Les événements liés au retrogaming dans les Alpes sont tellement rares que je n’ai pas hésité à faire un saut au Savoie Retro Games, un (petit) festival qui s’est déroulé ce week-end dans la banlieue d’Annecy, à Cran-Gevrier. Ma dernière expérience avec ce même genre d’événement étant le Retro Game Alpes, ce sera donc mon unique point de comparaison. ;)
Le but de ce Savoie Retro Games, comme tout salon dédié au retrogaming, était de mettre à la disposition du public de vieilles consoles et ordinateurs afin de (re)découvrir les jeux du passé. Il s’agissait visiblement de la quatrième édition de cet événement, qui est géré par une équipe de bénévoles et pour lequel une campagne de financement participatif sur rezogo avait été mise en place, afin de permettre notamment la venue d’invités additionnels mais aussi du matériel supplémentaire.
L’entrée coûtait 5 euros pour une journée, et permettait de profiter à ce prix-là de toutes les machines présentes.
Si le site indiquait « plus de 1000 m2 d’animations », tout n’était pas que consacré aux anciennes machines. Il y avait aussi une salle de conférence, une autre salle où se tenait des tournois (Street Fighter 2, Halo 4…) et une scène principale où s’est tenu un concours de cosplay mais aussi d’autres conférences, notamment une sur l’Histoire du jeu vidéo.
La conférence sur l’Histoire du jeu vidéo était par ailleurs vraiment très intéressante, avec en bonus une petite parenthèse sur Ys : Book I & II (Falcom) et Golvellius (Compile). Notamment parce que le premier, sur PC Engine, fut l’un des premiers jeux console sur CD-Rom et à en exploiter les capacités ; le second parce que c’est un très bon clone de Zelda.
La zone dédiée au retrogaming n’était finalement pas aussi grande que ce à quoi je m’étais attendue, mais il y avait de quoi faire, d’autant plus qu’il y avait aussi des flippers et des bornes d’arcade. Et j’ai bien squatté la borne Tetris. ;)
Il n’y avait d’ailleurs pas que des consoles anciennes puisqu’on pouvait même y trouver… une PS4.
Il y avait une Dreamcast avec son module karaoké, qui malheureusement ne fonctionnait pas car visiblement il faut une connexion Internet, or elle n’était pas connectée. Il y avait également la fameuse Playdia de Bandai, que j’avais failli acheter au Japon pour son jeu Sailor Moon. xD
Elle était ici en démonstration avec un jeu qui était en fait un quiz sur Ultraman (tout en japonais, bien entendu).
Si le matin il n’y avait pas trop de monde, ce ne fut pas le cas durant l’après-midi et trouver une console libre était un peu difficile. Du moins une console qui marche et avec une manette ! C’est d’ailleurs le défaut que j’ai trouvé à cet événement : il y avait des consoles carrément sans jeu, d’autres sans manette, et d’autres qui ne fonctionnaient pas.
J’ai eu l’impression qu’il n’y avait pas vraiment de staff qui s’en souciait (du moins le samedi, je n’y suis pas allée le dimanche), et seule la partie Atari était gérée par quelqu’un qui s’en occupait et changeait régulièrement les jeux. Lors de la Retro Game Alpes, on pouvait demander au staff de changer les jeux dans les machines afin d’essayer un autre titre : et bien ce n’était pas vraiment le cas ici, et du coup le visiteur lambda a vite fait le tour des machines et des titres proposés.
Il y avait des invités, parmi lesquels Alain Huyghues-Lacour et J’m Destroy, mais aussi des créateurs de jeux vidéo, notamment Frédérick Raynal (Alone in the Dark) et Paul Cuisset (Flashback). Un atelier doublage permettait également de retrouver la comédienne de doublage de Pascale Chemin, la voix française de la version femme de Shepard dans Mass Effect, et de participer avec elle à des séances de doublage.
Au final cette édition 2015 du Savoie Retro Games était vraiment sympa avec une ambiance conviviale, et c’est toujours amusant de voir tous ces jeunes enfants jouer à de vieux jeux. Et aussi de se rendre compte que certains ont une grande patience que je n’ai probablement plus, comme cette petite fille qui recommençait en boucle sans se lasser un niveau du premier Rick Dangerous sur Atari ST (un pur die and retry, pour ceux qui ne connaissent pas). Je suis tout de même un peu déçue au niveau de l’organisation et des machines non fonctionnelles, et il est également dommage que l’espace réservé aux boutiques prenait autant d’espace, car je n’aurais pas dit non à plus de machines à la place. Mais il ne faut pas oublier que c’est un festival assez jeune (et visiblement c’est déjà le jour et la nuit entre cette édition 2015 et celle de l’an passé en terme de visibilité et de taille) qui ne demande qu’à s’améliorer, d’autant plus qu’il est l’un des rares événements du genre de la région.
Chouette ton reportage !
Puisque personne ne se dévoue : « Savoie ou bien ? »
J’étais sûre que quelqu’un allait y penser ;)
Bah ma foi, c’est sur une bonne voie en tout cas cette petite convention. :) Merci pour le petit article, je pense pas que outre en Savoie les gens connaissent.