettement plus apprécié cet Olympia Soirée que ce à quoi je m’étais attendue, mais c’est surtout parce que j’ai trouvé son univers réellement fascinant, notamment au niveau des liens avec le shintoïsme. Le contenu en lui-même est assez discutable sur bien des points (surtout certaines mauvaises fins…), mais contrairement à certains autres otome games je n’ai vraiment eu aucun mal à le terminer. En tout cas, j’ai beau l’avoir apprécié, j’aurais quand même bien du mal à le recommander.


Vanillaware - 2022
Vanillaware – illustration pour l’année 2022 et les 20 ans du studio (source)

Rendez-vous dans le courant de la semaine prochaine pour les attentes de 2022 !

Un commentaire

  1. Yep, moi aussi j’avais dans le passé(et toujours) particulièrement aimé la musique Quiet snow pour le village de neige. J’aimais bien l’endroit. Il y avait aussi une scène de hot springs avec Firis et Liane, mais je pense que si on y retournais plus tard vers la fin du jeu on pouvais voir la scène avec tout le monde. Je suis content que tu ai apprécié la seconde moitié de Firis. Je n’ai pas vraiment encore joué beaucoup à Ryza 1 et 2, mais c’est vrai que revoir cette emphase sur l’exploration(plus dans Firis) dans un prochain atelier(ou jeu par Gust) serais les bien venue. En 60FPS sur PS5 cette fois-ci please Koei Tecmo/Gust. Tsé..je sais qu’au japon le ratio Switch/PS5 est assez particulier, pénurie de console et tout, mais c’est probablement une des raisons pourquoi depuis Ryza 2 ils n’ont pas l’air de vouloir faire de version PS5. C’est vraiment dommage, mais bon c’est la vie.

    Mes systèmes de combat préféré dans les jeux que j’ai joué de la série serais Atelier Escha and Logy, Lulua, Lydie and Sue et Shallie que je n’ai pas fini. Pour les systèmes d’alchimie j’ai toujours trouvé celui des éléments et couleurs d’Escha et Logy/Shallie un des meilleur avec de proche ceux des Arland. Je n’ai pas joué vraiment à Meruru, mais pour les personnages je ressens toujours une certaine nostalgie avec ceux de Arland. Ce n’est pas la même chose pour tout le monde, mais j’appréciais bien aussi Lydie, Sue, Sophie, Firis, Corneria, Tess, Harol Simens(un personnage masculin avec un design que j’aimais bien), mais surtout tout les perso de Escha/Logy. J’ai joué ce jeu sur plusieurs années sur PS3 et je pense que c’est celui ou j’en tire le plus de souvenirs. Les musiques sont trop toute perfect. Des bosses en allant vers les plus relax.

    Juste parler vite de Blue Reflection Tie/帝 ou Second Light. Une musique assez courte, mais une de mes préféré(second thème de combat). E.SYNAPSE
    https://www.youtube.com/watch?v=NTfs8GbjZNc

    Il me reste le DLC de Ryza à faire et finir l’île. D’ailleurs il y a 5 attaques spéciales en équipe qui viennent avec un DLC ou un update? Une de chaque héroïne jouable avec Ao. Des ultimates avec une ambiance plus soft et différents. On peut l’activer seulement si une et Ao ont au moins 15 combos et 3000 de charge à Gear 3, 4000 à Gear 4 et 5000 à Gear 5.

    Pour Demon’s souls Remake j’ai pu le finir jusqu’en new game ++. Aussi, J’ai pensé trop tard à ramasser les Ceramic Coin et on peux seulement commencer à les ramasser à son 2ième playthrough dans ce mode miroir. Un truc intéressant, on peux en avoir 13 par partie et quand on en a 26, on les échanges à Sparkly the crow pour une clé rouillé qui débarre une porte pour avoir l’armure du boss Penetrator.

    Ce qui est dommage, c’est que pour les jeux PS5 tu ne peux pas garder de sauvegarde à part si tu n’a pas le Playstation plus(pas de sauvegarde sur usb). Tu ne peux pas alors aussi avoir les trophées plus facilement(toutes les magies/miracles,etc). Ça me fais penser à quelque chose relié à la PS Vita. Tout le monde parlais de la carte mémoire propriétaire ou du manque de jeux exclusif, mais pour moi le gros défaut était que quand tu voulais effacer un jeu Vita numérique, tu étais obligé d’effacer la sauvegarde aussi. On pouvais faire un back-up sur pc, mais ce n’est pas la même chose.
    Je suis d’accord avec toi pour la musique. J’aurais aimé pouvoir switcher entre les 2 bande sons dans les options en tout temps. Il y avais quand même quelque nouvelle que j’avais apprécié. Le jeu avais un peu perdu des fois de son ambiance froide, mais qu’il est beau! Les sons avec les écouteurs, les nouvelles animations et l’utilisation des gâchettes adaptative(et les sensations différentes) était bien mises. Je pense par contre que je le désactivais quand je savais que j’allais beaucoup utiliser l’arc à flèche(my lazy fingers :D).

    4 nouvelles bagues se sont rajouté au remake et une en particulier était vraiment utile. Le Ring of Uneven Scales faisait que tu pouvais équiper vraiment plus d’objets, mais moins d’équipement. Mais en jouant, j’ai découvert que tu peux te remplir d’objets à mort(soins/flèches,etc), le retirer et être capable de mettre une autre bague. Par contre, quand c’est le temps de mettre des trucs dans la réserve de Stockpile Thomas il faut remettre la bague et si on est trop lourd d’enlever temporairement un peu d’équipement sur nous. La plupart du temps si les parties d’armures ne sont pas trop lourdes et que le joueur à utilisé un peu ses items, il devrais pouvoir les enlever.
    J’avais joué à Demon’s souls comme toi sur un écran 1080p vieux d’une décennie. J’ai acheté il y a quelque mois un écran d’ordi 28 pouces 4k car en jouant un peu à Lost Judgment je voulais regarder l’opening avec une luminosité plus forte et cela à brulé le back-light de mon écran DEL. J’avais pu continuer un peu à jouer(aller aussi sur l’ordinateur) en attendant l’autre, mais seulement si je laissais la luminosité entre 79% et 88%. On entendait un faible bruit de conduit électrique régulier… Moi aussi j’attends souvent longtemps avant de changer mes trucs, mais de mauvaises surprises peuvent des fois arriver. Mieux vaut prévenir si possible!

    Ouais..je vais sûrement continuer Ghost of Tsushima, mais après avoir fais trop de camps mongols je m’étais un peu lassé. C’est juste que souvent je faisais le tour au moins 4-5 fois à chaque pour être sûr de ne pas manquer de matériaux pour upgrader. Les ghost weapons était bien utiles et le jeu étais sublime. Un autre chose qui avait fais que je m’étais lassé était que je jouais déjà à Genshin. Je pense que 2 grand monde ouvert en même temps ce n’était pas une bonne idée et ça peut dépendre aussi de d’autres facteurs. Puis, tu as probablement raison. À petites doses pour faire le reste, ça pourrais aider. De plus, c’était un des fonds d’écran que j’avais gardé vraiment très longtemps sur PS4 dans le temps. C’était toujours apaisant de se log in avec.

    De plus, je pensais acheter en rabais SMT III Remaster, mais j’avais pris Persona 5 Royal deluxe aussi en rabais à la place. Pas encore joué et je me demande si j’ai fais un bon choix(beaucoup d’heures sur l’original). Pourtant j’aurais bien aimé m’y replonger.

    Dans l’ensemble je joue encore régulièrement à des jeux, mais ça fait un certain temps que j’essais de m’en éloigner un petit peu(pas réussi) pour me développer plus personnellement sur autre chose. D’ailleurs, il va falloir qu’un jour je m’achète un nouvel ordi, il est aussi vieux que mon autre écran et il plante de temps en temps. Évidemment, Elden Ring est là pour nous donner une expérience inoubliable et d’autres jeux aussi. À voir.

    Merci pour tes avis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *